Posts Tagged ‘s’affoler’
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022

Les mots Nella
et tout particulièrement les vôtres
les mots sont nourriture
Ils passent dans le silence
qui est un coeur fragile
que nous avons
tant que nous sommes en vie
Un coeur discret courtois
un vrai coeur comme l’autre
Nos paroles y descendent
pour y être lavées
Parfois il s’affole
on se demande vraiment pourquoi
Parfois il cesse de battre
et c’est que nous avons mangé
trop de mensonges bien trop de mots
De temps en temps je vais vers ce panier
je regarde dedans
il est tout plein de neige
éblouissant
et puis je m’en éloigne je n’y pense plus
C’est là
vos lettres sont là comme est l’enfance
on ne saurait la trouver
mais on sait bien qu’elle est là
partout où nous sommes
et avec elle
la nourriture
surabondante
(Christian Bobin)
Recueil: La Vie Passante
Editions: Fata Morgana
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Christian Bobin), éblouissant, battre, cesser, coeur, courtois, descendre, discret, enfance, lettre, manger, mensonge, mot, neige, nourriture, panier, parole, regarder, s'affoler, s'éloigner, silence, surabondant, trouver, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2021
Je cours contre le vent,
les branches m’agressent.
Je cours, je ne sens rien
ni les griffes aiguës des épineux,
ni le froid de novembre.
Mes cheveux flottent
comme un drapeau.
Mes pensées s’entrechoquent,
mon souffle s’affole.
Je ne veux pas que l’on m’enferme.
J’ai peur des murs et des barreaux.
Je suis une enfant des fées.
Je voudrais m’envoler,
être un oiseau.
Je cours, je cours,
je bats des ailes,
je vole, oui je vole, je…
je tombe…
l’herbe me recueille.
Je ne veux pas que l’on m’enferme.
Je suis une enfant des arbres,
je suis une enfant du bleu,
ne me coupez pas les ailes.
(Anne-Marie Derèse)
Illustration: Lara Jade
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Posted in poésie | Tagué: (Anne-Marie Derèse), agresser, aile, épineux, barreau, bleu, branche, cheveux, courir, drapeau, enfant, enfermer, fée, froid, griffe, mur, recueillir, s'affoler, s'entrechoquer, s'envoler, souffle, vent | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 mai 2021

EN VAIN J’ÉMIGRE
J’émigre en vain
Dans chaque ville je bois le même café
et me résigne au visage fermé du serveur
Les rires de mes voisins de table
taraudent la musique du soir
Une femme passe pour la dernière fois
En vain j’émigre
et m’assure de mon éloignement
Dans chaque ciel je retrouve un croissant de lune
et le silence têtu des étoiles
Je parle en dormant
un mélange de langues
et de cris d’animaux
La chambre où je me réveille
est celle où je suis né
J’émigre en vain
Le secret des oiseaux m’échappe
comme celui de cet aimant
qui affole à chaque étape
ma valise
(Abdellatif Laâbi)
Recueil: L’arbre à poèmes Anthologie personnelle 1992-2021
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Abdellatif Laâbi), aimant, animal, éloignement, émigrer, étape, étoile, boire, café, ciel, cri, croissant, dormir, en vain, femme, fermer, langue, lune, mélangé, musique, naître, oiseau, parler, passer, retrouver, rire, s'affoler, s'assurer, s'échapper, se résigner, se réveiller, secret, serveur, silence, soir, table, tarauder, têtu, valise, ville, visage, voisin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2020

Illustration
Nous parcourons les âges
l’amour est du voyage
nous revêtons ses mues
pour le meilleur et pour le pire
serments crachés et puis rompus
nous alternons entre chaud froid
tunnels passés
nous remercions les crépuscules
sur le clocher un coq s’affole
girouette avec le vent du nord.
(Albane Gellé)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: L’au-delà de nos âges
Traduction:
Editions: Cheyne
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Posted in poésie | Tagué: (Albane Gellé), alterner, amour, âge, chaud, clocher, coq, cracher, crépuscule, froid, girouette, meilleur, mue, nord, parcourir, passer, pire, remercier, revêtir, rompre, s'affoler, serment, tunnel, vent, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2020

LOINTAIN SOUFFERT
la souffrance
ne sait penser
qu’en angles morts
glissons
jusqu’à l’extrême étoile
pour perdre tous les angles
éprouvons d’un coup
la mesure de notre gouffre
dévoilons
ce qui jamais ne fut
plus haut
où tout s’affole
où scintille l’inattendu
(Zéno Bianu)
Recueil: Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), angle, éprouver, étoile, être, d'un coup, dévoiler, extrême, glisser, gouffre, haut, inattendu, jamais, lointain, mesure, mort, penser, perdre, s'affoler, scintiller, souffrance, souffrir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 juillet 2020
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Posted in poésie | Tagué: (Daniel Boulanger), excentrique, frôler, lointain, parure, s'affoler, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2020
Essaie
De ne pas t’affoler
Quand tout crie
Son calme.
(Guillevic)
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Posted in poésie | Tagué: (Guillevic), calme, crier, essayer, s'affoler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2018

ENFIN l’occasion attendue, du temps libre
De toutes ces tâches, imposées volontairement ou non,
Cependant maintenant, prise au piège, je m’affole, j’essaie
De trouver un prétexte, n’importe quoi pour me dérober
À une confrontation avec la page blanche.
Il n’y a pas d’hôte invisible dans ma chambre:
Les temps et les lieux sont à eux, non à nous,
Rendant leur présence présente, infinie.
Ce vide est le terme
De bien des dérobades: nous nous détournons
Rien qu’un instant en l’incommensurable absence.
***
AT LAST the awaited opportunity, time free
Of all those tasks, imposed or self-imposed,
Yet now, trapped, I panic, try
To think of some pretext, anything to evade
A confrontation with the unwritten page.
There is no invisible visitant in my room:
The times and places are theirs, not ours,
Who make their presence present, infinite.
This blankness is the term
Of many evasions: we turn aside
Only for a moment into immeasurable absence.
(Kathleen Raine)
Illustration: Catherine Mayet
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Posted in méditations | Tagué: (Kathleen Raine), absence, attendue, chambre, enfin, hôte, imposé, incommensurable, infinie, instant, invisible, occasion, piège, présence, s'affoler, se dérober, se détourner, tache, vide | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2018

QUELQUE CHOSE DU DEDANS
Sortir de sa nuit
après une croissance imparfaite
se réveiller l’âme décolorée
ébouriffée.
Peut-on être nomade du temps ?
Peut-on être
d’une vie à une autre
passant ?
Silence des morts rebelles
qui renforcent les nœuds.
Silence de la vie
au hasard fixée
ou plantée telle une épine
indurée en nos rêves
irritant nos fougues.
Qui peut nous retenir
contre le vertige du dedans
si large si vide ?
Ceux à mi-chemin
arrêtés fébriles
comme des vagues poursuivies
ceux avec leurs mots lourds
tout fripés de tendresse
balancés à contre-temps
ceux boutefeux par désespoir
incendiaires
exacerbés d’espérance
ceux musiciens des songes
qui tâtonnent sans répit
lézardés jusqu’à la moelle
ceux que nulle main n’a guidés
qui s’épuisent à rassembler
leurs brisures
ceux qui mordent à bouche pleine
les pensées fauves
les passions sans remontée
ceux qui n’ont plus de frontières
et qui implosent chargés de sang
et de brûlures…
Qui peut emmurer
le vertige au-dedans
qui peut sceller notre cœur
pour qu’il cesse de s’affoler
pour un souffle d’air
ou d’ange distrait ?
Qui ?
(Agnès Schnell)
Découvert ici chez Emmila Gitana
Illustration: Alexander Anufriev
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Posted in poésie | Tagué: (Agnès Schnell), ange, âme, ébouriffée, échelle, épine, bouche, brûlure, brisure, chemin, coeur, croissance, dedans, distrait, emmurer, exacerbé, fauve, fougue, frontière, guide, hasard, incendiaire, moelle, musicien, nomade, nuit, passant, qui, rêve, rebelle, retenir, s'affoler, sang, sceller, se réveiller, silence, songe, sortir, souffle, tâtonner, temps, tendresse, vertige, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2018

L’école
Dans notre ville il y a
Des tours, des maisons par milliers,
Du béton, des blocs, des quartiers,
Et puis mon coeur, mon coeur qui bat
Tout bas.
Dans mon quartier, il y a
Des boulevards, des avenues,
Des places, des ronds-points, des rues
Et puis mon coeur, mon coeur qui bat
Tout bas.
Dans notre rue il y a
Des autos, des gens qui s’affolent,
Un grand magasin, une école,
Et puis mon coeur, mon coeur qui bat
Tout bas.
Dans cette école, il y a
Des oiseaux qui chantent tout le jour
Dans les marronniers de la cour.
Mon coeur, mon coeur, mon coeur qui bat
Est là.
(Jacques Charpentreau)
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Posted in poésie | Tagué: (Jacques Charpentreau), auto, avenue, école, battre, béton, boulevard, chanter, coeur, magasin, maison, marronnier, oiseau, quartier, s'affoler, tour, ville | Leave a Comment »