Posts Tagged ‘se croire’
Posted by arbrealettres sur 11 avril 2021
Même celui qui se croit
On ne peut plus seul,
Abandonné,
Même celui-là
Est impliqué
Dans des histoires, qui s’étirent,
De caresses de la lumière
Sur son visage,
Sur ses mains,
Sur tout son corps.
Même celui-là
A sa nacre qui l’illumine.
(Guillevic)
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Posted in poésie | Tagué: (Guillevic), abandonné, caresse, corps, histoire, impliqué, lumière, main, nacre, s'étirer, s'illuminer, se croire, seul, visage | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 29 janvier 2021
Recueil: Pensées Ultérieures
Traduction:
Editions: Le Contentieux
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Robert Roman), immortel, optimiste, se croire | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 décembre 2020

Les serins et le chardonneret
Un amateur d’oiseaux avait, en grand secret,
Parmi les œufs d’une serine
Glissé l’œuf d’un chardonneret.
La mère des serins, bien plus tendre que fine,
Ne s’en aperçut point, et couva comme sien
Cet œuf qui dans peu vint à bien.
Le petit étranger, sorti de sa coquille,
Des deux époux trompés reçoit les tendres soins,
Par eux traité ni plus ni moins
Que s’il était de la famille.
Couché dans le duvet, il dort le long du jour
À côté des serins dont il se croit le frère,
Reçoit la béquée à son tour,
Et repose la nuit sous l’aile de la mère.
Chaque oisillon grandit, et, devenant oiseau,
D’un brillant plumage s’habille ;
Le chardonneret seul ne devient point jonquille,
Et ne s’en croit pas moins des serins le plus beau.
Ses frères pensent tout de même :
Douce erreur qui toujours fait voir l’objet qu’on aime
Ressemblant à nous trait pour trait !
Jaloux de son bonheur, un vieux chardonneret
Vient lui dire : il est temps enfin de vous connaître ;
Ceux pour qui vous avez de si doux sentiments
Ne sont point du tout vos parents.
C’est d’un chardonneret que le sort vous fit naître.
Vous ne fûtes jamais serin : regardez-vous,
Vous avez le corps fauve et la tête écarlate,
Le bec… oui, dit l’oiseau, j’ai ce qu’il vous plaira,
Mais je n’ai point une âme ingrate,
Et mon cœur toujours chérira
Ceux qui soignèrent mon enfance.
Si mon plumage au leur ne ressemble pas bien,
J’en suis fâché, mais leur cœur et le mien
Ont une grande ressemblance.
Vous prétendez prouver que je ne leur suis rien,
Leurs soins me prouvent le contraire.
Rien n’est vrai comme ce qu’on sent.
Pour un oiseau reconnaissant
Un bienfaiteur est plus qu’un père.
(Jean-Pierre Claris de Florian)
Recueil: Fables
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Claris de Florian), aile, amateur, âme, écarlate, époux, étranger, béquée, beau, bec, bienfaiteur, bonheur, briller, chardonneret, chérir, coeur, connaître, contraire, coquille, corps, coucher, couver, devenir, doux, duvet, enfance, erreur, famille, fauve, fin, frère, glisser, grandir, ingrat, jaloux, jonquille, mère, naître, nuit, objet, oeuf, oiseau, oisillon, parent, père, plaire, plumage, prétendre, prouver, recevoir, reconnaissant, reposer, ressemblance, ressembler, s'apercevoir, s'habiller, se croire, secret, sentiment, sentir, serin, soigner, soin, tête, tendre, trait, traiter, tromper, vrai | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 décembre 2020

La carpe et les carpillons
Prenez garde, mes fils, côtoyez moins le bord,
Suivez le fond de la rivière ;
Craignez la ligne meurtrière,
Ou l’épervier, plus dangereux encor.
C’est ainsi que parlait une carpe de Seine
À de jeunes poissons qui l’écoutaient à peine.
C’était au mois d’avril ; les neiges, les glaçons,
Fondus par les zéphyrs, descendaient des montagnes ;
Le fleuve enflé par eux s’élève à gros bouillons,
Et déborde dans les campagnes.
Ah ! Ah ! Criaient les carpillons,
Qu’en dis-tu, carpe radoteuse ?
Crains-tu pour nous les hameçons ?
Nous voilà citoyens de la mer orageuse ;
Regarde : on ne voit plus que les eaux et le ciel,
Les arbres sont cachés sous l’onde,
Nous sommes les maîtres du monde,
C’est le déluge universel.
Ne croyez pas cela, répond la vieille mère ;
Pour que l’eau se retire il ne faut qu’un instant.
Ne vous éloignez point, et, de peur d’accident,
Suivez, suivez toujours le fond de la rivière.
Bah ! Disent les poissons, tu répètes toujours
Mêmes discours.
Adieu, nous allons voir notre nouveau domaine.
Parlant ainsi, nos étourdis
Sortent tous du lit de la Seine,
Et s’en vont dans les eaux qui couvrent le pays.
Qu’arriva-t-il ? Les eaux se retirèrent,
Et les carpillons demeurèrent ;
Bientôt ils furent pris,
Et frits.
Pourquoi quittaient-ils la rivière ?
Pourquoi ? Je le sais trop, hélas !
C’est qu’on se croit toujours plus sage que sa mère,
C’est qu’on veut sortir de sa sphère,
C’est que… c’est que… je ne finirais pas.
(Jean-Pierre Claris de Florian)
Recueil: Fables
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Claris de Florian), accident, adieu, arbre, avril, à peine, écouter, épervier, étourdi, bord, bouillon, cacher, campagne, carpe, carpillon, côtoyer, ciel, citoyen, couvrir, craindre, crier, croire, dangereux, déborder, déluge, demeurer, descendre, discours, domaine, eau, enfler, fils, finir, fleuve, fond, fondre, frire, glaçon, hameçon, hélas, instant, jeune, ligne, lit, maître, mère, mer, meurtrier, monde, montagne, neige, nouveau, onde, orageux, parler, pays, peur, poisson, prendre, prendre garde, quitter, répéter, répondre, regarder, rivière, s'élever, s'éloigner, sage, se croire, se retirer, sphère, suivre, universel, vieux, zéphyr | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2020
Recueil: Sous l’imperturbable clarté
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Marie Barnaud), compte, corde, dérouler, faire, fripé, gris, jouer, jusque, litanie, lune, mélancolie, miel, partout, poème, sauf, se croire, sensible, solde, tant, traîner, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 février 2020

Illustration: Marie Coisnon
VOUS OU MOI
L’homme qui regarde passer les trains
l’homme du bord de l’eau
l’homme qui ne peut rassembler un troupeau
l’homme de l’heure
l’homme qui ne sait pas qu’il est un homme
l’homme qui oublie
l’homme qui vit au jour le jour
l’homme du destin
l’homme qui n’a jamais le temps
l’homme qui rit et qui pleure
l’homme de la situation
l’homme qui n’ose pas dire son nom
l’homme aimé des femmes
l’homme qui crie dans le désert
l’homme qui se croit plus fort que les autres
l’homme qui n’en finit pas
l’homme canon
l’homme sans coeur ni tête
(Philippe Soupault)
Recueil: Poèmes et poésies
Traduction:
Editions: Grasset
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Posted in poésie | Tagué: (Philippe Soupault), aimer, bord, canon, coeur, crier, désert, destin, dire, eau, femme, finir, fort, heure, homme, moi, nom, oser, oublier, passer, pleurer, rassembler, regarder, rire, savoir, se croire, situation, tête, train, troupeau, vivre, vous | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 septembre 2019
![Nicholas Roerich drops-of-life-1924 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/06/nicholas-roerich-drops-of-life-1924-1280x768.jpg?w=859&h=539)
Aussi bien je me dirais joyeux,
Car la joie est subtile et fait mal
— La pluie en fils soyeux
Traîne sur l’horizon pâle.
Aussi bien je me croirais aimé,
Car l’amour est étrange et cruel
— Le soleil d’un rire enflammé
Met du sang au bord du ciel.
J’ai honte et j’ai hâte de vivre
Dans le deuil et la mort du monde,
Je ne sais quelle route suivre ;
Mais j’entends mourir les secondes !…
(Francis Vielé-Griffin)
Illustration: Nicholas Roerich
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Francis Vielé-Griffin), aimé, deuil, enflammé, entendre, fil, joie, joyeux, mal, mort, mourir, rire, route, se croire, seconde, subtile, suivre, traîner | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 juin 2019
Recueil: 125-126
Traduction:
Editions: Arpa EXILS
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Posted in poésie | Tagué: (Francis Valette), abri, agiter, échec, couette, délire, gronder, lit, nuit, oreiller, peur, place, porte, prendre, sérum, se croire, se repaître, secret, suer, tambouriner, tête, vérité | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 août 2018

Illustration: Louis-Philippe Kamm
J’ai connu beaucoup de chemins,
j’ai tracé beaucoup de sentiers,
navigué sur cent océans,
et accosté à cent rivages.
Partout j’ai vu
des caravanes de tristesse,
de fiers et mélancoliques
ivrognes à l’ombre noire
et des cuistres, dans les coulisses,
qui regardent, se taisent et se croient
savants, car ils ne boivent pas
le vin des tavernes.
Sale engeance qui va cheminant
et empeste la terre…
Et partout j’ai vu
des gens qui dansent ou qui jouent,
quand ils le peuvent, et qui labourent
leurs quatre empans de terre.
Arrivent-ils quelque part,
jamais ne demandent où ils sont.
Quand ils vont cheminant, ils vont
sur le dos d’une vieille mule;
ils ne connaissent point la hâte,
pas même quand c’est jour de fête.
S’il y a du vin, ils en boivent,
sinon ils boivent de l’eau fraîche.
Ce sont de braves gens qui vivent,
qui travaillent, passent et rêvent,
et qui un jour comme tant d’autres
reposent sous la terre.
(Antonio Machado)
Recueil: Champs de Castille précédé de Solitudes, Galeries et autres poèmes et suivi de Poésies de la guerre
Traduction: Sylvie Léger et Bernard Sesé
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Antonio Machado), accoster, aller, boire, brave, caravane, chemin, cheminer, connaître, coulisse, cuistre, danser, eau, empan, empester, engeance, fête, fier, gens, hâte, labourer, mélancolique, mule, naviguer, noir, ombre, passer, rêver, regarder, reposer, savant, se croire, se demander, se taire, sentier, taverne, terre, tracer, travailler, tristesse, uvrogne, vin, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 août 2018

Illustration: Andrzej Malinowski
Les hommes se croient libres
pour cette seule cause qu’ils sont conscients de leurs actions
et ignorants des causes par où ils sont déterminés.
(Baruch Spinoza)
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Posted in méditations | Tagué: (Baruch Spinoza), action, cause, conscient, déterminé, homme, ignorant, libre, se croire | Leave a Comment »