Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023
Illustration: Dai Dunbang
SUR L’AIR D’EN ENFONÇANT LES LIGNES ENNEMIES
Quand les hirondelles reviennent, c’est Sacrifice Nouveau,
Quand les fleurs de poiriers sont tombées, arrive Pure Lumière.
Au dessus du bassin, la mousse verte – trois ou quatre plaques,
Tout au fond du feuillage, un loriot jaune – un ou deux cris.
Aux jours qui s’allongent, le duvet volant s’allège.
Avec son charmant sourire, ma voisine du côté est me tient compagnie ;
Effeuillant les mûriers dans la sente, elle vient à ma rencontre :
Elle s’étonnait la nuit dernière d’un rêve de printemps étrange et beau,
Or voici qu’elle a été la meilleure au jeu des herbes ce matin ;
Son sourire illumine ses deux joues.
***

(Yàn Shu) (991-1055)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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Posted in poésie | Tagué: (Yàn Shu), air, arriver, au-dessus, étrange, bassin, beau, côte, charmant, compagnie, cri, duvet, effeuiller, enfoncer, ennemi, est, feuillage, fleur, fond, herbe, hirondelle, illuminer, jaune, jeu, joue, jour, ligne, loriot, lumière, matin, mûrier, meilleu, mousse, nouveau, nuit, plaque, poirier, printemps, pur, rêve, rencontre, revenir, s'alléger, s'allonger, s'étonner, sacrifice, sente, sourire, tenir, tomber, venir, vert, voisin, volant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2022

L’amour ce n’est pas le sacrifice, c’est le don.
Et qu’aurez-vous à donner si vous n’avez aucune joie de vivre ?
(Christian Bobin)
Illustration
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Posted in méditations | Tagué: (Christian Bobin), amour, don, donner, joie, sacrifice, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022

LE PARDON DES CARESSES
dans l’éloignement où je suis
le regard se prolonge d’une mort uniforme
qui n’est pas la cécité
dans l’éloignement où je suis
le sang est un village gris
qui se dérobe aux semailles
dans l’éloignement où je suis
je ne vois personne qui pratique
le pardon des caresses
on dirait que l’orage a tout repris
le sacrifice est rejeté
le sceptre d’ivoire s’est figé
dans une pâleur accrue
le pain sec ne franchit plus la gorge de l’enfant
…
cette place n’était pas á traverser
mais une femme s’avance
seule face au temps noir
ce n’est rien
c’est une passante fatiguée
qui pose la tête sur un socle vide
ce n’est rien
c’est la pureté de la dernière heure
qui doit se contempler avec des yeux troubles.
(Georges Henein)
Illustration: Carrie Lingscheit
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Henein), éloignement, caresse, cécité, contempler, enfant, femme, franchir, mort, orage, pardon, passante, pâleur, pratiquer, pureté, regard, rejeté, sacrifice, sceptre, semailles, traverser, trouble, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2021
Donner sans rien prendre,
les os des martyrs ont déjà dit ça.
Donner sans raison,
sans plus rien avoir.
(André Frénaud)
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021
![Alena Plihal - Tutt'Art@ (17) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/02/alena-plihal-tuttart-17-1280x768.jpg?w=672&h=900)
Chant du dernier délai
Noir c’est mon nom quand je m’éveille
Noir le singe qui me tracasse
Qui grimace moule à manies
Devant le miroir de ma nuit
Noir c’est mon poids de déraison
C’est ma moitié froide pourrie
Noir où la flèche s’est plantée
Où le tison a prospéré
Noir le gentil corps foudroyé
Noir le coeur pur de mon amour
Noire la rage aux cheveux blancs
A la bouche basse et baveuse
Cette envie folle de hurler
Ne cessera qu’avec ma voix
Que sur les charmes de ma tombe
Où viendront pleurer mes complices
Tous ceux qui m’approuvaient d’aimer
Et qui voudraient fêter mon deuil
J’étais construit les mains ensemble
Doublé de deux mains dans les miennes
J’étais construit avec deux yeux
Qui se chargeaient des miens pour voir
Mais aujourd’hui je sens mes os
Se fendre sous le froid parfait
Je sens le monde disparaître
Rien ne demeure de nos rires
Ni de nos nuits ni de nos rêves
Et la rosée est charbonneuse
J’ai trop pleuré la coque est vide
Où ne nous pouvions qu’être deux
Écartez-vous de ma douleur
Elle vient droit de la poussière
Elle nie tous les sacrifices
La mort n’est jamais vertueuse
Écartez-vous si vous avez
Envie de vivre sans mourir
Sous vos paupières desséchées
Et dans la boue de vos désirs
Noir un zéro s’arrondirait
Zéro petit et très immense
Qui est capable de gagner
La souveraine part de l’homme
Noir c’est moi seul soyez plus clairs
(Paul Eluard)
Illustration: Alena Plihal
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Eluard), baveuse, bouche, chant, clair, coeur, construire, délai, déraison, désir, deuil, disparaître, douleur, envie, fêter, flèche, foudroyé, froid, froide, gagner, grimacer, hurler, main, mort, mourir, nom, os, parfait, poids, pourrie, poussière, rosée, s'arrondir, s'éveiller, sacrifice, singe, tracasser, vertueuse, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2021

LE POÈTE
Tant qu’Apollon n’exige du poète
qu’il aille oeuvrer au sacrifice saint,
vous le voyez lâchement englouti
dans les soucis futiles de ce monde.
Sa lyre sainte alors se tait,
son âme endormie est glacée
et parmi les pauvres humains
nul n’est plus que lui démuni.
Mais dès que le verbe du dieu
fait vibrer son ouïe sensible,
l’âme du poète frémit,
pareille à l’aigle qu’on éveille.
Les fêtes du monde lui pèsent,
il fuit l’humaine rumeur,
ne courbe pas sa tête altière
devant les idoles vulgaires,
mais s’enfuit, farouche et sévère,
plein d’émoi, regorgeant de chants,
vers la rive des eaux désertes,
dans l’ample clameur des forêts
(Alexandre Pouchkine)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 20 avril 2020

Illustration: Utagawa Kunisada
Jour du sacrifice de printemps
Au bord du lac aux Oies, riz et sorghos poussent drus
Poulaillers et porcheries ont leurs portes entrouvertes
L’ombre des mûriers s’allonge ; la fête prend fin
Saouls, on rentre, les uns les autres se soutenant !
(Wang Jia)
Recueil: L’Ecriture poétique chinoise
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil
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Posted in poésie | Tagué: (Wang Jia), dru, entrouvert, fête, fin, jour, lac, mûrier, oie, ombre, porcherie, porte, poulailler, pousser, printemps, rentrer, riz, s'allonger, sacrifice, saoûl, se soutenir, sorgho | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 août 2019

S’il y avait un lieu
Qui s’ouvrirait enfin
A celui qui s’avance
Pour voir ce qui se joue
Dans le dernier à-pic,
Passés les tourbillons
Dans la flamme et le soufre,
S’il y avait un lieu
Où pour prix du courage
Tout lui serait donné,
Qui n’irait pas au sacrifice ?
(Guillevic)
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Posted in poésie | Tagué: (Guillevic), à-pic, courage, flamme, jouer, lieu, s'avancer, s'ouvrir, sacrifice, soufre, tourbillon | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 4 juin 2018

Illustration: Edvard Munch
Pourquoi briser ce lien entre nous ? D’où te vient cette morgue
envers un pauvre diable prêt pour toi à tous les sacrifices ?
De quel droit répugner à consoler un amour éperdu,
seul reste de vie en un corps malade ?
Si je dois me déshabituer de te voir en personne,
ne peux-tu pas venir à moi par une lettre, un messager ?
Tu es par trop changeante, déconcertante, et je m’y perds.
Que faire ? Insoluble question à mon désarroi.
(Ibn Zaydûn)
Recueil: Pour l’amour de la Princesse (Pour l’amour de Wallâda)
Traduction: André Miquel
Editions: Actes Sud
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Posted in poésie | Tagué: (Ibn Zaydûn), amour, éperdu, briser, changeant, consoler, corps, déconcertant, désarroi, diable, insoluble, lettre, lien, malade, messager, morgue, pauvre, question, répugner, sacrifice, se déshabituer, se perdre, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 avril 2018

Illustration: Carmen Meyer
Arbre du sacrifice
Pointant
Vers le silence extrême
Tu fus la plaie
Et le couteau
Arbre du sacrifice
Au vif d’une croissance intime
Poursuis
Parmi les fibres
Le rêve rigoureux
Jusqu’aux ténèbres
De ta chair.
Voici poindre une lueur
Derniers bourgeons offerts
A la haine
Qui te meurtrit.
En pure perte.
(Anne Goyen)
Recueil: Arbres, soyez
Traduction:
Editions: Ad Solem
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Posted in poésie | Tagué: (Anne Goyen), arbre, bourgeon, chair, couteau, croissance, extrême, fibre, haine, intime, lueur, meurtrir, offrir, perte, plaie, poindre, pointer, poursuivre, pur, rêve, rigoureux, sacrifice, silence, ténèbres, vif | Leave a Comment »