Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2018

Illustration: Karen Lamonte
Une dentelle s’abolit
Dans le doute du Jeu suprême
A n’entr’ouvrir comme un blasphème
Qu’absence éternelle de lit.
Cet unanime blanc conflit
D’une guirlande avec la même,
Enfoui contre la vitre blême
Flotte plus qu’il n’ensevelit.
Mais, chez qui du rêve se dore
Tristement dort une mandore
Au creux néant musicien
Telle que vers quelque fenêtre
Selon nul ventre que le sein,
Filial on aurait pu naître.
(Stéphane Mallarmé)
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Posted in poésie | Tagué: (Stéphane Mallarmé), absence, éternel, blanc, blasphème, blême, conflit, dentelle, dormir, doute, enfoui, ensevelir, entr'ouvrir, fenêtre, filial, flotter, guirlande, jeu, lit, mandore, musicien, naître, néant, rêve, s'abolir, se dorer, sein, suprême, tristement, unanime, ventre, vitre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2018

Illustration: Viviane-Josée Restieau
Cette chair
En cette chair
Florissante ou putride
Carnassière ou paisible
En ce tissu de fange
En cette substance qui croît
Pour un jour s’abolir
En ces fibres
Où le verbe s’incarne
Où fermente le réel
En cette matière
Où se greffe le coeur
En cet éphémère perpétué
En cette trame obscure
S’implante la poésie
Réside toute pensée
En cette chair
De clémence ou de turpitudes
Liée à l’astre indélébile
En cette chair
Au précaire équilibre
Entre espoir et affliction
En cette pulpe savoureuse
Sillonnée par le rêve
Ravagée par le temps
Hors des gouffres de cette chair
Jusqu’aux épaules de l’espace
S’élèveront toujours les ailes
D’un infini improbable
D’un chant indéfini
D’un vol incandescent.
(Andrée Chedid)
Recueil: Rythmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Andrée Chédid), affliction, aile, astre, épaule, éphémère, équilibre, carnassier, chair, chant, clémence, coeur, croître, espace, espoir, fange, fermenter, fibre, florissant, gouffre, improbable, incandescent, indéfini, indélébile, infini, lier, matière, obscur, paisible, pensée, perpétuer, poésie, précaire, pulpe, putride, ravage, réel, résider, rêve, s'abolir, s'élever, s'implanter, s'incarner, savoureux, se greffer, sillonner, substance, temps, tissu, trame, turpitude, verbe, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 novembre 2016

Lorsque ta main est là
Dans ma paume fermée
Lorsque ton pas résonne
à côté de mon pas
Lorsque la nuit abat
Notre double fatigue
Lorsque l’aube salue
Notre vie étoilée
Lorsque j’entends ta voix
Qui traverse les arbres
Je sais que tout est dit
Et le temps s’abolit.
(Georges Jean)
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Jean), abattre, arbre, aube, étoile, entendre, fatigue, fermé, main, nuit, pas, paume, résonner, s'abolir, saluer, savoir, temps, traverser, vie, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 novembre 2015
![Elena Kalis s-1 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/12/elena-kalis-s-1-1280x768.jpg?w=812&h=768)
Quoi qu’il en soit — je n’en suis plus à une illusion près ! —
il me semble bien que, pendant ces absences illégales,
le Temps me soit donné pleinement, totalement, de la manière que je réclame :
il s’abolit et cesse d’être perçu comme un perpétuel effacement dans la succession…
(André Hardellet)
Illustration: Elena Kalis
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Posted in méditations | Tagué: (André Hardellet), absence, effacement, illégale, illusion, perpétuel, réclamer, s'abolir, succession, temps | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 octobre 2015

LE RYTHME DE LA MER
C’est en vain qu’à mes yeux l’espace t’a ravie,
O mon amour, puisque je vis toujours ta vie
Et que c’est de ton sang le flot quotidien
Qui règle encor le flux et le reflux du mien !
Je suis dans mon exil comme ces coquillages
Qu’on arracha vivants à leurs natales plages
Et qui, même éloignés de leur amour amer,
Gardent exact en eux le rythme de la mer,
S’ouvrant ou s’enfermant dans leurs prisons nacrées
Aux heures chaque jour changeantes des marées…
Je m’éveille à l’instant précis de ton réveil.
Que ton ciel soit de brume ou d’ombre ou de soleil,
Je partage avec toi l’heure mauvaise ou bonne
Jusqu’à celle où ta chair au repos s’abandonne
Et la nuit quand pour tout s’est aboli ton corps
C’est bercé par ton coeur qu’en rêve je m’endors.
(Pascal Bonetti)
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Posted in poésie | Tagué: (Pascal Bonetti), amer, amour, arracher, bercé, chair, coeur, coquillage, en vain, espace, exil, flot, flux, mer, nacrée, prison, ravir, rêve, reflux, rythme, s'abandonner, s'abolir, s'endormir, s'ouvrir, sang | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juin 2015
Dans la plaine enneigée où toute l’herbe s’abolit
Le héron blanc s’est enfoui dans sa propre apparence
(Dôgen)
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Dôgen), apparence, blanc, héron, herbe, plaine, s'abolir | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 10 mai 2015
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Gonsui), bruit, hiver, mer, s'abolir, tourmenté | 4 Comments »