Posts Tagged ‘se percher’
Posted by arbrealettres sur 12 juin 2022

Le livre de mon coeur
Mes pas ont parcouru les étangs du pays,
Telle la plante aquatique ballottée sur les eaux.
Le phénix sur un arbre se perche et se repose,
La grue sur un vieux pin s’arrête et se distrait.
L’eau de la pluie imprègne et parfume les demeures,
La mousse sur les pierres fait des dessins étranges.
La nature est le don le plus faste du ciel
Et convient tout à fait à ma bêtise têtue.
(Fenyang Shanzhao)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Fenyang Shanzhao), aquatique, arbre, étang, étrange, balloter, bêtise, ciel, coeur, convenir, demeure, dessin, don, eau, faste, grue, imprégner, livre, mousse, nature, parcourir, parfumer, pas, pays, phénix, pierre, pin, plante, pluie, s'arrêter, se distraire, se percher, se reposer, têtu, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 avril 2022

Rire de papillon
Au milieu de notre assiette de porridge
Se trouvait peint un papillon bleu,
Chaque matin nous cherchions à être le premier à l’atteindre.
Alors Grand-mère disait: « Ne mangez pas le pauvre papillon ».
Cela nous faisait rire.
Elle nous le disait toujours et toujours nous nous mettions à rire.
Cela semblait une si petite et douce plaisanterie.
J’étais certaine qu’un beau matin
Le papillon s’envolerait des assiettes,
Riant du rire le plus ténu du monde,
Et se percherait sur les genoux de Grand-mère.
***
Butterfly Laughter
In the middle of our porridge plates
There was a blue butterfly painted
And each morning we tried who should reach the butterfly first.
Then the Grandmother said: `Do not eat the poor butterfly. »
That made us laugh.
Always she said it and always it started us laughing.
It seemed such a sweet little joke.
I was certain that one fine morning
The butterfly would fly out of the plates,
Laughing the teeniest laugh in the world,
And perch on the Grandmother’s lap.
(Katherine Mansfield)
Recueil: Villa Pauline Autres Poèmes
Traduction: Philippe Blanchon
Editions: La Nerthe
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Posted in poésie | Tagué: (Katherine Mansfield), assiette, atteindre, au milieu, bleu, certain, chercher, dire, doux, genou, grand-mère, manger, matin, papillon, pauvre, peindre, petit, plaisanterie, porridge, premier, rire, s'envoler, se percher, se trouver, ténu, toujours | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021

FEUILLE BLANCHE
Quel trait savant de plume d’ange
Nous fit cette belle blessure
Le mal et ses fioritures
Le front fêlé comme un miroir
Où nulle femme ne vient voir
La bouche amère qui n’a plus
Savouré le fruit défendu
Un tout petit souci qui crie
Le cri de la poulie
Jusqu’au coeur de la nuit
Tant il voudrait sortir du puits
Un seau d’étoiles
Une très petite joie
Fébrilement se bat les flancs
Pour avoir des ailes géantes
Tant elle a peur de retomber
Comme les étoiles filantes
Mais une parcelle de nuit
S’envole d’une nuit de noces
Et va se percher sur l’arbre
Ebloui par excès de sève
Et chante seule l’inouïe
Nuit d’amour parfaite
O rossignol grâce à toi
J’entends le bonheur des autres
Ta réserve d’air pur
Fait un flambeau de bulles
Un bouquet d’étoiles
Pour tous les amants
La lumière me vient
D’un nuage en fête
Eclairant les fenêtres
Ces cristaux du festin
Où trône l’aimée
Jamais oubliée
Puisqu’elle est dans les yeux
De ceux qui sont heureux
De ses lèvres vient l’haleine
Par qui traversent la nuit
Ces étincelles de graines
Des parterres de minuit
Et peut-être mon jardin vide
En sera-t-il un peu fleuri
Pendant que cette feuille blanche
Tombe de l’arbre de la nuit
(Ernest Delève)
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Posted in poésie | Tagué: (Ernest Delève), amère, amour, ange, arbre, étincelle, étoile, blessure, bouche, coeur, crier, excès, femme, festin, feuille, fioriture, flambeau, fleuri, graine, haleine, heureux, jardin, joie, mal, miroir, noce, nuit, parterre, peur, plume, puits, retomber, rossignol, sève, se percher, seau, souci, trait, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2020
Comme Feuilles – Il Se déplie –
Et puis – Il se referme –
Puis se perche sur la Capeline
De Quelque Bouton d’Or –
Puis dans sa course Il heurte
Et renverse une Rose –
Et puis il ne fait Rien –
Puis plus loin sur un Foc – Se pose –
Et balance, Grain de Poussière
Dans Midi suspendu –
Entre – revenir Ici-bas –
Ou migrer vers la Lune –
De Lui qu’adviendra-t-il la Nuit –
L’Ignorance borne
Le privilège de le dire –
De Lui qu’adviendra-t-il – Le Jour –
Où le Gel – étreindra le Monde –
Des Vitrines – le montrent –
Un Sépulcre en curieuse Soie floche –
Une Abbaye – un Cocon –
***
He parts Himself- like Leaves –
And then – He closes up –
Then stands opon the Bonnet
Of Any Buttercup –
And then He runs against
And oversets a Rose –
And then does Nothing –
Then away opon a Jib – He goes –
And dangles like a Mote
Suspended in the Noon –
Uncertain – to return Below –
Or settle in the Moon –
What come of Him at Night –
The privilege to say
Be limited by Ignorance –
What come of Him – That Day
The Frost – possess the World –
In Cabinets – be shown –
A Sepulchre of quaintest Floss –
An Abbey – a Cocoon –
(Emily Dickinson)
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Posted in poésie | Tagué: (Emily Dickinson), abbaye, advenir, étreindre, bouton d'or, capeline, cocon, feuille, gel, ignorance, jour, lune, migrer, monde, montrer, nuit, privilège, sépulcre, se déplier, se percher, se refermer, soie, vitrine | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 février 2020

Le chou
Un chou se prenant pour un chat
léchant son museau moustachu,
sa bedaine de pacha,
à ses feuilles s’arracha,
pour prouver que sous son poncho
couleur d’artichaut,
son pelage était doux et chaud,
sa queue de soie, sa robe blanche.
En miaulant à belle voix,
le chou se percha sur un toit,
puis dansa le cha-cha-cha
de branche en branche.
Or, le chou n’était pas un chat
aux pattes de caoutchouc,
sur la ramure il trébucha,
et c’est ainsi que le chou chut
fâcheusement et cacha
sa piteuse mésaventure
dans un gros tas d’épluchures.
(Charles Dobzynski)
Recueil: Les poèmes ont des oreilles
Traduction:
Editions: Rue du Monde
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Dobzynski), artichaut, épluchure, bedaine, blanc, branche, cacher, caoutchouc, chat, chaud, choir, chou, couleur, danser, doux, fâcheux, feuille, lécher, mésaventure, miauler, moustachu, museau, pacha, patte, pelage, piteux, poncho, prouver, queue, ramure, robe, s'arracher, se percher, se prendre, soie, tas, toit, trébucher, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2019
Avec ce peu de temps qui m’est alloué
peu me soucie le désordre que crée
l’ordre de branle-bas. Perdue d’avance
chaque bataille. Admirez le malchance,
la gare éteinte et les trains déraillés,
les ponts pendus sur les astres noyés.
La nue s’effondre où se perchaient les dieux.
Notre avenir est bien plus ancien qu’eux.
(Jean Grosjean)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Grosjean), admirer, allouer, ancien, astre, avenir, bataille, branle-bas, désordre, gare, malchance, noyé, nue, pendu, s'effrondrer, se percher, se soucier, temps | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2019
Recueil: Quasi-poèmes
Traduction:
Editions: Polder
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Posted in poésie | Tagué: (Yves Barré), air, branche, désert, oiseau, oublier, ronde, se percher | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2019

J’aperçus le souvenir de sa voix se percher
Mon corps berçait mes pensées
les fils télégraphiques s’enfuyaient
Le heurt d’un caillou sonna midi
(Philippe Soupault)
Illustration: Ana Cruz
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Posted in poésie | Tagué: (Philippe Soupault), apercevoir, bercer, corps, fil, pensée, s'enfuir, se percher, souvenir, voix | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 4 mai 2019
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Daniel Leduc), arbre, ébaucher, ciel, cigogne, couvé, feuille, geste, mot, nid, phrase, printemps, se percher, se souvenir, tracer, univers, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 avril 2018

À l’heure où les corbeaux
se perchaient sur la tour de Kou-sou,
les danses de la belle Feï Yen
enivraient déjà l’Empereur.
Le soleil a disparu derrière les collines vertes,
la flèche d’argent de la clepsydre d’or
a longuement annoncé que la nuit était venue,
la lune s’est enfoncée dans les eaux du Kiang,
le vent de l’aube a éteint les étoiles,
et Feï Yen, infatigable, ne s’est pas arrêtée.
Maintenant, elle dort, près du Fils du Ciel.
L’ombre d’une fleur de pêcher danse sur sa joue.
(Li Taï Po)
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Posted in poésie | Tagué: (Li Taï-Po), étoile, belle, clepsydre, colline, corbeau, danse, danser, dormir, enivrer, flèche, fleur, infatigable, joue, ombre, or, pêcher, se percher, soleil, tour | Leave a Comment »