Posts Tagged ‘se détourner’
Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2023

REFUGE
Entaillée
Découpée
Envahie par ce temps
Je me détourne
Tournant le dos
À mes peurs ancestrales
Pour échapper à leurs chaînes
Je m’accroche au symbole
Refuge de mon imaginaire.
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), ancestral, échapper, chaîne, découper, dos, entailler, envahir, imaginaire, peur, refuge, s'accrocher, se détourner, symbole, temps, tourner | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
L’union amoureuse
L’aimant détourne à lui la pointe de l’aiguille de fer
Le verre en fusion rassemble le feu et la fumée
L’aigu et le grave tonnent à l’unisson des accords parfaits
Et les coeurs voisins s’attirent toujours à l’intime
Mon amour me lie à toi comme l’ombre au corps
Nous dormons côte à côte sous des draps de trame fine
Dont la soie généreuse provient de cocons jumeaux
Aux heures chaudes, nos éventails sont deux ailes qui se touche
Aux heures froides, nos épaules s’embrassent sur la natte feutrée
Tu ris soudain et me voilà hilare
Tu t’affliges alors et ma joie s’évanouit
Allant, je joins mes pas aux tiens
Partant, nous partageons la poussière du chemin
Inséparables, comme les lions des portes célestes
Je ne recherche que ta présence
Et je ne crains que ta distance
Unissons nos corps en une seule forme
Partageons nos vies dans une chambre commune
Et dans la mort, scellons nos os sous un seul tombeau.
Le poète Qu sut dire l’amour au plus vrai ;
Le nôtre surpasse encore les mots.
(Yang Fang)
(IVe siècle)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Yang Fang), accord, aigu, aiguille, aile, aimant, aller, amour, amoureux, épaule, éventail, céleste, côte-à-côte, chambre, chaud, chemin, cocon, coeur, commun, corps, craindre, dire, distance, dormir, drap, fer, feu, feutré, fin, forme, froid, fumée, fusion, généreux, grave, heure, hilare, inséparable, intime, joie, joindre, jumeau, lier, lion, mort, mot, natte, ombre, os, parfait, partager, partir, poète, pointe, porte, poussière, présence, provenir, rassembler, rechercher, rire, s'affliger, s'attirer, s'évanouir, s'embrasser, savoir, sceller, se détourner, se toucher, soie, soudain, surpasser, tombeau, tonner, toujours, trame, union, unir, unisson, verre, vie, voisin, vrai | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 août 2022

Illustration: Frédéric Rébéna
L’enfant qui a la tête en l’air
L’enfant qui a la tête en l’air
si on se détourne, il s’envole.
Il faudrait une main de fer
pour le retenir à l’école.
L’enfant qui a la tête en l’air
ne le quittez jamais des yeux :
car dès qu’il n’a plus rien à faire
il caracole dans les cieux.
Il donne beaucoup de soucis
à ses parents et à ses maîtres :
on le croit là, il est ici,
n’apparaît que pour disparaître.
Comme on a des presse-papiers
il nous faudrait un presse-enfant
pour retenir par les deux pieds
l’enfant si léger que volant.
(Claude Roy)
Recueil: Poèmes de Claude Roy
Traduction:
Editions : Bayard Jeunesse
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), air, apparaître, école, beaucoup, caracoler, cieux, croire, disparaître, donner, enfant, faire, fer, ici, jamaiss, là, léger, maître, main, parent, pied, presse-papier, quitter, retenir, rien, s'envoler, se détourner, souci, tête, voler, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021
![Albena Vatcheva (6) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/albena-vatcheva-6-1280x768.jpg?w=750&h=976)
Qu’importe le soleil si de moi ta bouche se détourne.
Tu fais la nuit en moi. Tu règnes. Tu pardonnes.
(Hubert Juin)
Illustration: Albena Vatcheva
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Hubert Juin), bouche, nuit, pardonner, règner, se détourner, soleil | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 décembre 2020

Illustration: Christian Girault
Musiciens
Chaque nuit de l’été
vers elle allaient mes pensées ;
mais le chemin menait au fleuve
par le fourré plein de rosée.
Hé ! connais-tu la terreur et les chants,
sais-tu ensorceler le coeur de la belle,
de sorte qu’elle pense t’introduire dans
de grandes églises et salles !
J’ai suscité le malheur dans l’abîme ; il
m’a détourné de Dieu en jouant ; mais
lorsque je fus devenu son maître, elle
était la fiancée de mon frère.
Dans de grandes églises et salles
c’est moi que j’ai introduit par mon jeu, et
la terreur et les chants de la cascade de
mon coeur jamais ne se sont détournés.
(Henrik Ibsen)
Recueil: Poèmes
Traduction: Régis Boyer
Editions: Les Belles Lettres
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Henrik Ibsen), abîme, aller, église, été, belle, cascade, chant, chemin, coeur, connaître, détourner, devenir, Dieu, ensorceler, fiancé, fleuve, fourré, frère, jeu, jouer, maître, malheur, mener, musicien, nuit, pensée, penser, rosée, s'introduire, salle, savoir, se détourner, susciter, terreur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 août 2020

Chaque geste que tu fais peut t’ouvrir ou te fermer une porte.
Chaque mot que bredouille un inconnu peut être un message à toi adressé.
A chaque instant, la porte peut s’ouvrir sur ton destin et,
par les yeux de n’importe quel mendiant,
il peut se faire que le ciel te regarde.
L’instant où tu t’es détourné, lassé, aurait pu être celui de ton salut.
Tu ne sais jamais.
Chaque geste peut déplacer une étoile.
(Christiane Singer)
Recueil: Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?
Traduction:
Editions: LE LIVRE DE POCHE
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations | Tagué: (Christiane Singer), adresser, étoile, bredouiller, déplacer, destin, fermer, geste, inconnu, instant, jamais, laisser, mendiant, message, mot, ouvrir, porte, s'ouvrir, salut, savoir, se détourner, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 septembre 2019
![Felix Mas - (65) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/03/felix-mas-65-1280x768.jpg?w=873&h=512)
Ce qui gonfle ma sympathie,
ce que j’aime,
me cause bientôt
autant de souffrance
que ce dont je me détourne,
en résistant,
dans le mystère de mon coeur:
apprêts voilés d’une larme.
(René Char)
Illustration: Felix Mas
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (René Char), aimer, apprêt, causer, coeur, gonfler, larme, mystère, résister, se détourner, souffrance, sympathie, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 mai 2019

Oiseau jamais intercepté
Ton étoile m’est douce au coeur
Ma route tire sur sa raie
L’air s’en détourne et l’homme y meurt.
(René Char)
Illustration: Charley Harper
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (René Char), air, étoile, coeur, douce, homme, intercepté, mourir, oiseau, raie, route, se détourner | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2019

Tes dons à nous autres mortels pourvoient à tous nos désirs,
et pourtant retournent à toi non diminués.
La rivière accomplit sa tâche quotidienne;
elle se hâte vers champs et hameaux,
mais son flot incessant se détourne vers le lavement de tes pieds.
La fleur adoucit l’air de son parfum;
mais son dernier service est l’offre d’elle-même à toi.
Ton culte n’appauvrit pas l’univers.
Les vers du poète offrent aux hommes les significations qui leur plaisent;
mais leur signification dernière est la désignation de Toi.
(Rabindranath Tagore)
Recueil: L’offrande lyrique
Traduction: André Gide
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), accomplir, adoucir, air, appauvrir, champ, culte, désignation, désir, diminuer, don, fleur, flot, hameau, homme, incessant, lavement, mortel, offrir, parfum, pied, plaire, poète, pourvoir, quotidien, retourner, rivière, se détourner, se hâter, service, signification, tache, toi, univers, vers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 mars 2019

Illustration: Gilbert Garcin
Se détourner du temps,
déjouer le compte-gouttes de l’âge
et déchirer le suaire
des minutes répétées comme des abeilles.
Comment fouler le temps
et marcher sur lui
comme sur une plage
dont la mer s’est séchée ?
Comment sauter sur le temps
et avoir pied dans le vide
et son absence creusée ?
Comment reculer dans le temps
et raccorder le passé
à tout ce qui fuit ?
Comment trouver dans le temps l’éternité,
l’éternité faite de temps,
de temps congelé dans les gosiers les plus froids ?
Comment reconnaître le temps
et trouver le fil inconnu
qui coupe ses moments
et le divise toujours
justement au milieu ?
***
Desconocer el tiempo,
desbaratar el cuentagotas de la edad
y rasgar el sudario
de los minutos repetidos como abejas.
¿Cómo pisar en el tiempo
y caminar por el
como sobre una playa
cuyo mar se ha secado?
¿Cómo saltar en el tiempo
y hacer pie en el vacío
y su excavada ausencia?
¿Cómo retroceder en el tiempo
y empalmar el pasado
con todo lo que huye?
¿Cômo encontrar la eternidad en el tiempo,
la eternidad hecha de tiempo,
de tiempo congelado en las fauces mas frías?
Cômo reconocer el tiempo
y hallar el filo ignoto
que corta sus momentos
y siempre lo divide
justamente en el medio?
(Roberto Juarroz)
Recueil: Quatorzième poésie verticale
Traduction: Sivia Baron Supervielle
Editions: José Corti
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), abeille, absence, âge, éternité, comment, compte-gouttes, congeler, couper, creuser, déchirer, déjouer, diviser, fil, fouler, froid, fuir, gosier, inconnu, justement, marcher, mer, milieu, minute, moment, passé, pied, plage, raccorder, répéter, reconnaître, reculer, sauter, sécher, se détourner, suaire, temps, toujours, trouver, vide | 3 Comments »
Se détourner du temps (Roberto Juarroz)
Posted by arbrealettres sur 13 mars 2019
Illustration: Gilbert Garcin
Se détourner du temps,
déjouer le compte-gouttes de l’âge
et déchirer le suaire
des minutes répétées comme des abeilles.
Comment fouler le temps
et marcher sur lui
comme sur une plage
dont la mer s’est séchée ?
Comment sauter sur le temps
et avoir pied dans le vide
et son absence creusée ?
Comment reculer dans le temps
et raccorder le passé
à tout ce qui fuit ?
Comment trouver dans le temps l’éternité,
l’éternité faite de temps,
de temps congelé dans les gosiers les plus froids ?
Comment reconnaître le temps
et trouver le fil inconnu
qui coupe ses moments
et le divise toujours
justement au milieu ?
***
Desconocer el tiempo,
desbaratar el cuentagotas de la edad
y rasgar el sudario
de los minutos repetidos como abejas.
¿Cómo pisar en el tiempo
y caminar por el
como sobre una playa
cuyo mar se ha secado?
¿Cómo saltar en el tiempo
y hacer pie en el vacío
y su excavada ausencia?
¿Cómo retroceder en el tiempo
y empalmar el pasado
con todo lo que huye?
¿Cômo encontrar la eternidad en el tiempo,
la eternidad hecha de tiempo,
de tiempo congelado en las fauces mas frías?
Cômo reconocer el tiempo
y hallar el filo ignoto
que corta sus momentos
y siempre lo divide
justamente en el medio?
(Roberto Juarroz)
Traduction: Sivia Baron Supervielle
Editions: José Corti
Partager
WordPress:
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), abeille, absence, âge, éternité, comment, compte-gouttes, congeler, couper, creuser, déchirer, déjouer, diviser, fil, fouler, froid, fuir, gosier, inconnu, justement, marcher, mer, milieu, minute, moment, passé, pied, plage, raccorder, répéter, reconnaître, reculer, sauter, sécher, se détourner, suaire, temps, toujours, trouver, vide | 3 Comments »