Illustration: Hiroshige
La neige s’amoncelle.
Chaque chose garde encore
sa forme initiale.
***
(Yumiko Katayama)
Traduction: Dominique Chipot & Makoto Kemmoku
Editions: Points
Posted by arbrealettres sur 2 février 2023
Illustration: Hiroshige
La neige s’amoncelle.
Chaque chose garde encore
sa forme initiale.
***
(Yumiko Katayama)
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Posted by arbrealettres sur 25 octobre 2019
Illustration: Salvador Dali
De mes noms multiples naissent des humains
qui s’amoncellent et s’entretuent.
Prenez-les, guidez-les, enlacez-les!
Soyez pour eux chemins et conquêtes, ô mes noms!
Moi, je suis le vagabond éternel,
hors de mes noms,
et éternellement
je déclare la loi de la flamme,
le ravissement amoureux,
le rêve, les choses.
(Adonis)
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Posted by arbrealettres sur 29 avril 2018
dans l’oubli maints visages perdus
foisonnent s’amoncellent tels des champignons,
se groupent pour parler
la blancheur de la maladie ou du rêve
aidée de la mémoire souche bactérienne,
sous chaque visage fait proliférer l’oubli
(Yang Lian)
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Posted by arbrealettres sur 22 avril 2018
Illustration: Alexandra Kirievskaya
Un lointain
Quand cessait le lointain
Le temps s’amoncelait
Près des feuilles penchées
Ton visage
Brun bougeait du côté de l’extase
Égaré
Quand cessait le lointain dans les mains de nos mères
J’aimais
Jusqu’à l’envers des branches inentendues
Le vert présage d’oiseaux des foliations très pures
Une infinie patience dans le temps étranger
Me protégeait, j’aimais encore le feu
Quand il parlait d’un autre déjà cendre
Plus fort que ton absence
Plus doux que ta beauté.
(Béatrice Douvre)
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Posted by arbrealettres sur 16 avril 2018
A LA DANSEUSE SIAO LING QUI AVAIT INSTITUÉ UN CONCOURS DE POÉSIES SUR LE CRÉPUSCULE
Maintenant,
chaque crépuscule me rappellera la robe bleue que vous aviez,
quand nous sommes venus vous lire nos poésies.
Si la mienne a été jugée la meilleure,
c’est parce que vous étiez près de moi, dansante et voilée,
lorsque je l’ai écrite, à l’aurore.
A cette heure-là, cependant,
vous dormiez sur la Terrasse des Fleurs de Jade,
indifférente aux roses qui s’amoncelaient dans le ciel,
au-dessus du palais où l’Empereur Wou Ti éleva la danseuse Feï Yen au rang d’impératrice.
(La Flûte de Jade)
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Posted by arbrealettres sur 17 mars 2018
Autour du Marcheur, la lumière
arpente l’horizon.
Les pierres s’amoncellent
le long des chemins, — il reconnaît
les bâtiments, la ville haute
et la plaine qu’érodaient jadis
les lourds sabots des chevaux.
Il demande : par où
le lieu qui n’est aucun lieu
mais qui les porte tous.
(Hélène Dorion)
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Posted by arbrealettres sur 10 mars 2018
L’arbre s’élève pour s’élever ;
l’oiseau vole pour voler.
Le soleil et la lune créent
le balancement du jour et de la nuit.
En tout être repose
le souffle qui le nourrit
l’épuise et de nouveau le nourrit.
Sans demander pourquoi
nous respirons la rose.
Trouée de bleu, lumière
empilée sur la lumière ;
au bout de nos doigts s’amoncellent
les plus fragiles éternités.
(Hélène Dorion)
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Posted by arbrealettres sur 21 novembre 2016
Pas un mot ne perce l’obscurcissement –
Pas un dieu ne lève la main –
Où que par ailleurs je regarde
La terre qui s’amoncelle.
Nulle forme qui se détache,
Nulle ombre en suspens.
Et sans cesse j’entends :
Trop tard, trop tard.
***
Kein Wort bricht ins Dunkel –
Kein Gott hebt die Hand –
Wohin ich auch blicke
Sich türmendes Land.
Keine Form, die sich löset,
Kein Schatten, der schwebt.
Und immer noch hör ich’s:
Zu spät, zu spät.
(Hannah Arendt)
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Posted by arbrealettres sur 27 août 2016
LE TEMPS ÉCOUTE…
Le temps écoute,
Chez toi,
Chez moi.
Comme les troncs sur les canaux,
Dans mon coeur s’amoncellent
Les forces que je n’aurai pas.
Tes yeux dansent à la pointe
Des avoines fuyantes.
Sous les champs transparents,
Coule le lait ombreux
Dont tes rêves se nourrissent.
Quand l’orage plantera
Dans les épaules du granit
Ses couteaux de braise,
Je vois ta main descendre,
Défendre
Ton ventre bondissant.
(Jean Rousselot)
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SUR UN AIR LENT (Li Qing Zhào)
Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023
SUR UN AIR LENT
Quêter, quérir, fouiller, fureter,
Froidure vide, froid dur limpide,
Morne monotonie, amère mélancolie, lamentable ennui…
Douceur subite, retour du froid,
Cette saison où je souffre le plus de respirer ;
Avec trois gobelets et deux coupes de vin clair,
Comment y résister, quand le soir vient, quand le vent s’énerve ?
Voici les oies sauvages parties,
Le plus cruel à mon coeur,
Pourtant nous étions bien complices aux temps passés.
Partout au sol les chrysanthèmes s’amoncellent,
Défraîchis et déchus
à présent, qui viendrait prendre la peine de les ramasser ?
Veillant près de la fenêtre,
Solitaire, par moi-même comment parviendrai-je à rejoindre l’obscurité ?
Au sterculier vient s’adjoindre la bruine,
Qui jusqu’au crépuscule dégoutte et dégouline ;
Et toute cette composition,
Comment le seul mot de « souci » pourrait-il en donner le sens ?
***
(Li Qing Zhào) (1084 — après 1149)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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