Posts Tagged ‘sapin’
Posted by arbrealettres sur 25 février 2023

TOUTE CETTE HISTOIRE…
Toute cette histoire au fond, qui prend fin,
qui prend date sans nous concerner :
les grands sapins qui furent neige,
ce que l’on peut nommer, je crois, d’émotion blanche,
et qui ne s’achevait que dans le soir.
Toi, tu étais fait de soleil,
tu étais fait de miel et d’enfance.
Est-ce que cela s’avoue,
est-ce que cela se compte :
les pas qui tremblent, le regret, le silence
et puis le désespoir;
dans un crépuscule qui n’en finissait pas de t’attendre ?
Et
Pouvait-on parler d’étoiles de musique
quand la fête aux gants rouges
s’était tellement ouverte sur ton épaule ?
A moins d’être la pierre,
sommes-nous jamais assez vêtus
pour l’ombre !
(Claude de Burine)
Recueil: Le Passeur Passeur
Editions: Saint Germain des Prés
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Posted in poésie | Tagué: (Claude de Burine), attendre, au fond, émotion, épaule, étoile, blanc, compter, concerner, crépuscule, croire, date, désespoir, enfance, fête, fin, finir, gant, histoire, miel, musique, neige, nommer, ombre, ouvert, parler, pas, pierre, prendre, regret, rouge, s'achever, s'avouer, sapin, silence, soir, soleil, trembler, vêtir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 février 2023

Illustration
On n’est pas n’importe qui !
Quand tu rencontres un arbre dans la rue,
dis-lui bonjour sans attendre qu’il te salue.
C’est distrait, les arbres.
Si c’est un vieux. dis-lui « Monsieur ».
De toute façon, appelle-le par son nom :
Chêne, Bouleau, Sapin, Tilleul…
Il y sera sensible.
Au besoin, aide-le à traverser.
Les arbres, ça n’est pas encore habitué
à toutes ces autos.
Même chose avec les fleurs, les oiseaux, les poissons:
appelle-les par leur nom de famille.
On n’est pas n’importe qui !
Si tu veux être tout à fait gentil,
dis « Madame la Rose » à l’églantine ;
on oublie un peu trop qu’elle y a droit.
(Jean Rousselot)
Recueil: Les arbres et les poètes (Poèmes choisis pat Jean-Hugues Malineau)
Traduction:
Editions: Actes Sud
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Rousselot), aider, appeler, arbre, attendre, auto, églantine, bonjour, bouleau, chêne, dire, distrait, droit, famille, fleur, gentil, habituer, madame, monsieur, nom, oiseau, oublier, poisson, rencontrer, rose, saluer, sapin, sensible, tilleul, traverser, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022
NOËL
Comme si je n’avais jamais vécu dans cette maison
qui, libérée des meubles lourds,
essaye à présent de garder l’équilibre.
Pareille à une louve qui soudain s’est retrouvée
dans une clairière, je tourne en rond
autour du sapin de Noël
incliné au milieu du salon vide.
Deux louveteaux posent en silence
leurs museaux dans la neige
et regardent les pommes sèches
et les guirlandes parmi les branches.
Mais la lumière qui rayonne de leurs yeux
lave tous les îlots boueux dans le courant
de la Voie lactée
et nous entrons avec des chaussures propres
dans une autre année.
(Aksinia Mihaylova)
Recueil: Le baiser du temps
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aksinia Mihaylova), année, autour, autre, à présent, équilibre, îlot, boueux, branche, chaussure, clairière, courant, en rond, entrer, essayer, garder, guirlande, incliner, laver, libérer, lourd, louve, louveteau, lumière, maison, meuble, museau, neige, Noël, pareil, pomme, poser, propre, rayonner, regarder, sapin, se retrouver, sec, silence, tourner, vide, vivre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022

Noël
Trois petits sapins
Se donnaient la main
Car c’était Noël
De la terre au ciel.
Prirent le chemin
Menant au village
Jusqu’à l’étalage
D’un grand magasin.
Là, ils se couvrirent
De tout ce qui brille:
Boules et bougies,
Guirlandes pour luire,
Et s’en retournèrent
La main dans la main
Par le beau chemin
De l’étoile claire
Jusqu’à la forêt
Où minuit sonnait,
Car c’était Noël
De la terre au ciel.
(Jean-Louis Vanham)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Louis Vanham), étalage, étoile, bougie, boule, briller, chemin, ciel, clair, forêt, guirlande, luire, magasin, main, minuit, Noël, sapin, se couvrir, terre, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022

Si j’étais simplement un sapin de la forêt
C’est maintenant tard en automne,
l’air ne vibre plus,
l’air reste silencieux et voit
de son regard froid, bleu glacé,
les jeunes bouleaux droits,
aubes jaunes brillant
dans l’église de la forêt.
Quand vient la tempête hivernale,
toute la forêt tremble,
les cierges jaunes de l’autel
s’éteignent au premier frisson,
les feuilles s’envolent, flammèches,
l’air pâlit, et la neige tombe,-
alors les grands sapins,
comme de noirs drapeaux, murmurent
dans les salles de la forêt.
Et alors je vais en forêt,
j’écoute le murmure du vent
glisser dans les cimes vieillies,
gémir sur la montagne sombre,
si ténébreuse, là-haut.
Et je pense en moi-même :
tu n’es pas lumière terrestre
qu’éteint le premier coup de vent.
Si j’étais seulement un sapin de la forêt,
quand vient la tempête hivernale,
l’air pâlit, et la neige tombe,
les salles des forêts murmurent
comme un drapeau oscillant, loin,
guettant l’été pour reverdir !
(Nils Collett Vogt)
Découvert ici: https://eleonoreb.wordpress.com/
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Nils Collett Vogt), air, aube, église, bouleau, cierge, cime, drapeau, feuille, flammèche, forêt, froid, lumière, montagne, murmurer, neige, osciller, penser, regard, reverdir, salle, sapin, silencieux, simplement, ténébreux, tempête, trembler, vibrer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2022

Illustration: Théophile Alexandre Steinlen
les sapins
sous la pluie
passe un
vagabond
ce subit
si frêle
friable soit-il
à l’instant où affleure
en moi cette sensation
qu’il se fane sitôt né
que la vie s’écoule
m’échappe se perd
une sensation
proprement déchirante
insoutenable
il me faut le planter
dапs des mots
(Charles Juliet)
Recueil: Pour plus de lumière anthologie personnelle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), affleurer, échapper, déchirant, frêle, friable, insoutenable, instant, mot, naître, passer, planter, pluie, proprement, s'écouler, sapin, se faner, se perdre, sensation, subit, vagabond, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 mai 2021

EN HIVER A LA CAMPAGNE
Il a neigé toute la nuit.
Les volets mal fermés m’ont laissé entrevoir dés mon lever,
cette grande nappe blanche qui s’est étendue en silence sur la campagne.
Les troncs noirs des arbres s’élèvent comme des colonnes d’ébène sur un parvis d’ivoire ;
cette opposition dure et tranchée et l’attitude morne des bois attristent éminemment.
On n’entend rien ; pas un être vivant,
sauf quelques moineaux qui vont se réfugier en piaulant dans les sapins qui tendent leurs longs bras chargés de neige.
L’intérieur de ces arbres touffus est impénétrable aux frimas ;
c’est un asile préparé par la Providence, les petits oiseaux le savent bien.
J’ai visité nos primevères chacune portait son petit fardeau de neige, et pliait la tête sous le poids.
Ces jolies fleurs, si richement colorées, faisaient un effet charmant sous leurs chaperons blancs.
J’ai vu des touffes entièrement recouvertes d’un seul bloc de neige ;
toutes ces fleurs riantes. ainsi voilées et se penchant les unes sur les autres,
semblaient un groupe de jeunes filles surprises par une ondée
et se mettant d l’abri sous un tablier blanc.
(Maurice De Guérin)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Maurice De Guérin), abri, asile, attrister, campagne, chaperon, charmant, entendre, fardeau, frimas, hiver, jeune fille, moineau, neiger, oiseau, ondée, opposition, providence, sapin, silence, surpris, tablier, touffu, volet | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2020
![Chateau_Vilmorin-1 [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/05/chateau_vilmorin-1-800x600.jpg?w=800&h=494)
La maison des enfants
Est livrée au grand vent
Leurs chambres sont désertes.
Le grand vent du matin
Ne dénoue au jardin
Nul ruban de soie verte.
Plus de mots hésitants
Et plus de compliments
Au midi de ma fête
Et plus de petits pas,
Plus de secrets tout bas
Ni de cris à tue-tête.
Loin de moi grandissez
Enfants de mon passé
Qui vivez en voyage,
Puis venez à mon coeur
Fontaine de mes pleurs
Y puiser votre image.
Usez de mon amour.
Votre jour est toujours
L’objet de mon envie.
Revenez à mes bras,
Ne vous éloignez pas
Du sein de votre vie.
Êtes-vous nés trop tôt
Rires de mes berceaux
A l’âge du quadrille?
Êtes-vous nés trop tard
Enfants de mes hasards,
Enfants petites filles?
Le jardin est pareil,
L’abeille et le soleil
Y font leur course à l’aise,
Mais sous les hauts sapins
Plus de jeux anciens
Plus de chansons françaises.
Plus de baisers le soir
Ni de peur dans le noir
Où vient rôder le diable,
Plus de jouets cassés,
Plus de genoux blessés
Ni de châteaux de sable.
Enfants, c’est mon passé
Passé que vous bercez
Au jardin de Verrières,
Car je riais aussi
Sous l’arbre que voici
Et que planta mon père.
Les jours sont abîmés.
Aurais-je trop aimé
Le pas qui déconcerte ?
Je suis seule à présent
Mes lointaines enfants
Devant la porte ouverte.
(Louise de Vilmorin)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Louise de Vilmorin), aimer, amour, baiser, bercer, blessé, coeur, compliment, diable, enfant, envie, fontaine, grandir, hésitant, jardin, jeu, lointain, maison, porte, puiser, rôder, sapin, secret, soie, vent, voyage | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2020
La démarche des chevaux est si lente
Et la flamme des lanternes si pauvre !
Où me conduit-on, je me le demande,
Ces inconnus, probablement, le savent.
Je m’abandonne à leur sollicitude,
Le froid me gagne, et aussi le sommeil ;
Dans un tournant un cahot m’a jeté
Le rayon d’une étoile en plein front.
De la tête en feu le balancement,
La glace tendre de doigts inconnus,
Et les sombres sapins, leurs silhouettes
De mon regard encore inaperçues.
(Ossip Mandelstam)
Illustration: Félix Hilaire Buhot
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Posted in poésie | Tagué: (Ossip Mandelstam), étoile, balancement, chevaux, démarche, froid, glace, inaperçue, inconnu, lanterne, lente, rayon, regard, s'abandonner, sapin, silhouette, sollicitude, sombre, sommeil | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2020
![Maurice Denis 0 [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/05/maurice-denis-0-800x600.jpg?w=765&h=600)
Chante encore
Enterrons-nous les uns les autres
Enterrons-nous gaîment
Mais nous avons le temps
De la vie à revendre
Et du coeur par dessus le ventre
Enterrons-nous les uns les autres
Enterrons-nous gaîment
Pensons à notre vieux copain
Au garde-à-vous dans le sapin.
Comme un veilleur attend l’aurore.
(Anthony Lhéritier)
Illustration: Maurice Denis
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Posted in poésie | Tagué: (Anthony Lhéritier), attendre, aurore, chanter, coeur, copain, enterrer, gaiment, sapin, veilleur, ventre, vie | 2 Comments »