Posts Tagged ‘se dérober’
Posted by arbrealettres sur 23 mai 2023
Où prendre appui ?
Les bras se dérobent
Amours, amitié, fidélité jurée
Restent l’épaule du vent
La pente du talus
L’herbe, l’herbe somnolente
La pluie
L’oubli
Et l’attente incorrigible
attente
D’un miraculeux
Retour de possible
(Louise Herlin)
Recueil: Chemins de traverse
Editions: De la Différence
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Posted in poésie | Tagué: (Louise Herlin), amitié, amour, appui, attente, épaule, bras, fidélité, herbe, incorrigible, jurer, miraculeux, oubli, pente, pluie, possible, prendre, rester, retour, se dérober, somnoler, talus, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 avril 2023

Lumière
Il faut
il faut mon enfant traverser
la rivière, le fleuve, la mer
pour voir
pour comprendre
qu’au-delà de la rivière, du fleuve, de la mer
un autre enfant est là
qui, comme toi, rêve et poursuit
cette lumière
que tu ne peux
ni apprendre, ni apprivoiser
qui se dérobe même à la course
des grands navigateurs
(Joseph-Paul Schneider)
Recueil: Jean Orizet: Les plus beaux poèmes pour les enfants
Editions: Le Cherche Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Joseph Paul Schneider), apprendre, apprivoiser, au-delà, comprendre, course, enfant, fleuve, lumière, mer, navigateur, poursuivre, rêver, rivière, se dérober, traverser, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 février 2023

Il n’est pas rare que je me plonge dans un livre de haïkus
quand je traverse des événements rudes et âpres :
décès d’un proche, maladie, creux de la vague…
Se frotter à la beauté abrupte et sans apprêt du haïku
aide à affronter les épreuves de la vie,
ces moments où la réalité semble se dérober sous nos pas.
Dans ces instants-là,
tous les ornements de la littérature tape-à-l’oeil
sonnent creux et faux.
On a soif d’authenticité, de dénuement,
de simplicité radicale.
Ce n’est pas par de mièvres flonflons
que l’on soigne le vague à l’âme ou la mélancolie,
mais par le silence sec des déserts
et l’eau glacée des torrents.
(Thierry Cazals)
Recueil: L’effet haïku (Pascale Senk)
Editions: POINTS
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Thierry Cazals), abrupt, affronter, aider, apprêt, authenticité, âme, âpre, épreuve, évènement, beauté, creux, décès, dénuement, désert, eau, faux, flonflon, glace, haïku, instant, littérature, livre, maladie, mélancolie, mièvre, moment, ornement, pas, plonger, proche, radical, rare, réalité, rude, se dérober, se frotter, sembler, silence, simplicité, soif, soigner, sonner, tape-à-l'oeil, torrent, traverser, vague, vie | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022

Je ne parviens pas à toucher la pierre noire du silence,
celle qui est au centre du langage,
autour de laquelle pèlerinent mes phrases
comme des anges aux ailes rouges.
Ce que je veux te dire sans cesse se dérobe.
Je le frôle lorsque je parle de ton sourire
et de sa bienveillance native.
(Christian Bobin)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2022

Jardin d’été
Je veux aller dans ce jardin,
dans cette roseraie nonpareille
Où l’on voit des clôtures la plus belle,
Où les statues gardent mémoire
de la jeune fille que j’étais
Et moi, je les revois sous l’eau de la Neva.
Dans ce lieu caché, plein d’odeurs,
sous les tilleuls princiers,
Je crois entendre craquer
les mâts des vaisseaux.
Comme autrefois le cygne
traverse les siècles,
En extase devant la beauté de son double.
Par centaines de milliers, des pas
Dorment d’un sommeil de mort,
pas d’ennemis et d’amis,
Pas d’amis et d’ennemis.
Finira-t-il jamais, le cortège des ombres
Qui va du vase de granit
jusqu’à la porte du palais?
Mes nuits blanches là-bas
se parlent, dans un murmure,
De quelqu’un qui savait aimer
secrètement, superbement.
Partout on voit briller la perle et le jaspe,
Mais un mystère dérobe
la source de la lumière.
(Anna Akhmatova)
Recueil: L’HORIZON EST EN FEU Cinq poètes russes du XXè siècle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Anna Akhmatova), aimer, ami, autrefois, été, beau, beauté, blanc, briller, cacher, centaine, clôture, cortège, craquer, croire, cygne, dormir, double, eau, ennemi, entendre, extase, finir, garder, granit, jamais, jardin, jaspe, jeune fille, lieu, lumière, mât, mémoire, millier, mort, murmuré, mystère, nuit, odeur, ombre, palais, pareil, partout, pas, perle, porte, princier, quelqu'un, revoir, roseraie, savoir, se dérober, se parler, secret, siècle, sommeil, source, statue, superbe, tilleul, traverser, vaisseau, vase, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juin 2022

Formé par hasard
Le printemps sur les fleurs ne peut se distinguer,
Oubliez les différences, vous vous en approchez.
Quand l’oeil s’applique à voir, tout se dérobe à lui,
Alors le papillon s’enfuit chez le voisin.
(Yongjue Yuanxian)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted by arbrealettres sur 16 mai 2022
![Blue-girl-in-a-pool [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/blue-girl-in-a-pool-1280x768.jpg?w=832&h=519)
LA FOLLE
Elle était folle, disait-on, folle
Parce qu’elle marchait sur le même trottoir
Du matin jusqu’au soir
Sans prononcer une parole.
Elle était folle, disait-on,
Parce qu’elle s’en donnait plein la vue
Des autos qui fauchaient l’avenue
Comme pour y retrouver un nom.
Elle était folle, disait-on, folle
Parce qu’elle s’appuyait au mur
Quand à la nuit venue
Elle sentait se dérober le sol.
Elle était folle, disait-on,
Parce qu’elle ne dormait pas de hâte
De revoir dans la rade
Un soleil dont elle n’oubliait pas le nom.
Elle était folle, disait-on, folle
Parce qu’elle attendait ce bateau bleu
Qui lui avait fait signe, un jour,
Et qui pour elle faisait voile.
Elle était folle, disait-on,
Parce qu’à chaque signe
Elle s’élançait, à chaque signe
Qui s’annonçait à l’horizon.
Et parce que voyant un jour cette auto bleue
Venir à sa rencontre (elle en avait vu d’autres
De la même couleur, mais c’était celle-là
Qu’elle attendait, cette auto bleue)
Elle s’y jeta d’un élan si décidé
La face rayonnante et le coeur en fournaise
(On la dit folle, folle à lier)
Qu’elle en mourut, les gens en parlent à leur aise!
Et moi qui n’ai cherché ni le pied ni la rime
Mais autre chose qui bleuit je ne sais où,
Peu me chaut qu’on me l’impute à crime
Ou qu’on me dise fou !
(Franz Hellens)
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Posted in poésie | Tagué: (Franz Hellens), aise, attendre, auto, bateau, bleuir, chercher, couleur, crime, dormir, faucher, folle, fou, horizon, marcher, oublier, parole, s'appuyer, se dérober, signe, trottoir, vue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2021

Ce visage dans la brume,
Ce regard qui se dérobe
Pour retourner â la nuit,
Cette bouche du matin
Toute modelée de rêves
Comme un arc encor vibrant
De discours inentendus,
Ce visage fugitif
Qui flotte entre deux sommeils,
Je le promène avec moi
Dans les ruelles humaines.
Il est l’astre aux rayons noirs,
Il est mon soleil d’ébène,
Mon unique vérité
Quand je cherche ceux qui m’aiment
Et que je me perds moi-même
Sous tous les masques du jour.
(Louis Guillaume)
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Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2021
Le monde est le voile éclatant
d’une splendeur qui se dérobe
(Roger Munier)
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Posted by arbrealettres sur 20 février 2021

Illustration: Bénédicte Pontet
Où trouver la force de tenir
Trop longue à poindre
la petite lueur
qui éclairerait le chemin
Comment apprendre la patience
D’où vient cette obstination
qui permet de poursuivre
alors même que tu voudrais renoncer
D’où vient cette force
Pour lui donner plus de vigueur
tu dois descendre encore plus bas
là où l’excès de souffrance
met fin à la souffrance
Tu ne peux encore franchir ce seuil
Tu voudrais t’emplir
de tout ce qui te manque
de tout ce que follement tu désires
mais la prise se dérobe
tes mains ne peuvent rien garder
Tout est emporté par le vent
Alors accepte
Au lieu de vouloir t’emplir
laisse-toi traverser
Accepte d’avoir les mains vides
Peut-être pourront-elles consolider
ceux qui n’ont pas les mots
et pleurent derrière les murs
*
Descends toujours plus bas
aie confiance
Les questions qui te harcèlent
vont trouver réponse
et c’en sera fini
de la tension qui t’étreint
(Charles Juliet)
Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.
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