Posts Tagged ‘se morfondre’
Posted by arbrealettres sur 17 mars 2023

Petit nuage
Petit nuage est bien triste,
Toute sa famille s’en est allée,
Cumulus égoïstes,
Nimbus étourdis,
Tous l’ont abandonné,
Le laissant seul,
Tout nu dans la nue.
Il se morfond
Et sent venir la dépression …
Allez, petit nuage,
Ne t’en fais pas, on est là
Et surtout je t’en prie,
Ne pleure pas,
Je n’ai pas pris mon parapluie.
(Guy Meunier)
Recueil: On fait comme on a dit
Editions: Lavillatte
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Posted in poésie | Tagué: (Guy Meunier), abandonner, aller, égoïste, étourdi, cumulus, dépression, famille, laisser, nimbus, nu, nuage, nue, parapluie, petit, pleurer, prendre, s'en aller, se morfondre, sentir, seul, triste, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 avril 2022

Illustration: ArbreaPhotos
LE ROCHER
Une nuée ailée, auréole légère,
Sur le sein d’un rocher géant passa la nuit:
A l’aube elle reprit sa course passagère,
En jouant dans l’azur, sans plus penser à lui.
Mais il reste une trace humide entre les rides
Du vieux rocher qui garde un souvenir profond.
Il pense à l’infidèle amie, il se morfond
Et pleure amèrement dans le désert aride.
(Michel Lermontov)
Recueil: Michel Lermontov Poèmes
Traduction: Igor Astrow
Editions: Du Tricorne
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Posted in poésie | Tagué: (Michel Lermontov), aile, amer, ami, aride, aube, auréole, azur, course, désert, garder, géant, humide, infidèle, jouer, léger, nuée, nuit, passager, penser, pleurer, profond, reprendre, rester, ride, rocher, se morfondre, sein, souvenir, trace, vieux | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 18 décembre 2020

La fable et la vérité
La vérité, toute nue,
Sortit un jour de son puits.
Ses attraits par le temps étaient un peu détruits ;
Jeune et vieux fuyaient à sa vue.
La pauvre vérité restait là morfondue,
Sans trouver un asile où pouvoir habiter.
À ses yeux vient se présenter
La fable, richement vêtue,
Portant plumes et diamants,
La plupart faux, mais très brillants.
Eh ! Vous voilà ! Bon jour, dit-elle :
Que faites-vous ici seule sur un chemin ?
La vérité répond : vous le voyez, je gèle ;
Aux passants je demande en vain
De me donner une retraite,
Je leur fais peur à tous : hélas ! Je le vois bien,
Vieille femme n’obtient plus rien.
Vous êtes pourtant ma cadette,
Dit la fable, et, sans vanité,
Partout je suis fort bien reçue :
Mais aussi, dame vérité,
Pourquoi vous montrer toute nue ?
Cela n’est pas adroit : tenez, arrangeons-nous ;
Qu’un même intérêt nous rassemble :
Venez sous mon manteau, nous marcherons ensemble.
Chez le sage, à cause de vous,
Je ne serai point rebutée ;
À cause de moi, chez les fous
Vous ne serez point maltraitée :
Servant, par ce moyen, chacun selon son goût,
Grâce à votre raison, et grâce à ma folie,
Vous verrez, ma sœur, que partout
Nous passerons de compagnie.
(Jean-Pierre Claris de Florian)
Recueil: Fables
Traduction:
Editions:
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Claris de Florian), adroit, asile, attraits, bien, briller, cadet, chemin, compagnie, dame, détruire, diamant, en vain, ervir, fable, faux, folie, fou, fuir, goût, habiter, intérêt, jeune, jour, maltraiter, manteau, moyen, nu, obtenir, passer, pauvre, plume, plupart, porter, pouvoir, puits, raison, rassembler, rebuter, recevoir, rester, riche, s'arranger, sage, se morfondre, se présenter, seul, soeur, sortir, temps, trouver, vérité, venir, vieux, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 août 2020
La mer
Les îles de Chausey partent à la dérive.
Je m’accroche avec force à la rive perfide
Qui risque de crouler sous des coups de boutoir
Tandis que le soleil, disque volumineux,
Se morfond, solitaire, au bord de l’horizon.
La côte se prélasse en robe d’Emeraude
Où tu veilles, bergère et « fée des grèves » vastes(1),
Sur ton troupeau de blancs moutons des prés-salés
Qui paît à ras des flots, aux abords de Cherrueix,
L’herbe d’iode et de sel poussant dans les polders.
Je pirate parfois dans les ombres naissantes
Avec les loups de mer sur leurs vaisseaux fantômes.
Dans le bief du Vivier, je vois, après la pêche,
Quelques barques venir s’embosser dans la vase.
Il existe des mers que je n’ai jamais vues,
Pour croire qu’elles sont plus belles que la mienne.
Le phare de Cancale a grignoté la nuit ;
Ce gros œil de cyclope, ouvert au bout du cap,
Se braque sur la grève où j’échoue mon esquif.
La vague roule et roule un galet, le polit,
L’arrondit avec soin : il épouse la forme
De ma main qui l’emporte et garde dans sa chair
Le souvenir puissant d’une forte marée
D’équinoxe qu’on vit galoper dans la baie.
Il trône sur le bord de notre cheminée,
Près d’une goélette à trois-mâts qui navigue
Dans une bouteille, œuvre d’un vieux terre-neuvas.
(1) Titre que porte une jolie jeune fille élue au cours d’une
kermesse. Sorte de » Miss locale »
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), arrondir, émeraude, équinoxe, belle, bergère, bouteille, boutoir, Cancale, chair, Chausey, crouler, dérive, disque, fée, galet, grignoter, horizon, mer, paître, perfide, phare, polder, polir, pré-salé, s'accrocher, se morfondre, soleil, souvenir, terre-neuve, vague, veiller | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mars 2019

Faible est ma voix, mais mon vouloir ne cède pas.
Et même, sans amour, je me sens plus légère.
Dans les hauteurs du ciel un vent souffle ample et pur
Et mes pensées ignorent la souillure.
La servante Insomnie a quitté mon chevet,
Je ne me morfonds plus près de la cendre grise,
Et sur la tour l’aiguille courbe de l’horloge
Ne me fait plus l’effet d’une flèche qui tue.
Donc le passé sur moi perd son pouvoir.
La délivrance est proche. Je pardonne
En regardant la lumière qui joue
Sur le lierre mouillé par le printemps.
(Anna Akhmatova)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Anna Akhmatova), amour, céder, ciel, délivrance, faible, horloge, insomnie, légère, lierre, lumière, pardonner, passé, pouvoir, printemps, se morfondre, servante, souillure, vent, voix, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 août 2018
![Oleg Zhivetin (7) [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/09/oleg-zhivetin-7-800x600.jpg?w=620&h=821)
LE TIERS CHANT
Je suis la croix où tu t’endors
Le chemin creux qui pluie implore
Je suis ton ombre lapidée
Je suis ta nuit et ton silence
Oubliée dans ma souvenance
Ton rendez-vous contremandé
Le mendiant devant ta porte
Qui se morfond que tu ne sortes
Et peut mourir s’il est tardé
Et je demeure comme meurt
A ton oreille une rumeur
Le miroir de toi défardé
Te prendre à Dieu contre moi même
Étreindre étreindre ce qu’on aime
Tout le reste est jouer aux dés
Suivre ton bras toucher ta bouche
Être toi par où je te touche
Et tout le reste est des idées
(Louis Aragon)
Illustration: Oleg Zhivetin
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Posted in poésie | Tagué: (Louis Aragon), étreindre, bouche, chant, chemin, croix, demeurer, Dieu, idée, implorer, jouer, lapidé, mendiant, miroir, mourir, nuit, ombre, oreille, porte, rendez-vous, rumeur, s'endormir, se morfondre, silence, souvenance | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2018

365 HEURES
Jours blancs jours de peine
jours de laine moutons
que l’on pousse et que l’on tond.
troupeaux de jours sans haleine
Jours longs comme les cheveux
blancs comme la neige et le feu
cendres et fumées et cendres
escalier qu’il faut descendre
Petits vieux en robe de peine
jours creux comme assiettes vides
quand la faim mord et morfond
vieilles journées et feuilles mortes
La vie passe comme un véhicule
devant les fenêtres fermées
et nous seront bien ridicules
devant nos miroirs brisés
Rions puisque vous demandez
que les jours soient des souvenirs
quand on a perdu la mémoire
et qu’il faut rire et qu’il faut vivre
(Philippe Soupault)
Illustration: Lucian Freud
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Philippe Soupault), assiette, cendre, cheveu, demander, descendre, escalier, faim, feu, fumée, haleine, jour, laine, mémoire, mordre, mouton, neige, peine, ridicule, rire, rove, se morfondre, souvenir, tondre, troupeau, véhicule, vie, vieux, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 juin 2018

Faible est ma voix, mais mon vouloir ne cède pas.
Et même, sans amour, je me sens plus légère.
Dans les hauteurs du ciel un vent souffle ample et pur
Et mes pensées ignorent la souillure.
La servante Insomnie a quitté mon chevet,
Je ne me morfonds plus près de la cendre grise,
Et sur la tour l’aiguille courbe de l’horloge
Ne me fait plus l’effet d’une aiguille qui tue.
Donc le passé sur moi perd son pouvoir.
La délivrance est proche. Je pardonne
En regardant la lumière qui joue
Sur le lierre mouillé par le printemps.
(Anna Akhmatova)
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