Posts Tagged ‘(Robert Mallet)’
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022

Bien au chaud, le chat derrière la vitre
guette un pigeon qui dehors fait le beau
Le danger viendra de l’espace libre
où ne brillera ni regard ni croc
Que dans nos dos soient fermées les fenêtres
si nous risquons l’amour sur les façades
oiseaux roucouleurs et poètes
gibier de ciel et d’embuscade…
(Robert Mallet)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Robert Mallet), amour, briller, chat, chaud, ciel, croc, danger, dehors, embuscade, fenêtre, fermé, gibier, guetter, libre, pigeon, poète, regard, risquer, roucouleur, vitre | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2022

M’endormir la joue contre le ciel
avec un picotement d’étoiles
sur la peau comme d’abeilles
qui butineraient mon sommeil
pour nourrir des essaims de joies.
(Robert Mallet)
Illustration: Josephine Wall
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2022
![Adrian Borda My_Summer_Wine_by_borda [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/12/adrian-borda-my_summer_wine_by_borda-1280x768.jpg?w=836&h=619)
On croit aimer, c’est soi qu’on aime
et l’on s’épuise aux précipices de ses joies
la chute épouse l’air dépossédé qui tremble
avec les mots qu’on prête à l’autre voix
avec la voix offerte aux mots de l’autre
avec tant de vertus qui sont des fautes
tant de vertiges qu’on donne et reçoit
et tant d’ombres vives qui nous ressemblent
Se perdre à deux, se retrouver quand même
ô grand amour, bonheur des erreurs très sereines
et secourable espoir de se tromper ensemble
au même instant, au même lieu, d’un même poids.
(Robert Mallet)
Illustration: Adrian Borda
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Mallet), aimer, amour, épouser, bonheur, chute, croire, dépossédé, erreur, espoir, joie, lieu, offerte, ombre, poids, précipice, s'épuiser, se tromper, sereine, vertige, vertu, voix | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2022

Terre, ton visage
ce sont brouillards et neiges qui le font.
Après les déluges qui tonnent
sur l’étang lisse un peu de pluie
juste assez pour que l’eau frissonne
me dit une amante endormie
dont la chair doucement résonne
des fureurs en elle assouvies.
(Robert Mallet)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Mallet), amant, assouvi, étang, brouillard, chair, déluge, doucement, eau, endormi, frissonner, fureur, lisse, neige, pluie, résonner, terre, tonner, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022

Un soleil, un silence, une source
le vol transparent d’une libellule
l’ombre bleue où lézarde un parfum d’herbe rousse
tous les présents joyeux des canicules
désirés par les coeurs et par les brins de mousse
heureux mais alarmés de tant de chaleurs douces
et ma main solitaire se brûle
malgré l’amitié de l’eau fraîche
sur la pierre polie et sèche
au souvenir des vies offertes
et des corps qui désertent.
(Robert Mallet)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Mallet), amitié, brûler, canicule, coeur, corps, déserter, eau, fraîche, lézarder, libellule, main, ombre, parfum, pierre, poussière, silence, soleil, source, souvenir, vie, vol | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022

Mobilisation générale, 1914.
Ils marchaient en chantant
vers Berlin
via la gare de l’Est
fleur au fusil
La belle guerre en poésie
sous les vivats
de ceux qui ne la feraient pas!
La nuit, dans un wagon de marchandises
les fleurs se desséchaient
à la bouche d’acier muette
des canons noirs glacés
les corps fanés mêlaient leurs rouges pantalons
avant d’être couchés ailleurs
mêlant d’autres rougeurs
balle au fusil
(Robert Mallet)
Recueil: Presqu’îles presqu’amours
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 15 juillet 2021
Sans voir l’oiseau
aimer l’entendre
aimer le feu
sans voir la vendre
sans la comprendre
aimer la vie
aimer donner
sans se déprendre
sans rien attendre
aimer
(Robert Mallet)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021
Les gens de Glenbeigh boivent et chantent
dans l’auberge des Towers illuminée
de rose à travers la nuit froide étoilée
Un petit âne regarde par la fenêtre
étincelante de ses grands yeux résignés
comme ceux du vieil homme à casquette
qui boit en battant la mesure sans chanter
L’âne se perd dans le noir qu’il cadence
de son pas droit, menu, sûr. Le vieil homme
quitte l’auberge en se tenant aux murs
Les refrains des ballades marines résonnent
sur les prairies et les troupeaux obscurs
le vent prend l’ombre par la taille et danse
Je ne sais celui que je voudrais être
dans la vitrine claire de la fête
et le nocturne où se pâture l’existence
peut-être la lumière des abat-jour
qui donne aux visages lourds
la légèreté des transparences.
(Robert Mallet)
Illustration: Beryl Cook
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Posted by arbrealettres sur 25 mars 2021

L’oiseau blessé meurt en chantant
pourvu que ce soit le printemps
Gavé, tendre, il se tait l’hiver
Ah, vivre et mourir à l’envers
des froids, des sèves, des saisons
l’honneur, la belle déraison !
(Robert Mallet)
Illustration: Mathieu Triolet
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Posted by arbrealettres sur 10 juin 2020

L’ESPACE D’UNE FENÊTRE
Comment dans ce désert où s’engouffre un désert
dans ce gouffre qui se fuit et se perd
dans on ne sait quels sables d’une baie
que ronge on ne sait quelle marée
dans le déferlement de quelle absence
comment dans ce flagellement immense
du vent qui se blesse à lui-même
dans ce déni de la sève et des branches
dans cette friche mortelle aux graines
dans ce refus et cet exil des ailes
dans cet enlisement de l’écheveau
dans cet espace où nous cherchons les mots
qui pourraient dire ce vide torrentiel
comment la Terre niche-t-elle
et comment sommes-nous ses oiseaux ?
(Robert Mallet)
Illustration: Carry Akroyd
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