Je rêve
dans une langue
qui n’est pas la mienne
D’antiques rumeurs de la Bible
la traversent
Derrière moi
le temps s’est fermé
comme la mer Rouge
(Anise Koltz)
Traduction:
Editions: Gallimard
Posted by arbrealettres sur 4 octobre 2021
Je rêve
dans une langue
qui n’est pas la mienne
D’antiques rumeurs de la Bible
la traversent
Derrière moi
le temps s’est fermé
comme la mer Rouge
(Anise Koltz)
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Posted by arbrealettres sur 11 juillet 2021
Ne tremblez pas ainsi! Les portes
l’une après l’autre
se sont fermées :
il va venir.
(Jean Tardieu)
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Posted by arbrealettres sur 19 avril 2020
Au temps de l’alphabet
des pieds des mains pour rire
mais les yeux pour pleurer
un bel oiseau se mire
des pieds des mains pour rire
la nuit vient de tomber
le pied boitera
la main sèchera
le monde mourra
mais moi moi moi …
laissons le monde dire
et les yeux se fermer
un bel oiseau pour rire
des pieds des mains pour rire
la nuit peut bien tomber
la nuit peut bien tomber
(Paul Nougé)
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Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2020
S’il est vrai
S’il est vrai que plus tard
s’il est vrai que peut-être
alors laisse que ton oeil
se ferme
(Françoise Campo-Timal)
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Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2020
Illustration: Marc Chagall
L’AMOUR
Autrefois
j’écoutais le bruit de ma voix
Les volets clos espionnaient la maison
Une mouche se débattait dans les rideaux
Le soleil rampait sur le sol
j’étais loin de moi
maintenant
j’ai regardé la vie de ton côté
et j’ai tout détruit pour t’aimer
je t’aime
j’aime pour la première fois
je t’aime
ta jupe te serre la taille, abat-jour d’une lampe
les passants
veulent savoir qui tu es
qui es-tu ?
ivre de danse tu lançais tes bras aussi haut que tes
jambes
poisson de feu
silencieuse
tes yeux se ferment doucement sur les objets
avant de leur donner un nom
mon corps est l’asile du tien
il s’élève inconnu jusqu’à toi
mais tu es aussi grande que mon amour
et ton sourire se déchire au niveau de mes lèvres
je te connais
pour t’avoir rêvée mille fois
sous les feuilles de la forêt
dans ce monde
où l’air et l’eau ne pèsent pas
je t’aime
parce que tu as eu vingt ans à minuit dans mes bras.
(Jean Breton)
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020
Couvre-le, couvre-le
la révélation de ton corps est pour lui la seule preuve
et sa chute en lui le seul indice.
Couvre ton corps au sien
sans lequel rien ne s’ouvre
ni ne se ferme.
Couvre-le, couvre-le
duvet de ton ventre
huile à oindre
branche de tilleul et de voeux.
(Adonis)
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Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2019
LES DEUX ROSES
Hier, sous la verte tonnelle
J’aperçus Rose qui pleurait,
Et, pleurant, de larmes couvrait
Une rose, moins rose qu’elle.
« Qui peut te causer un tel regret?
Dis-je à la blonde colombelle.
– Ah! Monsieur, répondit la belle,
Entre nous, c’est un grand secret!
« Je passais là, lorsqu’une rose,
Celle-là que de pleurs j’arrose,
M’a dit de sa plus douce voix:
« Rose ouverte plus ne se ferme! »
Et mon coeur qui s’ouvre, je crois,
Au petit pâtre de la ferme! »
(Joséphin Soulary)
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Posted by arbrealettres sur 14 août 2019
Grande tristesse d’aimer
en ce mois de décembre! A tous les Jingle Bells
mon coeur se ferme
(Tawara Machi)
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Posted by arbrealettres sur 10 août 2019
NUÉE
Comme si rien n’était solide, comme si
Je marchais sur un trou, comme si leurs corps denses
Allaient se diluer en poussière de nuit…
Mon geste vain s’ouvre et se ferme sur des formes
Qu’en plein jour le soir mange et mes yeux qui s’endorment
Ne percent plus la brume où s’enfoncent vos traits
Vous que je tiens, vous que je serre, et qu’en secret
Je veille dans la veille et le silence ainsi
Qu’une bête couvant en elle ses petits.
Un tournoiement abat le ciel bas sur les toits,
Est-ce le monde qui bascule ? suis-je moi ?
L’air vacille sans plus d’épaisseur que la vie.
(Marie-Jeanne Durry)
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