DANS UN LIEU POUR SE FUIR
Espace. Grande attente.
Nul ne vient. Cette ombre.
Lui donner comme tous :
des significations sourdes,
non abasourdies.
Espace. Silence brûlant.
Que se donnent entre elles les ombres ?
(Alejandra Pizarnik)
Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2018
DANS UN LIEU POUR SE FUIR
Espace. Grande attente.
Nul ne vient. Cette ombre.
Lui donner comme tous :
des significations sourdes,
non abasourdies.
Espace. Silence brûlant.
Que se donnent entre elles les ombres ?
(Alejandra Pizarnik)
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2018
Illustration: Pierre Mornet
Elle a cet homme dans sa vie,
ce nouvel homme
qui fait mentir les gorges chaudes,
les lèvres blanches, les bouchées doubles,
les dimanches à se fuir
interminablement.
Combien de paupières rougies
pour chaque nuit de solitude ?
Ma belle amie, elle a,
sous le néon bleu du miroir,
vu cligner un autre visage.
Elle a ce nouvel homme,
elle tient sa vie.
(Karel Logist)
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Posted by arbrealettres sur 5 mars 2018
L’amour et l’amitié, deux sentiments de l’âme,
Expansion du cœur, mais contraires pourtant !
L’un calme, doux et pur, l’autre vif, tout de flamme,
Et se fuyant l’un l’autre ! —
En sa course, le temps
Ne les trouva jamais régnant sur un seul être,
Car ils ne vivaient pas chacun de sa moitié :
Au cœur indivisible, il ne pourra que naître
L’amitié sans l’amour, l’amour sans l’amitié !
(Jules Verne)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jules Verne), amitié, amour, âme, être, calme, coeur, contraire, course, doux, expansion, flamme, indivisible, naître, pur, règner, se fuir, sentiment, temps, trouver, vif, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 novembre 2017
A M. V. H.
Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.
Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux.
Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux,
Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes.
De ces biens passagers que l’on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble,
On s’approche, on sourit, la main touche la main,
Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain.
(Alfred de Musset)
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