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Poésie

Posts Tagged ‘s’effondrer’

Allumez donc les lampes (Jean Follain)

Posted by arbrealettres sur 10 mars 2023




ALLUMEZ DONC

Les oeillets du corset
jettent leurs reflets
des persiennes fermées
protègent un monde
dont l’illusion
s’effondrera.
L’heure a le goût de son temps.
Allumez donc les lampes
entend-on, voyons
c’est la nuit.

(Jean Follain)

Illustration

 

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Un matin d’été (François Berthier)

Posted by arbrealettres sur 3 mars 2023




    
un matin d’été
cela flamboie et gronde
le ciel s’effondre

***

(François Berthier)

Hiroshima 6 août 1945 8h15 l’Explosion : ピカドン Pikadon
L’explosion nucléaire tue plus de 100 000 personnes.
Environ 30 000 mourront des suites des radiations

Recueil: Cent reflets du paysage Petit traité de haïkus (François Berthier)
Editions: Arléa

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LE LAC DES ORAGES (Michel Butor)

Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2022



Illustration: Catherine Ernst
    
LE LAC DES ORAGES

Quelque bleu que soit le ciel
chaque jour au crépuscule
les nuages vont s’amassant
en une tour qui dépasse
les sommets les plus aigus
pour s’effondrer en tonnerre
dans l’éclair d’une émeraude

(Michel Butor)

 

Recueil: Montagnes en gestation
Traduction:
Editions: Notari

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Triste est ta lyre, Orphée (Adonis)

Posted by arbrealettres sur 23 novembre 2022



Illustration: Chagall
    
Triste est ta lyre, Orphée.
Elle ne peut changer le cours des choses
et pour la captive bien-aimée dans la cage close des morts
elle ne peut créer
un lit d’amour, ni bras, ni tresse.

meurent ceux qui meurent, Orphée.
Le temps qui accourt dans tes yeux s’effondre
et dans tes mains
la lyre s’est brisée.

La mort maintenant est sur la rive
— rien qu’une tête — et chaque fleur
chante et l’eau est une voix.

Je t’écoute maintenant
Je te vois, ombre qui fuit hors du centre.
Et commente l’errante giration.

***

(Adonis)

Traduction de Lionel Ray

Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers

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L’homme (Ivan V. Lalić)

Posted by arbrealettres sur 24 mai 2021



Illustration: Charles-Marie-Félix Martin (La Chasse au Nègre)
    
L’homme

L’homme sans épaules, à la forme de sa fuite,
Ô ce tintement dans le vent, l’odeur de la crainte et de la sueur,
L’homme changé en son cri, rompu et diminué,
L’homme sans armes, décoré par le mépris des siècles,

Il court dans la plaine de sable et s’effondre,
Trop léger, trop essoufflé, trop affiné,
Dans le vent nage le soleil et sa couleur est noire,
Les poursuivants approchent, l’homme se retourne,

Il n’a pas de visage, le sable du soleil noir est brûlant,
Ô ce tintement dans le vent, plus près et toujours plus fort,
L’homme ralentit sa course et se met à pleurer,

Hors du sable pousse une ville et hurlent les sirènes ;
Et je me réveille, douleur vêtue d’éclat,
Et j’entends son souffle rapide. Il s’est abrité en moi.

(Ivan V. Lalić)

Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/

Recueil: Alain Bosquet, Pour le plaisir
Traduction: Traduit du serbe par Alain Bosquet
Editions: La Différence

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San Francisco (Maxime Le Forestier)

Posted by arbrealettres sur 2 janvier 2021




    
San Francisco

C’est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et l’on vient s’asseoir autour du repas
Tout le monde est là, à cinq heures du soir
San Francisco s’embrume
San Francisco s’allume
San Francisco, où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez moi

Nageant dans le brouillard
Enlacés, roulant dans l’herbe
On écoutera Tom à la guitare
Phil à la kena, jusqu’à la nuit noire
Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D’un qui reviendra dans un an ou deux

Puisqu’il est heureux, on s’endormira
San Francisco se lève San Francisco se lève
San Francisco ! où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi

C’est une maison bleue
Accrochée à ma mémoire
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clef
Peuplée de cheveux longs
De grands lits et de musique
Peuplée de lumière, et peuplée de fous
Elle sera dernière à rester debout
Si San Francisco s’effondre
Si San Francisco s’effondre
San Francisco ! Où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi

(Maxime Le Forestier)

 

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Tu étais en friche (Charles Juliet)

Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2020




Illustration: ArbreaPhotos
   
tu étais en friche
ne savais où aller
quelle direction prendre

tu te harcelais
mais rien
ne se déclenchait

un lourd ennui
te plombait le visage
et ce qui rongeait en toi
ne te laissait aucun répit

semaine après semaine
revenaient ces dimanches d’hiver
où le temps s’effondrait

(Charles Juliet)

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Si un jour les murs s’effondrent (Bernard Montini)

Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2020



Si un jour

les murs s’effondrent
apaise-toi dans le silence
de la poussière

(Bernard Montini)


Illustration

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Dans l’air clarifié (Frédéric Nietzsche)

Posted by arbrealettres sur 16 juin 2020



 

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Dans l’air clarifié,
quand déjà le croissant de la lune
glisse ses rayons verts,
envieusement, parmi la pourpre du couchant :
— ennemi du jour,
glissant à chaque pas, furtivement,
devant les bosquets de roses,
jusqu’à ce qu’ils s’effondrent
pâles dans la nuit :
ainsi suis-je tombé moi-même jadis
de ma folie de vérité,
de mes désirs du jour,
fatigué du jour, malade de lumière,
— je suis tombé plus bas, vers le couchant et l’ombre :
par une vérité
brûlé et assoiffé
— t’en souviens-tu, t’en souviens-tu, coeur chaud,
comme alors tu avais soif ? —
Que je sois banni
de toute vérité !
Fou seulement ! Poète seulement !

(Frédéric Nietzsche)

Illustration: Gao Xingjian

 

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LUTTES BRETONNES (René Guyomard)

Posted by arbrealettres sur 13 avril 2020



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LUTTES BRETONNES

Deux rochers arc-boutés
Jusqu’à la fin des pierres
Rude fraternité
Depuis l’aube première

Deux pierres se souviennent
D’un temps sans assassin
Se parlent à l’oreille
La nuit fait son levain

Et les lutteurs s’effondrent
Sur le pelage roux
D’autres pierres attendent
Pour se tendre la joue.

(René Guyomard)

Illustration

 

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