les aigrettes des pissenlits se dispersent
le souvenir de la mort de ma mère
sans cesse me revient
***
(Santoka)
Traduction: Cheng Wing fun & Hervé Collet
Editions: Moundarren
Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2021
les aigrettes des pissenlits se dispersent
le souvenir de la mort de ma mère
sans cesse me revient
***
(Santoka)
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Posted by arbrealettres sur 1 septembre 2021
Illustration
les feuilles de saule se dispersent
je me mets en route précipitamment
n’allant nulle part
***
(Santoka)
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Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2020
ÉCRAN
Écoutez,
Celui qui vous parle, c’est moi
Écran,
Des écrins de velours
Et des cadres dorés
Trop longtemps m’ont tenu captif,
Des cloisons décorées, des murs et des clôtures
M’ont toujours isolé
Et mon clair appel
Fut converti
En hurlement mensonger des enseignes.
Aujourd’hui
Je m’adresse aux murs:
Dispersez-vous !
Plus de toitures,
Plus de planchers
Délivrez-moi l’espace,
Ici
Toutes les têtes
Créant ensemble un océan,
Pour vous j’ai surgi
Pour vous je suis né,
Plus larges les gradins au milieu de la place,
Sur le gouffre reptilien des rues, élevez
Mon estrade !
Ma semence sera le ciel
Et mon espace l’oeil multiplié des foules.
(Aron Kushnirov)
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Posted by arbrealettres sur 30 juillet 2019
COMMENCEMENT DE L’AUTOMNE
Dans les croassements les corneilles se dispersent
Le paravent de jade plonge dans le silence
L’oreiller neuf offre une fraîcheur
tout comme l’air d’un éventail
A mon réveil après un sommeil je cherche
d’où vient le bruit d’automne
Au clair de lune le perron
est couvert de feuilles de platane
(Liu Han)
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Posted by arbrealettres sur 13 avril 2019
Illustration: René Magritte
CE QUI VA ET VIENT
D’où (lentement) vient ce qui vient ?
D’où émerge ce qui s’élève ?
D’où sort vivement ce qui veut,
ce qui veut être et veut être visible ?
J’assiste je ne sais pas
qui voit qui est vu qui gronde qui se tait
qui demeure qui se disperse
brille par ici s’éteint là-bas
Ce qui veut être
est-ce moi qui ne suis plus ?
Ce qui est tenu n’est pas entendu
Ce qui devait venir nest pas venu
Ce peu de chose n’est rien.
Mais l’ombre et la lumière (que je connais bien)
tournent autour l’un de l’autre
formant au regard maints objets pleins
par exemple le silence d’une plante
par exemple le poids d’une pierre
ou un simple mouvement
qui va qui s’éloigne qui revient
pendant que je me tiens debout
Quelquefois je marche et ne dis rien.
(Jean Tardieu)
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Posted by arbrealettres sur 1 janvier 2019
Que se disperse dans la crise,
pour une nouvelle genèse, dans le cataclysme,
le corps de la femme que j’aime,
en obsidienne, en agate, en saphir,
en granite fouetté
par le vent de sel d’Antofagasta.
Que son corps menu,
ses cils,
ses pieds, ses seins, ses jambes de pain,
ses lèvres charnues, sa parole rouge
prolongent la peau de l’albâtre :
que son coeur défunt
chante en roulant et qu’il descende
avec les pierres
du fleuve, vers l’océan.
(Pablo Neruda)
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2018
Élire demeure
au coeur d’un nuage
se blottir là
s’endormir
Plus tard
en pluie fine
se disperser
disparaître
(Claude Pujade-Renaud)
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Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2018
Illustration: Francine Van Hove
Farineuse insomnie
néant friable
Sommeil titubant
on chemine on écrit
de travers
Tournant
sur l’ aire
meulant
un grain maigre
On se perd
des mots chutent
se dispersent
poussière
charpie des nerfs
des chairs
Désir flou
de se résigner
à l’identité saumâtre
du jour et de la nuit
(Claude Pujade-Renaud)
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Posted by arbrealettres sur 23 novembre 2018
Illustration: Vincent Van Gogh
Les corbeaux
Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angélus se sont tus…
Sur la nature défleurie
Faites s’abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous
Dispersez-vous, ralliez-vous !
Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment des morts d’avant-hier,
Tournoyez, n’est-ce pas, l’hiver,
Pour que chaque passant repense !
Sois donc le crieur du devoir,
Ô notre funèbre oiseau noir !
Mais, saints du ciel, en haut du chêne,
Mât perdu dans le soir charmé,
Laissez les fauvettes de mai
Pour ceux qu’au fond du bois enchaîne,
Dans l’herbe d’où l’on ne peut fuir,
La défaite sans avenir.
(Arthur Rimbaud)
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Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2018
Ma chambre a des charmes de palmier.
Le lit blanc et pur, défait,
les innocents cahiers : la présence
en moi de cette joie physique
que donne la vie qui se vit en soi.
Puis des moineaux se dispersent comme
un vol confus de papillons; la terre, au soleil
passionnée et indifférente…
Et dans les vignes brûlées de soleil
et les maisons aux enduits incandescents,
un son de cloche obsédant.
***
La mia camera ha incanti di palmizio.
Il candido letto disordinato,
i quaderni innocenti: la presenza
in me di questa fisica allegrezza
che è la vita che si vive sola.
Poi passeri si sparpagliano corne
confuse farfalle; la terra, al sole,
appassionata e indifferente…
E tra le vigne roventi di sole
e gli intonachi accesi delle case,
un invasato suono di campana.
(Pier Paolo Pasolini)
Posted in poésie | Tagué: (Pier Paolo Pasolini), blanc, brûlé, cahier, chambre, charmé, cloche, confus, donner, enduit, incandescent, indifférent, innocent, joie, lit, maison, moineau, obsédant, palmier, papillon, passionné, physique, présence, pur, se disperser, soleil, son, terre, vie, vigne, vol | Leave a Comment »