Je suis palestinienne avec eux
Leur douleur
s’est plantée dans ma poitrine
Dans mes artères
s’accumulent leurs pierres autre mur
de lamentation
(Anise Koltz)
Traduction:
Editions: Gallimard
Posted by arbrealettres sur 3 octobre 2021
Je suis palestinienne avec eux
Leur douleur
s’est plantée dans ma poitrine
Dans mes artères
s’accumulent leurs pierres autre mur
de lamentation
(Anise Koltz)
Posted in poésie | Tagué: (Anise Koltz), artère, douleur, lamentation, mur, palestinien, pierre, planter, poitrine, s'accumuler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2019
NOIR COMME LA MER
Tout ce que je ne puis te dire
A cause de tant de murs,
Tout cela qui s’accumule
Autour de nous dans la nuit,
Il faudra bien que tu l’entendes
Lorsqu’il ne restera de moi
Que moi-même, à tes yeux caché.
Tout ce que je ne puis te dire
Et que tu repousses dans l’ombre
A force de trop désirer,
Cet amour noir comme la mer
Où venaient mourir les étoiles
Et ce sillage de lumière
Que je suivais sur ton visage,
Tout ce qu’autrefois nous taisions
Mais qui criait dans le silence,
Tout ce que je n’ai pu te dire
Le sauras-tu, sur l’autre bord,
Quand nous dormirons bouche à bouche
Dans l’éternité sans paroles ?
(Louis Guillaume)
Posted in poésie | Tagué: (Louis Guillaume), éternité, étoile, bouche à bouche, caché, crier, désirer, dire, dormir, entendre, lumière, mer, mourir, mur, noir, ombre, parole, repousser, s'accumuler, silence, sillage, suivre, taire, visage | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 juillet 2019
Illustration: Josephine Wall
Il ne se résorbe.
Jamais ne se lasse pas.
D’être on dirait au contraire.
Qu’il s’accumule dans les choses.
Heureuses déclarantes.
Que c’est ainsi dans celles.
Qui fréquentent l’orage et peut-être dans moi.
(Jean Tortel)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Tortel), être, chose, contraire, déclarer, fréquenter, heureux, moi, orage, s'accumuler, se lasser, se résorber | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 février 2019
La parole s’est usée, les miettes sur la table
pèsent soudain comme l’atmosphère
où la fumée de cigarette s’est accumulée
on ouvre la fenêtre sur la nuit et la montagne
et glissent posément sur les toits, les arbres
les gammes nocturnes du rossignol
— avec des pauses où nous découvrons
des écluses en nous doucement ouvertes.
(Paul de Roux)
Posted in poésie | Tagué: (Paul de Roux), arbre, atmosphère, écluse, cigarette, découvrir, doucement, fenêtre, fumée, gamme, glisser, miette, montagne, nocturne, nuit, ouvert, ouvrir, parole, pause, peser, posément, rossignol, s'accumuler, soudain, table, toit, user | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 août 2018
Aujourd’hui combien d’heures tombent, tombent
dans le puits, dans la nasse, dans le temps :
elles sont lentes mais ne prennent de repos,
elles tombent, se rassemblant
au début comme des poissons,
puis comme des pierres lancées ou des bouteilles.
En bas, les heures
avec les jours s’entendent,
avec les mois,
avec les souvenirs fumeux,
avec des nuits désertes,
des femmes, des habits, des trains et des provinces,
le temps
s’accumule, et chaque heure
se dissout en silence,
s’effrite et choit
dans l’acide aux vestiges,
dans les eaux noires
dans la nuit sens dessus dessous.
(Pablo Neruda)
Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), acide, aujourd'hui, bouteille, choir, femme, heure, mois, nasse, noir, nuit, pierre, puits, repos, s'accumuler, s'effriter, souvenir, temps, tomber, train | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 17 mai 2018
Vois-tu, dans ces silences en lesquels les choses
s’abandonnent et semblent tout près
de trahir leur ultime secret,
parfois on s’attend
découvrir un défaut de la Nature,
le point mort du monde, le chaînon qui ne tient,
le fil à débrouiller qui enfin nous conduise
au centre d’une vérité.
Le regard fouille à l’entour,
l’esprit enquête, accorde, sépare
dans le parfum qui sans cesse gagne
lorsque le jour se fait plus languissant.
Ce sont les silences où l’on voit
dans chaque ombre humaine qui s’éloigne
quelque Divinité surprise.
Mais l’illusion cède, et nous ramène le temps
dans les cités bruyantes où l’azur se montre
par morceaux seulement, tout en haut, entre les cimaises.
La pluie fatigue la terre, ensuite; et s’accumule
la tristesse de l’hiver sur les maisons;
la lumière se fait avare — amère l’âme.
Quand, un jour, d’un porche mal clos,
entre les arbres d’une cour,
nous apparaît le jaune des citrons;
et voici fondre le gel du coeur
et faire en nous ruisseler
leurs chants
les trompes d’or de la solarité.
***
Vedi, in questi silenzi in cui le cose
s’abbandonano e sembrano vicine
a tradire il loro ultimo segreto,
talora ci si aspetta
di scoprire uno sbaglio di Natura,
il punto morto del rondo, l’anello ehe non tiene,
il filo da disbrogliare che finalmente ci metta
nel mezzo di una verità.
Lo sguardo fruga d’intorno,
la mente indaga accorda disunisce
nel profumo che dilaga
quando i1 giorno più languisce.
Sono i silenzi in cui si vede
in ogni ombra umana che si allontana
qualche disturbata Divinità.
Ma l’illusione manca e ci riporta il tempo
nelle città rumorose dove l’azzurro si rostra
soltanto a pezzi, in alto, tra le cimase.
La pioggia stanca la terra, di poi; s’affolta
il tedio dell’inverno sulle case,
la luce si fa avara – amara l’anima.
Quando un giorno da un malchiuso portone
tra gli alberi di una corte
ci si mostrano i gialli dei limon;
e il gelo del cuore si sfa,
e in petto ci scrosciano
le loro canzoni
le trombe d’oro della solarità.
(Eugenio Montale)
Posted in poésie | Tagué: (Eugenio Montale), avare, chaînon, cimaise, citron, coeur, cour, défaut, fouiller, gel, illusion, languissant, lumière, nature, ombre, or, parfum, pluie, regard, ruisseler, s'abandonner, s'accumuler, secret, silence, solarité, surprise, trahir, trompe, ultime | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2017
Eau profonde
Comme la rivière Minano
Tombant de la cime
Du mont Tsukuba,
Mon amour, en s’accumulant,
Est devenu une eau profonde.
(Yôzei In)
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Yôzei In), amour, cime, eau, mont, profonde, rivière, s'accumuler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2017
Aux nuages
Tous les prétextes sont bons
Pour s’accumuler.
(Guillevic)
Posted in poésie | Tagué: (Guillevic), bon, nuage, prétexte, s'accumuler | 2 Comments »
ÉCHAFAUDER SES RÊVES (Françoise Coulmin)
Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2020
Illustration: Marilyne Bertoncini
ÉCHAFAUDER SES RÊVES
Échelles impraticables pour essayer
de monter jusqu’au ciel
Lourde tâche
quand au jour le jour
s’accumule
gravité entêtée
Le pire et le meilleur
Se dégager des pesanteurs
de la désespérance
pourquoi comment
Tisser
l’échafaudage
de ses rêves.
(Françoise Coulmin)
VAGABONDAGES dans BUCAREST À l’occasion du FESTIVAL INTERNATIONAL DE POÉSIE mai 2019
Traduction:
Editions:
Partager
WordPress:
Posted in poésie | Tagué: (Françoise Coulmin), échafauder, échelle, ciel, comment, désespérance, entêté, essayer, gravité, impraticable, meilleur, monter, pesanteur, pire, pourquoi, rêve, s'accumuler, se dégager, tisser | Leave a Comment »