Posts Tagged ‘se moucher’
« Amen » dit l’orateur (Henri Druart)
Posted by arbrealettres sur 22 mars 2023
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Pause (Pierre Reboul)
Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2022
pause
à la prière psalmodiée du saint homme
il se mouche bruyamment dans ses doigts
(Pierre Reboul)
Traduction:
Editions: Le Prunier Sully
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L’Enterrement (Charles-Ferdinand Ramuz)
Posted by arbrealettres sur 4 mars 2022
Illustration: Adolphe Leleux
L’Enterrement
Il y a six hommes pour porter la bière :
un mort, c’est plus lourd qu’un
vivant; le cortège va lentement
sur le chemin du cimetière.
Lorsque le pasteur a eu fini la prière,
le mort était sorti, les femmes étaient sorties aussi,
les femmes s’étaient mises à pleurer.
On avait voulu les consoler,
mais elles n’en pleuraient que plus fort,
à cause du mort,
dans les escaliers.
Il y a six hommes pour porter la bière;
un mort, c’est plus lourd qu’un vivant;
le cortège va lentement
sur le chemin du cimetière.
C’est un vieux. N’est-ce pas ? les vieux
qui passent leur temps au coin de leur feu,
ça doit s’attendre à s’en aller,
mais c’est dur quand même, et c’est dur pour eux,
et c’est dur aussi pour la femme.
A présent il pleut, il fait de la boue,
on est arrivé, le trou est creusé,
le fossoyeur est à côté,
les gens se sont découverts,
on met le cercueil sur la fosse,
le cercueil descend, les cordes grincent,
la terre en tombant sonne creux,
et les gens s’en vont se mouchant,
avec leurs mouchoirs sur les yeux,
parce que, de voir ça, çа remue.
(Charles-Ferdinand Ramuz)
Traduction:
Editions: Héros-Limite
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L’ENTERREMENT (Charles-Ferdinand Ramuz)
Posted by arbrealettres sur 20 août 2018
L’ENTERREMENT
Il y a six hommes pour porter la bière ;
un mort, c’est plus lourd qu’un vivant ;
le cortège va lentement
sur le chemin du cimetière.
Lorsque le pasteur a eu fini la prière,
le mort était sorti, les femmes étaient sorties aussi,
les femmes s’étaient mises à pleurer.
On avait voulu les consoler,
mais elles n’en pleuraient que plus fort,
à cause du mort,
dans les escaliers.
Il y a six hommes pour porter la bière ;
un mort, c’est plus lourd qu’un vivant
le cortège va lentement
sur le chemin du cimetière.
C’est un vieux. N’est-ce pas ? les vieux
qui passent leur temps au coin de leur feu,
ça doit s’attendre à s’en aller,
mais c’est dur quand même, et c’est dur pour eux
et puis pour la femme.
A présent il pleut, il fait de la boue,
on est arrivé, le trou est creusé,
le fossoyeur est à côté,
les gens se sont découverts,
on met le cercueil sur la fosse,
le cercueil descend, les cordes grincent,
la terre en tombant sonne creux,
et les gens s’en vont se mouchant
avec leur mouchoir sur les yeux,
parce que, de voir ça, ça remue.
(Charles-Ferdinand Ramuz)
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Amsterdam (Jacques Brel)
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2018

Amsterdam
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large d’Amsterdam
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui meurent
Pleins de bière et de drames
Aux premières lueurs
Mais dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui naissent
Dans la chaleur épaisse
Des langueurs océanes
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui mangent
Sur des nappes trop blanches
Des poissons ruisselants
Ils vous montrent des dents
A croquer la fortune
A décroisser la Lune
A bouffer des haubans
Et ça sent la morue
Jusque dans le coeur des frites
Que leurs grosses mains invitent
A revenir en plus
Puis se lèvent en riant
Dans un bruit de tempête
Referment leur braguette
Et sortent en rotant
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui dansent
En se frottant la panse
Sur la panse des femmes
Et ils tournent et ils dansent
Comme des soleils crachés
Dans le son déchiré
D’un accordéon rance
Ils se tordent le cou
Pour mieux s’entendre rire
Jusqu’à ce que tout à coup
L’accordéon expire
Alors le geste grave
Alors le regard fière
Ils ramènent leur batave
Jusqu’en pleine lumière
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains d’Amsterdam
De Hambourg et d’ailleurs
Enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leur joli corps
Qui leur donnent leur vertu
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure
Sur les femmes infidèles
Dans le port d’Amsterdam
Dans le port d’Amsterdam.
(Jacques Brel)
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Semainier (Sylvie Durbec)
Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018
J’avais sept mouchoirs
lundi
mardi
mercredi
jeudi
vendredi
samedi
dimanche
ma mère les rangeait
dans un tiroir
entre les siens
et ceux de mon père
Les miens brodés
animaux du jour
de la semaine
et de la nuit
prochaine
une couleur par jour
lundi rouge mardi vert mercredi bleu
jeudi noir vendredi jaune samedi gris
et dimanche doré
tu as ton mouchoir
ma mère m’expliquait
noué aux quatre coins
pour couvrir ta tête
un noeud au coin
pour te souvenir
et aussi pour pleurer
et parfois te moucher
et au moment du départ
pour nous dire au revoir
je n’ai plus sept mouchoirs
aujourd’hui n’en reste qu’un
celui de papier avec ces mots
j’avais sept mouchoirs
(Sylvie Durbec)
Traduction:
Editions: Al Manar
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MON JARDIN (Denise Borlas)
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2017
MON JARDIN
Mon jardin est une tartine bleue
que les oiseaux picorent,
papa bêche la vigne,
un bruit simple comme si on se mouchait,
je jette à l’allée mon noyau de prune
et les cailloux pensent qu’ils ont la berlue,
la vie en tablier chantonne à l’ombre d’une pêche.
L’échelle hésite — ciel ou bois —
c’est une haute racine posée contre l’arbre,
elle tourne autour de lui
et fait la belle devant la branche la plus mire,
l’oiseau fouille et chante rouge
— cerise prise —
le jardin est lourd après le vent.
(Denise Borlas)
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