Posts Tagged ‘romarin’
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022
![guerre [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/guerre-1280x768.jpg?w=873&h=569)
RECRUES
Un baiser à la mère, un signe au frère
et un long brin de romarin à toi, grande rêveuse, mon amour !
et comme il convient: de la neige dans les champs,
du vin, de la lumière, des cithares
et que piaffe le cheval de l’autre côté de la haie…
Puis vous, compagnons: dans la belle chute de neige nocturne, en avant pour la danse,
enlacés et sautant au rythme de la cornemuse,
tandis qu’au clocher quelques coups secs retentissent et s’envolent sur le paysage,
sur ce paysage, sur cette maison
et sur cette fille que personne d’entre nous jamais ne verra plus!
Voilà qui est digne de nous! et montant en selle dans la rue silencieuse,
trotter étourdis, comme si cette nuit n’était qu’un souvenir,
le coq chantera, ça et là des fours luiront,
l’odeur du pain se lèvera… et dans les champs,
dans la poudroyante neige du Nord, au galop !
Ainsi nous quittons pères, mères, belles et douces amies ;
une chanson, les gars ! afin qu’un jour lorsque nous serons morts aux noms prononcés
notre mère souriante entre les larmes puisse dire :
Oh ! les malheureux
comme ils dansaient dans la neige, comme ils étaient gais !
(Gyula Illyès)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Gyula Illyès), amie, amour, baiser, champs, chanter, cheval, chute, cithare, compagnon, coq, cornemuse, danse, digne, frère, gai, larme, lumière, malheureux, mère, neige, paysage, quitter, rêveuse, recrue, romarin, rue, souriante, souvenir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 mai 2021

Le jardin musical
Qui entend bien l’amour
Plante fleurs en l’oreille.
Et chante l’alouette
Au plus haut de l’été.
Ce sont là semaisons
De notes de musique
Sur l’étrange portée
Des bordures de thym.
Romarin des abeilles,
Calices des bourdons,
Herbes des sauterelles,
Palais d’ambre et de sucre.
Des couleurs symphoniques,
Des caresses qui voient.
Jusqu’au sommeil des rêves
Qui refuse la nuit.
Je dirai l’odyssée
D’une chaste pervenche,
Je conterai l’histoire
De ce brin d’herbe jaune.
Muguet, mon clavecin.
Lavandin, mon pipeau.
Orange, ma guitare.
Chêne, ma contrebasse.
Je m’enivre des mots
Qui chantent les parfums
Dans ce jardin si jeune
Qu’il est d’éternité.
Ainsi tout un orchestre
Pour éblouir le jour.
Qui entend bien la terre
Ne connaît pas le froid.
(Robert Sabatier)
Illustration: Josephine Wall
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Sabatier), abeille, alouette, ambre, amour, éblouir, éternité, chanter, clavecin, connaître, entendre, fleur, froid, guitare, herbe, jardin, musical, musique, nuit, orange, orchestre, oreille, parfum, pervenche, portée, refuser, romarin, sauterelle, semaison, sommeil, sucre, thym | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2021

Mignonne, allons nous en dans un pays de songe,
Joli, capricieux, absurde, comme vous,
Azuré d’impossible et fleuri de mensonges,
Où les arbres, les eaux et les ciels seront fous.
Regardez ! Le soleil sort de chez sa maîtresse
En galant négligé du matin, pâli, las,
Tandis qu’à l’horizon traînant sa noire tresse
Elle lui jette au nez des bouquets de lilas.
Lilas de l’aube, blancs lilas semés de perles !
Mettez à votre front ce nimbe gracieux.
La diane déjà chante au gosier des merles.
Les feuilles au réveil s’ouvrent comme des yeux.
Le ruisseau qui gazouille a pour vous des cascades
De diamant ou bien des miroirs de cristal.
Les cailloux du sentier roulent des noix de muscades,
Et l’écorce du bois est un bois de santal.
Le vent luxurieux sur vos lèvres dérobe
L’arôme des baisers et le vol des chansons,
Et le désir troublant qui dort sous votre robe
Fait courir un frisson d’amour dans les buissons.
Et sous vos pieds, vos mains, vos regards, votre haleine,
Tout va fleurir dans la foręt d’enchantement.
De fleurs aux mille noms pour que l’herbe soit pleine,
Ô fée, il vous suffit de m’aimer un moment.
L’héliotrope sombre embaumant la vanille,
L’aspérule aux relents de musc, le romarin,
La marjolaine en blanc qu’on nomme la gentille,
La sauge qui dans l’air met un souffle marin,
L’encens du basilic, la myrrhe des glycines,
L’oeillet qui sent le poivre et l’anis plein de miel,
La gueule ouverte rouge et or des capucines,
Le bleu myosotis, gouttelette de ciel,
La mauve, le muguet, les lis, les violettes,
Le chèvrefeuille avec ses coraux blancs-rosés,
La lavande, l’iris, le thym, ces cassolettes,
Tous les pois de senteur, ces papillons posés,
La jacinthe, l’arum, l’ache, les amarantes,
Les clochetons ambrés des pâles liserons,
Les roses, firmament d’aurores odorantes,
Tout va s’épanouir quand nous nous baiserons.
Au printemps de nos coeurs tout se mêle et s’enivre.
Étreintes de parfums, de formes, de couleurs !
Notre baiser daveu, comme un clairon de cuivre,
Sonne la charge en rut aux batailles des fleurs.
Mignonne, nous voici noyés dans cette foule.
Tu n’y peux échapper, c’est en vain que tu cours.
Les fleurs aiment encor sous ton pied qui les foule.
Sous nos corps enlacés les fleurs aiment toujours.
Leur sang coule embaumé du coeur de leurs calices,
Bu par les vents pareils à des chiens maraudeurs,
Qui traînent dans l’air chaud saturé des délices
Des lambeaux de couleurs, de formes et d’odeurs.
Elles meurent d’aimer. Elles meurent, qu’importe ?
Mort d’amour, ô le plus savoureux des trépas !
Et leur dernier soupir est un souffle qui porte
L’âpre besoin d’aimer ŕ ceux qui n’aiment pas.
O mignonne, mourrons comme ces fleurs qui s’aiment.
Donnons tout notre sang de désirs parfumé,
Et que les vents, grisés par nos baisers qu’ils sèment,
Aillent dire partout que nous avons aimé.
Qu’ils le disent au bois, au champ, à la ravine,
Le disent à la nuit et le disent au jour,
Qu’ils disent par sanglots notre extase divine
Au monde fatigué qui ne sait plus l’amour !
Qu’ils le disent au ciel, à la nature entière,
Qu’ils racontent que nous nous sommes épousés
Et que l’éternité de toute la matière
A fleuri ce jour-là dans un de nos baisers !
(Jean Richepin)
Illustration: Dimitra Milan
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Richepin), absurde, aimer, amarante, amour, anis, arbre, arome, aube, azuré, échapper, baiser, basilic, bataille, bouquet, buisson, caillou, calice, chanson, chanter, ciel, coeur, corps, couleur, délice, eau, encens, enlacé, extase, fée, feuille, fleur, fleuri, forme, fou, frisson, galant, gracieux, haleine, joli, lèvres, lilas, maîtresse, marjolaine, matière, matin, mensonge, miel, mignonne, moment, mourir, musc, muscade, nimbé, odeur, papillon, pays, poivre, regard, romarin, sanglot, savoureux, senteur, sentier, soleil, songe, trépas | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 mai 2020

Si tu viens
Je t’ouvrirai la barrière du pré
Nous irons cueillir les cris des oiseaux dans les campagnes
et tu t’émerveilleras de la fuite d’une fontaine sur la feuillée
et tu me parleras du pays de ton premier âge
dans une odeur de tilleul et de cueillette de romarin.
Si tu viens
ta joie triomphera sur les cris de ma douleur
Dans l’odeur épanouie du pain chaud dans le matin
Dans le parfum de foins coupés
dans l’eau légère et fraîche que l’on boit dans la main
Je retrouverai la fête vivante qui brillait dans tes yeux
Viens
A l’heure où le ciel et la terre se partagent les étoiles
nous danserons encore sur les dunes
en souvenir des chansons assises sur le rivage
et nous irons jusqu’au dernier village
où longtemps le sable chanta dans mes mains
avant de retourner à la terre.
(Georges Drano)
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Drano), étoile, barrière, chanter, cueillir, dune, eau, fête, fruit, main, oiseau, pain, pré, retourner, romarin, yeux | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2020

DANS LES FLEURS
Mignonne, allons-nous-en dans un pays de songe,
Joli, capricieux, absurde, comme vous,
Azuré d’impossible et fleuri de mensonge,
Où les arbres, les eaux et le ciel seront fous.
Regardez! Le soleil sort de chez sa maîtresse
En galant négligé du matin, pâli, las,
Tandis qu’à l’horizon traînant sa noire tresse
Elle lui jette au nez des bouquets de lilas.
Lilas de l’aube, blancs lilas semés de perles!
Mettez à votre front ce nimbe gracieux.
La diane déjà chante au gosier des merles.
Les feuilles au réveil s’ouvrent comme des yeux.
Le ruisseau qui gazouille a pour vous des cascades
De diamant ou bien des miroirs de cristal.
Les cailloux du sentier roulent des noix muscades,
Et l’écorce du bois est en bois de santal.
Le vent luxurieux sur vos lèvres dérobe
L’arôme des baisers et le vol des chansons,
Et le désir troublant qui dort sous votre robe
Fait courir un frisson d’amour dans les buissons.
Et sous vos pieds, vos mains, vos regards, votre haleine,
Tout va fleurir dans la forêt d’enchantement.
De fleurs aux mille noms pour que l’herbe soit pleine,
Fée, il vous suffit de m’aimer un moment.
L’héliotrope sombre embaumant la vanille,
L’aspérule aux relents de musc, le romarin,
La marjolaine en blanc qu’on nomme la gentille,
La sauge qui dans l’air met un souffle marin,
L’encens du basilic, la myrrhe des glycines,
L’œillet qui sent le poivre et l’anis plein de miel,
La gueule ouverte rouge et or des capucines,
Le bleu myosotis, gouttelette de ciel,
La mauve, le muguet, les lis, les violettes,
Le chèvrefeuille avec ses coraux blancs-rosés,
La lavande, l’iris, le thym, ces cassolettes,
Tous les pois de senteur, ces papillons posés,
La jacinthe, l’arum, l’ache, les amarantes.
Les clochetons ambrés des pAles liserons,
Les roses, firmament d’aurores odorantes,
Tout va s’épanouir quand nous nous baiserons .
Au printemps de nos cœurs tout se mêle et s’enivre.
Etreintes de parfums, de formes, de couleurs!
Notre baiser d’aveu, comme un clairon de cuivre,
Sonne la charge en rut aux batailles des fleurs.
Mignonne, nous voici noyés dans cette foule.
Tu n’y peux échapper, c’est en vain que tu cours.
Les fleurs aiment encor sous ton pied qui les foule.
Sous nos corps enlacés les fleurs aiment toujours.
Leur sang coule embaume du cœur de leurs calices.
Bu par les vents, pareils à des chiens maraudeurs.
Qui traînent dans l’air chaud saturé de délices
Des lambeaux de couleurs, de formes et d’odeurs.
Elles meurent d’aimer. Elles meurent, qu’importe?
Mort d’amour, ô le plus savoureux des trépas!
Et leur dernier soupir est un souffle qui porte
L’âpre besoin d’aimer à ceux qui n’aiment pas.
Mignonne, mourons comme ces fleurs qui s’aiment.
Donnons tout notre sang de désirs parfumé,
Et que les vents, grisés par nos baisers qu’ils sèment,
Aillent dire partout que nous avons aimé.
Qu’ils le disent au bois, au champ, à la ravine,
Le disent à la nuit et le disent au jour.
Qu’ils disent par sanglots notre extase divine
Au monde fatigué qui ne sait plus l’amour!
Qu’ils le disent au ciel, à la nature entière,
Qu’ils racontent que nous nous sommes épousés
Et que l’éternité de toute la matière
A fleuri ce jour-là dans un de nos baisers!
(Jean Richepin)
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Posted by arbrealettres sur 22 mars 2020

POUR LA VAISSELLE
Aimons les fleurs et leur parfum
aimons-les surtout pour elles
les narcisses lilas ou jasmins
Ne pensons plus à la vaisselle
Souvenons-nous du romarin
choisissons parmi les plus belles
la rose l’oeillet ou le thym
Ne pensons plus à la vaisselle
N’oublions pas le plantain
fleur aimée des coccinelles
des papillons et des serins
Ne pensons plus à la vaisselle
(Philippe Soupault)
Recueil: Poèmes et poésies
Traduction:
Editions: Grasset
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Posted in humour, poésie | Tagué: (Philippe Soupault), aimer, beau, choisir, coccinelle, fleur, jasmin, lilas, narcisse, oeillet, oublier, papillon, parfum, penser, plantain, romarin, rose, se souvenir, serin, thym, vaisselle | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 décembre 2019

Illustration
RELATIVITÉ
« Aussi stupide qu’une vache
Qui regarde passer les trains »
Comme disent les voyageurs
Des chemins de fer à vapeur
En rigolant dans leurs moustaches.
« Aussi bête qu’un voyageur
Qui regarde brouter les vaches »
Comme pensent les bovidés
Sur leurs coteaux à romarins
En ruminant plus d’une idée.
(Bernard Lorraine)
Recueil: Le rire en poésie
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in humour, poésie | Tagué: (Bernard Lorraine), bête, bovidé, brouter, coteau, idée, moustache, passer, penser, regarder, relativité, rigoler, romarin, ruminer, stupide, train, vache, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2019

Romarin
Il règne
souverain
sur les fragrances
solaires.
(Frédéric Jacques Temple)
Recueil: Dans l’erre des vents
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Frédéric-Jacques Temple), fragrance, règner, romarin, solaire, souverain | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 août 2018
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Erri De Lucas), accusation, alphabet, apprendre, arbre, chanson, chêne, cyprès, grammaire, grimpant, laurier, lire, pin, plaidoirie, plante, prophétie, proverbe, psaume, roman, romarin, sapin, savoir, vigne | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 avril 2018

Ma renarde, pose ta tête sur mes genoux.
Je ne suis pas heureux et pourtant tu suffis.
Bougeoir ou météore,
il n’est plus de coeur gros
ni d’avenir sur terre.
Les marches du crépuscule révèlent ton murmure,
gîte de menthe et de romarin, confidence échangée
entre les rousseurs de l’automne et ta robe légère.
Tu es l’âme de la montagne aux flancs profonds,
aux roches tues derrière des lèvres d’argile.
Que les ailes de ton nez frémissent.
Que ta main ferme le sentier
et rapproche le rideau des arbres.
Ma renarde, en présence des deux astres, le gel et le vent,
je place en toi toutes les espérances éboulées,
pour un chardon victorieux de la rapace solitude.
(René Char)
Recueil: Feuillets d’Hypnos
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (René Char), aile, arbre, argile, astre, automne, avenir, âme, éboulé, échanger, bougeoir, chardon, coeur, confidence, crépuscule, espérance, fermer, flanc, frémir, gîte, gel, gros, heureux, lèvres, léger, main, marche, météore, menthe, montagne, murmuré, nez, placer, poser, profond, rapace, rapprocher, révéler, renard, rideau, robe, roche, romarin, rousseur, sentier, solitude, suffire, tête, terre, tu, vent, victorieux | 1 Comment »