Posts Tagged ‘roulement’
Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2022

Sous la sérénité d’une fenêtre ouverte
un matin avec le froid
le coeur bat
inquiet de ne pouvoir tout contenir
un ciel avec nuages
une rumeur de vie violente
le roulement des mondes dans le loin
et des mains vers soi qui viennent
pour donner corps à la beauté
la concrète beauté
où toute peur un instant s’absout
être dans le pli d’un instant
où se joignent
le plein et l’abîme
comme au seuil d’une clarté
qui donne sur sa nuit forestière
la sensation
exubérante
d’une espérance
d’un appui idéal
entre deux néants
sous la sérénité d’une fenêtre ouverte
(Jean-Pierre Siméon)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Siméon), abîme, appui, battre, beauté, ciel, clarté, coeur, concret, contenir, corps, donner, exubérant, fenêtre, fnêtre, forestier, froid, idéal, inquiet, instant, loin, main, matin, monde, néant, nuage, nuit, ouvert, peur, plein, pli, pouvoir, roulement, rumeur, s'absoudre, sérénité, se joindre, sensation, seuil, soi, venir, vie, violent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2022

Le tonnerre gronde,
Agite mon coeur.
J’écoute, l’oreille tendue :
Ce n’est pas le roulement d’un char,
Hélas !
(Fu Xuan)
Recueil: Cent poèmes d’amour de la Chine ancienne
Traduction: André Lévy
Editions: Philippe Picquier
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Posted in poésie | Tagué: (Fu Xuan), agiter, écouter, char, coeur, gronder, hélas, oreille, roulement, tendre, tonnerre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 mai 2021
Ma nostalgie n’est pas mienne.
Elle est vieille comme les astres.
Un jour, comme eux,
née du Néant,
du vide illimité.
Le bruissement des arbres,
le roulement de la vague sur le rivage,
les hautes montagnes au loin —
éveillent ma nostalgie.
Mais non pour une chose d’ici.
Pour une autre chose infiniment lointaine,
et d’il y a très, très longtemps —
Longtemps avant la mer, avant les montagnes, avant les vents —
***
Min längtan är inte min.
Den är gammal så som stjärnorna.
Född ur Intet engång
som dc,
ur den gränslösa tomheten.
Suset i träden,
vågens slag mot stranden,
de stora bergen långt borta —
de väcker min längtan.
Men inte till någonting här.
Till något oändligt långt borta,
någonting för länge länge sen —
Långt före havet, långt före bergen, långt före vindarna —
(Pär Lagerkvist)
Illustration: Guillaume Dubufe
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Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020

Illustration: Emile Eisman-Semenowsky
Hommage
Elvira, par grâce d’amour
Passe ici devant toi
Un clair éclat
Qui fait de toutes âmes vaniteuses
Des bougies quand vient midi.
Le son métallique et fort des prétendants
Fond devant toi
Comme le roulement des chars,
Mais tu viens en silence
Et hommage est rendu.
Maintenant le petit raccourci
Qui conduit à l’amour
Est encore plein de joie et de sa foule;
Et la large grand-route
Venant de l’amour
Est sans passant.
***
HOMAGE
Elvira, by love’s grace
There goeth before you
A clear radiance
Which maketh ail vain souls
Candies when noon is.The loud clangour of pretenders
Melteth before you
Like the roll of carts passing,
But you corne silently
And homage is given.Now the little by-path
Which leadeth to love
Is again joyful with its many;
And the great highway
From love
Is without passers.
(William Carlos Williams)
Recueil: Les Humeurs
Traduction: Philippe Blanchon
Editions: La Nerthe
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Posted in poésie | Tagué: (William carlos Williams), amour, âme, éclat, bougie, char, clair, conduire, Elvire, fondre, foule, grâce, hommage, joie, large, métallique, midi, passer, prétendant, raccourci, rendre, roulement, route, silence, son, vaniteux, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 septembre 2020

Illustration: ArbreaPhotos
A l’abri du vent, on peut entendre l’herbe pousser –
un léger roulement de tambour par le bas, le faible
grondement de millions de flammèches, c’est ainsi
qu’on entend l’herbe pousser.
(Inger Christensen)
Recueil: Il pleut des étoiles dans notre lit : Cinq poètes du Grand Nord
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2019

RONDEAU DE L’HOMME LAS DE PENSER
Combien de temps, tête sempiternelle,
Te faudra-t-il penser et repenser,
Tel l’aiguilleur reclus dans sa tourelle,
Guetteur raidi du train qui va passer ?
Au roulement des rapides idées
Ouvrant ou non les disques lumineux,
Combien de temps, leviers vertigineux,
Dois-je mouvoir vos tiges recoudées?
Combien de temps?
Combien de temps, radoteuse cervelle,
Dois-je sentir ta roue en moi tourner,
Virer au vent et voleter ton aile,
Et sous ta meule un grain dur s’enfourner?
Combien de temps, machine tyrannique,
De ton tiquant, de ton taquant moulin,
Où toujours entre et d’où sort un sac plein,
Me faudra-t-il servir la mécanique?
Combien de temps?
Combien de temps,
Dans la guérite où je
Me faudra-t-il garder
Tenace Esprit qui ne
nocturne sentinelle,
dois m’enfermer,
ta citadelle,
veux désarmer?
Le poing toujours sur le pommeau du glaive,
Prêt à jeter l’anxieux Qui va là,
Combien de temps, dans le trou que voilà,
Me faudra-t-il attendre la relève?
Combien de temps?
(André Berry)
Recueil: Poèmes involontaires suivi du Petit Ecclésiaste
Traduction:
Editions: René Julliard
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Posted in poésie | Tagué: (André Berry), aile, anxieux, attendre, cervelle, citadelle, désarmer, disque, entrer, esprit, garder, glaive, grain, guérite, guetteur, homme, idée, jeter, las, levier, lumineux, machine, mécanique, meule, moulin, mouvoir, nocturne, ouvrir, penser, poing, pommeau, prêt, radoter, raidir, rapide, relève, rondeau, roue, roulement, s'enfermer, sac, sempiternel, sentinelle, sentir, servir, sortir, taquer, tête, temps, tenace, tiquer, tourner, train, trou, tyran, vent, vertige, virer, voleter | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 avril 2019

LES CARACTÈRES ILLISIBLES
Ce que tu assembles, ce que tu divises
se passe au fond de ton sang
hors de ta volonté : tu assistes
et tu te révoltes de n’être qu’un témoin
sans nul pouvoir.
Cette faible vie, tu aurais voulu la dominer
et tu ne parviens
(à force de vigilance)
qu’à percevoir en deçà et au-delà
des éclairs indéchiffrables
quelques lointains roulements
annonçant que tout se prépare.
Bientôt ce qui est imprévu sera là
et ce que nous attendions s’enfuira.
Nous serons atteints par surprise
sans avoir compris sans savoir lire
les figures de nos propres rêves
pourtant inscrites en lettres géantes
sur la face changeante des nuages.
(Jean Tardieu)
Recueil: L’accent grave et l’accent aigu
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), annoncer, assembler, assister, atteint, attendre, au-delà, éclair, caractère, changeant, comprendre, diviser, dominer, en deça, face, faible, figure, illisible, imprévu, indéchiffrable, inscrit, lire, lointain, nuage, percevoir, pouvoir, rêve, roulement, s'enfuir, sang, se préparer, se révolter, surprise, témoin, vie, vigilance, volonté | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 février 2019

Illustration
LIBERTÉ
Ce n’est rien, ta mort, petit yéménite…
Existe-t-il un mot
moins souillé de ravages
de douleur et de sang
que celui de liberté ?
Sans relâche le roulement du tambour
les guerres ne sont plus déclarées
mais poursuivies
Des drapeaux sont hissés
ou baissés
victoire ou oppression
le temps seul sait.
Ah liberté
où es-tu en Afrin, en Palestine,
en Syrie, en Afghanistan, en…
Non, pour toi non plus
pas de paix, petit yéménite
Envoies-tu un selfie sur Face Book
avant que sous peu sans paix ou liberté
tu ne sois condamné à mourir de faim ?
***
FREEDOM
It’s nothing, your death, little Yemenite …
Is there a word
less stained with destruction
suffering and blood
than freedom?
Continuously the drums beat
the wars are no longer declared
but continued
Flags are hoisted
or knocked down
victory or defeat
only time knows
Oh freedom
where are you in Afrin, in Palestine,
in Syria, in Afghanistan, in …
No, neither for you
is peace, little Yemenite
Send a selfie to Face Book
before you have to die of hunger
without freedom, without peace.
***
自 由
小也门人,你的死,无关紧要……
有一个单词
比自由更少
受痛苦与鲜血
破坏的玷污吗?
鼓在持续地敲响
不再宣示战争
战争却继续
旗子升起
或降落
胜利还是失败
只有时间知道
在非洲、在巴勒斯坦、在叙利亚
在阿富汗,在……
哦,自由,你在哪里?
不,还有不适合你的
是和平,小也门人
发送一张自拍照到脸书
因为饥饿你只得死亡
没有自由没有和平。
(Germain Droogenbroodt)
Recueil:
Traduction: Français Elisabeth Gerlache Chinois William Zhou
Editions: POINT(P0ésie INTernationale)
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Posted in poésie | Tagué: (Germain Droogenbroodt), baisser, condamner, déclarer, douleur, drapeau, envoyer, exister, faim, guerre, hisser, liberté, mort, mot, mourir, oppression, paix, poursuivre, ravage, relâché, roulement, sang, savoir, selfie, souillé, tambour, victoire, yéménite | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 juin 2018

PAR LA ROSERAIE
Par la roseraie éclose,
Par la saulaie apâlie,
Au bord des viviers, sous l’aurore rose,
Au long des étangs où le roseau plie,
Au son d’une chanson trillée,
Jusqu’à la plaine ensoleillée!
Au cours de la rivière lente
Des herbes traînent vertes ou rousses,
Oscillantes sans secousses,
Au cours de la rivière lente
Des herbes traînent au long des mousses.
Nul bruit qu’un roulement lointain de chariot,
Nulle crainte que d’un rêve interrompu;
Et nul regret de ce que l’on n’a pu
— Un roulement lointain de chariot —
L’azur jusque là-bas où sont les peupliers
Rigides et légers au long du vieux canal
— Ah! que ce paysage a d’êtres familiers;
Que tout y est doux et banal.
L’herbe est plus haute, ainsi, pour ma tête penchée,
Que les collines bleuissantes de là-bas;
Et tout, par la vie, est de même, est-ce pas,
Folle âme à ton ombre attachée,
O toi qui te suis pas à pas,
Sur toi-même penchée,
La vie est telle, n’est-ce pas?
(Francis Vielé-Griffin)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Francis Vielé-Griffin), aurore, azur, éclos, étang, canal, chanson, chariot, colline, ensoleillé, herbe, ombre, peuplier, plaine, rivière, rose, roseau, roseraie, roulement, saulaie, secousse, suivre, vie, vivier | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 mars 2018

Illustration: Nanalia Perevozchikova
Tempête et calme
L’ombre
Suit
Sombre
Nuit ;
Une
Lune
Brune
Luit.
Tranquille
L’air pur
Distille
L’azur ;
Le sage
Engage
Voyage
Bien sûr !
L’atmosphère
De la fleur
Régénère
La senteur,
S’incorpore,
Evapore
Pour l’aurore
Son odeur.
Parfois la brise
Des verts ormeaux
Passe et se brise
Aux doux rameaux ;
Au fond de l’âme
Qui le réclame
C’est un dictame
Pour tous les maux !
Un point se déclare
Loin de la maison,
Devient une barre ;
C’est une cloison ;
Longue, noire, prompte,
Plus rien ne la dompte,
Elle grandit, monte,
Couvre l’horizon.
L’obscurité s’avance
Et double sa noirceur ;
Sa funeste apparence
Prend et saisit le coeur !
Et tremblant il présage
Que ce sombre nuage
Renferme un gros orage
Dans son énorme horreur.
Au ciel, il n’est plus d’étoiles
Le nuage couvre tout
De ses glaciales voiles ;
Il est là, seul et debout.
Le vent le pousse, l’excite,
Son immensité s’irrite ;
A voir son flanc qui s’agite,
On comprend qu’il est à bout !
Il se replie et s’amoncelle,
Resserre ses vastes haillons ;
Contient à peine l’étincelle
Qui l’ouvre de ses aquilons ;
Le nuage enfin se dilate,
S’entrouvre, se déchire, éclate,
Comme d’une teinte écarlate
Les flots de ses noirs tourbillons.
L’éclair jaillit ; lumière éblouissante
Qui vous aveugle et vous brûle les yeux,
Ne s’éteint pas, la sifflante tourmente
Le fait briller, étinceler bien mieux ;
Il vole ; en sa course muette et vive
L’horrible vent le conduit et l’avive ;
L’éclair prompt, dans sa marche fugitive
Par ses zigzags unit la terre aux cieux.
La foudre part soudain ; elle tempête, tonne
Et l’air est tout rempli de ses longs roulements ;
Dans le fond des échos, l’immense bruit bourdonne,
Entoure, presse tout de ses cassants craquements.
Elle triple d’efforts ; l’éclair comme la bombe,
Se jette et rebondit sur le toit qui succombe,
Et le tonnerre éclate, et se répète, et tombe,
Prolonge jusqu’aux cieux ses épouvantements.
Un peu plus loin, mais frémissant encore
Dans le ciel noir l’orage se poursuit,
Et de ses feux assombrit et colore
L’obscurité de la sifflante nuit.
Puis par instants des Aquilons la houle
S’apaise un peu, le tonnerre s’écoule,
Et puis se tait, et dans le lointain roule
Comme un écho son roulement qui fuit ;
L’éclair aussi devient plus rare
De loin en loin montre ses feux
Ce n’est plus l’affreuse bagarre
Où les vents combattaient entre eux ;
Portant ailleurs sa sombre tête,
L’horreur, l’éclat de la tempête
De plus en plus tarde, s’arrête,
Fuit enfin ses bruyants jeux.
Au ciel le dernier nuage
Est balayé par le vent ;
D’horizon ce grand orage
A changé bien promptement ;
On ne voit au loin dans l’ombre
Qu’une épaisseur large, sombre,
Qui s’enfuit, et noircit, ombre
Tout dans son déplacement.
La nature est tranquille,
A perdu sa frayeur ;
Elle est douce et docile
Et se refait le coeur ;
Si le tonnerre gronde
Et de sa voix profonde
Là-bas trouble le monde,
Ici l’on n’a plus peur.
Dans le ciel l’étoile
D’un éclat plus pur
Brille et se dévoile
Au sein de l’azur ;
La nuit dans la trêve,
Qui reprend et rêve,
Et qui se relève,
N’a plus rien d’obscur.
La fraîche haleine
Du doux zéphyr
Qui se promène
Comme un soupir,
A la sourdine,
La feuille incline,
La pateline,
Et fait plaisir.
La nature
Est encor
Bien plus pure,
Et s’endort ;
Dans l’ivresse
La maîtresse,
Ainsi presse
Un lit d’or.
Toute aise,
La fleur
S’apaise ;
Son coeur
Tranquille
Distille
L’utile
Odeur.
Elle
Fuit,
Belle
Nuit ;
Une
Lune
Brune
Luit.
(Jules Verne)
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Verne), atmosphère, aurore, azur, âme, éblouissant, éclair, éclat, énorme, étincelle, étoile, évaporer, brise, bruit, calme, ciel, coeur, combattre, feu, feuille, fleur, flot, frayeur, funeste, haillon, haleine, horizon, horreur, immensité, ivresse, jaillir, luire, lumière, lune, maîtresse, maison, mal, nature, nuage, nuit, obscur, obscurité, odeur, ombre, orage, peur, plaisir, présage, pur, rêve, roulement, s'endormir, s'incliner, saisir, senteur, sombre, soupir, tempête, tonnerre, tranquille, tremblant, vent, voyager, zéphyr | 2 Comments »