Illustration: René Magritte
Je ne sais pas ce que c’est que me connaître.
Je ne vois pas vers l’intérieur.
Je ne crois pas que j’existe derrière moi.
(Fernando Pessoa)
Traduction:
Editions: Gallimard
Posted by arbrealettres sur 6 février 2022
Illustration: René Magritte
Je ne sais pas ce que c’est que me connaître.
Je ne vois pas vers l’intérieur.
Je ne crois pas que j’existe derrière moi.
(Fernando Pessoa)
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2021
Illustration: Annie Predal
La nuit, on se connaît par la voix, par la respiration,
par une noire tendresse des bras ;
on se connaît lentement,
comme si on ne s’était jamais rencontré,
ni échangé les mots étranges d’un adieu;
on se connaît par le désespoir de l’ignorance,
qui aux uns et aux autres dérobe le sentiment,
les laissant livrés à la sécheresse d’un reflet.
(Nuno Jùdice)
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Posted by arbrealettres sur 13 février 2020
Première récréation
Dans la cour,
ils se connaissent tous.
(Anne Tardy)
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Posted by arbrealettres sur 15 mai 2019
Moi avec ma vie et mon compas de vie, je saute les précipices
en attendant le pont que je construirai prudemment
entre mes masques francs qui se connaissent et s’ignorent.
(Guy Lévis Mano)
Illustration: Jeanie Tomanek
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Posted by arbrealettres sur 24 février 2019
Le savant nomme l’eau comme il la voit
et ne sait pas de quoi elle est l’apothéose.
L’eau est fraîcheur et liberté, clarté :
le paradis de la fraîcheur et du reste.
Elle est le regard de ce qui donne la vue.
Ainsi, la vie est la grâce faite à l’être
de se connaître dans un amour ;
d’y mirer son innocence, puis son être
et bientôt de ne le plus distinguer
ni du miroir, ni de cet amour,
de ne sentir que cette grâce …
(Joë Bousquet)
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Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2018
Je suis à la merci du vent
Je ne me connais plus moi-même.
Mon âme va se dénudant.
Je suis à la merci du vent
Qui se lève dans mes poèmes,
A la merci du premier mort
Qui me traverse à l’improviste,
A la merci d’un arbre tors,
D’un chien errant, d’un regard triste.
(Maurice Carême)
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2018
Nos deux mains
Se serraient bien
Dans ma poche de manteau
Nos deux paumes
S’aimaient bien
Le dessus de chaque main
Ressentait la laine
Que nos mains se connaissaient bien
Dans la nuit de ma poche
Bien ensemble à l’abri
Avec de petites farces
Les passants se doutaient bien
Que nos mains s’aimaient bien
Se cachaient se touchaient
Et eux rien
Ils voyaient à nos yeux à nos nez
Ce que faisaient nos mains
Et nos mains s’enroulaient
S’endormaient
Et nos corps marchaient
On se touchait
Tout à fait
Et c’était parfait
Nos mains nous suffisaient
On pouvait s’y retirer
S’y savoir s’abreuver
L’essentiel c’est se toucher
Quand nos corps se promenaient
Nos deux mains se tenaient
Nos deux corps séparés
Par nos mains se touchaient
(Pierre Morhange)
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Posted by arbrealettres sur 30 juin 2018
EN UN ÉCLAIR
En un éclair ils se connurent. L’un et l’autre venaient
d’un pays de fontaines taries, d’astres éboulés. La nuit
eut pour eux des bras en harpe de lune, des genoux
de velours. Parlant sans mots, écoutant le silence tinter
dans leurs verres, lorsque l’étoile de la séparation eut
tracé au-dessus d’eux son signe, ils burent une gorgée
de jour et s’en furent.
Que la route, pluie ou canicule, fonde sous leurs pas
disjoints, il n’importe !
Une flamme atrocement belle pèse sur leurs yeux, ligote
leurs corps.
Amour où fermentent des bulles, à sa douleur s’abreuve
un cyclone.
(Jules Tordjman)
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Posted by arbrealettres sur 15 juin 2018
Notre rencontre fut la plus belle des merveilles.
Mais je n’ose dire à personne qu’on se connaît.
J’y rêve dans le noir, puis j’en fais un sonnet.
(Pierre Thiry)
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Thiry), belle, dire, merveille, noir, oser, personne, rêver, rencontre, se connaître, sonnet | Leave a Comment »