Posts Tagged ‘s’emparer’
Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2023

CETTE VIE SANS SEL ?
Ce crépuscule
Où le jour se tamise
Où l’éphémère s’alourdit
Et le glas sonne minuit
Cette vie sans sel ?
Où le jour s’affadit
Où l’amour se déterre
Où l’amour se dépèce ?
Ce jour à jour
Qui reprend vie
Et s’empare d’amour
Et reprend souffle
Pour briller en silence
Demain
La lumière
Envahira
Ce monde.
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), amour, éphémère, briller, crépuscule, dépecer, demain, envahir, glas, jour, lumière, minuit, monde, reprendre, s'affadir, s'alourdir, s'emparer, se déterrer, sel, silence, sonner, souffle, tamiser, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 mars 2022

POUR TOI
Pour un frisson d’eau
et un palmier qui s’étiole
Pour un souffle palpitant
aux brises d’automne
Pour la pluie dans mes tresses
de petite fille
Je prépare mon calame
Pour les orchidées de ces plaines
Pour l’instant où cesse l’orage
Pour cet invisible qui se donne à
la contemplation
Pour le bonheur de soulager
quelques souffrances
j’ouvre mon parchemin
Pour le désir et la connaissance
Pour l’accueil et la tendresse
Pour le trouble délicieux
qui s’empare de moi
et qui ressurgit sans cesse plus fort
à la méditation de tes tons
J’écris un poème
(Touria Iqbal)
Recueil: Anthologie des femmes poètes du monde arabe
Traduction: Maram al-Masri
Editions: Le Temps des Cerises
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Posted in poésie | Tagué: (Touria Iqbal), accueil, automne, écrire, bonheur, brise, calame, cesser, connaissance, contemplation, délicieux, désir, eau, fort, frisson, instant, invisible, méditation, orage, orchidée, ouvrir, palmier, palpiter, parchemin, petite fille, plaine, pluie, poème, préparer, resurgir, s'étioler, s'emparer, sans cesse, se donner, souffle, souffrance, soulager, tendresse, toi, ton, tresse, trouble | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2021

Un râteau a tracé ces tranquillités immobiles.
L’espace clos médite à présent.
Montagnes immenses sur des îles lointaines, elles seules
se permettent de sursauter au bruissement des ginkgos.
De rêveries en absence de soi, les cercles concentriques
du silence s’emparent du coeur de celui qui ne fait que passer.
Il pense qu’il ne fait que passer sur la terrasse surplombante
mais cet espace longtemps encore s’insinuera dans ses pensées.
(Brigitte Sensevy)
Recueil: Bruissement d’elles
Traduction:
Editions: L’Harmattan
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Posted in poésie | Tagué: (Brigitte Sensevy), absence, île, bruissement, cercle, clos, coeur, concentrique, espace, ginkgo, immense, immobile, lointain, longtemps, méditer, montagne, passer, pensée, penser, râteau, rêverie, s'emparer, s'insinuer, seul, surplomber, sursauter, terrasse, tracer, tranquillité | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2020

CONSTELLATIONS D’HUMILITÉ
Je n’ai pas pu être ton printemps…
STANKA PENTCHEVA
Pendant que j’évoque les esprits
de mes ancêtres païens
pour qu’ils m’apprennent les pas de la ronde
qui peut amener deux jours d’été
en plein décembre,
il aiguise les cisailles rouillées
de ses devoirs familiaux
et découpe les soleils
que je dessine au-dessus de la ville.
Tu n’étais pas encore née
quand j’ai vécu mon printemps,
me dit-il, tu es venue trop tard
pour être mon automne
et je ne sais que faire
avec tous ces soleils
qui font mal aux yeux
de mon quotidien.
Chaque matin depuis lors j’étale
tous les soleils et lunes découpés
pour composer une nouvelle carte céleste :
celle des constellations d’humilité.
Chaque matin il s’assoit sur le balcon
pour boire son café
mais un brouillard épais et humide
s’empare de son corps
et j’ai du mal à trouver
sur ma carte
où placer le soleil noir
qui apparaît
au fond de sa tasse de café.
(Aksinia Mihaylova)
Recueil: Le baiser du temps
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aksinia Mihaylova), aiguiser, amener, ancêtre, apparaître, apprendre, au-dessus, automne, épais, été, évoquer, balcon, boire, brouillard, café, carte, cisaillé, constellation, corps, décembre, découper, dessiner, devoir, esprit, faire, familial, fond, humide, humilité, jour, lune, mal, matinétaler, né, noir, païen, pas, place, printemps, quotidien, ronde, rouille, s'asseoir, s'emparer, soleil, tard, tasse, trouver, venir, ville, vivre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2020

Illustration: Carrie Vielle
Multiple
Je fonce vers l’horizon
Qui s’écarte
Je m’empare du temps
Qui me fuit
J’épouse mes visages
D’enfance
J’adopte mes corps
D’aujourd’hui
Je me grave
Dans mes turbulences
Je pénètre
Mes embellies
Je suis multiple
Je ne suis personne
Je suis d’ailleurs
Je suis d’ici
(Andrée Chedid)
Recueil: Rythmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), adopter, ailleurs, aujourd'hui, écarter, épouser, corps, embellie, enfance, foncer, fuir, horizon, ici, multiple, pénétrer, personne, s'emparer, se graver, turbulence, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2020

RYTHMES
Tout débuta
Dans l’arythmie
Le chaos
Des vents erratiques
S’emparaient de l’univers
L’intempérie régna
L’indéchiffrable détonation
Fut notre prologue
Tout fut
Débâcle et dispersion
Turbulences et gaspillage
Avant que le rythme
Ne prenne possession
De l’espace
Suivirent de vastes accords
D’indéfectibles liaisons
Des notes s’arrimèrent
Au tissu du rien
Des courroies invisibles
Liaient astres et planètes
Du fond des eaux
Surgissaient
Les remous de la vie
Dans la pavane
Des univers
Se prenant pour le noyau
La Vie
Se rythma
Se nuança
De leitmotiv
En parade
De reprise
En plain-chant
La Vie devint ritournelle
Fugue Impromptu
Refrain
Se fit dissonance
Mélodie Brisure
Se fit battement
Cadence Mesure
Et se mira
Dans le destin
Impie et sacrilège
L’oiseau s’affranchissait
Des liens de la terre
Libre d’allégeance
Il s’éleva
Au-dessus des créatures
Assujetties aux sols
Et à leurs tyrannies
S’unissant
Aux jeux fondateurs
Des nuages et du vent
L’oiseau s’allia à l’espace
S’accoupla à l’étendue
S’emboîta dans la distance
Se relia à l’immensité
Se noua à l’infini
Tandis que lié au temps
Et aux choses
Enfanté sur un sol
Aux racines multiples
L’homme naquit tributaire
D’un passé indélébile
Le lieu prit possession
De sa chair
De son souffle
Les stigmates de l’histoire
Tatouèrent sa mémoire
Et sa peau
Venu on ne sait d’où
Traversant les millénaires
L’homme se trouva captif
Des vestiges d’un monde
Aux masques étranges
Et menaçants
Il s’en arrachait parfois
Grâce aux sons et aux mots
Aux gestes et à l’image
À leurs pistes éloquentes
À leur sens continu
Pour mieux tenir debout
L’homme inventa la fable
Se vêtit de légendes
Peupla le ciel d’idoles
Multiplia ses panthéons
Cumula ses utopies
Se voulant éternel
Il fixa son oreille
Sur la coquille du monde
À l’écoute
D’une voix souterraine
Qui l’escorte le guide
Et l’agrandit
Alors
De nuits en nuits
Et d’aubes en aubes
Tantôt le jour s’éclaire
Tantôt le jour moisit
Faiseur d’images
Le souffle veille
De pesanteur
Le corps fléchit
Toute vie
Amorça
Le mystère
Tout mystère
Se voila
De ténèbres
Toute ténèbre
Se chargea
D’espérance
Toute espérance
Fut soumise
À la Vie
L’esprit cheminait
Sans se tarir
Le corps s’incarnait
Pour mûrir
L’esprit se libérait
Sans périr
Le corps se décharnait
Pour mourir
Parfois l’existence ravivait
L’aiguillon du désir
Ou bien l’enfouissait
Au creux des eaux stagnantes
Parfois elle rameutait
L’essor
D’autres fois elle piétinait
L’élan
Souvent l’existence patrouillait
Sur les chemins du vide
Ou bien se rachetait
Par l’embrasement du coeur
Face au rude
Mais salutaire
Affrontement
De la mort unanime
L’homme sacra
Son séjour éphémère
Pour y planter
Le blé d’avenir.
(Andrée Chedid)
Recueil: Rythmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), accord, affrontement, agrandir, aiguillon, allégeance, amorcer, arracher, arythmie, assujetti, astre, au-dessus, aube, avenir, écoute, élan, éloquent, éphémère, étendue, éternel, étrange, battement, blé, brisure, cadence, captif, chair, chaos, chemin, cheminer, chose, ciel, coeur, continu, coquille, corps, courroie, créature, creux, cumuler, débâcle, débuter, désir, détonation, debout, destin, dispersion, dissonance, distance, eau, embrasement, enfanter, enfouir, erratique, escorter, espace, espérance, esprit, essor, existence, fable, face, faiseur, fixer, fléchir, fond, fondateur, fugue, gagner, gaspillage, geste, guider, histoire, homme, idole, image, immensité, impie, impromptu, indéchiffrable, indéfectible, indélébile, infini, intempérie, inventer, invisible, jeu, jour, légende, leitmotiv, liaison, libre, lien, lier, lieu, masque, mélodie, mémoire, mûrir, menacer, mesure, millénaire, moisir, monde, mort, mot, mourir, multiplier, mystère, naître, note, noyau, nuage, nuit, oiseau, oreille, panthéon, parade, passé, patrouiller, pavane, peau, pesanteur, peupler, piétiner, piste, plain-chant, planète, planter, possession, prendre, prologue, rameuter, raviver, refrain, remous, reprise, rien, ritournelle, rude, rythme, s'accoupler, s'affranchir, s'allier, s'arrimer, s'éclairer, s'emboîter, s'emparer, s'incarner, s'unir, sacrer, sacrilège, salutaire, séjour, se charger, se décharner, se libérer, se mirer, se nouer, se nuancer, se prendre, se racheter, se relier, se tarir, se vêtir, se voiler, sens, sol, son, souffle, soumettre, souterrain, stagner, stigmate, suivre, surgir, tatouer, ténèbres, temps, tenir, terre, tissu, traverser, tributaire, turbulence, tyrannie, unanime, univers, utopie, vaste, veiller, venir, vent, vestiges, vide, vie, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mars 2020

Sri Aurobindo
J’ai cent vies…
J’ai cent vies encore devant moi
pour m’emparer de toi, ô esprit éthéré,
sois sûr que d’un coeur insatiable
à travers elles toutes comme un chasseur je te poursuivrai.
Tu te retourneras pourtant sur la route éternelle
et, ta vision s’éveillant, tu me verras venir,
souriant un peu des erreurs passées, et tu mettras
ta main en hâte dans la mienne, sa vraie demeure.
Rendu heureux par ton bonheur
je m’approcherai de toi dans les choses et les êtres chers,
en partie te posséderai dans les mouvements de ton esprit,
aimant ce que tu as aimé je te sentirai proche,
jusqu’à ce que je pose mes mains sur toi
quelque part parmi les étoiles, comme il fut décrété.
(Sri Aurobindo)
Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust
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Posted in poésie | Tagué: (Sri Aurobindo), aimer, éternel, éthéré, étoile, être, bonheur, chasseur, cher, chose, coeur, décréter, demeure, erreur, esprit, hâte, heureux, insatiable, main, mouvement, passé, poser, posséder, poursuivre, proche, quelque part, retourner, route, s'approcher, s'éveiller, s'emparer, sûr, sourire, venir, vie, vision | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 26 février 2020

IL FAIT BEAU
(Chanson)
Dans la prairie diaprée,
La campagne émerveillée,
Chante un tout petit ruisseau…
Il fait beau ! il fait beau !
Dans l’herbette il se prélasse,
Autour des pins il s’enlace
Et fait du charme aux bouleaux.
Il fait beau ! il fait beau !
Il raconte ses méandres
A une source qui chante,
Qui chante à tous les échos,
Il fait beau ! il fait beau !
Il chante avec les mésanges,
Il murmure avec les anges
Qui s’emparent de l’écho
Il fait beau ! il fait beau !
Se pend au cou des fontaines
Qui l’embrassent à perdre haleine ;
Aux fleurs il met des jabots
Il fait beau ! il fait beau !
Quatre moineaux dans les langes
S’apprêtent à quitter dimanche
Le balcon de leur berceau
Il fait beau ! il fait beau !
(Isabelle de Gill)
Recueil: Arpèges
Traduction:
Editions: Les Délices
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Posted in poésie | Tagué: (Isabelle de Gill), ange, autour, écho, émerveiller, balcon, beau, berceau, bouleau, campagne, chanter, charmé, cou, diapré, dimanche, embrasser, fleur, fontaine, haleine, herbe, jabot, lange, méandre, mésange, moineau, murmurer, perdre, petit, pin, prairie, quitter, raconter, ruisseau, s'apprêter, s'emparer, s'enlacer, se pendre, se prélasser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 février 2020

Cristal de douceur
L’oubli s’emparerait-il en mon coeur
Des visions libres qui font son émoi,
Je briserais le cristal de douceur
Qui ne noierait qu’un seul penser pour toi.
(Lord Byron)
Illustration: Carlo Maria Mariani
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Posted in poésie | Tagué: (Lord Byron), émoi, briser, coeur, cristal, douceur, oubli, penser, s'emparer, se noyer, vision | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 septembre 2019
Naissance du chant
Venu de plus loin que l’espace
De plus loin que le temps
Le Chant
Aborde le couloir sidéral
Se mêle au solfège des mondes
S’inscrit dans l’accord des planètes
Adopte la cadence des astres
Se rapproche
Puis se coule
Dans l’onde l’argile et l’air
S’éprenant des humains
Le Chant
Pénètre la pulpe des corps
Imprègne nerfs et sang
S’abrite au creux de l’âme
S’unit au souffle
S’empare de la parole
Saisit nos gorges
Éclot sur nos lèvres
Et devient
(Andrée Chedid)
Illustration: Sandra Jayat
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), accord, air, argile, astre, âme, éclore, cadence, chant, couloir, espace, imprégner, lèvres, loin, monde, naissance, nerfs, onde, parole, pénétrer, pulpe, s'abriter, s'éprendre, s'emparer, saisir, sang, se couler, se rapprocher, sidéral, temps | 5 Comments »