Posts Tagged ‘s’agenouiller’
Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2021
Dans la jungle, un jour, s’aventure
Un curé. Le tigre survient.
« Prions », se dit l’abbé.
« Seigneur,je t’en conjure,
Fais que ce tigre soit chrétien. »
Comment le Très-Haut se débrouille,
La chronique n’en parle pas.
Le fauve en tout cas s’agenouille :
« Seigneur », dit-il,
« bénissez ce repas. »
(Jean-Luc Moreau)
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Posted in humour, méditations | Tagué: (Jean-Luc Moreau), abbé, bénir, chrétien, curé, fauve, jour, jungle, prier, repas, s'agenouiller, s'aventurer, se débrouiller, seigneur, tigre | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 juin 2021

LA RESSEMBLANCE
Comme un sourire et un nuage,
deux figures dansent et s’effacent
réunissant le sommeil et le mouvement
dans le bref éclat presque animal de l’air.
Et riant, peut-être riant, s’agenouillant
et en étreintes disparaissant dans l’enfance
qui ne connaît qu’un seul jeu, la ressemblance,
elles soufflent une flamme dorée sur les champs
et dessinent sur eux des ombres transparentes
(António Ramos Rosa)
Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), air, animal, éclat, étreinte, bref, champ, connaître, danser, dessiner, disparaître, dorer, enfance, figure, flamme, jeu, mouvement, nuage, ombre, réunir, ressemblance, rire, s'agenouiller, s'effacer, sommeil, souffler, sourire, transparent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2020

je crois à l’opacité solitaire
au pur instant de la nuit noire
pour rencontrer sa vraie blessure
pour écouter sa vraie morsure
je crois à ces chemins
où le corps avance dans l’esprit
où l’on surprend
le bruit de fond des univers
par ces yeux
que la nuit
a pleurés en nous
par ces yeux que la vie
a lavés en nous
je crois comme Trakl
qu’il faut habiter la lumière
par un long questionnement
sans réponse
je crois à Zoran Music
dessinant ses fagots de cadavres
sur de mauvais papiers
trouvant encore la vie
au fond du désarticulé
au fond de l’incarné
au fond de l’éprouvé
exorciste
vertical
je crois aux cassures
de fièvre
aux sursauts de nuit
aux césures de nerf
je crois
qu’il faut prendre appui
sur le vent
s’agenouiller en mer
et se vouer
à l’infini
(Zéno Bianu)
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), appui, écouter, éprouvé, blessure, cadavre, cassure, césure, chemin, corps, croire, désarticulé, dessiner, esprit, exorciste, fièvre, habiter, incarné, infini, instant, lumière, mer, morsure, nuit, opacité, papier, pleurer, pur, questionnement, réponse, s'agenouiller, se vouer, solitaire, surprendre, sursaut, univers, vent, vie, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2020
je crois aux cassures
de fièvre
aux sursauts de nuit
aux césures de nerf
je crois
qu’il faut prendre appui
sur le vent
s’agenouiller en mer
et se vouer
à l’infini
(Zéno Bianu)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 29 novembre 2020

Illustration: Edvard Munch
MISERERE DE L’AMOUR.
Miserere !
Encore une fois, ma colombe,
O mon beau trésor adoré,
Viens t’agenouiller sur la tombe
Où notre amour est enterré.
Miserere !
I.
Il est là dans sa robe blanche ;
Qu’il est chaste et qu’il est joli !
Il dort, ce cher enseveli,
Et comme un fruit mûr sur la branche,
Son jeune front, son front pâli
Incline à terre, et penche, penche…
Miserere !
Regarde-le bien, ma colombe,
O mon beau trésor adoré,
Il est là couché dans la tombe,
Comme nous l’avons enterré,
Miserere !
II.
Depuis les pieds jusqu’à la tête,
Sans regret, comme sans remord,
Nous l’avions fait beau pour la mort.
Ce fut sa dernière toilette ;
Nous ne pleurâmes pas bien fort,
Vous étiez femme et moi poète.
Miserere !
Les temps ont changé, ma colombe,
O mon beau trésor adoré,
Nous venons pleurer sur sa tombe,
Maintenant qu’il est enterré.
Miserere !
III.
Il est mort, la dernière automne ;
C’est au printemps qu’il était né.
Les médecins l’ont condamné
Comme trop pur, trop monotone :
Mon cœur leur avait pardonné…
Je ne sais plus s’il leur pardonne.
Miserere !
Ah ! je le crains bien, ma colombe,
O mon beau trésor adoré,
Trop tôt nous avons fait sa tombe,
Trop tôt nous l’avons enterré.
Miserere !
IV.
Il est des graines de rechange
Pour tout amoureux chapelet.
Nous pourrions, encor, s’il voulait,
Le ressusciter, ce cher ange.
Mais non ! il est là comme il est ;
Je ne veux pas qu’on le dérange.
Miserere !
Par pitié, fermez cette tombe ;
Jamais je n’avais tant pleuré !
Oh ! dites pourquoi, ma colombe,
L’avons-nous si bien enterré ?
Miserere !
(Alphonse Daudet)
Recueil: Les amoureuses
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Posted in poésie | Tagué: (Alphonse Daudet), adoré, adorer, amour, amoureux, ange, automne, beau, blanc, branche, changer, chapelet, chaste, cher, coeur, colombe, condamner, coucher, craindre, déranger, dernier, dormir, ensevelir, enterrer, femme, fermer, front, fruit, graine, incliner, jeune, joli, médecin, misère, monotone, mort, mur, naître, pardonner, pâlir, pencher, pird, pitié, pleurer, poète, printemps, pur, rechange, regarder, regret, remord, ressusciter, robe, s'agenouiller, savoir, tête, temps, toilette, tombe, trésor, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2020

AVEC L’HERBE
À Berthold Mahn
Ah ! que je vous regarde avec des yeux fervents,
Arbres grandis ici et là sans contrainte,
Mes frères qu’on n’a pas comptés et mis en rangs
Et qui mêlez doucement vos bras et vos têtes !
Que je ne te force pas à tomber avant l’heure,
Petite feuille d’or qui rêves en te berçant ;
Tu naquis pour danser dans l’air et la lumière,
Reste jusqu’à la fin de ta danse et de ton sang !
Ah ! et toi, gazon vif, herbe populeuse, heureux peuple
Que font jouer les vents et l’ombre des nuages ;
Clémence de la terre ! Espérance invincible
Qui renaît de la cendre et qui perce la neige !
Qu’en toi je m’agenouille et que je cache en toi,
Herbe, ma face d’homme qui fait fuir les bêtes !
Que je sois confondu à ta taille ; et ta loi,
Que je la réapprenne et qu’elle me relève !
Brins verts contre ma bouche et que mon souffle fait trembler,
Je vous confie la détresse de l’homme
Et la honte où il est d’avoir encore abandonné
Le soin de son royaume au rebut des âmes.
Herbe que rajeunit et lave chaque aurore,
Je convie en ton cœur les cœurs toujours aimants ;
Je convie en ton cœur ces peuples vieux qui pleurent,
Repliés sous un joug sanglant !
(Charles Vildrac)
Recueil: Chants du désespéré (1914-1920) –
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Vildrac), abandonner, aimer, air, arbre, aurore, âme, bête, bercer, bouche, bras, brin, cacher, cendre, clémence, coeur, compter, confier, confondre, contrainte, convier, danse, danser, détresse, doux, espérance, face, fervent, feuille, forcer, frère, fuir, gazon, grandir, herbe, heureux, homme, honte, invincible, jouer, joug, laver, lumière, mêler, naître, neige, nuage, ombre, or, percer, peuple, pleurer, populeux, rajeunir, rang, réapprendre, rêver, rebut, regarder, renaître, replier, rester, royaume, s'agenouiller, sang, sanglant, se relever, soin, souffle, taille, tête, terre, tomber, trembler, vent, vert, vieux, vif, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2020

Vieille dame aux genoux rouillés,
la girafe
s’agenouille pour boire.
(Anne Tardy)
Illustration
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Anne Tardy), boire, dame, genoux, girafe, rouille, s'agenouiller | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 février 2020

LE FRUIT DE LA CONNAISSANCE
Elle est venue comme la flamme et la tempête,
Dans l’orage brûlait le paysage,
Le ciel semait l’incendie
Et ma pensée se changea en pierre.
Je m’agenouillai devant mon ultime autel,
Derrière les fenêtres, la flamme et la foudre,
Le ciel semait l’incendie
Et ma pensée se changea en pierre.
Quand je m’éveillai le lendemain,
Le paysage était sans cendres
Et sous la rosée en silence les champs verdoyaient,
Seul mon autel était dévasté
Et le vent soufflait frais et doux
Au visage l’air d’après l’orage me respirait.
(Srecko Kosovel)
Illustration: Nicholas Roerich
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Posted in poésie | Tagué: (Srecko Kosovel), air, autel, brûler, cendre, ciel, connaissance, dévasté, flamme, foudre, fruit, incendie, orage, paysage, pierre, respirer, s'agenouiller, s'éveiller, souffler, tempête, vent, verdoyer, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2019
En forêt
La mousse pousse autour du tronc
Qui retrouve sa légèreté
Au retour de la pluie
Qui psalmodie à ras du sol
Où tombent des lambeaux d’écorce
Il flotte des oripeaux de brume
Au-dessus de la mare
Où croupissent des astres
Dans la forêt où s’agenouillent des chemins de paix
Et se chevauchent des sentiers d’automne
Je déserte au plus clair du matin
Je m’expatrie vers des limites jamais atteintes
Jusqu’aux confins de la vie.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), astre, atteindre, écorce, brume, chemin, confins, croupir, forêt, lambeaux, légèreté, limite, mousse, oripeaux, paix, pluie, psalmodier, s'agenouiller, s'expatrier, tronc | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mai 2019

La prière pour tous
[…]
Il est, loin de nos villes
Et loin de nos douleurs,
Des lacs purs et tranquilles,
Et dont toutes les îles
Sont des bouquets de fleurs !
Flots d’azur où l’on aime
À laver ses remords !
D’un charme si suprême
Que l’incrédule même
S’agenouille à leurs bords !
L’ombre qui les inonde
Calme et nous rend meilleurs ;
Leur paix est si profonde
Que jamais à leur onde
On n’a mêlé de pleurs !
Et le jour, que leur plaine
Reflète éblouissant,
Trouve l’eau si sereine
Qu’il y hasarde à peine
Un nuage en passant !
[…]
(Victor Hugo)
Illustration: Evgeni Gordiets
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), aimer, azur, île, bouquet, charmé, fleur, flot, hasarder, incrédule, inonder, lac, laver, loin, meilleur, nuage, ombre, paix, pleur, prière, pur, reflet, remords, s'agenouiller, suprême, tranquille, ville | 2 Comments »