Posts Tagged ‘s’abreuver’
Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2022

oú aller que faire
qui rencontrer que vivre
tant de mains offertes
tant de bouches oú s’abreuver
tant de corps á étreindre
exténué par
l’incessant combat
du désir qui rugit
et la conscience que
rien ne saurait t’assouvir
la vie a coulé
là-bas au loin et
tu ne l’as pas
rejointe
(Charles Juliet)
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), aller, assouvir, étreindre, bouche, combat, conscience, corps, couler, désir, exténué, faire, incessant, loin, main, où, offrir, rejoindre, rencontrer, rugir, s'abreuver, savoir, vie, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2021

Illustration
LE SENS
Le sens ne réside pas en un lieu.
C’est comme une lèvre tronquée
ou la musique d’une planète lointaine.
Rarement c’est un palais ou une plaine,
le diamant d’un vol ou le coeur de la pluie.
Parfois c’est le bourdonnement d’une abeille, une infime présence
et le jour est un feu brûlant sur la corolle de la mer.
Il s’abreuve de violence et d’obscurité
et ses rivages sont jonchés d’oubli et de chaos.
Ses caprices contiennent toute la distance du silence
et tout l’éclat du désir. Avec une musique désespérée,
il craque parfois sous le masque du temps.
Avec des cendres d’eau, il crée des halos de pénombre
et d’un côté c’est le désert, de l’autre une cataracte.
On peut le parcourir certaines fois comme le spectre solaire
ou le sentir comme un cri en lambeaux ou une porte condamnée.
Souvent ses noms ne sont pas des noms,
mais des blessures, des murailles sourdes, des lames effilées,
de minuscules racines, des chiens d’ombre, des ossements de lune.
Toutefois, il est toujours l’amant désiré que
recherche le poète dans les remous des ténèbres.
(António Ramos Rosa)
Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), abeille, amant, éclat, blessure, bourdonnement, brûlant, caprice, cataracte, côte, cendre, chaos, chien, coeur, condamner, contenir, corolle, craquer, créer, cri, désert, désespéré, désir, désirer, diamant, distance, eau, effilé, feu, halo, infime, joncher, jour, lambeau, lame, lèvre, lieu, lointain, lune, masque, mer, minuscule, muraille, musique, nom, obscurité, ombre, ossement, oubli, palais, parcourir, parfois, pénombre, plaine, planète, pluie, poète, porte, présence, racine, rarement, résider, rechercher, remous, rivage, s'abreuver, sens, sentir, silence, solaire, sourd, spectre, ténèbres, temps, tronquer, violence, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2020

Illustration: William Blake
toi qui t’abreuves
aux sources profondes
qui jouis de la réponse
sans avoir eu
à poser la question
qui te confonds
avec la terre
de mes collines
qui a connu
tant de saisons
d’heures torrides
de nuits où
les pierres éclataient
ouvre-moi
le chemin
assiste-moi
au long
de la spirale
aide-moi
à naître
(Charles Juliet)
Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Charles Juliet), aider, assister, éclater, chemin, colline, confondre, connaître, heure, jouir, naître, nuit, ouvrir, pierre, poser, profond, question, réponse, s'abreuver, saison, source, spirale, terre, torride | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2019

Illustration
Hier soir j’ai donné à une étoile un message pour Toi :
« Présente », lui dis-je, « mon hommage à cette beauté de lune ».
Je m’inclinai, et dis : « Apporte cet hommage au Soleil
Qui dore l’ âpre roc de sa brûlure ».
Je dénudai ma poitrine, je lui montrai mes blessures.
« Donne des nouvelles de moi », dis-je, « à cet Aimé qui s’abreuve de mon sang ».
De çà de là me balançai, pour que l’enfant — mon coeur — s’apaise,
— Bercé, l’enfant s’endort dans son berceau —.
Ô toi qui à chaque instant soulages cent déshérités comme moi,
Donne à mon coeur-enfant le lait, délivre-nous de ses pleurs !
La demeure du coeur, de toute éternité, est la cité de l’union.
Combien de temps laisseras-tu dans l’exil ce coeur désolé ?
(Mawlana Rûmî)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Mawlana Rûmî), aimé, apporter, âpre, éternité, étoile, balancer, beauté, bercé, berceau, blessure, brûlure, cité, coeur, délivrer, dénuder, déshérité, désolé, demeure, dorer, enfant, exil, hommage, instant, lait, message, montrer, nouvelle, pleur, poitrine, présent, roc, s'abreuver, s'apaiser, s'endormir, s'incliner, sang, soir, soleil, soulager, temps, union | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2019

La zone des fruits
Ne quitte point encor l’ombre où tu te recueilles,
Élabore en secret la sève de tes vers.
L’arbre, avant de fleurir, sur sa tige et ses feuilles,
Par degrés et longtemps doit monter dans les airs.
Il plonge sous le sol sa racine altérée,
Des sucs inférieurs il s’abreuve sans bruit ;
Mais son jour vient enfin : dans la zone éthérée
Voyez s’ouvrir sa fleur et resplendir son fruit !
(Auguste Lacaussade)
Illustration: Ivan Rabuzin
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Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2019

MOUVEMENT DU CŒUR
Après des jours gris
Être libre une heure seulement !
Libre, loin !
Comme des chants nocturnes dans les sphères célestes.
Et voler très haut au-dessus des jours,
voilà ce que je voudrais
et chercher l’oubli […]
au-dessus des eaux sombres
glaner des roses blanches,
donner à mon âme des ailes
et, oh Dieu, ne plus rien savoir
de l’amertume des longues nuits
où les yeux s’ouvrent grand d’étonnement
devant la détresse sans nom.
Des larmes sur mes joues
témoignent des nuits de démence,
du bel espoir délirant,
du souhait de briser les chaînes
et de m’abreuver de lumière […]
Voir la lumière une heure seulement !
Être libre une heure seulement !
***
BEWEGUNG DES HERZENS
Nach grauen Tagen
Eine einzige Stunde frei sein!
Frei, fern!
Wie Nachtlieder in den Sphdren.
Und hoch fliegen über den Tagen
m6chte ich
und das Vergessen suchen […]
über das dunkle Wasser gehen
nach weißen Rosen,
meiner Seele Flügel geben
und, oh Gott, nichts wissen mehr
von der Bitterkeit langer Nächte,
in denen die Augen groß werden
vor namenloser Not.
Tränen liegen auf meinen Wangen
aus den Nächten des Irrsinns,
des Wahnes schöner Hoffnung,
dem Wunsch, Ketten zu brechen
und Licht zu trinken […]
Eine einzige Stunde Licht schauen!
Eine einzige Stunde frei sein!
(Ingerborg Bachmann)
Recueil: Toute personne qui tombe a des ailes
Traduction: Françoise Rétif
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Ingerborg Bachmann), aile, amertume, au-dessus, âme, étonnement, briser, céleste, chaîne, chant, chercher, coeur, délirer, démence, détresse, Dieu, donner, eau, espoir, glaner, gris, haut, heure, joue, jour, larme, libre, loin, lumière, mouvement, nocturne, nom, nuit, oubli, rose, s'abreuver, s'ouvrir, savoir, seulement, sombre, souhait, sphère, témoigner, voler, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2019

Rien n’est ici-bas qui ne meure ;
Il n’est pas de ciel toujours bleu…
Nous possédons ce qui demeure,
L’amour, don suprême de Dieu.
Les jours s’écoulent comme un fleuve
Que nul n’a jamais remonté…
La source où notre âme s’abreuve
Est vive pour l’éternité.
Toute vie est une heure brève ;
Tout avenir, un voile épais…
Puisse Dieu faire à notre rêve
Un asile d’ombre et de paix !
Sur le morne Océan des choses,
Bien des départs sont sans retours…
Puissions-nous au milieu des roses
Trouver un nid pour nos amours !
(Jules Carrara)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jules Carrara), amour, asile, âme, bleu, bref, ciel, départ, demeurer, Dieu, don, fleuve, mourir, nid, océan, ombre, paix, posséder, rêve, retour, rose, s'abreuver, s'écouler, source, suprême | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2019
Recueil: Nuit
Traduction:
Revue: Ce qui reste
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Posted in poésie | Tagué: (Valérie Canat de Chizy), accumuler, astre, étendre, étoile, distance, envelopper, finitude, main, noir, nuit, s'abreuver, sentiment | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 septembre 2019

La Traversée
Lac noir, barque noire, deux silhouettes de papier découpé, noires.
Jusqu’où s’étendent les arbres noirs qui s’abreuvent ici ?
Leurs ombres doivent couvrir le Canada.
Une petite lumière filtre des fleurs aquatiques.
Leurs feuilles ne souhaitent pas que nous nous dépêchions :
Elles sont rondes et plates et pleines d’obscurs conseils.
Des mondes glacés tremblent sous la rame.
L’esprit de noirceur est en nous, il est dans les poissons.
Une souche lève en signe d’adieu une main blême ;
Des étoiles s’ouvrent parmi les lys.
N’es-tu pas aveuglé par de telles sirènes sans regard ?
C’est le silence des âmes interdites.
(Sylvia Plath)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Sylvia Plath), adieu, arbre, aveuglé, âme, étoile, barque, blême, conseil, filtrer, interdit, lac, lumière, lys, main, monde, noir, obscur, ombre, plat, poisson, regard, rond, s'abreuver, se dépêcher, silence, silhouette, sirène, souche, traversée | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 août 2019

Locutions des Pierrots
I
Les mares de vos yeux aux joncs de cils,
Ô vaillante oisive femme,
Quand donc me renverront-ils
La Lune-levante de ma belle âme ?
Voilà tantôt une heure qu’en langueur
Mon coeur si simple s’abreuve
De vos vilaines rigueurs,
Avec le regard bon d’un terre-neuve.
Ah ! madame, ce n’est vraiment pas bien,
Quand on n’est pas la Joconde,
D’en adopter le maintien
Pour induire en spleens tout bleus le pauv’ monde !
(Jules Laforgue)
Illustration: Pietro Annigoni
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Laforgue), âme, belle, bleu, cil, femme, Joconde, jonc, langueur, locution, lune, maintien, maré, monde, oisive, rigueur, s'abreuver, Spleen, yeux | 1 Comment »