Posts Tagged ‘s’élancer’
Posted by arbrealettres sur 14 mars 2023

Illustration: Alfred James Munnings
Quand tu passes à côté de moi,
Il suffit que ta robe me frôle,
Mon coeur te chante sa joie et plein de fougue
S’élance sur les traces de ta beauté.
Alors tu te retournes et me regardes
Longuement de tes grands yeux,
Et mon coeur en est tant effrayé
Que c’est à peine s’il peut te suivre.
(Heinrich Heine)
Recueil: Nouveaux poèmes
Traduction: Anne-Sophie et Jean Guégan
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Heinrich Heine), à côté, à peine, beauté, chanter, coeur, effrayer, fougue, frôler, joie, longuement, passer, regarder, robe, s'élancer, se retourner, suffire, suivre, trace, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2023

FOUDROYER…
Foudroyer par l’obscur langage
Le rire du prisme solaire
C’est à quoi mon règne s’engage
Avec l’ange de colère.
Plus de profil ni de face.
Sur les armes de Persée
Il ne restera de trace
Autre que d’une pensée.
Et seul le jet pourpre d’elle
(La Gorgone) d’où s’élance
Le cheval aux longues ailes
Qui découpent le silence.
(Jean Cocteau)
Recueil: Clair-obscur
Traduction:
Editions: Points
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), aile, ange, arme, autre, cheval, colère, découper, face, foudroyer, gorgone, jet, langage, obscur, pensée, Persée, pourpre, prisme, profil, règne, rester, rire, s'élancer, s'engager, silence, solaire, trace | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2022
Illustration: Shan Sa
L’esprit de la rivière
Je joue avec toi par les Neuf rivières.
Les vents furieux s’élèvent soulevant les vagues.
Je conduis le char d’eau, au dais de lotus,
Tiré par deux dragons qu’accompagnent deux serpents d’eau.
J’arpente le Kun Lun fixant mon regard aux quatre points cardinaux.
Mon coeur s’élance vers les cieux — mon coeur agité d’impatience.
Alors que le soleil se couche, dans ma douleur, j’oublie de m’en aller.
Songeant à la distance accomplie, je m’allonge éveillé.
Sa maison d’écailles aux salles de dragon,
Aux portes de porcelaine pourpre — palais de perles.
Que fait l’esprit des eaux caché au fond de l’onde ?
Il chevauche une tortue blanche que suit une horde de poissons tachetés.
Je joue avec toi entre les îlots de la rivière.
Sauvages sont les eaux nées du ressac.
Tu prends ma main et me conduis jusqu’aux rivages du midi.
Les vagues, de houle en houle, nous saluent
Et les poissons, de banc en banc, forment ma suite nuptiale.
(Anonyme)
Le Recueil des chants du Sud (Chuci)
(IV III siècles : période des Royaumes combattants)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (anonyme), accompagner, accomplir, agiter, arpenter, écaille, éveiller, banc, blanc, cacher, cardinal, char, chevaucher, ciel, coeur, conduire, dais, distance, douleur, dragon, eau, esprit, fixer, fond, former, furieux, horde, houle, impatience, jouer, lotus, main, maison, midi, naître, nuptial, onde, oublier, palais, perle, point, poisson, porcelaine, porte, pourpre, prendre, regard, ressac, rivage, rivière, s'allonger, s'élancer, s'élever, s'en aller, salle, saluer, sauvage, se coucher, serpent, soleil, songer, soulever, suite, suivre, tacheté, tirer, tortue, vague, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2021

Quel flamboiement inattendu,
Que cet arc dans les hauteurs,
Qui s’élance à travers les nues
Dans son éphémère splendeur !
Un bout fiché dans les feuillages,
Il embrasse le ciel à demi,
Il se perd dans les nuages,
Et tout là-haut s’évanouit.
Oh, cette brève vision irisée,
Quel délice pour les yeux !
C’est un cadeau qui t’est donné,
Saisis-le, vite, saisis-le !
Regarde, il pâlit déjà,
Encore une minute — eh oui !
Il s’en est allé
comme s’en ira
Tout ce qui fait notre vie.
(Fiodor Tiouttchev)
Recueil: POÈMES
Traduction: traduit du russe par Sophie Benech
Editions: Interférences
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Posted in poésie | Tagué: (Fiodor Tiouttchev), arc, à travers, éphémère, bref, cadeau, ciel, délice, donner, embrasser, encore, feuillage, ficher, flamboiement, hauteur, inattendu, iriser, là-haut, minute, nuage, nues, pâlir, regarder, s'élancer, s'évanouir, s'en aller, saisir, se perdre, splendeur, vie, vision, vite, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 juin 2021

Cheval prêt à s’élancer, à gravir,
mais toujours la terre et le silence
soulèvent la maison et le chemin, le
tronc et la croupe, des noms forts.
Cheval de parole et de terre,
vaste par son nom et par son être, il
court le temps d’un regard sur la plaine,
ou se cabre embrasé sur les maisons.
Cheval à la fureur contenue,
écume d’un hennissement sur le mur
le plus haut de la terre, oreille
de la nuit en forme de cheval
sur l’horizon.
(António Ramos Rosa)
Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), écume, être, chemin, cheval, contenir, courir, croupe, embraser, forme, fort, fureur, gravir, haut, hennir, horizon, maison, mur, nom, nuit, oreille, parole, prêt, regard, s'élancer, se cabrer, silence, soulever, temps, terre, toujours, tronc, vaste | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2021

Illustration
Au-delà du torii
Un nouveau monde se lève
Les lignes du temps se relâchent
Profondes respirations
Le long du sentier
De fines branches
Roses, rouges, blanches
Bruines colorées
Sur le vert des herbes tendres
Passé le petit pont moussu
Au fond de la rivière
Les galets chuchotent
Bercés par les saules pleureurs
Au détour d’un chemin
Une prairie gorgée de soleil
Des danseuses métalliques
S’élancent en cadence
Sous les arches d’un pont millénaire
Un peu plus loin
Sur l’onde calme
Reflets déliés
Des feuillages silencieux
Au-delà du torii
Une douce lenteur s’invite
Majestueuses partitions
D’ombres et de lumières
Embruns de bonheur
Seules les lanternes de pierre
Aux regards immobiles
Gardent mémoire du passage
(Annick Carré)
Recueil: Bruissement d’elles
Traduction:
Editions: L’Harmattan
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Posted in poésie | Tagué: (Annick Carré), arche, au-delà, bercer, blanc, bonheur, branche, bruine, cadence, chemin, chuchoter, coloré, danseur, délier, détour, douceur, embruns, feuillage, fin, galet, garder, gorger, herbe, immobile, lanterne, lent, ligne, loin, lumière, majestueux, mémoire, métallique, millénaire, monde, moussu, nouveau, ombre, onde, partition, passage, passer, pierre, pont, prairie, profond, reflet, regard, respiration, rivière, rose, rouge, s'élancer, s'inviter, saule, se calmer, se lever, se relâcher, sentier, silencieux, soleil, temps, tendre, vert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2021

Aux arbres
Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! – vous m’avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d’eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m’occupent tout un jour.
La contemplation m’emplit le coeur d’amour.
Vous m’avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l’esprit à la nature,
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l’oeil dans l’herbe profonde,
L’étude d’un atome et l’étude du monde.
Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
Arbres, vous m’avez vu fuir l’homme et chercher Dieu!
Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s’élance,
Et je suis plein d’oubli comme vous de silence!
La haine sur mon nom répand en vain son fiel ;
Toujours, – je vous atteste, ô bois aimés du ciel! –
J’ai chassé loin de moi toute pensée amère,
Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère!
Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds,
Ravins où l’on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives!
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime!
Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Forêt! c’est dans votre ombre et dans votre mystère,
C’est sous votre branchage auguste et solitaire,
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m’endormirai.
(Victor Hugo)
Recueil: Cent poèmes de Vivtor Hugo
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), abriter, aimer, amer, amour, antre, apparaître, arbre, atome, attentif, attester, auguste, âme, écouter, étude, blâmer, bois, branchage, branche, bruit, buisson, cacher, calme, chasser, chêne, chercher, ciel, clairière, coeur, connaître, contemplation, convive, courir, culte, désert, Dieu, dormir, doux, emplir, en vain, entendre, entourer, envieux, esprit, feuille, fiel, fleur, forêt, foule, frissonner, front, fuit, goutte, haine, herbe, homme, humble, ignoré, joyeux, lierre, louer, mot, mousse, mystère, nature, nid, nom, nuage, obscur, occuper, oeil, oiseau, ombre, oubli, palpiter, parfum, parler, pensée, pensif, pierre, piller, plein, plume, pointe, poursuivre, profond, profondeur, pur, questionner, rameau, ravin, répandre, rêver, regard, regarder, religieux, rentrer, s'élancer, s'endormir, sépulcre, scarabée, semer, sentir, seul, silence, solitaire, solitude, sombre, source, souvent, taillis, tomber, tressaillir, vallée, vallon, vent, vert, voir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2020
Le lézard, s’il s’élance
sous la grande ardeur
d’entre les chaumes —
la voile, quand elle gonfle
et s’abîme au saut
du rocher —
le canon de midi
plus ténu que ton coeur
et le chronomètre s’il
se déclenche sans bruit —
…
alors? Lueur d’éclair
vainement vous transmue en chose
riche et singulière. Tout autre était ta marque.
***
Il ramarro, se scocca
sotto la grande fersa
dalle stoppie –
la vela, quando fiotta
e s’inabissa al salto
della rocca –
i1 cannone di mezzodi
più fioco del tuo cuore
e il cronometro se
scatta senza rumore –
…
e poi? Luce di lampo
invano puô mutarvi in alcunché
di ricco e strano. Altro era il tuo stampo.
(Eugenio Montale)
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Posted in poésie | Tagué: (Eugenio Montale), ardeur, éclair, bruit, canon, chaume, chronomètre, coeur, gonfler, lézard, lueur, marque, midi, riche, rocher, s'abîmer, s'élancer, saut, se déclencher, singulière, ténu, transmuer, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2020

Illustration: Karen L’Hemeury
Seul…
Seul
un grain de terre chante
Seul
un feu flambe
Seul
un bruit garde la parole
Seule
une parole garde la mappemonde
Seul
un regard ailé de l’enfance
au fond de la calebasse
tourbillonne dans la nature serpentée
où se trouvent la tête et le pied
Arpenteur du lombaire
des mystères de nos pas
Ton regard croisé
tu gardes le corps qui pactise
C’est le vieil arbre qui s’élance
à la suite de l’étoile perdue
Ton sourire emporté
joue le tambour effréné
des racines hirsutes
(Joachim Kaboré Drano)
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Joachim Kaboré Drano), aimé, arbre, arpentaire, étoile, bruit, calebasse, chanter, corps, croiser, effréné, emporter, enfance, feu, flamber, garder, grain, hirsute, jouer, lombaire, mappemonde, mystère, nature, pactiser, parole, pas, perdre, pied, racine, regard, s'élancer, serpenter, seul, sourire, suite, tambour, tête, terre, tourbillonner, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2020

RELÈVE
À notre place
On a posé
Des soldats frais
Pour amorcer
La mort d’en face.
Il a fallu toute la nuit pour s’évader.
Toute la nuit et ses ténèbres
Pour traverser, suant, glacé,
Le bois martyr et son bourbier
Cinglé d’obus.
Toute la nuit à se tapir,
À s’élancer éperdument,
Chacun choisissant le moment,
Selon ses nerfs et son instinct
Et son étoile.
Mais passé le dernier barrage,
Mais hors du jeu, sur la route solide,
Mais aussitôt le ralliement
Aux lueurs des pipes premières,
Dites, les copains, les heureux gagnants,
Quelle joie titubante et volubile !
Ce fut la joie des naufragés
Paumes et genoux sur la berge
Riant d’un douloureux bonheur
En recouvrant tout le trésor ;
Tout le trésor fait du vaste monde
Et de la mémoire insondable
Et de la soif qu’on peut éteindre
Et même du mal aux épaules
Qu’on sent depuis qu’on est sauvé.
Et l’avenir ! Ah ! l’avenir,
Il sourit maintenant dans l’aube :
Un avenir de deux longues semaines
À Neuvilly dans une étable…
*
Ah ! les pommiers qui sont en fleurs !
Je mettrai des fleurs dans mes lettres.
J’irai lire au milieu d’un pré.
J’irai laver à la rivière.
Celui qui marche devant moi
Siffle un air que son voisin chante ;
Un air qui est loin de la guerre :
Je le murmure et le savoure.
Et pourtant ! les tués d’hier !
Mais l’homme qui a trébuché
Entre les jambes de la Mort
Puis qui se relève et respire
Ne peut que rire ou sangloter :
Il n’a pas d’âme pour le deuil.
La lumière est trop enivrante
Pour le vivant de ce matin ;
Il est faible et tout au miracle
D’aller sans hâte sur la route.
Et s’il rêve, c’est au délice
D’ôter ses souliers pour dormir,
À Neuvilly, dans une étable.
(Charles Vildrac)
Recueil: Chants du désespéré (1914-1920) –
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Vildrac), air, aller, amorcer, aube, avenir, âme, épaule, éperdu, étable, éteindre, étoile, ôter, barrage, berge, bois, bonheur, bourbier, chanter, choisir, cingler, copain, délice, dernier, deuil, dormir, douloureux, en face, en fleurs, enivrer, faible, fleur, frais, gagnant, genoux, glacer, guerre, hâte, heureux, homme, insondable, instinct, jambe, jeu, joie, laver, lettre, lire, loin, lueur, lumière, maintenant, mal, marcher, martyr, matin, mémoire, miracle, moment, monde, mort, naufragé, nerf, nuit, obus, passer, paume, pipe, pommier, poser, pré, rallier, rêver, recouvrir, relève, respirer, rire, rivière, route, s'élancer, s'évader, sangloter, sauver, se relever, se tapir, siffler, soif, soldat, solide, soulier, sourir, suer, ténèbres, tituber, traverser, trébicher, trésor, tuer, vaste, vivant, voisin, volubile | Leave a Comment »