Posts Tagged ‘se faufiler’
Posted by arbrealettres sur 16 février 2023
À l’improviste
des tableaux des images
ce qui se faufile se transmet malgré
nommer
ces glissements
à la croisée des routes
lentement
déchiffrer ces séquences
leur lumière
leur envers
l’ombre portée du monde
écrire dans l’écart
des marges différentes
une langue désordonnée
permet de voir dans la nuit
(Mireille Fargier-Caruso)
Recueil: Comme une promesse abandonnée
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Mireille Fargier-Caruso), écart, écrire, croisée, déchiffrer, désordonné, différent, envers, glissement, image, improviste, langue, lent, lumière, malgré, marge, monde, nommer, nuit, ombre, permettre, portée, route, séquence, se faufiler, se transmettre, tableau, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2023

BIENHEUREUSE IGNORANCE
De mon Printemps à mon Automne
Patinant sur l’avenir
Dérapant sur les sols
Me faufilant entre les marées
Communiquant avec l’azur
Je me targuais
D’être friande de vie
De glisser sur le temps
De parler
Aux moineaux et aux chênes
Maintenant
Amarrée
Assujettie
À mon hiver
Je ne m’intéresse
Qu’à la mort
Cette voisine
Face à Elle
Délivrée
Par l’Ignorance
Je demeure impassible
J’invente les paradis
Je vis je meurs et je revis.
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), amarrer, assujettir, automne, avenir, azur, bienheureux, chêne, communiquer, délivrer, déraper, demeurer, face, friand, glisser, hiver, ignorance, impassible, inventer, maintenant, marée, moineau, mort, mourir, paradis, parler, patiner, printemps, revivre, s'intéresser, se faufiler, se targuer, sol, temps, vie, vivre, voisin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 avril 2021
Promenade quotidienne
Je ferme les yeux
Et à petites bouchées
Je savoure le goût du jour
Que m’importe les autres
Quand je cours
Sur l’herbe fraîche
Au milieu des haies
Je parcours un pays
Au-delà de l’ombre
Où les routes disparaissent
Dans des espaces de chaleur
Où les arbres s’élèvent vers la clarté
Je suis la rivière bavarde
Aux lentes navigations
Respirant alors un air fétide
Sur des chemins de halage
Où poussent des herbes chétives
Quand je rentre le soir
Je me faufile
Entre ombre et lumière
A la lisière du silence
Pour me glisser dans la nuit
Sous les astres à l’affût
Dans un ciel qui cache
Bien des mystères.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), bouchée, cacher, courir, disparaître, fétide, fermer, glisser, goût, haie, halage, mystère, nuit, ombre, parcourir, pays, promenade, savourer, se faufiler, soir, yeux | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2021

Silence de pierre
Lumière chaude se faufile entre chaque branche.
Comme un champ clos flottant dans un chuintement végétal,
de minuscules monticules s’érigent en îlots concentriques.
Leur tranquille immobilité invite à la dérive,
la déambulation.
(Catherine Morvan)
Recueil: Bruissement d’elles
Traduction:
Editions: L’Harmattan
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Posted by arbrealettres sur 27 mars 2020
![Otto Dix Painting 032 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/otto-dix-painting-032-1280x768.jpg?w=802&h=768)
A TRAVERS LES RUELLES SOUILLEES
En courant, j’atteignis la porte,
sur mon front et sur ma poitrine,
les perçant de gouttes alertes,
la terreur soudain s’installa.
J’inspectai le ciel et le rauque
aboiement des armes, tout comme
le pas pressé de mes comparses,
martelait mon coeur. Des étoiles
brillaient bien au-dessus de moi.
Temps lointains, temps d’après l’orage
largement enrichis d’ozone,
vous dont je crois à la venue,
gardez-nous en votre mémoire
hommes et filles d’un bonheur
futur, nous qui nous faufilions
à travers les ruelles souillées,
dans la dispersion et la crainte,
tendant une main hésitante
pleine d’amour à la recherche
d’un chaleureux embrassement
pour qu’en naissent vos âmes fortes.
(Gyula Illyès)
Illustration: Otto Dix
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Posted by arbrealettres sur 5 février 2020

PENDANT L’ÉTÉ 1983 A HAUT BOUT LA CHATTE UNA PASSAIT SES JOURNÉES DANS LES CHAMPS PAS ENCORE MOISSONNÉS
Le champ d’avoine légère respire au vent imperceptible
à côté du blé au garde-à-vous roide dans son pourpoint
La chatte noire invisible fait sa couleuvre
et se faufile entre les tiges à ras du sol
Elle émerge en miaulant dans le froissement des épis
nette comme un caractère à l’encre de Chine
sur fond de sable d’or et de soleil en paille
(Claude Roy)
Recueil: Claude Roy un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020

Non non ça ne va plus
mon amour autrefois si menu
est devenu rond et joufflu.
Allez c’est décidé pas de pitié
au régime il est condamné
viande grillée carottes râpées
et boissons vitaminées.
Fini les sucreries câlins et gâteries
il faut réduire les calories !
Mon amour enrobé mon amour grassouillet
je le veux mince et élancé
frêle et distingué
pour qu’il puisse se faufiler
à travers portes et verrous fermés
jusqu’à ton coeur cadenassé.
(Bernard Friot)
Recueil: Je t’aime, je t’aime, je t’aime… Poèmes pressés
Traduction:
Editions: Folio Junior
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Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2020

COMMENT L’HOMME EST VENU
L’inquiétude s’en vint, grosse de l’homme,
Et l’inquiétude contempla le sans-espoir,
Le sans-espoir a soupiré devant le doute,
Le doute l’entendit avec perplexité,
La perplexité fut indécise face au qui-sait,
Le qui-sait discuta avec le peut-être,
Et le peut-être interrogea le si-jamais,
Le si-jamais creusa vers le probable,
Le probable en conclut c’est possible,
Le possible montra le vraisemblable,
Le vraisemblable fit un signe au pourquoi-pas,
Le pourquoi-pas se faufila vers le vraiment
Le vraiment chuchota certainement,
Certainement railla l’indubitable,
L’indubitable tempêta le défini,
Le défini frappa du poing: assurément,
Assurément se jeta sur le vrai,
Et le vrai tomba sur le coeur.
C’est ainsi qu’est advenu l’homme,
C’est ainsi qu’a survécu l’homme
Avec toutes sortes de doutes
Toutes vérités jamais sûres.
(Aron Lutski)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2019

À fleur de peau
La sueur des ailes tourne
délicate vertigineuse intime
tourbillonne entre le jade séducteur
et la sombre goutte brûlante
mûrit parmi les pédoncules sensibles
improvise en émois de cristaux de sang
Les pétales
Les bijoux grandissent et s’agitent mouillés
des rameaux du café aux coques de la vigne
des clignements lointains aux chemins des nervures
les rubans se faufilent parmi les vagues des écailles
Le calice
la rosée des ailes
je t’aime
Le sexe oscille entre le fauve et le roux
les baisers des truites glissent dans leurs dentelles
entre les pépiements des rives et les galets ocellés
tandis que les cheveux se nouent dans les bijoux
La corolle
viens avec moi
vitrail d’aube
le parfum brille entre les roses
respire
Tout autour de nous
tout proche
le bonheur des sommeils
Respire encore
L’émail tourne entre le rose et le jaune
du sursaut vert aux volets doucement
lentement la mésange explore les remblais
lissant ses plumes dans les flaques de sueur
(Michel Butor)
Recueil: Collation précédé de HORS-D’OEUVRE scandés par les SOUVENIRS ILLUSOIRES D’UN JAPON TRES ANCIEN
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2019

Battre le rappel
II y a quatre jours. Je vais me rappeler. Il y a trois
semaines. C’est trop bête. Il y a deux mois. À peine. Il y
a un an. Cela va revenir. Il y a un instant.
Je l’ai sur le bout de la langue. Il y a sept minutes.
Je vais vous retrouver ça. Il y a six heures. Je perds la
mémoire. Il y a cinq jours. C’est l’âge. Il y a quatre semaines.
Cela me fuit. Il y a trois mois. Cela disparaît. Il y a
deux ans. Cela glisse. Il y a un siècle. Cela me fait signe.
Il y a un instant.
Cela ricane dans la nuit. Il y a huit minutes. Cela
revient. Il y a sept heures. Voilà. Il y a six jours. Cela se
faufilait comme un mousse. Il y a cinq semaines. J’ai
oublié. Il y a quatre mois. Attendez. Il y a trois ans. Je
vais me rappeler. Il y a deux siècles. C’est trop bête. Il y
a un millénaire. À peine. Il y a un instant.
Cela va me revenir. Il y a neuf minutes. Je l’ai sur
le bout de la langue. Il y a huit heures. Je vais vous
retrouver ça. Il y a sept jours. Je perds la mémoire. Il y a
six semaines. C’est l’âge. Il y a cinq mois. Cela me fuit. Il
y a quatre ans. Cela disparaît. Il y a trois siècles. Cela
glisse. Il y a deux millénaires. Cela me fait signe. Il y a
une éternité. Cela ricane dans la nuit. Il y a un instant.
Cela revient. Il y a un instant.
(Michel Butor)
Recueil: Collation précédé de HORS-D’OEUVRE scandés par les SOUVENIRS ILLUSOIRES D’UN JAPON TRES ANCIENS
Traduction:
Editions: Seghers
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COMMENT L’HOMME EST VENU (Aron Lutski)
Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2020
COMMENT L’HOMME EST VENU
L’inquiétude s’en vint, grosse de l’homme,
Et l’inquiétude contempla le sans-espoir,
Le sans-espoir a soupiré devant le doute,
Le doute l’entendit avec perplexité,
La perplexité fut indécise face au qui-sait,
Le qui-sait discuta avec le peut-être,
Et le peut-être interrogea le si-jamais,
Le si-jamais creusa vers le probable,
Le probable en conclut c’est possible,
Le possible montra le vraisemblable,
Le vraisemblable fit un signe au pourquoi-pas,
Le pourquoi-pas se faufila vers le vraiment
Le vraiment chuchota certainement,
Certainement railla l’indubitable,
L’indubitable tempêta le défini,
Le défini frappa du poing: assurément,
Assurément se jeta sur le vrai,
Et le vrai tomba sur le coeur.
C’est ainsi qu’est advenu l’homme,
C’est ainsi qu’a survécu l’homme
Avec toutes sortes de doutes
Toutes vérités jamais sûres.
(Aron Lutski)
Traduction:
Editions: Gallimard
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