Tes lèvres sont de porcelaine
je t’embrasse et tes yeux en deviennent plus beaux
assoiffé j’ai pu boire à toutes tes fontaines
nous nous aimons à perdre haleine
dans ces ruelles de Soho
(Louis Calaferte)
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2022
Tes lèvres sont de porcelaine
je t’embrasse et tes yeux en deviennent plus beaux
assoiffé j’ai pu boire à toutes tes fontaines
nous nous aimons à perdre haleine
dans ces ruelles de Soho
(Louis Calaferte)
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Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2022
Les portes sont des nids d’âmes
et les couloirs des puits
plongeant dans le passé.
(Henri-Frédéric Blanc)
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Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2022
Il est des ruelles
qui vont à petits pas avec
des herbes clandestines entre les pavés
des fenêtres basses qui assument
leur captivité tranquille
une fatigue lente
faite d’effilochures et parfois
la lumière balbutiée de quelques roses
Le soir y accueille
des silhouettes hâtives
et la maison sans cesse
veille dans la maison
sous le sifflement continu des choses
(Georges Bonnet)
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Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2022
C’est une lueur tournante qui s’engage dans les ruelles au crépuscule.
On ne pourrait dire si un visage habite cette clarté étrange,
ou bien des mains monstrueusement pâles qui frappent aux vitres obscures, qui regardent.
Au fond des chambres sans lumière,
les visages se cachent au fond des mains.
Puis un vent bleu de nuit possède la rue déserte.
(Paul Nougé)
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Posted by arbrealettres sur 4 août 2022
Derrière le Miroir ma mère, enfant,
joue dans la ruelle sèche.
Elle sent les yeux de la Madone entre
les figuiers et les chênes frais de résine.
Son collier de corail au cou,
elle s’en va, heureuse, le long des berges
en cet instant de vie de mil
neuf cent deux, dans un soupir.
(Pier Paolo Pasolini)
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Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022
LUMIÈRE VIVE
La lumière chante dehors
Pianote sur les murs
Et gratte les cordes
Où sèche le linge
Elle court à perdre haleine
Dans les ruelles sombres
Traverse les carrefours
Et prend le dernier autobus au vol
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2021
Ce visage dans la brume,
Ce regard qui se dérobe
Pour retourner â la nuit,
Cette bouche du matin
Toute modelée de rêves
Comme un arc encor vibrant
De discours inentendus,
Ce visage fugitif
Qui flotte entre deux sommeils,
Je le promène avec moi
Dans les ruelles humaines.
Il est l’astre aux rayons noirs,
Il est mon soleil d’ébène,
Mon unique vérité
Quand je cherche ceux qui m’aiment
Et que je me perds moi-même
Sous tous les masques du jour.
(Louis Guillaume)
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Posted by arbrealettres sur 22 juin 2020
Illustration: Mustapha Merchaoui
Fenêtres ouvertes
Le matin – En dormant
J’entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.
Une cloche est en branle à l’église Saint-Pierre.
Cris des baigneurs. Plus près ! plus loin ! non, par ici !
Non, par là ! Les oiseaux gazouillent, Jeanne aussi.
Georges l’appelle. Chant des coqs. Une truelle
Racle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.
Grincement d’une faux qui coupe le gazon.
Chocs. Rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison.
Bruits du port. Sifflement des machines chauffées.
Musique militaire arrivant par bouffées.
Brouhaha sur le quai. Voix françaises. Merci.
Bonjour. Adieu. Sans doute il est tard, car voici
Que vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.
Vacarme de marteaux lointains dans une forge.
L’eau clapote. On entend haleter un steamer.
Une mouche entre. Souffle immense de la mer.
(Victor Hugo)
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Posted by arbrealettres sur 23 avril 2020
Pas un mot de vrai
dit l’homme venant de lire
le morceau de journal
ramassé à terre
vieux de trois jours
une grande femme
survient dans la ruelle
belle pense-t-il
jusqu’à éviter
ses larges yeux noirs
on entend l’océan
battant des rochers nus.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 21 avril 2020
les enfants jouaient contre un mur
à la main chaude
à peine si l’on pouvait croire à la réalité du vent
et le soleil était très vieux et radoteur
il avançait d’un air mauvais sous les nuages
à la façon d’un cul-de-jatte dans la foule
on trouvait ça et là des volcans de silence
il y avait aussi la chanson d’une femme
on devinait qu’elle était nue et se peignait
on entendait venir des pas à double étage
à l’angle de la rue
le coeur du lampadaire
le coeur de l’homme sous les arbres
battaient à chaque pas de femme
à l’angle de la rue
le lampadaire avait le coeur dans ce qui lui servait de cou
et l’homme a fini par avoir le coeur aux lèvres
il alla même jusqu’à dire je
et tutoyer une autre femme
mais elle,
passera beaucoup plus tard
à l’heure où les corbillards
vides
commencent à rentrer de la campagne
avec un bruit de râteaux et de pierres
le lampadaire seul
les enfants jouaient toujours au pied du mur
à la marelle à la main chaude
et leurs cris cachaient le soleil
le soleil avançait toujours selon son ombre
puis les enfants sont partis sagement
portant la fatigue comme une lance grave
en descendant les ruelles du soir
un ivrogne chanta
la voix pleine d’étoiles et de pierres
il menait en laisse l’écho
l’écho parfois lui sautait sur l’épaule
avec les gestes amoureux d’un singe
(Georges Belmont)
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