Triste cette pluie
Qui sur le marbre s’égoutte,
Triste d’être terre.
Triste, n’être pas les jours
De l’homme, le rêve, l’aube.
(Jorge Luis Borges)
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2018
Triste cette pluie
Qui sur le marbre s’égoutte,
Triste d’être terre.
Triste, n’être pas les jours
De l’homme, le rêve, l’aube.
(Jorge Luis Borges)
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Posted by arbrealettres sur 24 juin 2018
Pour un ciel habillé de mousseline hortensia
Concerto d’une fugue de Loire « Outremer »
Céramique indigo enchâssée dans l’or des sables.
Comme une coulée d’encre,
le toit d’ardoise
s’égoutte vers les fenêtres aux transparences de jade.
La glycine enlace la maison de granit.
Une fille en jupe pervenche a traversé le pont.
La lumière estompe la flamme de ses jambes.
Le vent fait vivre sur ta peau, la soie marine
de ta chemise.
Mais, tes yeux d’océan gardent leur mystère.
Parfum des lavandes…
J’ai le cœur « ébleui »
(Lise Cassin)
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Posted by arbrealettres sur 14 mai 2018
Brume
La brume est accoudée aux tilleuls,
un merle chante, une feuille s’égoutte.
Le chemin ne sait pas où il va,
le temps non plus. Dieu se cache et se tait.
(Jean Grosjean)
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Posted by arbrealettres sur 28 avril 2018
SÉRÉNADE TRISTE
Comme des larmes d’or qui de mon coeur s’égouttent,
Feuilles de mes bonheurs, vous tombez toutes, toutes.
Vous tombez au jardin de rêve où je m’en vais,
Où je vais, les cheveux au vent des jours mauvais.
Vous tombez de l’intime arbre blanc, abattues
Çà et là, n’importe où, dans l’allée aux statues.
Couleur des jours anciens, de mes robes d’enfant,
Quand les grands vents d’automne ont sonné l’olifant.
Et vous tombez toujours, mêlant vos agonies,
Vous tombez, mariant, pâles, vos harmonies.
Vous avez chu dans l’aube au sillon des chemins,
Vous pleurez de mes yeux, vous tombez de mes
mains.
Comme des larmes d’or qui de mon coeur s’égouttent,
Dans mes vingt ans déserts vous tombez toutes,
toutes.
(Emile Nelligan)
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Posted by arbrealettres sur 19 avril 2018
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Posted by arbrealettres sur 5 avril 2018
Illustration: ArbreaPhotos
DÉCEMBRE: A ELISE
Où s’est envolé le printemps qu’ensemble avons connu?
Les branches de l’an dernier sont stériles;
Mais j’ai vu tes mains saisir le temps hivernal
Et en lisser la pluie, et le laisser limpide.
Si de l’arbre assoupi ces feuilles brunes et tristes,
Si seulement les regrets se noyaient au départ du printemps,
Il n’y aurait plus chaque jour qui s’égoutte et pleure
Une année vide et amère dans mon coeur.
Dans l’hiver de mon coeur tu étais un arbre en bourgeons,
Et le printemps semblait encore plus doux, venant tard;
Tu étais le vent qui poussa le printemps jusqu’
Un jardin désolé.
Tu étais tout le printemps, et mai et juin
Verdirent plus radieux dans ta chair, mais maintenant
La pluie assombrit l’année, et morts le soleil et la lune,
Et le monde entier est noir, Ô beauté.
***
DECEMBER: TO ELISE
Where has flown the spring we knew together?
Barren are the boughs of yesteryear;
But I have seen your hands take wintry weather
And smoothe the rain from it, and leave it fair.
If from sleep’s tree these brown and sorry leaves,
If but regret could drown when springs depart,
No more would be each day that drips and grieves
A bare and bitter year within my heart.
In my heart’s winter you were budding tree,
And spring seemed all the sweeter, being late;
You the wind that brought the spring to be
Within a garden that was desolate.
You were all the spring, and May and June
Greened brighter in your flesh, but now is dull
The year with rain, and dead the sun and moon,
And all the world is dark, O beautiful.
(William Faulkner)
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Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2018
Au gré
De l’onde
Coulent les regrets
Au gré
Du vent
S’égouttent les larmes
Au gré
Du sang
S’effrite le temps
(Pierre Emmanuel)
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Emmanuel), couler, gré, larme, onde, regret, s'égoutter, s'effriter, sang, temps, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2017
Colère que saupoudre le soleil criblé
s’égouttant en traits gluants
SUBSISTE
mon poème
rempart
où le réfugié abrite ses dernières hardes
et attise son dernier souffle
gros d’un ENFANTEMENT SUBVERSIF
Désormais
vos balles ne font plus peur
et je vais à l’ombre de vos mitraillades
BOUFFER MA COLÈRE VÉGÉTALE
(Tahar Djaout)
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Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2017
Illustration
Viens nous-en…
Viens nous-en aux pentes rudes
Où la bruyère fleurit,
Ecouter la solitude,
Le bris
De l’herbe sèche et la brume
S`égoutter des ajoncs morts;
Aux bouleaux mouillés qui fument
L’essor
Des geais fuyards, et cette aigre
Chanson vibrer du vent faux,
Promenant dans l’herbe maigre
Sa faux.
La rauque plainte s’étrangle
De l’eau sous les joncs fleuris,
D’où quelque vol en triangle
Surgit.
Ecoutons tomber les baies
Blettes au pied des sorbiers
Et pleurer la sourde plaie
De nos désirs prisonniers.
(Marie Dauguet)
Posted in poésie | Tagué: (Marie Dauguet), ajonc, écouter, baie, blette, bouleau, bris, brume, bruyère, chanson, col, désir, essor, faux, fleuri, fleurir, fumer, geai, herbe, jonc, mouillé, plaie, pleurer, prisonnier, rauque, s'égoutter, s'étrangler, sorbier, sourd, surgir, tomber, venir, vent, vibrer | Leave a Comment »