Recueil: L’effet haïku (Pascale Senk)
Editions: POINTS
Posts Tagged ‘saule’
Bien malade (Hosaï)
Posted by arbrealettres sur 28 février 2023
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MA MORT EST MORTE AVEC TOI (Claude de Burine)
Posted by arbrealettres sur 25 février 2023
MA MORT EST MORTE AVEC TOI
Ma mort
Est morte avec toi
Jamais plus je n’aurai les fleurs
Leurs confidences
D’enfant au rosier.
Jamais plus je n’aurai le saule
Son doux visage d’orphelin
Ce «oui» coloré
Qu’on appelle la vie.
Le printemps est venu sans toi
Et je mourrai sans toi
Sans lui
Sur le territoire des cigognes
Sous la protection des mûres
Le long des noisetiers
Contre leurs doigts de joueurs d’échecs.
Qu’on me donne l’hiver
Son ventre plat
Son rire éteint de graminée
La neige fine de sa lampe
Et que j’éclate au loin
En campagne
En mer
Que je coule avec toi
Et sans fin avec toi
Morte avec toi
Un soir de safran
Et d’ornières.
(Claude de Burine)
Recueil: A Henri de l’été à midi
Editions: Saint Germain des Prés
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Le saule (Saryû)
Posted by arbrealettres sur 20 février 2023
Illustration: Claude Monet
Le saule
peint le vent
sans pinceau
(Saryû)
Traduction:
Editions: Actes Sud
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SUR L’AIR DE LA MÉLODIE DES PASSES DU SOLEIL (Kòu Zhùn)
Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023
Illustration: Dai Dunbang
SUR L’AIR DE LA MÉLODIE DES PASSES DU SOLEIL
L’herbe du défilé sous un halo de brouillard s’étale,
De la Wei en remous s’entend le grondement.
Les vagues de pluie du printemps s’apaisent,
une légère poussière se répand,
On monte en selle pour partir en campagne.
Voyez là si verdoyants les saules,
Dont ici on a tiré et brisé un rameau.
On se met en branle le coeur lourd,
Qui sait en quelle saison nous serons à nouveau réunis ?
Alors, vidons encore un verre,
Chantons encore un air !
On soupire sur l’existence,
Si amer de passer d’une joyeuse compagnie aux adieux, au départ.
Aussi ne nous dérobons pas à l’ivresse profonde,
Prêtons l’oreille aux « Passes du Soleil » jusqu’au bout.
Quand nous repenserons à nos chers vieux amis,
Éloignés de cent lieues, avec eux nous partagerons le clair de lune.
***
(Kòu Zhùn) (961-1023)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
Posted in poésie | Tagué: (Kòu Zhùn), adieu, air, amer, ami, apaiser, éloigner, briser, brouillard, campagne, chanter, clair de lune, coeur, compagnie, défilé, départ, dérober, entendre, existence, gronder, halo, herbe, ivresse, joyeux, léger, lieue, lourd, mélodie, monter, oreille, partager, partir, passé, passer, pluie, poussière, prêter, printemps, profond, rameau, réunir, remous, repenser, s'étaler, saison, saule, se répandre, selle, soleil, soupirer, tirer, vague, verdoyant, verre, vider, vieux | Leave a Comment »
LA POÉSIE (René Guy Cadou)
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2022
LA POÉSIE
Je te cherche sous les racines de mon coeur
Comme un enfant à l’intelligence retardée qui a peur
D’entrer dans l’eau qui parle seul et fait bouger ses mains
« O mon Dieu permettez que cette eau ne me broie pas comme Votre Moulin
Je m’attarde résolument près des colchiques et des saules
Laissez-moi regarder par-dessus votre épaule
La route qui poudroie et l’herbe qui verdoie
Sans désirer jamais autre chose que cela
Mais Dieu qui n’entend pas l’amour de cette oreille
« Tu descendras au fond de toi et je surveille
Tes allées et venues Tu me dois de trouver
Dans l’eau de mes regards la noisette tombée »
Les yeux vagues ainsi qu’un veilleur de frontière
De songerie malade et de sens abîmés
Je plonge doucement mes mains dans la lumière
Sans penser un instant à les en retirer
Car il me plaît d’aider un corps qui s’aventure
Et cherche par-delà sa forme préférée
Le spectacle d’une âme aveugle qui murmure
Le long du mur en pierre de l’éternité.
(René Guy Cadou)
Recueil: René Guy Cadou Poésie la vie entière oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Seghers
Posted in poésie | Tagué: (René Guy Cadou), abîmer, aider, allée, amour, aveuglé, âme, épaule, éternité, bouger, broyer, chercher, coeur, colchique, corps, dens, descendre, Dieu, doucement, eau, enfant, entendre, entrer, fond, forme, frontière, intelligence, laisser, lumière, main, malade, moulin, mur, murmurer, noisette, oreille, par-delà, par-dessus, parler, permettre, peur, pierre, plaire, plonger, poésie, préférer, racine, résolu, regard, regarder, retarder, s'attarder, s'aventurer, saule, seul, songerie, spectacle, surveiller, tomber, trouver, vague, veilleur, venue, yeux | Leave a Comment »
Verte, si Verte, si verte l’herbe… (Anonyme)
Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2022
Illustration: Shan Sa
Verte, si Verte, si verte l’herbe qui aborde la rivière
Amples, si amples se déploient les saules du jardin
Belle, si belle cette femme qui se tient en haut des marches
Claire et brillante, elle apparaît dans la fenêtre
Charmant, si charmant son visage poudré
Fines, si fines ses mains blanches qui se découvrent
Autrefois chanteuse, elle ornait la maison de musique
La voilà aujourd’hui à un petit qui délaisse son foyer
Comment se résoudre à voir encore son lit inoccupé ?
Le banquet remplit le jour d’échos hilares
Et les joies délicieuses épuisent encore nos mots.
Comment dire cette merveille que le luth accentue
Son chant m’amène au voisinage céleste
Le génie musical embrase l’écoute de ceux qui s’attardent
Et c’est d’un seul coeur que nous portons l’élan de nos souhaits
Mais la fête entamée garde encore une pensée silencieuse
Les jours des hommes tourbillonnent puis se dispersent
Si peu de temps pour jouir du beau séjour !
Pourquoi ne pas laisser ses ambitions galoper ?
Pour être ainsi le premier arrivé aux commandes du monde
Pourquoi rester pauvre et ignoré,
Enlisé dans les marais aigres du ressentiment !
La première lune d’hiver annonce les courants froids
Le vent du nord s’engouffre cruel et tranchant.
J’endure la peine et sais la nuit longue.
Les étoiles hiérarques s’égrènent dans la nuit claire
Au quinzième jour, la lune est pleine
Et au vingtième déjà ses ombres se brisent.
Un voyageur pâle me tend une lettre seule.
J’ai lu au premier vers « amour immortel »
J’ai lu au dernier vers « douleur infinie d’être encore
J’ai conservé cette lettre dans les plis de ma robe
Trois ans déjà sont passés mais les mots n’ont pas blanchi.
Je m’offre entière à cette unique ferveur
Et je tremble que jamais tu n’en voies la valeur.
(Anonyme)
Les dix-neuf poèmes anciens des Han (ler siècle ap. J.-C.)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Regrets de la fin du printemps (Hyesim)
Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2022
Regrets de la fin du printemps
Papillon petit enfant tu pars butinant, les lèvres rouges de fleurs,
Loriot ami tu arrives, accueilli par les chatons du saule reverdi.
Herbes fleurs parfumées, tendresse, chaleur — événements de la maison du printemps,
Jeunes pousses de bambou comme pins et bambous — impassibles et froides.
***
(Hyesim)
Traduction: Ok-sung / Anne Baron / Jean-François Baron
Editions: Gallimard
Posted in poésie | Tagué: (Hyesim), accueillir, ami, arriver, évènement, bambou, butiner, chaleur, chaton, enfant, fin, fleur, froid, herbe, impassible, jeune, lèvre, loriot, maison, papillon, parfumer, partir, petit, pin, poussé, printemps, regret, reverdir, rouge, saule, tendresse | Leave a Comment »
Déclin d’amour (René-François Sully Prudhomme)
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
Déclin d’amour
Dans le mortel soupir de l’automne, qui frôle
Au bord du lac les joncs frileux,
Passe un murmure éteint : c’est l’eau triste et le saule
Qui se parlent entre eux.
Le saule : « Je languis, vois ! Ma verdure tombe
Et jonche ton cristal glacé ;
Toi qui fus la compagne, aujourd’hui sois la tombe
De mon printemps passé. »
Il dit. La feuille glisse et va jaunir l’eau brune.
L’eau répond : « Ô mon pâle amant,
Ne laisse pas ainsi tomber une par une
Tes feuilles lentement ;
« Ce baiser me fait mal, autant, je te l’assure,
Que les coups des avirons lourds ;
Le frisson qu’il me donne est comme une blessure
Qui s’élargit toujours.
« Ce n’est qu’un point d’abord, puis un cercle qui tremble
Et qui grandit, multiplié ;
Et les fleurs de mes bords sentent toutes ensemble
Un sanglot à leur pied.
« Que ce tressaillement rare et long me tourmente !
Pourquoi m’oublier peu à peu ?
Secoue en une fois, cruel, sur ton amante
Tous tes baisers d’adieu ! »
(René-François Sully Prudhomme)
Posted in poésie | Tagué: (René-François Sully Prudhomme), adieu, amant, amante, amour, automne, baiser, blessure, cercle, cristal, cruel, déclin, eau, fleur, jonc, lac, languir, lourd, mortel, sanglot, saule, soupir, tourmenter, trembler, tressaillement, triste, verdure | Leave a Comment »
LA FÊTE DES LANTERNES (Anonyme)
Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2022
Illustration: Cui Bai
LA FÊTE DES LANTERNES
Sur l’air de » La Chanson de l’aubépine »
—Ouyang Xiu
A la fête des lanternes l’année dernière,
les lampions ont fait le jour d’une nuit printanière.
Au-dessus des saules est montée la pleine lune
pour le rendez-vous d’amour à la brune.
Ce soir c’est la fête des lanternes à nouveau ;
La lune est encor pleine, les lampions aussi beaux.
Mais n’est pas revenu l’homme de l’an dernier ;
Par les larmes mes longues manches sont mouillées.
(Anonyme)
***
Traduction:
Editions: China Intercontinental Press
Posted in poésie | Tagué: (anonyme), amour, année, au-desus, à nouveau, brun, dernier, fête, homme, jour, lampion, lanterne, larme, long, lune, manche, monter, mouiller, nuit, plein, printanier, rendez-vous, revenir, saule | Leave a Comment »
ON SE DIT ADIEU EN AUTOMNE (Anonyme)
Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2022
Illustration: Zhao Ji
ON SE DIT ADIEU EN AUTOMNE
Sur l’air de » La Cloche tintant dans la pluie »
—Liu Yong
Le cri des cigales paraît douloureux
hors d’un pavillon où l’on se dit adieu.
L’averse a cessé,
Je ne veux plus boire,
mon coeur est brisé.
Aux portes de la ville, nous nous attardons
bien que le bateau me hâte au départ,
nous nous regardons les larmes aux yeux,
la main dans la main,
les mots se figent sur nos lèvres,
entrecoupés de brefs sanglots.
Dans ma pensée se déroule le voyage
sur la vaste étendue des flots brumeux.
Là-bas le ciel du Sud est chargé de nuages.
Ceux qui s’aiment s’affligent de se séparer,
Surtout quand vient le froid de la fête automnale.
Où serai-je quand je serai dégrisé ?
Sur une rive de saules bordée,
Avec un lambeau de lune et la brise matinale.
Je t’aurai quittée pour toute une année.
Pour qui tous ces beaux paysages et ces belles journées ?
De quelque ardeur je puisse m’enflammer,
à qui désormais me confier ?
(Anonyme)
***
Traduction:
Editions: China Intercontinental Press
Posted in poésie | Tagué: (anonyme), adieu, année, ardeur, automnal, automne, averse, étendue, bateau, beau, boire, border, bref, brise, briser, brumeux, cesser, charger, ciel, cigale, coeur, cri, dégriser, départ, douloureux, entrecouper, fête, flot, froid, hors, journée, lambeau, larme, là-bas, lèvre, lune, main, matinal, mot, nuage, paraître, pavillon, paysage, pensée, porte, quitter, rive, s'affliger, s'aimer, s'attarder, s'enflammer, sanglot, saule, se confier, se dérouler, se figer, se hâter, se séparer, sud, vaste, ville, voyage, yeux | Leave a Comment »