Arbrealettres

Poésie

Posts Tagged ‘s’écouler’

As-tu vu sous la neige (Derviches anatoliens)

Posted by arbrealettres sur 3 avril 2023




    
As-tu vu sous la neige la montagne d’en face
Plus rare au fil des jours elle fond et s’en va

As-tu compris la leçon des eaux qui s’écoulent
Prosternées le front au sol et s’en vont

(Derviches anatoliens)

Recueil: Poèmes des derviches anatoliens
Traduction: Guzine Dino,Michèle Aquien,Pierre Chuvin
Editions: Fata Morgana

Posted in méditations, poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Danser autour du piano (Jaroslav Seifert)

Posted by arbrealettres sur 11 mars 2023




    
Danser autour du piano,
respirer longuement les fleurs
sur le chapeau d’une demoiselle.

Puis déguster,
déguster le miel d’une chevelure blonde
qui s’écoule sur les blancs oreillers.

(Jaroslav Seifert)

Recueil: Les danseuses passaient près d’ici
Traduction: Petr Kral et Jan Rubes
Editions: Actes Sud

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

LE GRAND THÉÂTRE (Andrée Chedid)

Posted by arbrealettres sur 13 janvier 2023



  


    
LE GRAND THÉÂTRE

Au grand théâtre
Du jour à jour
Les gens s’animent
Doués de vie
Et leurs destins
S’écoulent
Dans toute l’ivresse
Du monde

Au grand théâtre
De la vie

Les gens s’ébattent
Ou fuient

Emmêlés
Dans les rébus
Et les mystères
Du monde.

(Andrée Chedid)

 

Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Trou d’étoile (Richard Brautigan)

Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2022




    
Trou d’étoile

Je m’assois ici
au bord parfait
d’une étoile,

et regarde la lumière
s’écouler vers
moi.

La lumière
passe à travers
un petit trou
dans le ciel.

Je ne suis pas très heureux
mais je peux voir
comment sont les choses
au loin.

***

Star Hole

I sit here
on the perfect end of
a star,

watching light
pour itself toward
me.

The light pours
itself through a
small hole in
the sky.

I’m not very happy,
but I can see how
things are
faraway.

(Richard Brautigan)

 

Recueil: C’est tout ce que j’ai à déclarer Oeuvres poétiques complètes
Traduction: Thierry Beauchamp, Frédéric Lasaygues et Nicolas Richard
Editions: Le Castor Astral

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Noël (Alain Borne)

Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022




    
Noël

Du village nocturne naissent les mille tours d’une cité
des paons blancs tristement
parcourent les cours
où l’eau retient le ciel d’étoiles
où la lune s’écoule des seaux
au frisson hésitant du vent.

Le bruit des attelages secoue les granges infinies
les verrous glissent sans bruit
et les portes soupirent
libérant l’ombre des chevaux

Pâles avec une lenteur de songe
du ciel tombent
les pétales des routes de minuit

Qui donc pose aux marguerites de l’hiver
la question d’amour ?

(Alain Borne)

 

Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Les eaux montent (Lu Ji)

Posted by arbrealettres sur 7 décembre 2022



Illustration: Shan Sa
    
Les eaux montent

Mon service prend fin et je descends les marches du palais
Repos du soir — je gagne enfin mes appartements
L’éclair hurlant éclate dans la nuit pleine
Les flèches de lumière vive rayent les ténèbres
De noirs nuages harcèlent les tours vermillonnes
Et le vent frappe le linteau des fenêtres.
L’eau s’écoule bouillonnante par les gouttières du toit
Des flaques jaunes noient les degrés aveugles des terrasses
Les cieux dénués s’engrènent impassibles sans se déchirer
De larges voies d’eau rejoignent abondantes un canal englouti
À Liang et Ying, les cultures meurent sous les flots du ciel
Des paysans vagabonds passent devant les bras furieux du fleuve
Les eaux montent inlassables et changent nos vies en ruine marine.

(Lu Ji)

(261-303)

Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Sur moi s’écoulent (Jean-Marie Barnaud)

Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2022




    
Sur moi s’écoulent le velours du vent
L’écume de l’herbe
L’ombre des grands oiseaux
Toute la chape du ciel qui bascule

Et de moi au soleil
L’axe de la lumière
Nue
Comme un visage qui se donne

Je suis la pierre

Dit la pierre
Et le poète se recueille
Dans la pulpe du mot

(Jean-Marie Barnaud)

 

Recueil: Sous l’imperturbable clarté Choix de poèmes 1983-2014
Traduction:
Editions: Gallimard

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Province certaine (Andrée Chedid)

Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2022



Province certaine

En nos vies qui s’écoulent
Avec au coeur l’injure
De cette parcimonie

Il faut aimer un songe
Seule province certaine

Puis le parcourir
Eternels et fragiles
Le souffle dénoué

Signe et fleur sera notre joie
De rêve en liberté

(Andrée Chedid)

Illustration: Josette Mercier

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Pour Le paysan (Li Shen)

Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2022



Illustration: He Zhihong
    
Pour Le paysan,

Sarclant les pousses de céréales, à midi, en plein soleil,
Les gouttes de sueur s’écoulent le long des tiges
et pénètrent la terre.
Qui se souvient que le repas de chaque assiette,
Est le produit de tant de labeur ?

***

(Li Shen)

Recueil: Poèmes de Chine de l’époque dynastique des Tang
Traduction: Guillaume Olive & He Zhihong
Editions: Seuil

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Les sapins sous la pluie (Charles Juliet)

Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2022



Illustration: Théophile Alexandre Steinlen
    
les sapins
sous la pluie

passe un
vagabond

ce subit

si frêle
friable soit-il

à l’instant où affleure
en moi cette sensation

qu’il se fane sitôt né
que la vie s’écoule

m’échappe se perd
une sensation

proprement déchirante
insoutenable

il me faut le planter
dапs des mots

(Charles Juliet)

Recueil: Pour plus de lumière anthologie personnelle
Traduction:
Editions: Gallimard

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

 
%d blogueurs aiment cette page :