Posts Tagged ‘se concentrer’
Posted by arbrealettres sur 26 avril 2022

MACROCOSME
Soleils, ex-voto des ténèbres,
Coeurs palpitants, coeurs transpercés,
Larmes d’argent des draps funèbres,
Soleils, je passe et vous passez.
Mirés au fond de ma prunelle,
Comme moi vous vous consumez;
Vous roulez dans l’ombre éternelle,
Sans savoir que vous l’enflammez;
Je sais, car je sais que j’ignore.
Dans ce coquillage sonore,
Dans cette éponge où le sang bat,
Dans les entrailles de mon ventre,
La même angoisse se concentre,
Et ma lutte est votre combat.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), angoisse, argent, éponge, éternel, battre, coeur, combat, consumer, coquillage, drap, enflammer, entrailles, ex-voto, fond, funèbre, ignorer, larme, lutte, macrocosme, mirer, ombre, palpitant, passer, prunelle, rouler, sang, savoir, se concentrer, soleil, sonore, ténèbres, transpercer, ventre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 mars 2022

Obstination
Devant cette pierre je me concentre :
Il naîtra une lumière si mon vouloir,
De lui-même arraché, résout
Le dilemme d’être ici ou dedans.
***
Obstinação
Diante desta pedra me concentro:
Nascerá urna luz se o meu querer,
De si mesuro puxado, resolver
O dilema de estar aqui ou dentro.
(José Saramago)
Recueil: Les poèmes possibles
Traduction: Nicole Siganos
Editions: Jacques Brémond
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Posted in poésie | Tagué: (José Saramago), arracher, être, dedans, dilemme, ici, lumière, naître, obstination, pierre, résoudre, se concentrer, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 mars 2022

MACROCOSME
Soleils, ex-voto des ténèbres,
Coeurs palpitants, coeurs transpercés,
Larmes d’argent des draps funèbres,
Soleils, je passe et vous passez.
Mirés au fond de ma prunelle,
Comme moi vous vous consumez;
Vous roulez dans l’ombre éternelle,
Sans savoir que vous l’enflammez;
Je sais, car je sais que j’ignore.
Dans ce coquillage sonore,
Dans cette éponge où le sang bat,
Dans les entrailles de mon ventre,
La même angoisse se concentre,
Et ma lutte est votre combat.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 2 janvier 2022

Dans une hôtellerie, le dernier soir d’une année qui s’accomplit
Qui s’intéresse à moi dans cette hôtellerie ?
Avec qui pourrais-je échanger quelques mots ?
Une lampe froide, voilà mon unique compagnie.
Cette nuit même, une année de plus doit s’accomplir,
Et j’ai parcouru mille lieues,
et je ne revois pas encore mon pays.
Seul avec mes soucis,
je passe en revue ma vie entière ;
N’est-il pas risible et attristant tout à la fois
que notre misérable corps ne puisse tenir en place ?
Mon visage est chagrin,
les cheveux de mes tempes grisonnent,
Et demain commence la nouvelle année,
et c’est ainsi que je vais accueillir
le nouveau printemps.
Bien des années déjà se sont écoulées,
sans me laisser le cœur satisfait.
Que faut-il espérer de celle qui commence ?
Parmi les anciens compagnons
de ma jeunesse et de mes loisirs,
Quelques-uns ont atteint ce qu’ils poursuivaient :
mais combien la mort en a-t-elle surpris !
Désormais, je veux que le repos soit le but
vers lequel tous mes désirs se concentrent ;
Je veux renoncer aux fatigues vaines,
pour obtenir du moins la longévité.
La beauté du printemps n’a point d’âge ;
elle est, elle sera toujours la même ;
J’en jouirai dans ma pauvre demeure,
autant qu’un prince dans son palais.
(Taï-Cho-Lun)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Taï-Cho-Lun), année, atteindre, attristant, âge, échanger, beauté, but, chagrin, cheveux, commencer, compagnie, compagnon, corps, désir, demeure, espérer, fatigue, froid, grisonner, hôtellerie, jeunesse, jouir, lampe, lieue, loisir, longévité, misérable, mort, nouveau, palais, parcourir, pays, poursuivre, prince, printemps, renoncer, revoir, risible, s'accomplir, s'intéresser, se concentrer, soir, souci, tempe, unique, vain, vie, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2019

Ma vie diffuse et vaporeuse devient pareille
aux feuilles et aux aiguilles de givre
qui étincellent comme des joyaux sur les herbes
et les chaumes par un matin d’hiver…
Par la simplicité communément appelée pauvreté,
ma vie se concentre et s’organise, devient cosmos
de masse amorphe qu’elle était.
(Henry Thoreau)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Henry Thoreau), aiguille, amorphe, chaume, cosmos, diffus, feuille, givre;étinceler, herbe, joyau, masse, pauvreté, s'organiser, se concentrer, simplicité, vaporeux, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 mars 2019

Me concentrer, me concentrer,
au point d’entendre en moi le centre ultime,
le centre qui atteint mon moi
le plus lointain,
celui qui me fond dans le tout!
***
¡Concentrarme, concentrarme
hasta oírme el centro último,
el centro que va a mi yo
más lejano,
el que me sume en el todo!
(Juan Ramón Jiménez)
Illustration: Gurbuz Dogan Eksioglu
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Juan Ramon Jimenez), atteindre, centre, entendre, lointain, moi, se concentrer, se fondre, tout, ultime | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2019
La nature est un gaspillage.
La pensée l’est aussi.
Mais il y a, entre elles deux, des ilots de solitude
où parfois se concentre l’oublié,
où l’homme de nouveau peut invoquer l’harmonie.
Bien qu’à l’évidence le gaspillage continue.
(Roberto Juarroz)
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Posted by arbrealettres sur 15 août 2018

un coeur bat dans tout, une idée
se concentre en tout, même dans les pierres du chemin,
et de même que tous les organismes s’orientent vers le soleil,
ce coeur et cette idée s’orientent vers l’idée suprême
et le coeur souverain du monde
(Saint-Pol Roux)
Illustration: Clint Newsham
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Posted by arbrealettres sur 13 août 2018

Illustration
Quand ce serait l’heure d’y aller
mais qu’on n’y est pas du tout
Quand en sauvant un papillon
attaqué par des fourmis
on se prend pour un saint
Quand on est si loin de chez soi
qu’on finit par l’oublier
Quand on est couché dans son lit
et qu’on entend soudainement craquer
le plancher du grenier
Quand le spectacle de la Nature
devient le seul spectacle supportable
Quand on est heureux
et malheureux
simultanément
sans raison
Quand
OH Regarde
Quand un arc-en-ciel
une colline jaune
un lapin à deux pas
Quand la projection
est subitement suspendue
Quand on ne saurait dire
si le monde préexiste à la perception
Quand toutes les salles se vident
et que le silence revient
Qaund passer le balai
se révèle plus efficace
qu’avaler un anxiolytique
Quand on n’est plus personne
à l’instant où le petit oiseau va sortir
Quand tout paraît
bulles de savon
à la surface
et au-dedans
Quand un changement de focale
sauve du monde bavard des hommes
Quand on se demande bien
pourquoi
on n’a pas commencé par là
Quand la montagne
déplace la Foi
Quand on hésite à frapper
au seuil de l’Inconnu
Quand on jurerait être
déjà passé par là
Quand les mots s’espacent
à mesure que le souffle s’allonge
Quand la joie se réveille
au moment où
on s’y attend le moins
Quand toute votre enfance resurgit
du simple fait d’être
monté au grenier
Quand on s’arrête
soudainement
de se croire
un monstre
Quand ça chatouille les chakras
à travers la forêt
des plaisir sensoriels
Quand tout l’éclat du monde
se concentre sur un seul point
Quand on espère très fort
que ça n’est pas une mauvaise blague
Quand bêtement
d’un coup
on ne veut plus
mourir
Quand vous n’avez
plus de tête
et que vous ne
le regrettez pas
Quand on assiste
au retour inopiné
de figures
très aimées
Quand la joie descend
jusqu’aux orteils
Quand la tentation est trop forte
bien que le panneau soit énorme
Quand ça semblerait bien
pouvoir durer toujours
Quand Ouuuiii ii i iii i i i i
Quand on n’a plus
qu’une envie
Quand il fait si bon
si doux
si tout
Quand cet élan
qui nous prend
c’est le pur Amour
[…]
(François Matton)
Recueil: 220 satoris mortels
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (François Matton), aller, amour, anxiolytique, arc-en-ciel, assister, attaque, au-dedans, éclat, élan, balai, bavard, blague, bon, bulle, changement, colline, commencer, couché, craquer, déplacer, descendre, dire, doux, durer, efficace, enfance, entendre, envie, espérer, foi, fort, fourmi, frapper, grenier, hésiter, heure, heureux, inconnu, inopiné, instant, joie, lapin, lit, loin, malheureux, monde, montagne, mot, mourir, nature, oiseau, orteil, oublier, oui, panneau, papillon, perception, personne, projection, pur, regretter, resurgir, s'allonger, s'arrêter, s'espacer, salle, sauver, se concentrer, se demander, se vider, souffle, spectacle, subitement, supportable, surface, suspendu, tentation, toujours, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 juin 2018
Le silence dans une pierre
se concentre,
les cercles s’y ferment,
le monde tremblant,
les guerres, les oiseaux et les maisons,
les villes, les trains, les forêts,
la vague répétant les questions de la mer,
le voyage successif de l’aurore
arrivent à la pierre, noix du ciel,
témoin prodigieux.
La pierre poussiéreuse du chemin
connaît Pierre et ceux qui Pont précédé,
elle connaît l’eau depuis sa naissance :
de la terre elle est la parole muette :
elle se tait car elle est l’héritière
du silence antérieur, de la mer immobile
et de la terre vide.
Ici la pierre a précédé le vent,
elle a précédé l’homme et précédé l’aurore :
son premier mouvement
a été la musique initiale du fleuve.
(Pablo Neruda)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), aurore, cercle, chemin, ciel, fleuve, forêt, guerre, immobile, maisons, mer, muette, musique, noix, oiseaux, pierre, prodigieux, se concentrer, silence, trains, tremblant, vent | Leave a Comment »