Il arrive que la poésie déserte les mots
pour se prélasser naturellement
dans les matières d’un tableau
alors elle se purifie
(Hamid Tibouchi)
Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2022
Il arrive que la poésie déserte les mots
pour se prélasser naturellement
dans les matières d’un tableau
alors elle se purifie
(Hamid Tibouchi)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Hamid Tibouchi), déserter, matière, mot, naturellement, poésie, se prélasser, se purifier, tableau | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 avril 2022
Chats de partout
Je suis le chat de cimetière,
De terrain vague et de gouttière,
De haute-Egypte et du ruisseau
Je suis venu de saut en saut.
Je suis le chat qui se prélasse
A l’instant où le soleil passe,
Dans vos jardins et dans vos cours
Sans avoir patte de velours.
Je suis le chat de l’infortune,
Le trublion du clair de lune
Qui vous réveille dans la nuit
Au beau milieu de vos ennuis.
Je suis le chat des maléfices
Condamné par le Saint-Office;
J’évoque la superstition
Qui cause vos malédictions.
Je suis le chat qui déambule
Dans vos couloirs de vestibules,
Et qui fait ses petits besoins
Sous la porte cochère du coin.
Je suis le félin bas de gamme,
La bonne action des vieilles dames
Qui me prodiguent le ron-ron
Sans souci du qu’en dira-t-on.
Epargnez moi par vos prières
Le châtiment de la fourrière
Où finissent vos émigrés
Sans demeure et sans pedigree.
(Henri Monnier)
Posted in poésie | Tagué: (Egypte), (Henri Monnier), émigré, épargner, évoquer, besoin, bonne action, causer, chat, châtiment, cimetière, clair de lune, condamner, couloir, cour, dame, déambuler, demeure, ennui, félin, finir, fourrière, gouttière, infortune, jardin, malédiction, maléfice, milieu, nuit, partout, patte, pedigree, porte, prière, prodiguer, qu'en dira-t-on, réveiller, ron-ron, ruisseau, saut, se prélasser, soleil, souci, superstion, terrain vague, trublion, velours, venir, vestibule, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2021
Chats de partout
Je suis le chat de cimetière,
De terrain vague et de gouttière,
De Haute-Egypte et du ruisseau
Je suis venu de saut en saut.
Je suis le chat qui se prélasse
A l’instant où le soleil passe,
Dans vos jardins et dans vos cours
Sans avoir patte de velours.
Je suis le chat de l’infortune,
Le trublion du clair de lune
Qui vous réveille dans la nuit
Au beau milieu de vos ennuis.
Je suis le chat des maléfices
Condamné par le Saint-Office ;
J’évoque la superstition
Qui cause vos malédictions.
Je suis le chat qui déambule
Dans vos couloirs de vestibules,
Et qui fait ses petits besoins
Sous la porte cochère du coin.
Je suis le félin bas de gamme,
La bonne action des vieilles dames
Qui me prodiguent le ron-ron
Sans souci du qu’en dira-t-on.
Epargnez-moi par vos prières
Le châtiment de la fourrière
Où finissent vos émigrés
Sans demeure et sans pedigree.
(Henri Monnier)
Posted in poésie | Tagué: (Henri Monnier), chat, châtiment, cimetière, cour, dame, demeure, ennui, félin, fourrière, gouttière, infortune, jardin, maléfice, nuit, pedigree, porte cochère, prière, ron-ron, ruisseau, saut, se prélasser, soleil, superstition, terrain vague, velours | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 29 avril 2021
La mousse étalée
Au pied de l’arbre,
On n’avait guère envie
De la quitter.
On pouvait
S’y prélasser longtemps,
Y dormir, s’en aller avec elle
A travers les airs:
C’était un tapis volant.
(Guillevic)
Posted in poésie | Tagué: (Guillevic), arbre, au pied, à travers les airs, étalée, dormir, envie, longtemps, mousse, quitter, s'en aller, se prélasser, tapis volant | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 26 février 2020
IL FAIT BEAU
(Chanson)
Dans la prairie diaprée,
La campagne émerveillée,
Chante un tout petit ruisseau…
Il fait beau ! il fait beau !
Dans l’herbette il se prélasse,
Autour des pins il s’enlace
Et fait du charme aux bouleaux.
Il fait beau ! il fait beau !
Il raconte ses méandres
A une source qui chante,
Qui chante à tous les échos,
Il fait beau ! il fait beau !
Il chante avec les mésanges,
Il murmure avec les anges
Qui s’emparent de l’écho
Il fait beau ! il fait beau !
Se pend au cou des fontaines
Qui l’embrassent à perdre haleine ;
Aux fleurs il met des jabots
Il fait beau ! il fait beau !
Quatre moineaux dans les langes
S’apprêtent à quitter dimanche
Le balcon de leur berceau
Il fait beau ! il fait beau !
(Isabelle de Gill)
Posted in poésie | Tagué: (Isabelle de Gill), ange, autour, écho, émerveiller, balcon, beau, berceau, bouleau, campagne, chanter, charmé, cou, diapré, dimanche, embrasser, fleur, fontaine, haleine, herbe, jabot, lange, méandre, mésange, moineau, murmurer, perdre, petit, pin, prairie, quitter, raconter, ruisseau, s'apprêter, s'emparer, s'enlacer, se pendre, se prélasser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mars 2019
Que d’autres aillent se reposer dans le Midi,
Se prélasser dans le jardin d’Éden.
Il fait très nord ici et j’ai choisi
L’automne cette année, pour me tenir compagnie.
Je vis dans cette maison comme si elle était à un autre
Comme si je l’avais rêvée. Peut-être y suis-je morte.
Dans la langueur du soir, les miroirs
Gardent pour eux on ne sait quoi d’étrange.
Je marche entre des sapins noirs très bas,
La bruyère ici ressemble au vent.
On voit luire un fragment indécis de lune
Comme un vieux couteau ébréché.
J’ai apporté ici le souvenir sacré
De notre dernière non-rencontre.
La flamme froide, pure, légère
De ma victoire sur le destin.
(Anna Akhmatova)
Posted in poésie | Tagué: (Anna Akhmatova), automne, ébréché, étrange, bruyère, choisir, couteau, destin, eden, flamme, fragment, garder, indécis, jardin, langueur, lune, maison, marcher, miroir, morte, pure, ressembler, sacré, sapin, se prélasser, se reposer, souvenir, vent, victoire | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2018
Le remords
Vais-je traîner toute ma vie
en moi cette sorte de litanie
qui ne me laisse point de repos
et met ma conscience en morceaux ?
Car voyez-vous, quoi que je fasse,
toujours quelque chose me tracasse
et mes actes les plus louables
au fond de moi me crient : coupable !
Coupable je suis, sachez-le.
Comment, pourquoi importent peu
car mes réponses mille fois reprises
sans fin en moi se contredisent.
Coupable je suis de telle sorte
qu’à y penser toute chose me porte
et mes regrets sempiternels
me sont punition éternelle.
Ainsi donc, n’ayant nulle paix,
de moi-même faisant le portrait,
je rumine l’énumération
de mes actions et inactions…
J’adore me prélasser au lit,
lisant, me cultivant l’esprit.
Mais le remords, comme un démon,
sitôt m’insuffle son poison.
Alors je m’attèle à la tâche
et comme une brute, fais le ménage,
mais en même temps je me répète :
ma fille, tu seras toujours bête !
Je veux, ai-je raison ou tort ?
aussi m’occuper de mon corps
pour être épouse désirable
d’un effet quelque peu durable.
Mais dès qu’à mes soins je m’adonne,
une voix perfide me chantonne :
tu as raison, ne pense qu’à toi,
ils attendront pour le repas !
Alors, retrouvant mes casseroles,
échevelée et l’air d’une folle,
je me redis dans un sermon :
toujours seras-tu une souillon ?
Parfois, avide de détente,
je me complais à ce qui tente,
croyant voler quelques bonnes heures
au temps à consacrer ailleurs.
Mais au lieu de me réjouir,
je ne cherche qu’à troubler ma fête
car de mes cent tâches non faites,
je me punis comme à plaisir !
Ainsi donc, n’ayant nulle paix…
De moi-même faisant le procès…
(Esther Granek)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Esther Granek), action, épouse, bête, casserole, chantonner, consacrer, coupable, crier, démon, désirable, folle, inaction, litanie, ménage, paix, penser, plaisir, porter, portrait, punition, raison, regret, remords, repos, s'occuper, se contredire, se prélasser, se punir, se réjouir, sermon, souillon, tache, tenter, tort, traîner, tracasser, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2018
Rivière
Je t’appelle rivière,
Je t’appelle
belle dormeuse,
amour jadis
dans la tourmente du désir.
Et maintenant tu dors.
Sous un rideau de feuilles,
tu te prélasses,
indifférente à notre appel
tant que règne l’ordre sec.
Nous t’appelons rivière,
nous te donnons un nom de source.
Orage désiré!
Voici l’assaut du ciel
et tu sors de ton lit,
vibrante, échevelée,
oublieuse de ta langueur et de tes rives.
(Jean Joubert)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Joubert), amour, appel, appeler, assaut, échevelé, belle, ciel, désir, désirer, dormeur, dormir, feuille, indifférent, jadis, langueur, lit, nom, orage, oublieux, règner, rideau, rivière, se prélasser, sec, sortir, source, tourmenté, vibrer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2018
PENSION DE FAMILLE
Petrópolis, 1925
Dans le jardin de la petite pension de famille,
Des chats se prélassent au soleil.
L’ivraie envahit les plates-bandes nivelées.
Le soleil brûle les jasmins fanés.
Les tournesols
jaunes!
résistent.
Et les dahlias, joufflus, plébéiens, dominicaux.
Un petit chat fait pipi.
Avec les gestes d’un garçon de Restaurant-Palace
Il recouvre soigneusement sa petite flaque d’urine.
Puis il s’en va élevant avec élégance sa patte droite :
— C’est la seule créature de qualité de la petite pension de famille.
(Manuel Bandeira)
Posted in poésie | Tagué: (Manuel Bandeira), élégance, chat, créature, flaque, ivraie, jardin, jasmin, pension, plate-bande, qualité, résister, se prélasser, soleil, tournesol | Leave a Comment »