Posts Tagged ‘se chamailler’
Posted by arbrealettres sur 27 mars 2022

Bonsoir mon enfant,
bonsoir mon frère,
bonsoir mon amour.
Il y a des vérités simples que je n’ose pas écrire.
Elles se chamaillent en moi comme des chiots adorables.
Alors j’attends qu’elles se taisent,
et je regarde la nuit tenir les toits des immeubles bas
dans la poche de son manteau.
Demain matin, une fois de plus,
je rassemblerai tous mes morceaux.
Bonsoir mon enfant,
bonsoir mon frère,
bonsoir mon amour.
(Cécile Coulon)
Recueil: Noir Volcan
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Cécile Coulon), adorable, amour, attendre, écrire, bonsoir, chiot, demain, enfant, frère, immeuble, manteau, matin, morceau, nuit, oser, poche, rassembler, regarder, se chamailler, se taire, simple, tenir, toit, vérité | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2020

TELLE QU’ELLE EST
Quand tu marches – ô Azizé – la gazelle se juge pesante et l’antilope entravée.
Quand tu souris – ô Azizé – les perles perdent aussitôt leur orient et les roses s’effeuillent, dépitées d’exhaler un parfum si grossier.
Quand tu chantes – ô Azizé – la fauvette critique le merle et le rossignol se tient coi.
Mais quand tu querelles – ô Azizé – le vézir et le calender se chamaillent et l’humanité entière doute de la bonté.
(Anonyme)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (anonyme), antilope, bonté, coi, critiquer, dépité, douter, elle, entier, entraver, exhaler, fauvette, gazelle, grossier, humanité, marcher, merle, Orient, parfum, perdre, perle, pesant, quereller, rose, rossignol, s'effeuiller, se chamailler, se juger, sourire | 5 Comments »
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2018
Le vieillard
il se tait devant la grande table
ses enfants parlent plaisantent
ses petits enfants jouent et se chamaillent
quels souvenirs sombrent dans ses yeux vides?
(Alain Jean-André)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Alain Jean-André), jouer, parler, plaisanter, se chamailler, se taire, sombrer, souvenir, table, vide, vieillard, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2018
![Paul Cézanne apples-and-biscuits-1895 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/paul-cc3a9zanne-apples-and-biscuits-1895-1280x768.jpg?w=870&h=705)
Bonheur simple et doux
On ne sait pas si ce sont les chaises
Avec leur bon visage de paille,
Les mésanges qui se chamaillent
Dans l’ombre fraîche de la haie
Ou la claire rangée de hêtres
Qu’on voit d’ici par la fenêtre,
Si ce sont les moutons familiers
Qui broutent l’or du calendrier
Ou le sourire de ma mère
Qui coud, assise dans la lumière,
Qui font ce bonheur simple et doux
Comme une pomme sur la table
Et cette paix si admirable
Qu’on jetterait à genoux.
(Maurice Carême)
Illustration: Paul Cézanne
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Maurice Carême), admirable, bonheur, brouter, calendrier, chaise, coudre, doux, familier, fenêtre, fraîche, genoux, haie, hêtre, lumière, mère, mésange, mouton, or, paix, pomme, se chamailler, simple, sourire, table | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 décembre 2017

J’ai ce matin, suivi des yeux Florence qui retournait au Moulin de Calavon.
Le sentier volait autour d’elle: un parterre de souris se chamaillant.
Le dos chaste et les longues jambes n’arrivaient pas à se rapetisser
dans mon regard.
La gorge de jujube s’attardait au bord de mes dents.
Jusqu’à ce que la verdure,
à un tournant,
me le dérobât,
je repassai,
m’émouvant à chaque note,
son admirable corps musicien,
inconnu du mien.
(René Char)
Illustration: Frederic Leighton
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (René Char), chaste, corps, dérober, dos, inconnu, jujube, murmurée, musicien, note, parterre, rapetisser, repasser, se chamailler, sentier, souris, verdure | 5 Comments »
Posted by arbrealettres sur 25 octobre 2017

AUTRES VOIX, CREATURES
Dieu sait pourquoi, dans la cour,
les oiseaux se chamaillent : un grain,
peut-être, de millet
ou de leur pauvre
amour, car le vacarme ne dure
qu’un instant ; puis silence. Alors que le soir
s’obscurcit et, en lui-même, les oublie.
Mais moi je les ai entendus ; et de ces
cris, plus que je n’ai dit,
je sens dans mon coeur les feux,
fixes, comme d’étoiles.
***
ALTRE VOCI, CREATURE
Litigan, chissà di quanto,
nella corte, i passeri : un grano,
forse, di miglio,
o di quel loro gramo
amor, ch’è strepito di soltanto
un attimo ; e tace. Mentre la sera
imbruna, e in sé li oblia.
Ma io li udii ; e di quelle
voci, più che non dissi,
sent(‘ nel cuore i fissi
fuochi, come di stelle.
(Carlo Betocchi)
Recueil: PRISMA
Traduction: Philippe Renard
Editions: OBSIDIANE
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Carlo Betocchi), amour, étoile, coeur, cour, créature, durer, entendre, feu, fixe, grain, instant, millet, oiseau, oublier, pauvre, s'obscurcir, se chamailler, silence, soir, vacarme, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 mai 2016

AUTRES VOIX, CREATURES
Dieu sait pourquoi, dans la cour,
les oiseaux se chamaillent : un grain,
peut-être, de millet
ou de leur pauvre
amour, car le vacarme ne dure
qu’un instant ; puis silence. Alors que le soir
s’obscurcit et, en lui-même, les oublie.
Mais moi je les ai entendus ; et de ces
cris, plus que je n’ai dit,
je sens dans mon coeur les feux,
fixes, comme d’étoiles.
***
ALTRE VOCI, CREATURE
Litigano, chissà di quanto,
pella corte, i passeri : un grano,
forse, di miglio,
o di quel loro gramo
amor, ch’è strepito di soltanto
un attimo ; e tace. Mentre la sera
imbruna, e in sé li oblia.
Ma io li udii ; e di quelle
voci, più che non dissi,
sento nel cuore i fissi
fuochi, come di stelle.
(Carlo Betocchi)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Carlo Betocchi), amour, étoile, coeur, cour, créatures, cri, durer, entendre, feu, fixe, grain, millet, oiseaux, oublier, pauvre, s'obscurcir, se chamailler, silence, vacarme, voix | Leave a Comment »