Posts Tagged ‘s’accouder’
Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023
Illustration: Dai Dunbang
SUR UN AIR LIMPIDE ET TRANQUILLE
Un jour d’été, promenade sur le lac
Ennuyée de brume, trempée de rosée,
Retenue un moment je demeure,
Pour lui tenir la main en chemin,
au dessus du lac aux fleurs de lotus,
Toute une bruine, aux prunes mûres, de pluie fine.
Charmante ingénue sans craindre qu’il me devine,
Toute habillée assoupie renversée sur son coeur…
Enfin voici qu’on se lâche les mains, c’est l’heure
De s’en retourner lente s’accouder à la coiffeuse.
***

(Zhu Shu Zhen) (vers 1131)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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Posted in poésie | Tagué: (Zhu Shu Zhen), air, assoupi, au-dessus, été, bruine, brume, charmant, chemin, coeur, coiffeuse, craindre, demeurer, deviner, enfin, ennuyer, fin, fleur, habiller, heure, ingénu, jour, lac, lâcher, lent, limpide, lotus, main, moment, mur, pluie, promenade, prune, renverser, retenir, retourner, rosée, s'accouder, tenir, tranquille, tremper | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2020

Illustration
L’ONDÉE…
« Une touffe de fleurs où trembleraient des larmes. »
(SAMAIN).
L’ondée a fait rentrer les enfants en déroute,
La nuit vient lente et fraîche au silence des routes,
Et mon cœur au jardin s’épanche goutte à goutte
Si discret, maintenant, et si pur… qu’à l’aimer
On pourrait se risquer – Oh ! Belle qui viendrez,
Vous ouvrirez la grille un soir mouillé de mai.
Timidement, avec des doigts qui se méfient,
Et qui tremblent… un peu, vous ouvrirez, ravie
D’amour et de fraîcheur et de frayeur… un peu.
Les lilas aux barreaux sont encore lourds de pluie…
Qui sait si les lilas, inclinés, lourds d’aveux,
Vont pas pleurer sur vos cheveux !…
Vous irez, doucement, tout le long des bordures,
Chercher des fleurs pour vous les mettre à la ceinture
Mes pensées frissonnantes pour en faire un bouquet
Gardez-vous bien, surtout, de passer aux sentiers
Où les herbes, ce soir, ont d’étranges allures,
Où les herbes sont folles et meurent de rêver !…
Si vous alliez mouiller vos petits pieds !…
Les rondes folles se sont tues,
Les herbes folles vont dormir.
L’allée embaume à en mourir…
Tu peux venir, ma bienvenue !
Tout le soir, sagement, tu descendras l’allée
Tiède d’amour, de pétales et de rosée.
Tu viendras t’accouder au ruisseau de mon cœur
Y délier ta cueillette, y délier fleur à fleur
La candeur des jasmins et l’orgueil des pensées.
Et tout le soir, dans l’ombre humide et parfumée,
Débordant de printemps, de pluie et de bonheur,
Les larges eaux de paix, les eaux fleurdelisées
Rouleront vers la Nuit des branches et des fleurs…
(Alain Fournier)
Recueil: Miracles
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Posted in poésie | Tagué: (Alain-Fournier), aimer, allée, aller, allure, amour, aveu, étrange, barreau, belle, bienvenue, bordure, bouquet, branche, candeur, ceinture, chercher, cheveu, coeur, cueillette, déborder, délier, descendre, discret, doigt, dormir, doucement, eau, embaumer, enfant, fleur, fou, frais, frayeur, frissonner, goutte, grille, herbe, humide, incliner, jardin, jasmin, lent, lilas, lour, lourd, mai, mouillé, mourir, nuit, ombre, ondée, orgueil, ouvrir, parfum, parfumer, passer, pétale, pensée, pleurer, pluie, pur, ravir, rêver, rentrer, ronde, rosée, rouler, route, ruisseau, s'accouder, s'épancher, sage, se garder, se méfier, se risquer, se taire, sentier, silence, soir, tiède, timide, trembler, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 juillet 2018

Morceau à quatre mains
Le salon s’ouvre sur le parc
Où les grands arbres, d’un vert sombre,
Unissent leurs rameaux en arc
Sur les gazons qu’ils baignent d’ombre.
Si je me retourne soudain
Dans le fauteuil où j’ai pris place,
Je revois encor le jardin
Qui se reflète dans la glace ;
Et je goûte l’amusement
D’avoir, à gauche comme à droite,
Deux parcs, pareils absolument,
Dans la porte et la glace étroite.
Par un jeu charmant du hasard,
Les deux jeunes soeurs, très exquises,
Pour jouer un peu de Mozart,
Au piano se sont assises.
Comme les deux parcs du décor,
Elles sont tout à fait pareilles ;
Les quatre mêmes bijoux d’or
Scintillent à leurs quatre oreilles.
J’examine autant que je veux,
Grâce aux yeux baissés sur les touches,
La même fleur sur leurs cheveux,
La même fleur sur leurs deux bouches ;
Et parfois, pour mieux regarder,
Beaucoup plus que pour mieux entendre,
Je me lève et viens m’accouder
Au piano de palissandre.
(François Coppée)
Illustration: Claude-Zélie Girardin
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Posted in poésie | Tagué: (François Coppée), amusement, bijou, bouche, charmant, cheveu, entendre, gazon, glace, hasard, jardin, jeu, morceau, ombre, palissandre, parc, piano, porte, rameau, refléter, s'accouder, salon, scintiller, touché | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 avril 2018

IL EST UN AIR…
Repoussant les forêts de l’encre
Où l’on entend bâiller les loups,
Pour vous, ce soir, je veux écrire
Un clair poème comme vous.
Margoton s’accoude à la broche
De puits; les étoiles y font
Un autre ciel. Passe. Obéron
Fait tinter les clés dans nos poches.
Nos coeurs sont las; une fontaine
D’où la bonté ne jaillit plus,
La pluie m’a cloué sur la plaine
Où ruissellent mes membres nus.
— Survint un immense amour.
Ce n’est qu’en tournant autour
Que j’en connus l’étendue. —
(Maurice Fombeure)
Recueil: A dos d’oiseau
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Maurice Fombeure), air, amour, autour, écrire, étendue, étoile, bâiller, bonté, broche, ciel, clair, clé, clouer, coeur, connaître, encre, entendre, forêt, fortune, immense, jaillir, las, loup, membre, nu, passer, plaine, pluie, poème, poche, puits, repousser, ruisseler, s'accouder, survenir, tinter, tourner | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 mars 2018

UNE NUIT GLACIALE
Le vent accompagne un froid léger
Les pétales rouges des jeunes pruniers tourbillonnent
avec de gros flocons de neige
La nuit déjà profonde, je m’accoude
aux cordes de la balançoire
Mon pavillon se fond dans une pluie brumeuse
(Han Wo)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2017

Musique de chambre
La fleur illustre et la beauté fatale l’une l’autre s’enchantent.
Souvent, le prince les regarde et sourit.
Sensible à la tristesse sans bornes du vent printanier,
Elle s’accoude sur la barrière nord du Pavillon de Santal.
(Li Po)
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Posted by arbrealettres sur 15 avril 2017

Chaque jour
Chaque jour le voyage
dans les couloirs du matin
Interroger quelques portes
Un visage une absence
ou la route de pluie
par un matin d’automne
Puis s’accouder
La feuille la table
la solitude
Les yeux fermés
La plume glisse.
(Georges Jean)
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Jean), absence, couloir, glisser, interroger, pluie, plume, route, s'accouder, solitude, visage, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 décembre 2016

Chaque jour
Chaque jour le voyage
dans les couloirs du matin
Interroger quelques portes
Un visage une absence
ou la route de pluie
par un matin d’automne
Puis s’accouder
La feuille la table
la solitude
Les yeux fermés
La plume glisse.
(Georges Jean)
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Posted by arbrealettres sur 23 août 2016

Le gué
Si je m’accoude au balcon de moi-même,
Je vois l’enfant noyé dans son alcool ;
Je vois ma vie à vau-l’eau dans sa barque
Et des requins alentour la guettant.
Pour traverser à pied ces océans.
Il faut jeter des mots comme des îles
Et le corps va sur un très vieux langage
Qui le maintient au-dessus de la mort.
Ainsi je vais de mon vague archipel
Vers la presqu’île où le monde m’attend.
Serai-je digne au moins de votre accueil?
Je sens les mots qui coulent sous mon poids.
(Robert Sabatier)
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Sabatier), accueil, alcool, archipel, attendre, balcon, barque, couler, digne, enfant, gué, guetter, langage, noyé, océan, poids, requin, s'accouder, traverser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 mai 2016
Si tu m’appartenais (faisons ce rêve étrange!),
Je voudrais avant toi m’éveiller le matin
Pour m’accouder longtemps près de ton sommeil d’ange
Egal et murmurant comme un ruisseau lointain.
Oh! Comprends ce qu’il souffre et sens bien comme il aime,
Celui qui poserait, au lever du soleil,
Un bouquet, invisible encor, sur ton sein même,
Pour placer ton bonheur plus près de ton réveil!
(Sully Prudhomme)
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Posted in poésie | Tagué: (Sully Prudhomme), aimer, ange, appartenir, étrange, bonheur, bouquet, invisible, lointain, murmurer, poser, réveil, rêve, ruisseau, s'accouder, s'éveiller, sommeil, souffrir | Leave a Comment »