Engloutir la matière
sans être rassasié
Vouloir que tout ressemble
au vide que l’on porte
Que l’on s’y reconnaisse.
(Stéphane Bataillon)
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
Posted by arbrealettres sur 21 avril 2019
Engloutir la matière
sans être rassasié
Vouloir que tout ressemble
au vide que l’on porte
Que l’on s’y reconnaisse.
(Stéphane Bataillon)
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Posted by arbrealettres sur 12 février 2019
Illustration: Fan Ho
QUESTIONS
Tous ceux qui passent le matin et dont tu entends les pas
tracent-ils avec toi les lignes d’une dessin caché?
Un jour ces milliards de pas déboucheront-ils dans quelque clairière
et vous étant retrouvés verrez-vous par le gros bout de la lorgnette
la rue là-bas, ces pas, ces veilles, ces sommeils dans les chambres
vous reconnaissant, vous nommant
dans l’architecture délicieuse qui fait trembler les anges?
(Paul de Roux)
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Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2018
Inglorieuse est la vie, inglorieux la connaître.
Combien, s’ils pensent, ne se reconnaissent plus
Tels qu’ils s’étaient connus.
A toute heure pour nous change non l’heure seule
Mais ce que nous croyons à cette heure, et la vie
Passe entre vivre et être.
(Fernando Pessoa)
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Posted by arbrealettres sur 12 août 2018
Le temps n’est pas unique :
plusieurs rubans glissent, parallèles
souvent en sens contraire et rarement s’entrecroisent.
C’est quand se révèle la seule vérité que, dévoilée,
elle est aussitôt biffée par qui surveille engrenages et aiguillages.
Puis on replonge dans le temps unique.
Mais ce fut l’instant où les rares vivants se sont reconnus
pour se dire, non au revoir, mais adieu.
(Eugenio Montale)
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Posted by arbrealettres sur 22 juin 2018
Avant d’écrire, il y a toujours un immense silence,
emmagasiné, intériorisé, enfoui.
Après avoir écrit, on tombe dans un silence nouveau,
où tout vibre, comme de jeunes pousses.
Encore doit-on écrire de telle façon que les silencieux s’ y reconnaissent
et se mettent à parler un peu plus souvent, et plus fort,
inventent à leur tour une parole.
Sinon, l’ écriture ne sert pas à grand-chose
(Alain Jouffroy)
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Posted by arbrealettres sur 15 juin 2018
l’infini c’est facile il suffit
que chaque instant se reconnaisse
une petite vie
et nous allons ainsi
plus nous allons petits
de merveille en merveille
(Henri Meschonnic)
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018
et je suis devant un mur
sur lequel je me déchiffre
pierre après pierre
je m’y reconnais
j’y retrouve tous mes visages
c’est qu’il y a de mon visage
dans tous les visages
et je ne sais plus si c’est
les autres que j’aime
ou si je suis dans tous les autres
(Henri Meschonnic)
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Posted by arbrealettres sur 7 mai 2018
la tombe est le dernier masque mis à bas
les gens tout visage abandonné
enfin se reconnaissent
se mettent à parler la même langue
quand les oreilles se putréfient la mer
pénètre les crânes plus sonore plus distincte
(Yang Lian)
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Posted by arbrealettres sur 6 février 2018
Illustration: Hervé Pavec
COEUR A L’OUVRAGE
Tout s’éclaire
L’oeil fait éclater sa paupière
La main quitte son gant de mousse
Au soleil de jeunes pousses
De vieilles peaux dans les greniers
Et les hommes sortent nus
Personne ne se reconnaît plus
Il n’y a plus de haine
On vit au jour le jour
Et tout le temps perdu
Est gagné pour l’amour.
(René Guy Cadou)
Recueil: Poésie la vie entière
Traduction:
Editions: Seghers
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