Posts Tagged ‘se briser’
Posted by arbrealettres sur 3 juin 2022

HISTOIRE D’AMOUR
Je te retrouve sur mes sentiers comme au premier jour, tache
rouge d’un manteau sous les frondaisons d’un parc.
Le temps a coulé sous les arbres. J’ai aimé le pays de
tes yeux. Ta main dans la mienne nous avons libéré la peur.
Entre tes seins je regarde le soleil se briser sur un mur blanc
au lit duquel bat une source secrète.
Eblouissante douceur du silence.
(Joseph Paul Schneider)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Joseph Paul Schneider), aimer, amour, arbre, éblouissant, battre, blanc, couler, douceur, frondaison, histoire, jour, libérer, lit, main, manteau, mur, parc, pays, peur, regarder, rouge, se briser, se retrouver, secret, sein, sentier, silence, soleil, source, tache, temps | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mars 2022

Illustration: Bing Wright
LE JOUR OÙ TOUT SE BRISE EN TOI
Le jour où tout se brise en toi
est un jour de vacances, ou bien
un jour de bureau, ou encore
un jour de retrouvailles, un jour
de famille, d’amis, de mariage ou de sexe.
Le jour où tout se brise en toi
ressemble aux autres jours de l’année : bien
sûr il y eut des signes de cet effondrement
mais tout est toujours sur le point de
s’effondrer, les immeubles, les piles de
linge propre, les actions en bourse,
alors pourquoi accorder à ces alarmes
quotidiennes la moindre importance ?
Le jour où tout se brise en toi —
je dis bien « tout » car il ne s’agit pas seulement
du coeur cassé comme le cou d’une volaille
la veille d’un dimanche à la campagne,
je parle du corps, de l’os du genou à celui de la mâchoire,
je parle de l’âme dans ses derniers retranchements,
je parle des plaies qui s’ouvrent, toutes en même temps.
Je parle de la raison qui se jette contre les murs,
du crâne mordu du sommet au
menton, des doigts de la main gauche
pliés entre ceux de la main droite.
Le jour où tout se brise en toi,
le pire n’est pas la quantité ahurissante de larmes
que tu bois des paupières à la bouche,
ni la migraine qui paralyse le visage et la nuque,
le pire, le jour où tout se brise en toi,
c’est le langage qu’on abandonne pour
des reniflements, le langage qu’on roue de coups
pour qu’il cesse d’aboyer ses mots d’amour
et de respect, le langage qu’on étouffe
dans la pornographie, le langage auquel on croyait tant
qui s’effondre avec le reste.
Le jour où tout se brise en toi
tu t’en veux si fort d’y avoir cru.
(Cécile Coulon)
Recueil: Noir Volcan
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Cécile Coulon), abandonner, aboyer, accorder, action, ahurissant, alarme, ami, amour, année, âme, boire, bouche, bourse, bureau, campagne, cassé, cesser, coeur, corps, cou, coup, crâne, croire, dimanche, effondrement, famille, fort, genou, immeuble, importance, jour, langage, larme, linge, mariage, mâchoire, migraine, mot, mur, nuque, os, paralyser, parler, paupière, pilé, pire, plaie, pourquoi, propre, quantité, quotidien, raison, renifler, respect, ressembler, reste, retranchement, retrouvailles, rouer, s'en vouloir, s'ouvrir, se briser, se jeter, sexe, signe, tordu, vacances, veille, visage, volaille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2021

Non pas pour toujours ici sur la terre,
Mais seulement pour un bref instant.
Même les jades se brisent,
Même les ors se fendent,
Même les plumes du quetzal se cassent.
Non pas pour toujours ici sur la terre,
Mais seulement pour un bref instant.
(J.M.G. Le Clézio)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (J.M.G. Le Clézio), bref, instant, jade, or, quetzal, se briser, se casser, se fendre, terre | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2021
![Jeanie Tomanek theweavers [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/jeanie-tomanek-theweavers-1280x768.jpg?w=757&h=768)
Alors se briseront
nuées, tombeau, prison.
Le soleil reprendra
sa course dans le ciel,
l’été refleurira,
l’été, le jour, et tout.
La Joie infiniment
plus haute que les joies.
(Guido Gezelle)
Illustration: Jeanie Tomanek
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Posted in poésie | Tagué: (Guido Gezelle), été, ciel, haute, infiniment, joie, jour, nuée, prison, refleurir, reprendre, se briser, soleil, source, tombeau | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 juin 2021

VERNALE
Un sanglot qui se brise
Meurt dans un parfum de lilas,
Une chimère hier exquise
Laisse mon coeur bien las.
L’odeur seule persiste
Sur un bouquet déjà fané
Et mon coeur est triste, triste
comme un coeur de damné.
J’avais fait un beau rêve
Rien qu’un peu d’amour aujourd’hui,
Mais comme une bulle qu’on crève
Mon rêve s’est enfui.
(Birago Diop)
Recueil: Anthologie Poésie africaine six poètes d Afrique francophone
Traduction:
Editions: Points
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Posted in poésie | Tagué: (Birago Diop), amour, aujourd'hui, beau, bouquet, bulle, chimère, coeur, crever, damné, exquis, fané, hier, laisser, las, lilas, mourir, odeur, parfum, persister, rêve, s'enfuir, sanglot, se briser, triste, vernal | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 mai 2021

Regrets de France
La lune dans l’étang
Se souvient d’elle-même,
Veut se donner pour thème
A son enchantement,
Mais sa candeur précise
Au frais toucher de l’eau,
De délices se brise,
Et flotte la surprise
Des lunaires morceaux.
(Jules Supervielle)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Supervielle), étang, candeur, délice, donner, enchantement, flotter, lunaire, lune, morceau, regret, se briser, surprise, toucher | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 mai 2021
Le ciel se brise
Dans un miroir brisé
(Abbas Kiarostami)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 18 mai 2021

Illustration: Gérard Segear
LA GUITARE
Commence le pleur
De la guitare.
De la prime aube
Les coupes se brisent.
Commence le pleur
De la guitare.
Il est inutile de la faire taire.
Il est impossible
De la faire taire.
C’est un pleur monotone,
Comme le pleur de l’eau,
Comme le pleur du vent
Sur la neige tombée.
Il est impossible
De la faire taire.
Elle pleure sur des choses
Lointaines.
Sable du Sud brûlant
Qui veut de blancs camélias.
Elle pleure la flèche sans but,
Le soir sans lendemain,
Et le premier oiseau mort
Sur la branche.
Ô guitare !
Ô coeur à mort blessé
Par cinq épées.
***
LA GUITARRA
Empieza el llanto
De la guitarra.
Se rompen las copas
De la madrugada.
Empieza el llanto
De la guitarra.
Es inútil callarla.
Es imposibile
Callarla.
Llora monótona
Como llora el agua,
Como llora el viento
Sobre la nevada.
Es imposibile
Callarla.
Llora por cocas
Lejanas.
Arena del Sur caliente
Que pide camelias blancas.
Llora flecha sin blanco,
La tarde sin mañana,
Y el primer pájaro muerto
Sobre la rama.
¡ Oh guitarra!
Corazón malherido
Por cinco espadas.
(Federico Garcia Lorca)
Recueil: Petite anthologie Poésie européenne
Traduction:
Editions: Singulières
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Posted in poésie | Tagué: (Federico Garcia Lorca), aube, épée, blanc, blesser, branche, brûler, but, camélia, coeur, commencer, coupe, eau, flèche, guitare, impossible, inutile, lendemain, lointain, monotone, mort, neige, oiseau, pleur, prime, sable, se briser, soir, sud, taire, tomber, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2021
Recueil: le soleil et ses fleurs
Traduction: Sabine Rolland
Editions: NiL
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Posted in poésie | Tagué: (Rupi Kaur), coeur, corps, dernier, intérieur, jour, se briser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 juin 2020

LES BEAUTES QUE LA VIE PRESENTE…
Les beautés que la vie présente, éparses,
Il ne faudrait pas les enfouir toutes.
O ta chair criant, ta chair qui frémit,
O les instants trop rares de la joie,
La mer sans île au large et sans falaises
Où viennent se briser les espérances
En vagues s’écroulant l’une sur l’autre.
O ma nuit de ténèbres habitée
Par trop peu d’étoiles pour dissiper
La bruine régnant sur le monde. Et puis
L’inutile faucille de la lune;
Telles des paons, égarées, les comètes;
Dans les cerveaux, ces mulots, les pensers;
Les rêves toujours guettés par les mites,
Et vous, les tristesses, les joies et vous,
Colères, douleurs, et vous les soucis,
Vous, les yeux, les seins, les mains en attente,
Vous, corps enlacés, vous corps délirants,
Toi, rythme du travail, marteau, faucille,
Toi, main fouillant la poche sans argent,
Les routes menant ou non quelque part,
Et le soupir que l’on ne peut dompter
Et tant d’autres choses, dites ou tues,
Même avant d’apparaître disparues,
Et toi, toi qui ne peux t’offrir le temps
Que met l’insecte à gravir un brin d’herbe.
Pourtant, si dans tes chants tu ne mets pas
Un peu de tout cela, plus pauvre encore
Sera ce monde en beautés mal pourvu…
Et non, cela je ne l’ai pas voulu…
(Mihai Beniuc)
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Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), apparaître, argent, attente, au large, égarer, épars, étoile, île, beauté, bruine, cerveau, chair, chant, colère, comète, corps, crier, délirer, dire, disparu, dissiper, dompter, douleur, enfouir, enlacer, espérance, falaise, faucille, fouiller, frémir, gravir, guetter, habiter, herbe, insecte, instant, inutile, joie, lune, main, marteau, mener, mer, mettre, mite, monde, mulot, nuit, offrir, paon, pauvre, penser, peu, poche, pourvu, présenter, rare, règner, rêve, route, rythme, s'écrouler, se briser, sein, souci, soupir, ténèbres, temps, travail, tristesse, tuer, un peu, vague, venir, vie, vouloir, yeux | Leave a Comment »