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Poésie

Posts Tagged ‘se réveiller’

Nous, les exilés (Maram al-Masri)

Posted by arbrealettres sur 31 mai 2023



    

Nous, les exilés
qui vivons à coups de calmants.
Notre patrie est devenue Facebook
cela nous ouvre le ciel
fermé devant nos visages aux frontières.

Nous, les exilés,
nous dormons en serrant contre nous
notre téléphone mobile.
Sous les lumières
des écrans de nos ordinateurs
nous nous assoupissons pleins de tristesse
et nous réveillons pleins d’espoir.

Nous, les exilés,
rôdons autour de nos maisons lointaines
comme les amoureuses rôdent
autour des prisons,
espérant apercevoir l’ombre
de leurs amants.

Nous, les exilés, nous sommes malades
d’une maladie incurable

Aimer une patrie
mise à mort.

(Maram al-Masri)

Recueil: Elle va nue la liberté
Editions: Bruno Doucey

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SOUHAITS (Lucia Amara Baltzli)

Posted by arbrealettres sur 16 mai 2023



Illustration: Adèle Vergé
    
SOUHAITS,

Dans l’immensité de tes bras
Se perdre à tout jamais
Oubliant le temps
Oubliant les gens.
Se blottir contre toi
Sentir ta force
Se sentir protégée.
Fermer les yeux et ne plus se réveiller
Fermer les yeux et changer de lieux
Se perdre dans tes yeux
Se perdre dans ton monde
Se blottir dans tes bras
Se blottir contre toi
Sentir la douceur de tes lèvres
De tes baisers
Sentir tes caresses, ta tendresse.
Vouloir que le temps s’arrête
Vouloir que la vie s’arrête
Pour pouvoir rester blottie dans tes bras
Pour rester contre ton corps
S’endormir dans la douceur et la chaleur de tes bras
Ne plus vivre que pour ces instants
Ne plus vivre que pour la pureté, de nos sentiments.

(Lucia Amara Baltzli)

Recueil: Le Damier 6
Editions: France Europe

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Les Vacances au bord de la mer (Michel Jonasz)(Pierre Grosz)

Posted by arbrealettres sur 9 mai 2023




    
Les Vacances au bord de la mer

On allait au bord de la mer
Avec mon père, ma sœur, ma mère
On regardait les autres gens
Comme ils dépensaient leur argent
Nous il fallait faire attention
Quand on avait payé le prix d’une location
Il ne nous restait pas grand-chose

Alors on regardait les bateaux
On suçait des glaces à l’eau
Les palaces, les restaurants
On ne faisait que passer d’vant
Et on regardait les bateaux
Le matin on se réveillait tôt
Sur la plage pendant des heures
On prenait de belles couleurs

On allait au bord de la mer
Avec mon père, ma sœur, ma mère
Et quand les vagues étaient tranquilles
On passait la journée aux îles
Sauf quand on pouvait déjà plus
Alors on regardait les bateaux
On suçait des glaces à l’eau
On avait le cœur un peu gros
Mais c’était quand même beau

On regardait les bateaux
La la la la la…

(Michel Jonasz)(Pierre Grosz)

Recueil: Des chansons pour le dire Une anthologie de la chanson qui trouble et qui dérange (Baptiste Vignol)
Editions: La Mascara TOURNON

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Les ruisseaux se sont réveillés (Philippe Jaccottet)

Posted by arbrealettres sur 22 avril 2023




    
Les ruisseaux se sont réveillés.

La voix moins claire s’entrelace à la plus claire
comme se tressent leurs rapides eaux.

Pour qu’on me lie avec des liens pareils,
je veux bien tendre les deux mains.

Ainsi lié, je me délivre de l’hiver.

(Philippe Jaccottet)

Recueil: Le dernier livre de Madrigaux
Editions: Gallimard

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Vivre sans point d’appui (Michel Houellebecq)

Posted by arbrealettres sur 21 avril 2023



Illustration: Georges Rey
    
Vivre sans point d’appui, entouré par le vide,
Comme un oiseau de proie sur une mesa blanche ;
Mais l’oiseau a ses ailes, sa proie et sa revanche ;
Je n’ai rien de tout ça. L’horizon reste fluide,

J’ai connu de ces nuits qui me rendaient au monde,
Où je me réveillais plein d’une vie nouvelle ;
Mes artères battaient, je sentais les secondes
S’égrener puissamment, si douces et si réelles ;

C’est fini. Maintenant, je préfère le soir,
Je sens chaque matin monter la lassitude,
J’entre dans la région des grandes solitudes,
Je ne désire plus qu’une paix sans victoire.

Vivre sans point d’appui, entouré par le vide,
La nuit descend sur moi comme une couverture
Mon désir se dissout dans ce contact obscur ;
Je traverse la nuit, attentif et lucide.

(Michel Houellebecq)

Recueil: Non réconcilié
Editions: Gallimard

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Père, seigneur, frère, ami de mon âme (Jaime Sabines)

Posted by arbrealettres sur 12 avril 2023




    
Père, seigneur, frère, ami de mon âme,
tendre, fort,
reprends ton vieux corps, mon vieux,
reprends ton corps à la mort.

Reprends ton coeur pareil à un fleuve,
ton front limpide où j’ai appris à t’aimer,
tes bras comme un arbre dans le froid,
reprends tout ton corps à la mort.

J’aime tes cheveux, ton menton volontaire,
ta bouche ferme, ton regard ouvert,
ta poitrine large et solide et sûre.

Je t’appelle en retenant la porte avec l’épaule :
comme si c’était moi qui mourais.
Père, réveille-toi !

(Jaime Sabines)

Recueil: Poésie du Mexique
Traduction: Jean-Clarence Lambert
Editions: Actes Sud

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Depuis ma naissance (Edvard Munch)

Posted by arbrealettres sur 31 mars 2023



Illustration: Edvard Munch
    
Depuis ma naissance —
les anges de l’angoisse —
du chagrin — de la mort
m’ont accompagné dehors
quand je jouais —
m’ont accompagné dans
le soleil du printemps —
dans la splendeur de l’été —
— Ils ont été à mes côtés le soir
quand je fermais les yeux —
et m’ont menacé de mort de
l’enfer et du châtiment éternel —
Et il arrivait souvent que
je me réveille la nuit —
et regarde fixement, au comble
de l’angoisse, ma chambre
Suis-je en enfer

(Edvard Munch)

Recueil: Mots de Munch
Traduction: Hélène Hervieu
Editions: de la réunion des grands musées nationaux – Grand Palais

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EN ATTENDANT LE BUS (Anna Keiko)

Posted by arbrealettres sur 15 février 2023



Illustration: Mirek Kuzniar
    
Poem in French, English, Spanish, Dutch and in Albanian, Arabic, Bangla, Catalan, Chinese, Farsi, German, Greek, Gujarati, Hebrew, Hindi, Icelandic, Indonesian, Irisch, Italian, Japanese, Kiswahili, Kurdish, Malay, Polish, Portuguese, Romanian, Russian, Sicilian, Tamil, Urdu

Painting by Mirek Kuzniar, Germany

Poetry without borders Ithaca 754, “WAITING FOR THE BUS”
Anna Keiko, China

from: „Absurd Nobility “, Chinese-English
Independently Poetry, Chile – USA, 2022

– All translations are made in collaboration with Germain Droogenbroodt –

***

EN ATTENDANT LE BUS

J’attends le bus.
Plusieurs bus s’éloignent de la gare
ils roulent vers différents endroits,
mais aucun ne se dirige vers là où je veux aller.

J’attends encore toujours, de l’hiver au printemps,
personne ne se préoccupe des personnes qui attendent le bus,
ils courent, ou foncent.
J’attends du soir qui tombe à l’aurore,

Les arbres sont plongés dans un sommeil hivernal et se réveillent,
ainsi que les oiseaux.
La ville a dormi des milliers d’années
seules quelques étoiles sont restées éveillées.
Je ne connais pas la distance vers là où je veux aller,
j’attends encore toujours le bus.

(Anna Keiko)

, Chine
Traduction Germain Droogenbroodt – Elisabeth Gerlache
en collaboration avec la poète

***

WAITING FOR THE BUS

I’m waiting for the bus.
Many busses pass by the station.
They go to different places,
But there is no bus to take me where I want to go.

I am still waiting, from winter to spring.
No one cares about the people waiting for the bus.
They walk or they run.
I wait from dark till dawn.

Trees hibernate and wake up,
So, too, do the birds.
The city has slept for thousands of years,
except a few stars stay awake.
I don’t know the distance to the place I want to go.
I keep waiting for the bus.

Anna Keiko, China
Translation Germain Droogenbroodt – Stanley Barkan

***

ESPERANDO EL AUTOBÚS

Estoy esperando el autobús.
Pasan muchos por la estación,
hacia distintos lugares,
pero ninguno de ellos me lleva adonde quiero ir.

Sigo esperando, del invierno a la primavera.
A nadie le importa la gente que espera el autobús.
Caminan o corren.
Espero desde que anochece hasta el amanecer.

Los árboles hibernan y se despiertan,
como los pájaros.
La ciudad duerme desde hace miles de años,
salvo unas pocas estrellas que permanecen despiertas.
No sé la distancia al lugar al que quiero ir.
Sigo esperando el autobús.

Anna Keiko, China
Traducción Germain Droogenbroodt – Rafael Carcelén

***

WACHTEND OP DE BUS

Ik wacht op de bus.
Veel bussen rijden het station voorbij
ze rijden naar verschillende plaatsen,
maar er is geen bus die me brengt waar ik heen wil.

Ik wacht nog altijd, van de winter tot de lente,
niemand bekommert zich om de mensen die wachten op de bus,
ze lopen, of rennen.
Ik wacht van avondval tot dageraad.

De bomen houden een winterslaap en worden wakker,
zoals ook de vogels het doen.
De stad heeft duizenden jaren geslapen
slecht enkele sterren zijn wakker gebleven.
Ik weet niet hoe ver het is naar de plaats waar ik heen wil,
ik wacht nog steeds op de bus.

Anna Keiko, China
Vertaling Germain Droogenbroodt

***

DUKE PRITUR AUTOBUSIN

Jam duke pritur autobusin
Shumë autobusë kalojnë pranë stacionit
Ata shkojnë në vende të ndryshme
Por asnjë nuk më çon atje ku unë dua të shkoj

Jam ende duke pritur, nga dimri në pranverë
Askush nuk kujdeset për njerëzit që presin autobusin
Ata ecin ose vrapojnë
Unë nga errësira deri në agim pres

Pemët dimërojnë dhe zgjohen,
Kështu bëjnë edhe zogjtë
Qyteti ka mijëra vjet që fle
përveç disa yjeve që zgjuar rrinë.
Distancën me vendin ku dua të shkoj nuk e di
Unë vazhdoj të pres autobusin.

Anna Keiko, KINË
Translation into Albanian: Irma Kurti

***

إنتظار من أجل استقلال الحافلة

أَنتظِرُ الحَافِلَة
هُنَالكَ الكَثِيرُ مِن الحَافِلاتِ التِي تَمُرُّ عَبرَ الَمحَطَّة
يَذهَبُونَ إِلى وُجهَاتٍ مُختلِفة
لَكن لَيسَ هُنَالك تِلكَ الحَافِلَة التِي تَأخُذُني إلى حَيثُ أُريدُ
مَازِلتُ أَنْتَظِر، مِنَ الشّْتَاء إِلى الصَّيف
لَا أَحَدٌ يَهْتَمُ بالذينَ يَنْتَظِرونَ فِي مَوْقِفِ الحَافِلات
هُمْ يَمْشُونَ أو يَجْرُونَ
أَنْتَظِر مِن الليلِ إلى الفَجِر
تَسبتُ الأشجَارُ وتَسْتَيقِظُ
كَمَا العَصَافِيرِ أَيضا
هَذِه المَدِينةُ النَّائمَةُ مُنذُ آَلَاف السِّنِين
بِاستثناءِ بَعْضِ النُّجُومِ التِي مَا تَزَالُ مُستَيقِظة
لَستُ أَعْلَمُ مِقْدَارَ المَسَافَةِ إلى حَيثُ أُريدُ الذَّهَاب
مَا زِلتُ أَنْتَظِر الحَافِلَة

آنا كييكو (ANNA KEIKO)، الصين
ترجمة للعربية: عبد القادر كشيدة (Abdelkadir Kechida)
Translated into Arab by Mesaoud Abdelkader

***

বাসের জন্য প্রতীক্ষা

আমি বাসের প্রতীক্ষায় রই
অনেকগুলো বাস স্টেশন দিয়ে পার হয়ে যায়
তারা যায় বিভিন্ন জায়গায়
কিন্তু এখন কোন বাস নেই যা আমায়
যাবে নিয়ে আমায় যেখানে যেতে চাই আমি
আমি এখনো প্রতীক্ষা করছি, শীত থেকে বসন্ত
কেউ না রাখে না খবর তাদের যারা করে প্রতীক্ষা
বাসের জন্য
তাদের হাঁটা চলতে থাকে, অথবা তারা দৌড়ায়
আর আমি অপেক্ষা করি ঊষা থেকে গোধূলি

বৃক্ষরা শীতকাল কাটায় বিচেতনায় আর ঘুম থেকে জেগে উঠে
আর ঠিক তেমনি পাখিরা
শহরটি ঘুমিয়ে আছে হাজার বছর ধরে
অল্প কিছু তারা আকাশে জেগে রয়
আমি জানিনা দূরত্ব সেই জায়গা যেখানে যেতে
চাই আমিতাই আমি বাসের প্রতীক্ষায় থাকি

আন্না কেইকো, চীন
অনুবাদ জার্মেইন ড্রুজেনব্রুড্ট – স্ট্যানলি বারকান
Bangla Translation: Tabassum Tahmina Shagufta Hussein

***

ESPERANT L’AUTOBÚS

Estic esperant l’autobús.
Molts autobusos passen per l’estació,
van a diferents llocs,
però no hi ha cap autobús que em porti on vull anar.

Continuo esperant, de l’hivern a la primavera,
a ningú no li importa la gent que espera l’autobús,
caminen o corren.

Espero de la tarda fins a l’alba,
els arbres hibernen i es desperten,
també els ocells.
La ciutat ha dormit durant milers d’anys,
excepte unes poques estrelles que romanen despertes.
No conec la distància fins al lloc on vull anar,
segueixo esperant l’autobús.

Anna Keiko, Xina
Traducció al català: Natalia Fernández Díaz-Cabal

***

等车
《等车》
Anna 惠子

我在等车
许多车从这里出发或经过
它们去了不同的地方
没有车搭乘我要去的目的地

我一直等,从冬天到春天
没人关心等待公共汽车的人
他们走路,或跑步
我从天黑等到天亮

树木睡了又醒,鸟儿也是
城市睡了几千年
几颗星星醒着
我不知道要去的地方有多远
继续等…

在2015年8月14日
在长岛路车站

***

در انتظار اتوبوس

منتظر اتوبوس هستم
اتوبوس‌های زیادی از ایستگاه اتوبوس می‌گذرند
و به مقصدهای مختلفی می‌روند
اما اتوبوسی نیست تا مرا به مقصدم ببرد
من هنوز منتظرم، از زمستان تا بهار
اما برای کسی مردمی که منتظر اتوبوسند مهم نیست
آنها قدم می‌زنند، یا می‌دوند
من از شب تا سحرگاه منتظرم
درخت‌ها از خواب زمستانی برمی‌خیزند
و همچنین پرندگان
شهر برای هزاران سال خوابیده
و تنها چند ستاره بیدارند
من فاصله با مقصدم را نمی‌دانم
و هم‌چنان منتظر اتوبوس می‌مانم

آنا کیکو، چین
ترجمه از سپیده زمانی
Translated into Farsi by Sepideh Zamani

***

ICH WARTE AUF DEN BUS
Ich warte auf den Bus
viele Busse fahren am Bahnhof vorbei,
sie fahren zu verschiedenen Orten,
aber es gibt keinen Bus, der mich dorthin bringt, wo ich hin will.

Ich warte immer noch, vom Winter bis zum Frühling,
niemand kümmert sich um die Leute, die auf den Bus warten,
sie gehen, oder rennen.
Ich warte vom Abend bis zum Morgen,

die Bäume halten Winterschlaf und wachen auf,
so auch die Vögel.
Die Stadt hat Tausende von Jahren geschlafen
nur ein paar Sterne bleiben wach.
Ich weiß nicht, wie weit es zum Ort ist, zu dem ich gehen will,
ich warte noch immer auf den Bus.

Anna Keiko, China
Übersetzung Germain Droogenbroodt – Wolfgang Klinck

***

ΠΕΡΙΜΕΝΟΝΤΑΣ ΤΟ ΛΕΩΦΟΡΕΙΟ

Περιμένω το λεωφορείο
πολλά λεωφορεία περνούν απ’ το σταθμό αυτό
κατευθύνονται σε διαφορετικά μέρη
μα κανένα λεωφορείο δεν με πάει εκεί που θέλω να πάω.

Ακόμα περιμένω, από χειμώνα σ’ άνοιξη
κανείς δεν νοιάζεται γι’ αυτούς που περιμένουν το λεωφορείο
μιλούν ή τρέχουν
κι εγώ περιμένω απ’ το πρωί ως το βράδυ.

Τα δέντρα κοιμούνται και ξυπνούν
όπως και τα πουλιά
η πόλη κοιμάται χιλιάδες χρόνια
εκτός από μερικά αστέρια που ξαγρυπνούν.
Δεν ξέρω την απόσταση ως τον τόπο που θέλω να πάω
μα ακόμα περιμένω το λεωφορείο.

Anna Keiko, China
Μετάφραση Μανώλη Αλυγιζάκη//Translated by Manolis Aligizakis

***

מחכה לאוטובוס / אנה קייקוֹ, סין
Anna Keiko, China

אֲנִי מְחַכָּה לְאוֹטוֹבּוּס
הַרְבֵּה אוֹטוֹבּוּסִים עוֹבְרִים בַּתַּחֲנָה
נוֹסְעִים לִמְקוֹמוֹת שׁוֹנִים
אַךְ אֵין אוֹטוֹבּוּס שֶׁיִּקַּח אוֹתִי לְאָן שֶׁאֲנִי רוֹצָה

אֲנִי עֲדַיִן מְחַכָּה, מֵהַחֹרֶף עַד לָאָבִיב
לְאַף אֶחָד לֹא אִכְפַּת מֵאֲנָשִׁים שֶׁמְּחַכִּים לָאוֹטוֹבּוּס
הֵם הוֹלְכִים, אוֹ רָצִים
אֲנִי מְחַכָּה מֵחֲשֵׁכָה עַד עֲלוֹת הַשַּׁחַר

עֵצִים נוֹפְלִים לְתַרְדֶּמַת חֹרֶף וּמִתְעוֹרְרִים,
וְכָךְ גַּם הַצִּפּוֹרִים
הָעִיר יְשֵׁנָה כְּבָר אַלְפֵי שָׁנִים
מִחוּץ לְכַמָּה כּוֹכָבִים שֶׁנִּשְׁאֲרוּ עֵרִים.
אֲנִי לֹא יוֹדַעַת מָה הַמֶּרְחָק לַמָּקוֹם שֶׁאֲנִי רוֹצָה לְהַגִּיעַ
אֲנִי מַמְשִׁיכָה לְחַכּוֹת לָאוֹטוֹבּוּס.

ברית / טאראס שֶׁבְצֶ’נְקוֹ, אוקראינה
Translated into Hebrew by Dorit Weisman

***

बस का इंतज़ार

मैं बस का इंतजार कर रहा हूं
कई बसें स्टेशन से गुजरती हैं
वे अलग-अलग जगहों पर जाते हैं
लेकिन मुझे जहां जाना है वहां ले जाने के लिए कोई बस नहीं है
मैं अब भी इंतज़ार कर रहा हूँ,
सर्दी से वसंत तक
बस का इंतजार कर रहे लोगों की किसी को परवाह नहीं है
वे चलते हैं, या वे दौड़ते हैं
मैं अंधेरे से भोर तक प्रतीक्षा करता हूं
पेड़ सीतनिद्रा करते हैं और जागते हैं,
पक्षी भी ऐसा ही करते हैं
शहर हजारों साल से सो रहा है
कुछ सितारों को छोड़कर जागते रहते हैं।
मैं उस स्थान की दूरी नहीं जानता जहाँ मैं जाना चाहता हूँ
मैं बस का इंतजार करता रहता हूं।

अन्ना कीको, चीन
ज्योतिर्मय ठाकुर द्वारा हिंदी अनुवाद।
Hindi translation by Jyotirmaya Thakur.

***

BEÐIÐ EFTIR STRÆTÓ

Ég er að bíða eftir strætó
Margir vagnar fara fram hjá stöðinni
Þeir stefna á ýmsa staði
En enginn vagn fer þangað sem ég ætla

Ég bíð enn, frá vetri til vors
Öllum er sama um fólkið sem bíður eftir strætó
Það gengur, eða hleypur
Ég bíð morguns í myrkrinu

Trén fara í dvala og vakna aftur,
Það gera fuglarnir líka
Borgin hefur sofið í mörg þúsund ár
nema nokkrar stjörnur vaka.
Ég veit ekki hvað er langt þangað sem ég ætla
Ég bíð enn eftir vagninum.

Anna Keiko, Kína
Þór Stefánsson þýddi eftir enskri þýðingu Germains Droogenbroodt og Stanleys Barkan

***

MENANTI BIS

Aku menanti bis
Banyak bis memintasi stasiun
Tujuan bis-bis itu berlainan
Tetapi tak ada bis ke zona kuhendaki

Aku menanti, sejak musim dingin hingga musim semi
Tak ada seorang pun hirau pada orang menanti bis
Mereka melangkah pelan, atau berhamburan
Aku menanti kala hari mulai kelam hingga fajar menjelang

Pohon-pohon terlelap dan terjaga,
Juga burung-burung
Kota sudah lelap ribuan warsa
kecuali beberapa bintang tetap terjaga.
Aku tak tahu jarak ke tempat yang hendak aku singgah
Aku tak beranjak menanti bis.

Anna Keiko, China
Translation Lily Siti Multatuliana (Indonesia)

***

AG FANACHT AR bhus

Táim ag fanacht ar bhus nach dtagann
Isteach is amach leis na busanna ón stáisiún
Ceann scríbe ag chuile cheann daoibh
Ach ní thagann an bus don áit ba mhaith liom a dhul

Fanaim ó gheimhreadh go hearrach
Is cuma le cách faoi lucht fanta na mbus
Siúlann siad, nó ritheann, fanaim
Fanaimse ó mhaidin go hoíche

Codlaíonn na crainn is dúisíonn
Fáireann na héin ina ngéaga lom
Tá an chathair ina codladh leis na mílte bliain
na réaltaí amháin atá gan suan
Ní fheadar an fad ba mhaith liom a dhul
Táim ag fanacht ar bhus nach dtagann.

Anna Keiko, an tSín
Leagan Gaeilge le Rua Breathnach

***

ASPETTANDO L’AUTOBUS

Sto aspettando l’autobus
ne passano diversi per la stazione
vanno in molte direzioni
ma non c’è alcun autobus per dove voglio andare

sono ancora in attesa, da inverno a primavera
a nessuno importa di coloro che attendendono l’autobus
mentre cammina, oppure corre
ed io aspetto l’autobus dal tramonto all’alba.

Gli alberi vanno in ibernazione poi tornano a svegliarsi,
così anche gli uccelli
la città ha dormito per migliaia di anni
a parte poche stelle che sono rimaste sveglie.
Non conosco la distanza del posto dove voglio andare
continuo ad aspettare l’autobus.

Anna Keiko, Cina
Traduzione di Luca Benassi

***

バスを待つ

私はバスを待っている
たくさんのバスが停車場を過ぎていき
いろんな場所へ向かうけど
わたしが行きたいところへ行くバスはない
わたしはずっと待っている
冬から春にかけて
誰もバスを待っている人を気に留めない
歩く人がいれば、走る人もいる
わたしは暗がりから夜明けまでただ待つのだ
樹々は冬籠もりをし、目を覚ます
鳥たちも同じだ
街はもう何千年と眠り続けている
いくつかの星がきらめくのを除いては
わたしが行きたいその場所まで
どのくらい離れているのかわからない
ただバスを待ち続けるのだ

アナ・ケイコ(中国)
Translated into Japanese by Manabu Kitawaki

***

KUSUBIRI BASI

Nasubiri basi
Mabasi mengi yanapitiya kwenye stesheni
Yanaenda sehemu tofauti
Lakini hakuna basi lakunipeleka pale ninapotaka

Bado nasubiri, kutoka majira ya baridi hadi masika.
Hakuna anayejali kuhusu watu wanaongojea basi
Wanatembea, au wanakimbia
Nasubiri kutoka gizani hadi alfajiri

Miti hulala na kuamka,
Vivyo hivyo na ndege
Jiji limelala kwa maelfu ya miaka
isipokuwa nyota chache hukaa macho.
Sijui umbali wa sehemu ninayotaka kwenda
Naendelea kusubiri basi.

Anna Keiko, Uchina
Watafsiri ni Daria Mishueva na Bob Mwangi Kihara.
Translated into Kiswahili by Bob Mwangi Kihara

***

EZ LI BENDA BASÊ ME

Ez li benda basê me
pir bas di ber stetsiyona serekiye tirênan re derbasdibin,
ew berv cuda ciyan diçun,
lê tu bas tune ye, min bibe ciyê ez dixwazim.

Ez hîn tim li bendê me, ji zivistanê de ta biharê,
kesek xema meriyên li benda basê dimînin, naxue,
ew peya diçun an dibezin.
Ez ji êvarê de ta sibê çehvrêdikim.

Dar zivistanê dixewin û hişyardibin,
weha jî çivîk.
Bajar ji hezar salan de di xewê de ye
Her çend istêrk hişyardimînin.
Ez nizanim hîn çiqas dûr im ji ew ciyê ez dixwazim biçumê,
Ez hîn tim li benda basê me.

Anna Keiko, Çîn
Germain Droogenbroodt wergerand elmanî û îngilîzî
Translation into Kurdish by Hussein Habasch

***

MENUNGGU BAS

Aku sedang menunggu bas.
Banyak juga bas yang melalui stesen.
Ke tempat lain,
Tapi tiada bas ke destinasi pilihanku.

Aku masih menunggu, dari musim dingin hingga musim bunga.
Tiada sesiapa menghiraukan manusia yang menunggu bas.
Sama ada mereka berjalan atau berlari.
Aku menunggu dari gelap malam hingga subuh.

Pepohon bangun dari hibernasi,
Juga burung-burung
Talah lena kota selama ribuan tahun,
kecuali bintang yang belum lena dan berkerdipan.
Aku tidak pasti jarak ke destinasiku
Aku masih menunggu bas.

Anna Keiko, China
Penterjemah: Dr. Raja Rajeswari Seetha Raman
Translated into Malay by Dr. Raja Rajeswari Seetha Raman

***

CZEKAJAC NA AUTOBUS

Czekam na autobus
Wiele autobusów mija ten dworzec
Jadą do różnych miejsc
Ale brak tego co by mnie zabrał tam gdzie chcę

Ciągle czekam, od zimy do wiosny
Nikt nie zwraca uwagi na ludzi czekających na autobus
Idą lub biegną
A ja czekam od zmierzchu do świtu

Drzewa zapadają w sen i się budzą
I ptaki tak samo
Miasto zasnęło na tysiące lat
Z wyjątkiem paru gwiazd, które wciąż czuwają
Nie znam odległości do miejsca do którego pragnę dotrzeć
Ciągle czekam na autobus.

Anna Keiko, Chiny
Translated to Polish: Mirosław Grudzień – Anna Maria Stępień

***

À ESPERANDO DO AUTOCARRO

Estou à espera do autocarro.
Muitos passam pela estação
para lugares diferentes,
mas nenhum me leva para onde quero ir.

Continuo à espera do Inverno até à Primavera.
Ninguém se importa com quem espera pelo autocarro.
As pessoas caminham ou correm.
Espero desde que anoitece até ao amanhecer.

As árvores hibernam e despertam,
como os pássaros.
A cidade está adormecida há milhares de anos,
apenas algumas estrelas permanecem despertas.
Não sei qual a distância ou lugar para onde quero ir.
Continuo à espera do autocarro.

Anna Keiko, China
Tradução portuguesa: Maria do Sameiro Barroso

***

AȘTEPT UN AUTOBUZ

Aștept un autobuz
Multe opresc în dreptul stației mele
Se îndreaptă către locuri diferite
Dar nu e unul să mă ducă
Unde aș vrea eu să fiu.

Și tot aștept, din iarnă se face primăvară,
Nu-i pasă nimănui de oamenii ce așteaptă în zadar
Prin dreptul lor se plimbă puzderie de oameni,
Unii aleargă, în timp ce răsăritul se îndreaptă spre apus.

Copacii se trezesc din hibernare,
Asemeni lor s-au deșteptat din somn și păsările.
Sunt mii de ani de când orașul doarme adânc,
Vegheat atent de-o mână de stele păzitoare.
Nu știu cât de departe de mine e locul după care tânjesc
În timp ce, neabătută, aștept un autobuz.

Anna Keiko, China
Traducere: Gabriela Căluțiu Sonnenberg
Translated into Romanian by Gabriela Căluțiu Sonnenberg

***

ОЖИДАЯ АВТОБУС

Жду автобус.
Автобусы едут мимо.
Едут во всех направлениях,
а куда я хочу – нет.

Я ещё подожду, от зимы до весны,
люди на автобусных остановках никого не волнуют,
они идут, они бегут.
Я жду от заката до рассвета.

Деревья засыпают зимним сном и снова просыпаются,
как птицы.
Город проспал тысячу лет,
лишь пара звёзд не спит.
Не знаю, далеко ли то место, куда я хочу.
Всё ещё жду автобус.

Анна Кейко, Китай
Перевод Гермайна Дрогенбродта в соавторстве с поэтессой
Перевод на русский язык Дарьи Мишуевой
Translated into Russian by Daria Mishueva

***

ČEKANJE AUTOBUSA

Čekam autobus
Mnogo autobusa je prošlo kroz stanicu
Svi u različitim pravcima
Ali nema tog što bi trebalo da me odveze tamo gde ja hoću da idem

Još čekam, od zime do proleća
Nikog nije briga za ljude koji čekaju autobus
Ljudi pešače, trče
Ja čekam od jutra do sutra

Drveće spava i probudi se,
ptice takođe
Grad spavaše hiljadu godina
Samo nekoliko zvezda je budno.
Ne znam koliko je daleko mesto u koje hoću
Nastavljam da čekam autobus.

Anna Keiko, Kina
Sa engleskog prevela S. Piksiades

***

ASPITTANNU L’AUTOBUSSU

Mentri aspettu l’autobussu
Tanti autobussi passanu dâ stazzioni
Vannu a posti differenti
Ma non c’è un autobussu chi va unni vogghiu iri

Aspettu ancora dû nvernu nsinu â primavera
A nuddu c’interessa si c’è genti c’aspetta l’autobussu
Caminanu, o currunu
Iò aspettu dâ notti finu a l’arba

Li arburi sbirnanu e si svigghianu
E d’accussì puru l’aceddi
La citati ha durmutu pi migghiara d’anni
Tranni na para di stiddi ca restanu vigghianti.
Non sacciu la distanza di lu postu unni vogghiu iri
E aspettu sempri l’autobussu.

Anna Keiko, China
Traduzioni in sicilianu di Gaetano Cipolla

***

பேருந்திற்காகக் காத்திருக்கிறேன்

நான் பேருந்திறக்காகக் காத்திருக்கிறேன்
பல பேருந்துகள் பேருந்து நிலையத்தைக்
கடந்து செல்கின்றன
அவை பல்வேறு இடங்களுக்குச செல்கின்றன
ஆனால் நான் செல்ல வேண்டிய இடத்திற்கு அழைத்துச் செல்ல
ஒரு பேருந்தும் இல்லை!
நான் இன்னும் குளிர் காலத்திலிருந்து இளவேனிற்காலம் வரை
பேருந்திற்காகக் காத்திருக்கும் மக்களுக்காக
யாரும் கவலைப்படவில்லை
அவர்கள் நடக்கிறார்கள்
அல்லது ஓடுகிறார்கள்
நான் இரவிலிருந்து விடியற்காலை
வரைக் காத்திருக்கிறேன்!
மரங்கள் உரக்க நிலையிலிருந்து, எழுகின்றன
பறவைகளும் அவ்வாறே
நகரம் ஆயிரம் ஆண்டுகளாக உறங்கியது
சில விண்மீன்கள் விழித்திருப்பதைத் தவிர
நான் செல்ல வேண்டிய இடம் எவ்வளவு துலைவு .
என எனக்குததெரியாது!

நான் பேருந்திறக்காகக் காத்திருக்கிறேன்!
ஆக்கமும், மொழிமாற்றமும்
Anna Keiko, China
Translated into Tamil by DR. N V Subbaraman

****

لاری کے انتظار میں!

میں لاری کا انتظار کر رہا ہوں۔
بہت سی لاریاں لاری اڈے سے گزرتی ہیں۔

وہ مختلف جگہوں پر جاتے ہیں۔
لیکن جہاں میں جانا چاہتا ہوں

وہاں مجھے لے جانے کے لیے کوئی لاری نہیں ہے۔
میں اب بھی انتظار کر رہا ہوں،

سردیوں سے بہار تک
لاری کے انتظار میں بیٹھے لوگوں کی
کسی کو کوئی پروا نہیں ہوتی
وہ چلتے رہتے ہیں، یا وہ بھاگ جاتے ہیں۔

میں اندھیری رات سے صبح تک
انتظار کرتا رہتا ہوں۔

درخت سستاتے اور جاگتے ہیں،
اسی طرح پرندے بھی یہی کرتے ہیں۔

یہ شہر ہزاروں سال سے سویا ہوا ہے۔
سوائے چند ستاروں کے جو جاگتے رہتے ہیں۔

میں اس جگہ کا فاصلہ نہیں جانتا
جہاں میں جانا چاہتا ہوں۔
میں بس لاری کا انتظار کرتا رہتا ہوں۔

اینا کیکو، چین
اردو ترجمہ: انجینئر ڈاکٹر نائلہ حنا, پاکستان
Translated into Urdu: Ingenieur Dr. Naila Hina, Pakistan

Recueil: ITHACA 754
Editions: POINT
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La Paimpolaise (Théodore Botrel)

Posted by arbrealettres sur 6 février 2023




    
La Paimpolaise

Quittant ses genêts et sa lande
Quand le Breton se fait marin
En allant aux pêches d’Islande
Voici quel est le doux refrain
Que le pauvre gars
Fredonne tout bas
J’aime Paimpol et sa falaise
Son église et son Grand Pardon
J’aime surtout la Paimpolaise
Qui m’attend au pays breton !

Le brave Islandais, sans murmure
Jette la ligne et le harpon
Puis, dans un relent de saumure
Il se glisse dans l’entrepont
Et le pauvre gars
Fredonne tout bas
Je serais bien mieux à mon aise
Devant mon joli feu d’ajonc
À côté de la Paimpolaise
Qui m’attend au pays breton !

Mais souvent l’océan qu’il dompte
Se réveillant lâche et cruel
Et lorsque que le soir on se compte
Bien des noms manquent à l’appel
Et le pauvre gars
Soupire tout bas
Pour trotter la flotte irlandaise
Puisqu’il faut plus d’un moussaillon
J’épouserons ma petite Paimpolaise
En rentrant au pays breton !

Puis, quand la vague le désigne
L’appelant de sa grosse voix
Le brave Islandais se résigne
En faisant un signe de croix
Et le pauvre gars
Quand vient le trépas
Serrant la médaille qu’il baise
Glisse dans l’océan sans fond
En songeant à sa Paimpolaise
Qui l’attend au pays breton!

(Théodore Botrel)

 

Recueil: Les plus belles chansons du temps passé
Traduction:
Editions: Hachette

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OCCUPATION (Nissim Ezekiel)

Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2023



 


   
OCCUPATION

J’ai regardé la nuit,
J’ai écouté la pluie.
Scène de tempête :
Tonnerre, éclairs,
Une multitude de spectres parmi les arbres,
L’obscurité, le froid et l’agitation,
Un hibou hurlait, des chauves-souris,
Beaucoup de voix étranges.
Quelqu’un pleurait, un enfant peut-être,
Une femme sur la route glissante,
Des cloches, au loin,
Deux hommes, plusieurs hommes,
Un long trait de lumière volant vers moi,
Puis une corde de silence autour de ma gorge

Quand je me suis réveillé il faisait déjà jour.
J’ai refait la même chose :
Regarder et écouter la nuit.

(Nissim Ezekiel) (1924-2004)

Recueil: Un feu au coeur du vent Trésor de la poésie indienne Des Védas au XXIème siècle
Traduction:
Editions: Gallimard

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