Posts Tagged ‘se réfugier’
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2023

Suppliques
(extrait)
Comme j’ai foi en sa bonté,
entre Dieu et moi il y a une Porte.
Je m’y réfugie toujours,
les divans et les lieux me connaissent.
Seigneur, ta Porte ne repousse pas
ceux qui s’y protègent,
Voile est sur elle.
Sa clé dans mes mains est Certitude,
le doute ne l’effleure pas.
Et si l’on me questionne sur mes péchés,
mes larmes sont la réponse.
Elles en sont le Livre, dans ma main droite
lorsque je la tends à ta miséricorde.
(Badawi al-Jabal)
***

Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Badawi al-Jabal), bonté, certitude, clé, connaître, Dieu, divan, doute, droit, effleurer, esupplique, foi, larme, lieu, livre, main, miséricorde, pêche, porte, protéger, questionner, réponse, se réfugier, seigneur, tendre, toujours, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 octobre 2022
Illustration
ENTRE L’APPEL ET L’ÉCHO
Entre l’appel et l’écho il se cache
Il se cache sous le givre des lettres
dans le désir des errants
Dans la vague
et entre les coquillages il se cache
Et quand le matin lui ferme ses portes et s’éteint
il tourne sa lanterne vers une montagne
que son désespoir a perdue et s’y réfugie
(Adonis)
Recueil: Chants de Mihar le Damascène suivi de Singuliers
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Adonis), appel, écho, coquillage, désespoir, désir, errant, fermer, givre, lanterne, lettre, matin, montagne, perdre, porte, s'éteindre, se cacher, se réfugier, tourner, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022

Une mer obscure
Entoure dans son cercle
Les îles où se réfugient
Toutes les âmes en peine
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 31 mai 2022

TON SOUVENIR EST COMME UN LIVRE…
Ton souvenir est comme un livre bien-aimé,
Qu’on lit sans cesse, et qui jamais n’est refermé,
Un livre où l’on vit mieux sa vie, et qui vous hante
D’un rêve nostalgique, où l’âme se tourmente.
Je voudrais, convoitant l’impossible en mes voeux,
Enfermer dans un vers l’odeur de tes cheveux,
Ciseler avec l’art patient des orfèvres
Une phrase infléchie au contour de tes lèvres ;
Emprisonner ce trouble et ces ondes d’émoi
Qu’en tombant de ton âme, un mot propage en moi :
Dire quelle mer chante en vagues d’élégie
Au golfe de tes seins où je me réfugie ;
Dire, oh surtout ! tes yeux doux et tièdes parfois
Comme une après-midi d’automne dans les bois ;
De l’heure la plus chère enchâsser la relique,
Et, sur le piano, tel soir mélancolique,
Ressusciter l’écho presque religieux
D’un ancien baiser attardé sur tes yeux.
(Albert Samain)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Albert Samain), ancien, art, âme, écho, élégie, émoi, baiser, bien-aimé, chanter, cheveux, ciseler, contour, convoiter, dire, doux, emprisonner, enchâsser, enfermer, golfe, hanter, impossible, infléchir, lèvres, lire, livre, mélancolique, mer, mieux, mot, nostalgique, odeur, onde, orfèvre, parfois, patient, phrase, piano, propager, rêve, refermer, religieux, relique, ressusciter, s'attarder, sans cesse, se réfugier, se tourmenter, sein, soir, souvenir, tiède, tomber, trouble, vague, vie, vivre, voeux, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2020

Illustration: Vincent Van Gogh
SÈVE ASCENDANTE
Un frisson parcourt les arbres
comme un battoir vert
Ossip Mandelstam
ce sont les arbres
du grand paysage interne
écoutons-les croître
ce sont arbres à visions
arbres résistants
aux racines comme des mains
arbres-personnages
selon Van Gogh
arbres de vie vivante
dont chaque feuille
est une prophétie
arbres aux mélancolies fulgurantes
arbres d’un Paul Klee
pénétrant dans les profondeurs de la forêt
pour se réfugier dans le vert
chaud tendre abyssal
arbres aux tendresses
qui trouent le ciel
interprètes des vents solaires
babels de toutes les géographies
arbres voyants
hommes posés sur la tête
dont la sève bleutée
circule dans notre sang
(Zéno Bianu)

Illustration: Paul Klee
Recueil: Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), abyssal, arbre, ascendant, écouter, Babel, battoir, bleuté, chaud, ciel, circuler, croître, feuille, forêt, frisson, fulgurant, géographie, homme, interne, interprète, main, mélancolie, parcourir, paysage, personnage, pnétrer, poser, profondeur, prophétie, racine, résister, sang, sève, se réfugier, solaire, tête, tendre, tendresse, trouer, vent, vert, vie, vision, vivant, voyant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2020
Aujourd’hui,
l' »aujourd’hui » s’est réfugié
sous la tonnelle.
(Roger Munier)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2019
![Louis Tytgadt 31 [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/03/louis-tytgadt-31-800x600.jpg?w=889&h=667)
Dimanches
Morne l’après-midi des dimanches, l’hiver,
Dans l’assoupissement des villes de province,
Où quelque girouette inconsolable grince
Seule, au sommet des toits, comme un oiseau de fer !
Il flotte dans le vent on ne sait quelle angoisse !
De très rares passants s’en vont sur les trottoirs :
Prêtres, femmes du peuple en grands capuchons noirs,
Béguines revenant des saluts de paroisse.
Des visages de femme ennuyés sont collés
Aux carreaux, contemplant le vide et le silence,
Et quelques maigres fleurs, dans une somnolence,
Achèvent de mourir sur les châssis voilés.
Et par l’écartement des rideaux des fenêtres,
Dans les salons des grands hôtels patriciens
On peut voir, sur des fonds de gobelins anciens,
Dans de vieux cadres d’or, les portraits des ancêtres,
En fraise de dentelle, en pourpoint de velours,
Avec leur blason peint dans un coin de la toile,
Qui regardent au loin s’allumer une étoile
Et la ville dormir dans des silences lourds.
Et tous ces vieux hôtels sont vides et sont ternes ;
Le moyen âge mort se réfugie en eux ;
C’est ainsi que, le soir, le soleil lumineux
Se réfugie aussi dans les tristes lanternes.
Ô lanternes, gardant le souvenir du feu,
Le souvenir de la lumière disparue,
Si tristes dans le vide et le deuil de la rue
Qu’elles semblent brûler pour le convoi d’un Dieu !
Et voici que soudain les cloches agitées
Ébranlent le Beffroi debout dans son orgueil,
Et leurs sons, lourds d’airain, sur la ville au cercueil
Descendent lentement comme des pelletées !
(Georges Rodenbach)
Illustration: Louis Tytgadt
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Rodenbach), airain, ancêtre, angoisse, assoupissement, ébranler, étoile, beffroi, cercueil, cloche, descendre, deuil, dimanche, femme, girouette, grincer, hôtel, lanterne, lumière, lumineux, morne, orgueil, paroisse, passant, pelletée, province, se réfugier, silence, soir, souvenir, triste, vide, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 septembre 2019

Illustration: Josephine Wall
Je ne veux pas mourir
Je refuse de mourir dans ce monde si beau,
Je désire vivre parmi les hommes,
Sous ces rayons du soleil au milieu de ces parterres
Si je trouvais un coin dans un coeur vivant.
Le jeu de la vie s’écoule le long de la terre,
Eloignements et rapprochements accompagnent les rires et les pleurs,
Si je peux créer une demeure immortelle
En composant une chanson avec la joie et la peine humaines.
Sinon, que je puisse me réfugier
Au milieu de vous tous pour le reste de ma vie :
Puis-je aider à s’épanouir un bouquet de chanson toujours nouvelles
Pour que tu puisses les cueillir à l’aube et à la tombée de la nuit.
Ayant accepté ces fleurs avec un sourire
Les jeter lorsqu’elles auront fané.
***
Life
I do not want to die out in this beautiful world,
I long to live among men,
Under this sunlight, in this grove of flowers
If I find a place inside a living heart.
The play of life is ever flowing on earth,
Separation, reunion accompanying laughter and tears,
If I can create an immortal abode
By composing a song with human joy and sorrow.
If I cannot, let me have my refuge
In your midst for the rest of my life :
May I help blossoming flowers of ever new songs
For you to pluck at dawn and at dusk.
After accepting those flowers with a smiling face
Throw them away once the flowers will have faded.
(Rabindranath Tagore)
Recueil: Tantôt Dièse, Tantôt Bémol
Traduction: Prithwindra Mukherjee
Editions: Shahitya Prakash
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Posted in poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), accepter, accompagner, aider, aube, éloignement, beau, bouquet, chanson, coeur, coin, composer, créer, cueillir, désirer, demeure, faner, fleur, homme, humain, immortel, jeter, jeu, joie, mourir, nouveau, nuit, parterre, peine, pleur, rayon, refuser, reste, rire, s'écouler, s'épanouir, se réfugier, soleil, sourire, terre, trouver, vie, vivant, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mars 2019

Que faire avec ce qui est flétri ?
Le cacher, l’enterrer
ou le placer comme une fleur
entre les feuilles d’un livre ?
Ce qui est flétri préfère rester en nous,
tomber, se réfugier ici
jusqu’à se changer en poussière.
Alors cela fait déjà partie de nous
et accompagne notre flétrissement.
Et nous, sur qui tomberons-nous ?
Où poursuivre notre dérive vers la poussière ?
Y a-t-il pour nous garder un autre endroit
où la poussière fleurirait
derrière tant d’ombre ?
Il suffit, qui sait, d’un endroit moins furtif
où un rayon de soleil éclaire la poussière.
Il se peut que toute flétrissure
n’attende seulement
que ce coup de lumière.
***
¿ Qué hacer con lo marchito?
¿ Esconderlo, enterrarlo
o ponerlo como una flor
entre las hojas de un libro?
Lo marchito prefiere estar en nosotros,
caer, refugiarse aquí,
basta que se convierta en polvo.
Entonces ya forma parte de nosotros
y nos acompaña a marchitarnos.
Y nosotros ¿en quién caeremos?
¿ Dónde proseguir nuestra deriva hacia el polvo?
¿ Habrá otro lugar para guardarnos,
donde el polvo florezca
detrás de tanta sombra?
Tal vez baste un sitio menos furtivo
donde un rayo de sol alumbre el polvo.
Quizá todo lo marchito
espere únicamente
ese golpe de luz.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Quatorzième poésie verticale
Traduction: Sivia Baron Supervielle
Editions: José Corti
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), accompagner, attendre, éclairer, cacher, coup, dérive, derrière, endroit, enterrer, faire, feuille, flétri, flétrissure, fleur, fleurir, furtif, garder, livre, lumière, ombre, partie, placer, poursuivre, poussière, rayon, rester, se changer, se réfugier, soleil, tomber | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 mars 2019

QUAND M’ACCOMPAGNE
Quand m’accompagne la pensée
de toi dans cette nuit où je me réfugie,
parfois, loin des horreurs du jour — m’étreint
figé comme statue une telle douceur.
Puis je me lève et reprends mon chemin.
De moi se sont éloignées la jeunesse et la gloire.
Autre souci des autres me sépare.
Mais la pensée de toi, que tu vis, me console
de tout. Tendresse immense,
comme inhumaine…
***
QUANDO IL PENSIERO
Quando il pensiero di te mi accompagna
nel buffo, dove a volte dagli orrori
mi rifugio del giorno, per dolcezza
immobile mi tiene come statua.
Poi mi levo, riprendo la mia vita.
Tutto è lontano da me, giovanezza,
gloria; altra cura dagli altri mi strana.
Ma quel pensiero di te, che tu vivi,
mi consola di tutto. Oh tenerezza
immensa, quasi disumana!
(Umberto Saba)
Recueil: Comme on cherche un trésor
Traduction: Franc Ducros
Editions: La Dogana
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Posted in poésie | Tagué: (Umberto Saba), accompagner, étreindre, chemin, consoler, douceur, figé, gloire, horreur, immense, inhumain, jeunesse, nuit, pensée, s'éloigner, séparer, se lever, se réfugier, souci, statue, tendresse, vivre | Leave a Comment »