Posts Tagged ‘se limiter’
Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2023

DEUX NUITS D’AMOUR
Après une nuit d’amour j’ai rêvé d’amour
sans me limiter au battage de cuisses et de seins
Qui portent mon poids ainsi qu’un esprit
Léger et libre. Je voulais être lié
À l’intérieur d’une liberté fraîche comme le nom de Dieu
À travers tous les siècles d’absence de Dieu.
Après une nuit d’amour je me suis tourné vers l’amour,
Les cuisses batteuses, les seins chantants,
Épuisé par l’acte, le désirant encore,
Dans une liberté vieille comme la terre
Et fraîche comme le nom de Dieu, à travers tous
Les siècles de beauté assombrie.
(Nissim Ezekiel) (1924-2004)
Recueil: Un feu au coeur du vent Trésor de la poésie indienne Des Védas au XXIème siècle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Nissim Ezekiel), absence, acte, amour, assombrir, à travers, épuiser, battage, beauté, cuisse, désirer, Dieu, encore, esprit, frais, intérieur, léger, liberté, libre, lier, nom, nuit, poids, porter, rêver, se limiter, se tourner, sein, siècle, terre, vieux, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 juillet 2022
![Adrian Borda she_had_flowers [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/adrian-borda-she_had_flowers-1280x768.jpg?w=683&h=902)
LES LIMITES DE L’AMOUR
Il suffit d’un baiser
Pour apprendre l’amour
Et d’un oeil abaissé
Pour connaître la nuit
Il suffit d’un mort
Pour savoir en secret
Les machines de l’oubli
Les pièges du souvenir
Et de sable mouillé
Pour à jamais découvrir
Les industries de la mer
A effacer les pas.
Longuement j’écoute
En toi respirer mon amour
Tu as en toi mon amour
J’ai ton amour en moi
Le plus clair de mon sang
Depuis longtemps passe en toi
Et voici que ton sang
En mes veines afflue
Je te prolonge tu me limites
Ta frontière est en moi
Ta vie se fait de la mienne
Serais-je si tu n’étais pas ?
La buée de nos haleines
C’est au froid du ciel
La preuve de nos sangs mêlés
De nos vies l’une par l’autre
Comme un halo de la lune
Mon souffle entoure le tien
Et sans la rosée de tes lèvres
Je serais sable dans le vent
Quand cessera mon coeur
Le tien cessera de battre
Il faut
bien que tu saches
Que j’emporterai ton coeur
(Max-Pol Fouchet)
Illustration: Adrian Borda
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Posted in poésie | Tagué: (Max-Pol Fouchet), amour, apprendre, écouter, baiser, buée, ciel, connaître, effacer, froid, frontière, haleine, industrie, limite, machine, mer, mort, nuit, oeil, oubli, piège, preuve, respirer, sang, savoir, se limiter, secret, souvenir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022

Dans la pleine chaleur sur les dunes immenses,
le monde se resserre et se limite.
C’est une cage de chaleur et de sang.
Il ne va pas plus loin que mon corps.
Mais qu’un âne braie au loin,
les dunes, le désert, le ciel reçoivent leur distance.
Et elle est infinie.
(Albert Camus)
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Posted in poésie | Tagué: (Albert Camus), âne, braire, cage, chaleur, ciel, corps, désert, distance, dune, immense, infini, loin, monde, recevoir, sang, se limiter, se resserrer | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 2 février 2021

Illustration: Catherine Suchocka
CAMONIENNE
Qui es-tu, barbara, qui demeures
dans un poème que l’on étudie et récite
dans les écoles,
— toi qui t’es limitée à être aimée
d’un poète qui, peut-être, ne t’a
rien donné d’autre en échange de cet amour
qu’un poème que toi, peut-être,
tu n’as jamais entendu? Qui es-tu,
ô femme plus réelle que ce
poète qui t’a chantée, et dont nul ne
sait rien — si ce n’est
qu’il t’a aimée, et mise dans
ce poème où tu vis encore, et respires,
comme au jour où il l’a écrit,
se rappelant ton corps, et tes
lèvres, et les jours, ou les nuits,
qu’il passa près de toi? Qui es-tu,
femme réelle et rêvée qui habites
tous les poèmes que ce poème
a inspirés, et tous les rêves qui
ont trouvé en cette barbara une image
précise et définitive ? Retourne-toi,
dans ces vers, pour que nous voyions
ton visage, et dis-nous ton nom — ton nom
authentique, et non pas celui que le poète
a inventé pour t’appeler dans un poème
qui ne garde le secret que de toi seule ;
et ensuite, dors, oublie
ce que l’on a dit de toi, et les commentaires
dont tu as été le prétexte, et les images
où chaque fois davantage, tu as perdu
cette image unique, la tienne.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Barbara), (Nuno Judice), aimer, amour, appeler, échange, école, écrire, étudier, chanter, commentaire, corps, donner, dormir, entendre, image, inspirer, inventer, nuit, oublier, passer, perdre, poème, poète, prétexte, réciter, rêver, respirer, rien, savoir, se limiter, se rappeler, secret, unique, visage, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2019

Au milieu de Paris je me suis fait ermite,
Dedans un seul objet mon esprit se limite,
Quelque part où mes yeux me pensent divertir
Je traîne une prison d’où je ne puis sortir,
J’ai le feu dans les os et l’âme déchirée
De cette flèche d’or que vous m’avez tirée.
[…]
(Théophile de Viau)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Théophile de Viau), âme, déchirée, divertir, ermite, esprit, feu, flèche, milieu, or, os, Paris, prison, se limiter, sortir, tirer, traîner | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2018

La peine avance par vagues immenses,
elle passe, nous épargne,
Elle use de nous, nous en usons
elle est aveugle quand nous voyons
La conscience ne se limite pas
trop bonne pour y renoncer
sentirions-nous de la détresse
et sachant qu’elle cédera
(Lorine Niedecker)
Illustration: Anna Lea Merritt
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Lorine Niedecker), avancer, aveuglé, épargner, céder, conscience, détresse, immense, passer, peine, se limiter, user, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2017

Être, c’est appartenir
à un immense réseau de relations.
Et ce réseau ne se limite pas à l’espèce humaine:
il englobe toutes les formes de vie.
Tu es
donc
Je suis
(Satish Kumar)
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Posted in méditations | Tagué: (Satish Kumar), appartenir, être, englober, espèce, forme, humain, immense, réseau, relation, se limiter, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 avril 2016

La peine avance par vagues immenses,
elle passe, nous épargne,
Elle use de nous, nous en usons
elle est aveugle quand nous voyons
La conscience ne se limite pas
trop bonne pour y renoncer
sentirions-nous de la détresse
et sachant qu’elle cédera
***
Sorrow moves in wide waves,
it passes, lets us be.
It uses us, we use it,
it’s blind while we see.
Consciousness is illimitable,
too good to forsake
tho what we feel be misery
and we know will break.
(Lorine Niedecker)
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Posted in poésie | Tagué: (Lorine Niedecker), avancer, aveuglé, épargner, bon, céder, conscience, détresse, immense, passer, peine, renoncer, savoir, se limiter, sentir, user, vague, voir | Leave a Comment »
CAMONIENNE (Nuno Jùdice)
Posted by arbrealettres sur 2 février 2021
Illustration: Catherine Suchocka
CAMONIENNE
Qui es-tu, barbara, qui demeures
dans un poème que l’on étudie et récite
dans les écoles,
— toi qui t’es limitée à être aimée
d’un poète qui, peut-être, ne t’a
rien donné d’autre en échange de cet amour
qu’un poème que toi, peut-être,
tu n’as jamais entendu? Qui es-tu,
ô femme plus réelle que ce
poète qui t’a chantée, et dont nul ne
sait rien — si ce n’est
qu’il t’a aimée, et mise dans
ce poème où tu vis encore, et respires,
comme au jour où il l’a écrit,
se rappelant ton corps, et tes
lèvres, et les jours, ou les nuits,
qu’il passa près de toi? Qui es-tu,
femme réelle et rêvée qui habites
tous les poèmes que ce poème
a inspirés, et tous les rêves qui
ont trouvé en cette barbara une image
précise et définitive ? Retourne-toi,
dans ces vers, pour que nous voyions
ton visage, et dis-nous ton nom — ton nom
authentique, et non pas celui que le poète
a inventé pour t’appeler dans un poème
qui ne garde le secret que de toi seule ;
et ensuite, dors, oublie
ce que l’on a dit de toi, et les commentaires
dont tu as été le prétexte, et les images
où chaque fois davantage, tu as perdu
cette image unique, la tienne.
(Nuno Jùdice)
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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