Posts Tagged ‘se cabrer’
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2022

PRES DE L’EAU
Avant que l’eau ne bouille tristement
elle tressaille en son étendue
dans le soir de couleur
et mains et vêtements
de celle qui la surveille
et timbre de sa voix
sont juste ceux des pauvres
tels qu’en image on les figure
dans les paysages de neige.
Derrière le papier de tenture
l’insecte pourtant meurt réfugié
la terre tourne et reverdit
dehors à la clarté dernière
on démolit de vieilles murailles
qu’entourent ronces et ciguës
de lourds chapelets de pierres tombent
des chevaux se cabrent et hennissent
pour peupler de bruits l’univers.
(Jean Follain)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Follain), bruit, chapelet, chevaux, clarté, démolir, dehors, eau, figurer, hennir, image, insecte, neige, papier, pauvre, paysage, peupler, reverdir, ronce, se cabrer, surveiller, terre, timbre, tomber, tressaillir, univers, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 juin 2021

Cheval prêt à s’élancer, à gravir,
mais toujours la terre et le silence
soulèvent la maison et le chemin, le
tronc et la croupe, des noms forts.
Cheval de parole et de terre,
vaste par son nom et par son être, il
court le temps d’un regard sur la plaine,
ou se cabre embrasé sur les maisons.
Cheval à la fureur contenue,
écume d’un hennissement sur le mur
le plus haut de la terre, oreille
de la nuit en forme de cheval
sur l’horizon.
(António Ramos Rosa)
Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), écume, être, chemin, cheval, contenir, courir, croupe, embraser, forme, fort, fureur, gravir, haut, hennir, horizon, maison, mur, nom, nuit, oreille, parole, prêt, regard, s'élancer, se cabrer, silence, soulever, temps, terre, toujours, tronc, vaste | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2020

Ndèye Coumba Diakhaté
Griot de ma race
Je suis griot de ma race :
Poète, troubadour;
Je chante très haut ma race, mon sang,
Qui clame qui je suis.
Je suis… bois d’ébène,
Que ne consume le feu lent du mensonge.
Je suis… la latérite rouge du sang farouche de mes ancêtres.
Je suis… la brousse inviolée,
Royaume des singes hurleurs.
Pas le Nègre des bas quartiers,
Relégué dans la fange fétide, la suie qui colle;
Là-bas, dans la ville grise, qui accable, qui tue.
Je suis… qui tu ignores :
Soleil sans leurre; pas de néon hypocrite.
Je suis… le clair de lune serein, complice des ébats nocturnes,
Je suis le sang qui galope, se cabre d’impatience
Dans le dédale de mes artères. Je suis qui tu ignores.
Je crache sur l’esprit immonde.
Et voici que je romps les chaînes,
Et le silence menteur
Que tu jetas sur moi.
(Ndèye Coumba Diakhaté)
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Ndèye Coumba Diakhaté), accabler, ancêtre, artère, ébat, ébène, bas, bois, brousse, chaîne, chanter, clair de lune, clamer, coller, complice, consumer, cracher, dédale, esprit, fange, farouche, fétide, feu, galoper, griot, gris, haut, hurleur, hypocrite, ignorer, immonde, impatience, inviolé, jeter, latérite, là-bas, lent, leurre, mensonge, menteur, nègre, néon, nocturne, poète, quartier, race, reléguer, rompre, rouge, royaume, sang, se cabrer, serein, silence, singe, soleil, suie, troubadour, tuer, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 août 2018

Effet de lune
Sous la nue où le vent qui roule
Mugit comme un troupeau de boeufs,
Dans l’ombre la mer dresse en foule
Les cimes de ses flots bourbeux.
Tous les démons de l’Atlantique,
Cheveux épars et bras tordus,
Dansent un sabbat fantastique
Autour des marins éperdus.
Souffleurs, cachalots et baleines,
Mâchant l’écume, ivres de bruit,
Mêlent leurs bonds et leurs haleines
Aux convulsions de la nuit.
Assiégé d’écumes livides,
Le navire, sous ce fardeau,
S’enfonce aux solitudes vides,
Creusant du front les masses d’eau.
Il se cabre, tremble, s’incline,
S’enlève de l’Océan noir,
Et du sommet d’une colline
Tournoie au fond d’un entonnoir.
Et nul astre au ciel lourd ne flotte ;
Toujours un fracas rauque et dur
D’un souffle égal hurle et sanglote
Au travers de l’espace obscur.
Du côté vague où l’on gouverne,
Brusquement, voici qu’au regard
S’entr’ouvre une étroite caverne
Où palpite un reflet blafard.
Bientôt, du faîte de ce porche
Qui se hausse en s’élargissant,
On voit pendre, lugubre torche,
Une moitié de lune en sang.
Le vent furieux la travaille,
Et l’éparpille quelquefois
En rouges flammèches de paille
Contre les géantes parois ;
Mais, dans cet antre, à pleines voiles,
Le navire, hors de l’enfer,
S’élance au-devant des étoiles,
Couvert des baves de la mer.
(Charles Leconte de Lisle)
Illustration: George Sheringham
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Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2018

Un nuage se cabre
Sous son cavalier:
Ah si le vent
Dispersait les armées!
(Anonyme)(maître Meng)
Recueil: Le livre des vingt et un poèmes
Traduction:
Editions: William Blake
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Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2018

Illustration: Carolus Duran
La voici qui s’allonge et se cabre
plus nue encore qu’une amoureuse
plus échevelée aussi
et d’une peau si claire
qu’on la dirait lactée
toute nimbée d’étoiles.
(Bruno Mabille)
Recueil: A celle qui s’avance
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 22 mars 2018

Illustration
Renoncer.
Ce verbe comporte en son ventre
l’aveu du non-sens
et un entrelacs d’épines.
A sa vue se cabrent les étalons
et les poèmes.
(Chantal Dupuy-Dunier)
Recueil: Mille grues de papier
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted by arbrealettres sur 8 juillet 2017

Les porteurs d’eau
Connaissez-vous ce poids dur aux épaules
Ce vieux regret d’une mer à porter
Le monde oscille et bouge à chaque pôle
Et ces bidons, nous rêvons d’y plonger
Nos corps brûlés du grand vent des paroles.
Il tourne ici des souvenirs d’écume
Des poissons bleus tracent des ciels ici
Les écureuils ont perdu leurs coutumes
Des monstres d’eau baignent leur incendie
Et la forêt se perd dans son déluge.
Il suffisait d’une douceur extrême
D’aimer la mer pour revivre dans l’eau.
Nous retrouvons les chevaux du poème
Chacun se cabre et repart aussitôt
Dans la tribu des hippocampes blêmes.
Le cri de guerre est ici jeu de billes
Et l’agonie un mouvement berceur
Chacun revit poisson s’il veut la lune
Arbre marin s’il aime les couleurs
Les porteurs d’au portent des algues brunes
Et les oiseaux s’endorment dans leurs coeurs.
(Robert Sabatier)
Illustration: Didier Boisgard
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Posted by arbrealettres sur 25 juin 2017
Trois images d’une révolte
Le poète s’insurgea
Contre les mots insipides
Sa langue se cabra
Força l’imaginaire
Rafla les fruits du verbe
Absorba suc et sèves
S’attacha au noyau
En tumulte d’amour
En tempête d’infini
L’enfant échappa
Aux refrains et aux cendres
De tant de rêves fourbus
Il ameuta son coeur
Interpella son âme
Pour traverser les murs
Qui verrouillaient la vie
Indomptable
La vie
Si le désir fermente
D’un savoir
D’un poème
D’une image
D’un récit
Désirable
La vie
Si l’ardeur caracole
Toujours à l’avant
Toujours inasservi.
(Andrée Chedid)
Illustration
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