Posts Tagged ‘s’écrire’
Posted by arbrealettres sur 3 septembre 2022
Quand le poète dort, ses poèmes le veillent
Allongés contre lui, chiens couleur de soleil.
Quand le poète dort, ses poèmes s’envolent
Pour aller se nicher dans les livres d’école.
Quand le poète dort, des larmes à ses cils,
La poésie lui tisse une joie, fil à fil.
Quand le poète dort, ses poèmes travaillent
Comme en l’ombre le vin, sous terre les semailles.
Quand le poète dort, ses poèmes apprennent
A vivre seuls, sans lui, que les rêves entraînent.
Quand le poète dort, ses poèmes frémissent
En songeant aux périls qu’il court dans les abysses.
Quand le poète dort, ses poèmes l’écrivent
Pour lui rendre, au réveil, son chant comme une eau vive.
(Marc Alyn)
Illustration: Giuseppe Antonio Petrini
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Posted by arbrealettres sur 5 juillet 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Il paraît…
Il paraît que les poètes
Sont des paresseux
Et qu’ils disent ce qu’ils ne font pas.
Parfois c’est bien pire !
Quand la neige tombe sur la terre
Quand le soleil chante le soir
Quand un oiseau se couche sous son aile
Les poètes n’ont rien à faire
Et rien à dire
Le poème s’écrit tout seul.
(David Dumortier)
Recueil: Pff! ça sert à quoi la poésie ?!
Traduction:
Editions: Rue du Monde
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Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2021

Illustration: ArbreaPhotos
Il faudrait ne pas chercher à dire
mais juste se laisser traverser par le souffle,
devenir si peu terrestre, si diaphane,
que la lumière pourrait s’écrire d’elle-même.
(Gérard Bocholer)
Recueil: Le poème Exercice spirituel
Traduction:
Editions: Ad Solem
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Gérard Bocholer), chercher, devenir, diaphane, dire, juste, lumière, pouvoir, s'écrire, se laisser, souffle, terrestre, traverser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2019

Illustration: Raymond Douillet
Un testament d’équinoxe
… si parler le poème
est une manière de vivre /
alors / j’ai bien vécu
le temps de tous les mots
sédentaires et nomades
dont j’ai forgé le sens
jusqu’au dire infini
du pain et de la boue /
des arbres et des grands vents /
des noces à jamais vives
des îles et de l’ailleurs /
à ma passion rebelle
à tout agenouillement /
mes bruyants soliloques
au nom des petites terres
et de la mienne en propre /
j’ai joint le tressaillement
des choses de la vie /
mais aussi de la mort /
si Dieu est une question /
peu importe la réponse /
l’éternité s’épelle /
elle ne s’écrit que peu.
(Edouard J. Maunick)
Recueil: Bris de vers Les émeutiers du XXè siècle
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Edouard J. Maunick), agenouillement, ailleurs, arbre, à jamais, équinoxe, éternité, île, boue, bruyant, Dieu, dire, forger, infini, joindre, manière, mort, mot, noce, nomade, pain, parler, passion, poème, question, réponse, rebelle, s'écrire, s'épeler, sédentaire, sens, soliloque, temps, terre, testament, tressaillir, vent, vie, vif, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 avril 2019
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Posted in poésie | Tagué: (Alirezâ Rôshan), instant, partir, poème, présence, s'écrire | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 mars 2019

POUR lire ce que j’aime lire
je devrais l’écrire.
Mais je ne sais pas l’écrire.
Personne ne sait l’écrire.
S’agirait-il d’une écriture perdue
ou peut-être d’une écriture du futur ?
Il se peut que j’aime lire
ce qui ne peut s’écrire.
Ou simplement ce qui ne peut se lire
bien que cela s’écrive.
***
PARA leer lo que quiero leer
tendría que escribirlo.
Pero no sé escribirlo.
Nadie sabe escribirlo.
¿Se tratará de una escritura perdida
o acaso de una escritura del futuro?
Tal vez quiers leer
lo que no se puede escribir.
O simplemente lo que no se puede leer,
aunque se escriba.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Onzième Poésie Verticale
Traduction: Fernand Verhesen
Editions: Lettres Vives
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Posted in poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), aimer, futur, lire, perdu, personne, s'écrire, savoir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 janvier 2019

Le poème qui ne meurt pas en toi
Ne s’écrit pas
Sa mélodie est traversière
C’est parce qu’il a partie liée avec la vie
flamme où réside l’éternel
Que le poème ne cesse de chanter l’oiseau
La graine enfouie le bourgeon la terre
Le silence bruissant de la forêt
L’humble élan du printemps
L’éclat de la sève
Le fragile présent en l’homme
Du souffle qui le traverse
(Jean Lavoué)
Recueil: Nous sommes d’une source
Traduction:
Editions: L’enfance des arbres
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Lavoué), éclat, élan, éternel, bourgeon, bruire, chanter, enfoui, flamme, forêt, fragile, graine, homme, humble, lie, mélodie, mourir, oiseau, poème, présent, printemps, résider, s'écrire, sève, silence, souffle, terre, traverser, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 juin 2018

Illustration: Odilon Redon
Chaque poème s’écrit
pour revenir au silence
Il est ultime —
S’aventurant trop près de la mort
il perd son chemin de retour
(Anise Koltz)
Recueil: Somnambule du jour Poèmes choisis
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Anise Koltz), chemin, mort, perdre, poème, près, retour, revenir, s'aventurer, s'écrire, silence, ultime | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juin 2018

Le mot
Le mot chauve
s’écrit comme
le mot cheveu
à un poil près
(Joël Sadeler)
Illustration
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Posted in humour, poésie | Tagué: (Joël Sadeler), chauve, cheveu, mot, poil, s'écrire | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mai 2018
![Steven Rushefsky The-Letter [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/steven-rushefsky-the-letter-1280x768.jpg?w=833&h=679)
L’absence
Quinze longs jours encore et plus de six semaines
Déjà ! Certes, parmi les angoisses humaines
La plus dolente angoisse est celle d’être loin.
On s’écrit, on se dit que l’on s’aime, on a soin
D’évoquer chaque jour la voix, les yeux, le geste
De l’être en qui l’on met son bonheur, et l’on reste
Des heures à causer tout seul avec l’absent.
Mais tout ce que l’on pense et tout ce que l’on sent
Et tout ce dont on parle avec l’absent, persiste
À demeurer blafard et fidèlement triste.
Oh! l’absence! le moins clément de tous les maux!
Se consoler avec des phrases et des mots,
Puiser dans l’infini morose des pensées
De quoi vous rafraîchir, espérances lassées,
Et n’en rien remonter que de fade et d’amer!
Puis voici, pénétrant et froid comme le fer,
Plus rapide que les oiseaux et que les balles
Et que le vent du sud en mer et ses rafales
Et portant sur sa pointe aiguë un fin poison,
Voici venir, pareil aux flèches, le soupçon
Décoché par le Doute impur et lamentable.
Est-ce bien vrai ? Tandis qu’accoudé sur ma table
Je lis sa lettre avec des larmes dans les yeux,
Sa lettre, où s’étale un aveu délicieux,
N’est-elle pas alors distraite en d’autres choses?
Qui sait ? Pendant qu’ici pour moi lents et moroses
Coulent les jours, ainsi qu’un fleuve au bord flétri,
Peut-être que sa lèvre innocente a souri ?
Peut-être qu’elle est très joyeuse et qu’elle oublie?
Et je relis sa lettre avec mélancolie.
(Paul Verlaine)
Illustration: Steven Rushefsky
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Verlaine), absence, amer, angoisse, aveu, évoquer, blafard, délicieux, doute, espérance, fade, fer, flétri, froid, geste, impur, innocente, lamentable, lettre, maux, mélancolie, rafraîchir, relire, s'aimer, s'écrire, se consoler, soupçon, sourire, triste, voix | 4 Comments »