PERTINAX
Que les nuages informes pullulent!
Et que le chaos se déchaîne!
J’attends que la forme apparaisse.
(Robert Frost)
Posted by arbrealettres sur 4 août 2022
PERTINAX
Que les nuages informes pullulent!
Et que le chaos se déchaîne!
J’attends que la forme apparaisse.
(Robert Frost)
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Posted by arbrealettres sur 31 juillet 2022
Les yeux en quêtant la réponse d’autres yeux
Tirent à eux les étoiles
Et tirent à eux les fleurs
Et concentrent ainsi la terre et les cieux,
Si bien que nul n’a plus peur de l’immensité.
(Robert Frost)
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Posted by arbrealettres sur 30 juillet 2022
LE SECRET
Nous, nous dansons, dansons en rond et supposons,
Mais le Secret, au milieu, sait qu’il a raison.
(Robert Frost)
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Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022
POUR UNE FOIS QUELQUE CHOSE
Certains me raillent : chaque fois que je regarde
Au fond d’un puits, je suis toujours à contre-jour
Et ne vois pas plus loin dedans que la surface,
Qui me renvoie une image resplendissante
De moi-même en jeune dieu sur un ciel d’été,
Nimbé de fougères et de nuages blancs.
Un jour pourtant, le menton sur une margelle,
J’ai aperçu, je crois, au-delà de l’image,
A travers l’image, quelque chose de blanc
Et de vague, venu des grandes profondeurs —
Et puis j’ai soudain perdu de vue cette chose.
De l’eau rageusement vint brouiller l’eau trop claire.
Une goutte tomba d’une fougère — et pfutt
Une ride agita ce qui était au fond,
Le brouilla, l’effaça. Qu’était cette blancheur ?
Vérité ou quartz ? Pour une fois quelque chose.
***
Others taunt me with having knelt at well-curbs
Always wrong to the light, so never seeing
Deeper down in the well than where the water
Gives me back in a shining surface picture
Me myself in the summer heaven godlike
Looking out of a wreath of fern and cloud puffs.
Once, when trying with chin against a well-curb,
I discerned, as I thought, beyond the picture,
Through the picture, a something white, uncertain,
Something more of the depths—and then I lost it.
Water came to rebuke the too clear water.
One drop fell from a fern, and lo, a ripple
Shook whatever it was lay there at bottom,
Blurred it, blotted it out. What was that whiteness?
Truth? A pebble of quartz? For once, then, something.
(Robert Frost)
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Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022
LA PATURE
Je vais aller au pré pour curer la fontaine.
Je me contenterai de retirer les feuilles.
(Et peut-être attendrai-je que le flot soit clair.)
Je ne serai pas parti bien longtemps. Viens donc!
Je vais ramener avec moi le petit veau
Qui est toujours avec sa mère. Il est si jeune
Que lorsqu’elle le lèche, il vacille et chancelle.
Je ne serai pas parti bien longtemps. Viens donc!
(Robert Frost)
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Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2022
FRAGMENTS DE BLEU
Pourquoi faire tant de cas des fragments de bleu
Qu’on trouve çà et là dans des yeux, une fleur,
Une pierre, un oiseau ou quelque papillon,
Quand le ciel nous fournit de l’azur à foison ?
Comme la terre est terre et non point ciel (encore), —
Selon certains pourtant la terre inclut son ciel —
Comme ce bleu si loin de nous est hors d’atteinte,
Notre fringale de bleu s’en trouve aiguisée.
(Robert Frost)
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Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2019
LA ROUTE QUE JE N’AI PAS PRISE
Deux routes divergeaient dans un bois jaune;
Triste de ne pouvoir les prendre toutes deux,
Et de n’être qu’un seul voyageur, j’en suivis
L’une aussi loin que je pus du regard
Jusqu’à sa courbe du sous-bois.
Puis je pris l’autre, qui me parut aussi belle,
Offrant peut-être l’avantage
D’une herbe qu’on pouvait fouler,
Bien qu’en ce lieu, vraiment, l’état en fût le même,
Et que ce matin-là elles fussent pareilles,
Toutes deux sous des feuilles qu’aucun pas
N’avait noircies. Oh, je gardais
Pour une autre fois la première!
Mais comme je savais qu’à la route s’ajoutent
Les routes, je doutais de jamais revenir.
Je conterai ceci en soupirant,
D’ici des siècles et des siècles, quelque part :
Deux routes divergeaient dans un bois; quant à moi,
J’ai suivi la moins fréquentée
Et c’est cela qui changea tout.
(Robert Frost)
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Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2018
APERÇU EN PASSANT
Quand je voyage, j’aperçois souvent des fleurs,
Dont je n’ai pas le temps de voir ce qu’elles sont.
Je voudrais descendre du train et retourner
Voir, sur le bord de la voie, ce qu’elles étaient.
Je leur prête mille noms, tous faux, j’en suis sûr :
Ce n’étaient pas de grands épilobes des bois,
Des campanules bleues it l’entrée d’un tunnel,
Ni du lupin, ami des sables desséchés.
Mon esprit peut-être a-t-il été effleuré
Par une idée que nul jamais ne trouvera.
Le ciel ne ménage ces aperçus qu’à ceux
Qui ne pourront jamais s’approcher pour mieux voir.
(Robert Frost)
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Posted by arbrealettres sur 31 juillet 2018
Si Tu me pardonnes, Seigneur,
Les petites farces que je Te joue,
Je Te pardonnerai
Moi, la très grande farce que Tu m’as jouée.
(Robert Frost)
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Posted by arbrealettres sur 2 juin 2018
Car pourquoi donc renoncer à une croyance,
Simplement parce qu’elle a cessé d’être vraie?
Si vous vous cramponnez à elle assez longtemps,
Sans le moindre doute elle redeviendra vraie.
Ainsi va le monde…
(Robert Frost)
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