Posts Tagged ‘sens’
Posted by arbrealettres sur 29 décembre 2020

LE PRINTEMPS
Le soleil retourne à de nouvelles joies,
Le jour apparaît avec des rayons, comme la floraison,
L ‘ornement de la Nature se révèle à soi dans les coeurs,
Comme se sont élevés chant et mélodies.
Le monde nouveau vient du fond des vallées,
Et sereine est l’heure matinale au printemps,
Depuis les hauteurs brille le jour, la vie du soir
Est donnée aussi à la contemplation du sens intérieur.
***
DER FRÜHLING
Die Sonne kehrt zu neuen Freuden wieder, Der
Tag erscheint mit Strahlen, wie die Blüte, Die
Zierde der Natur erscheint sich dem Gemüte,
Als wie entstanden sind Gesang und Lieder.
Die neue Welt ist aus der Tale Grunde,
Und heiter ist des Frühlings Morgenstunde,
Aus Höhen glänzt der Tag, des Abends Leben
Ist der Betrachtung auch des innern Sinns gegeben.
(Friedrich Hölderlin)
Recueil: Derniers poèmes
Traduction: Jean-Pierre Burgart
Editions: William Blake and Co.
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Posted in poésie | Tagué: (Friedrich Hölderlin), apparaître, briller, chant, coeur, contemplation, donner, floraison, fond, hauteur, heure, intérieur, joie, jour, matinal, mélodie, monde, nature, nouveau, ornement, printemps, rayon, retourner, s'élever, se révéler, sens, serein, soir, soleil, vallée, venir, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2020

Illustration
ET PUIS CONTINUE
Rien dans cette vie n’arrive par hasard,
penses-tu en regardant les ombres dans le parc
qui se réveillent deux par deux
dans la première percée du soleil.
Tu les couvres avec ton regard
et tu fais un nœud
de tes cris.
Tout dans cette vie a un sens
incompréhensible parfois ou imprévisible
comme les arbres le long du chemin de fer :
les uns se jettent sous les trains qui passent
les autres coupent la main qui fait un signe d’adieu
Et toi, tu roules encore
le nœud dans la gorge,
en refusant d’accepter :
quoi qu’il arrive dans ta vie
permets-lui d’advenir.
(Aksinia Mihaylova)
Recueil: Le baiser du temps
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aksinia Mihaylova), accepter, adieu, advenir, arbre, arriver, chemin de fer, continuer, couper, couvrir, cri, encore, gorge, hasard, imprévisible, incomprhéensible, main, noeud, ombre, parc, passer, percée, permettre, refuser, regard, regarder, rien, rouler, s ejeter, se réveiller, sens, signe, soleil, train, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 novembre 2020

Illustration: ArbreaPhotos
Nous entrons dans le paysage, corps et âme en éveil ;
Une éternelle attente close ici par l’éphémère.
La colline implose en fleurs, la source en nuage se mue,
Le monde prend sens, étant vu ; nous prenons sens, ayant su.
(François Cheng)
Recueil: Enfin le royaume
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (François Cheng), attente, âme, éphémère, éternel, éveil, clos, colline, corps, entrer, fleur, ici, imploser, monde, nuage, paysage, prendre, savoir, se muer, sens, source, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2020

Illustration: Lucie Llong
La vie m’a questionné
je lui ai répondu par ton corps.
Doux le mirage
généreuse la grâce de l’illusion.
Mon corps ne pouvait contenir tout ce vacarme ses sens s’écroulaient dans le plaisir
montaient dans le désir
son corps ne connaissait pas d’accalmie.
Retrouvailles était le nom de chaque cellule ses désirs polissaient ses membres.
La passion est une forme du réel le désir une forme de la vérité le plaisir une forme du temps et le corps vêtement du corps.
(Adonis)
Recueil: Commencement du corps fin de l’océan
Traduction: Vénus Khoury-Ghata
Editions: Mercure de France
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Posted in poésie | Tagué: (Adonis), accalmie, cellule, contenir, corps, désir, doux, forme, généreux, grâce, illusion, membre, mirage, monter, nom, passion, plaisir, polir, questionner, réel, répondre, reconnaître, retrouvailles, s'écrouler, sens, temps, vacarme, vérité, vêtement, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2020

RYTHMES
Tout débuta
Dans l’arythmie
Le chaos
Des vents erratiques
S’emparaient de l’univers
L’intempérie régna
L’indéchiffrable détonation
Fut notre prologue
Tout fut
Débâcle et dispersion
Turbulences et gaspillage
Avant que le rythme
Ne prenne possession
De l’espace
Suivirent de vastes accords
D’indéfectibles liaisons
Des notes s’arrimèrent
Au tissu du rien
Des courroies invisibles
Liaient astres et planètes
Du fond des eaux
Surgissaient
Les remous de la vie
Dans la pavane
Des univers
Se prenant pour le noyau
La Vie
Se rythma
Se nuança
De leitmotiv
En parade
De reprise
En plain-chant
La Vie devint ritournelle
Fugue Impromptu
Refrain
Se fit dissonance
Mélodie Brisure
Se fit battement
Cadence Mesure
Et se mira
Dans le destin
Impie et sacrilège
L’oiseau s’affranchissait
Des liens de la terre
Libre d’allégeance
Il s’éleva
Au-dessus des créatures
Assujetties aux sols
Et à leurs tyrannies
S’unissant
Aux jeux fondateurs
Des nuages et du vent
L’oiseau s’allia à l’espace
S’accoupla à l’étendue
S’emboîta dans la distance
Se relia à l’immensité
Se noua à l’infini
Tandis que lié au temps
Et aux choses
Enfanté sur un sol
Aux racines multiples
L’homme naquit tributaire
D’un passé indélébile
Le lieu prit possession
De sa chair
De son souffle
Les stigmates de l’histoire
Tatouèrent sa mémoire
Et sa peau
Venu on ne sait d’où
Traversant les millénaires
L’homme se trouva captif
Des vestiges d’un monde
Aux masques étranges
Et menaçants
Il s’en arrachait parfois
Grâce aux sons et aux mots
Aux gestes et à l’image
À leurs pistes éloquentes
À leur sens continu
Pour mieux tenir debout
L’homme inventa la fable
Se vêtit de légendes
Peupla le ciel d’idoles
Multiplia ses panthéons
Cumula ses utopies
Se voulant éternel
Il fixa son oreille
Sur la coquille du monde
À l’écoute
D’une voix souterraine
Qui l’escorte le guide
Et l’agrandit
Alors
De nuits en nuits
Et d’aubes en aubes
Tantôt le jour s’éclaire
Tantôt le jour moisit
Faiseur d’images
Le souffle veille
De pesanteur
Le corps fléchit
Toute vie
Amorça
Le mystère
Tout mystère
Se voila
De ténèbres
Toute ténèbre
Se chargea
D’espérance
Toute espérance
Fut soumise
À la Vie
L’esprit cheminait
Sans se tarir
Le corps s’incarnait
Pour mûrir
L’esprit se libérait
Sans périr
Le corps se décharnait
Pour mourir
Parfois l’existence ravivait
L’aiguillon du désir
Ou bien l’enfouissait
Au creux des eaux stagnantes
Parfois elle rameutait
L’essor
D’autres fois elle piétinait
L’élan
Souvent l’existence patrouillait
Sur les chemins du vide
Ou bien se rachetait
Par l’embrasement du coeur
Face au rude
Mais salutaire
Affrontement
De la mort unanime
L’homme sacra
Son séjour éphémère
Pour y planter
Le blé d’avenir.
(Andrée Chedid)
Recueil: Rythmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), accord, affrontement, agrandir, aiguillon, allégeance, amorcer, arracher, arythmie, assujetti, astre, au-dessus, aube, avenir, écoute, élan, éloquent, éphémère, étendue, éternel, étrange, battement, blé, brisure, cadence, captif, chair, chaos, chemin, cheminer, chose, ciel, coeur, continu, coquille, corps, courroie, créature, creux, cumuler, débâcle, débuter, désir, détonation, debout, destin, dispersion, dissonance, distance, eau, embrasement, enfanter, enfouir, erratique, escorter, espace, espérance, esprit, essor, existence, fable, face, faiseur, fixer, fléchir, fond, fondateur, fugue, gagner, gaspillage, geste, guider, histoire, homme, idole, image, immensité, impie, impromptu, indéchiffrable, indéfectible, indélébile, infini, intempérie, inventer, invisible, jeu, jour, légende, leitmotiv, liaison, libre, lien, lier, lieu, masque, mélodie, mémoire, mûrir, menacer, mesure, millénaire, moisir, monde, mort, mot, mourir, multiplier, mystère, naître, note, noyau, nuage, nuit, oiseau, oreille, panthéon, parade, passé, patrouiller, pavane, peau, pesanteur, peupler, piétiner, piste, plain-chant, planète, planter, possession, prendre, prologue, rameuter, raviver, refrain, remous, reprise, rien, ritournelle, rude, rythme, s'accoupler, s'affranchir, s'allier, s'arrimer, s'éclairer, s'emboîter, s'emparer, s'incarner, s'unir, sacrer, sacrilège, salutaire, séjour, se charger, se décharner, se libérer, se mirer, se nouer, se nuancer, se prendre, se racheter, se relier, se tarir, se vêtir, se voiler, sens, sol, son, souffle, soumettre, souterrain, stagner, stigmate, suivre, surgir, tatouer, ténèbres, temps, tenir, terre, tissu, traverser, tributaire, turbulence, tyrannie, unanime, univers, utopie, vaste, veiller, venir, vent, vestiges, vide, vie, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2020

Anachorète
Hier j’ai regardé ses rides une à une
J’ai dévisagé les sillons de son âme
Pour dérouler le fil des ans
Qui ont tissé tant d’histoires sur sa peau.
Hier je me suis approchée de sa demeure
Frêle et éphémère
Gardant les traces de sa vie nomade
Terre meuble, qui se déplace avec ses pas.
Hier je me suis approchée de son oasis
Son dromadaire m’accueille larmoyant
Face à la dune, l’unique dune
Il veille sur les rides de l’ermite.
Il enfile ses poèmes un à un pour conter le désert
Il dit que les poèmes ne lui appartiennent pas
Les vents lui ont offert les vers
Et les tempêtes la mémoire pour les garder.
Maintenant c’est l’heure du thé
Le bois sec brûle
C’est le moment
De se souvenir du sens des vents
Les plus belles histoires
Sont celles où les êtres s’aiment dans le dénuement
Et les plus cruelles
Sont celles où les êtres se font la guerre dans l’opulence.
Hier j’ai regardé ses rides une à une
J’ai dévisagé les sillons de son âme
Pour dérouler le fil des ans
Qui ont tissé tant d’histoires sur sa peau.
(Habiba Djahnine)
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Habiba Djahnine), accueillir, an, anachorète, appartenir, âme, éphémère, être, bois, brûler, conter, cruel, dénuement, dérouler, désert, dévisager, demeure, dromadaire, dune, enfiler, ermite, face, fil, frêle, garder, guerre, heure, histoire, jier, larmoyer, maintenant, mémoire, meuble, moment, nomade, oasis, offrir, opulence, peau, poème, regarder, ride, s'aimer, s'approcher, se déplacer, se souvenir, sec, sens, sillo, sillon, tempête, terre, thé, tisser, trace, unique, veiller, vent, vers, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2020

Les images
Je vis en un monde d’images:
Dans le domaine de l’abstrait,
Chaque idée à mes yeux paraît
Aussi concrète qu’un visage.
Au fond de sa cloche en cristal
A la transparence irisée,
Visible à peine, ma pensée
Possède un battant de métal.
Et mes sens sont une palette
Aux tons étrangement mêlés
que mes doigts chauds font ruisseler
Sur le gris de l’idée abstraite.
Des symboles mystérieux
Comme d’un arbre se détachent,
Et de l’or mouvant de leurs taches,
Tourbillonnent devant mes yeux.
Dans le chemin de la pensée,
Entre les lances des ajoncs,
J’entends éclater les bourgeons
De mes métaphores osées.
(Marie Le Franc)
Illustration: Kristoffer Zetterstrand
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Posted in poésie | Tagué: (Marie Le Franc), abstrait, ajonc, arbre, éclater, bourgeon, chemin, cloche, concrète, cristal, entendre, idée, image, lance, métal, métaphore, monde, or, palette, pensée, ruisseler, sens, symbole, tache, tourbillonner, transparence, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2020

Illustration : Luis Pla
AIGLE
Les corbeaux volent en bandes
l’aigle vole seul.
(Luchino Visconti)
Si proche du ciel
vole l’aigle
seul
comme le poète
attendant patiemment
la venue du verbe
jusqu’à ce qu’enfin la plume
grince quelques lignes
hésitant encore
sur le sens
la vanité
de nommer.
***
ADELAAR
De raven vliegen in zwermen
de adelaar vliegt alleen
Luchino Visconti
De hemel zo na
vliegt de adelaar
eenzaam
als de dichter
geduldig wachtend
op de komst van het woord
tot eindelijk de pen
enkele regels krast
twijfelend nog
over de zin
de vergeefsheid
van het benoemen.
***
EAGLE
The ravens fly in swarms
the eagle flies alone
Luchino Visconti
So close to heaven
flies the eagle
lonely
as the poet
who patiently waits
the arrival of a verse
till the pen
finally scratches a few a few lines
still doubting
the sense
the idleness
of naming.
***
ADLER
Die Raben fliegen in Schwärmen
der Adler fliegt allein
Luchino Visconti
Dem Himmel so nah
fliegt der Adler
einsam
wie der Dichter
geduldig wartend
auf die Ankunft des Worts
bis endlich die Feder
einige Zeilen kratzt
zweifelnd noch
über den Sinn
die Vergeblichkeit
des Benennens.
***
ΑΕΤΟΣ
Σμήνη πετούν τα κοράκια
και πάντα μοναχός ο αετός
Luchino Visconti
Ψηλα στον ουρανό πετά ο αετός
μονάχος
σαν ποιητής
που με υπομονή αναμένει
τον κάθε στίχο
ώσπου η πένα του
γράφει μερικές γραμμές
κι ακόμα αμφιβάλει
για το θέμα
του πώς να ονομάσει
την απραξία
Μετάφραση Μανώλη Αλυγιζάκη
***
AQUILA
I corvi volano a stormi
l’aquila vola da sola
Luchino Visconti
Così vicina al cielo
vola l’aquila
Solitaria
come il poeta
aspettando paziente
l’arrivo di una parola
finché infine la penna
graffia alcune linee
dubitando ancora
del senso
vano
del nominare.
***
鹰
乌鸦群地飞。
老鹰独自飞行
卢奇诺·维斯康蒂
如此接近天堂
鹰孤独地
飞翔
就像这位诗人
谁在耐心等待
一首诗的天袭
直到笔尖
最后划了几条线
仍然怀疑
这意识
这命名
的无益
***
ACVILA
Corbii zboară în stoluri
acvila zboară solitar.
Luchino Visconti
Atât de aproape de cer
zboară acvila
singură
ca un poet
răbdător așteptând
sosirea cuvântului
până când pana, în sfârșit,
zgârie câteva linii
îndoindu-se încă
de rostul
de zădărnicia
spunerii prin cuvinte.
***
ÁGUIA
Os Corvos voam em bando
a águia voa sozinha
Luchino Visconti
Tão perto do céu
a águia voa
solitária
como opoeta
esperando paciente
a chegada da palavra
até que ao fim a pluma
rasga uma linhas
duvidando no entanto
do sentido
inútil
de nomear.
***
Герман Другенбруд
ОРЕЛ
Вороны летают в стаях
Орел летает один
Лучино Висконти
Так близко к небу
летит орел
Одинок
как поэт
в терпеливом ожидании
явления слова
пока перо наконец
не нацарапает первое слово
еще сомневаясь
в его смысле
тщетность
именования
(Germain Droogenbroodt)
Recueil: ITHACA 575 (de « Dans le courant du temps, Meditations aux Himalaya »)
Traduction: Français Germain Droogenbroodt – Elisabeth Gerlache / Néerlandais / Anglais / Allemand / Grec Manolis Aligizakis / Italien Emilio Coco / Chinois Zhou Dao Mo / Roumain Gabriela Căluțiu-Sonnenberg / Portugais José Eduardo Degrazia / Russe Vyacheslav Kupriyanov /
Editions: POINT / Publication prévue en 2019 par l’Harmattan
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Germain Droogenbroodt), aigle, attendre, bande, ciel, corbeau, enfin, grincer, hésiter, ligne, nommer, patiemment, plume, poète, proche, sens, seul, vanité, venue, verbe, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2020

Le poème nous émeut.
L’émotion, cette force vive.
Celle qui, au sens étymologique du terme, nous met en mouvement.
Nous l’accueillons.
Nous la réfléchissons.
Dans le silence que génèrent les mots du poème, quelque chose a lieu.
Au plus profond de nous.
De ces plongées nos vies sortent changées.
Comment penser qu’un mot peut changer une vie?
Il faut imaginer.
Il n’y a pire fou que celui qui n’imagine pas.
Celui qui conduit à la mort des cortèges d’êtres humains parce qu’il en a reçu l’ordre.
Celui qui peut ouvrir et fermer la porte d’une chambre à gaz.
Celui qui appuie sur le bouton qui envoie le missile.
Celui qui appuie le canon sur la tempe de l’autre.
Tous ceux-là n’imaginent pas.
Ils sont coupés de cette part humaine si profonde si fertile : l’imaginaire.
Il est beaucoup plus facile d’imposer lois et décrets iniques
à des êtres à qui on a retiré la faculté d’imaginer.
C’est un temps que les humains connaissent.
C’est ainsi que toutes les formes de pouvoir totalitaire se sont maintenues.
Partout.
Et de tout temps.
Alors plus que jamais, le poème a sa place.
Parce que nos vies, mouvantes dans le temps, éphémères et fragiles, valent leur poème.
Chacune.
Et ce n’est pas, comme la littérature aux yeux de qui cela arrange, la «cerise sur le gâteau ».
Non, c’est le pain.
Le seul le vrai qui nourrisse au plus profond notre être.
(Jeanne Benameur)
Recueil: Notre nom est une île
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jeanne Benameur), accueillir, appuyer, arranger, émotion, émouvoir, éphémère, être, bouton, canon, cerise, chambre, changer, conduire, connaître, cortège, décret, envoyer, facile, faculté, fermer, fertile, force, forme, fou, fragile, gaz, gâteau, générer, humain, imaginaire, imaginer, imposer, inique, littérature, Loi, missile, mort, mot, mouvant, mouvement, nourrir, part, partout, penser, place, plongée, poème, porte, pouvoir, profond, quelque chose, réfléchir, retirer, sens, silence, sortir, tempe, temps, totalitaire, valoir, vie, vif, vrai, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2020

Crépuscule du soir mystique
Le Souvenir avec le Crépuscule
Rougeoie et tremble à l’ardent horizon
De l’Espérance en flamme qui recule
Et s’agrandit ainsi qu’une cloison
Mystérieuse où mainte floraison —
Dahlia, lys, tulipe et renoncule–
S’élance autour d’un treillis, et circule
Parmi la maladive exhalaison
De parfums lourds et chauds, dont le poison
–Dahlia, lys, tulipe et renoncule–
Noyant mes sens, mon âme et ma raison,
Mêle, dans une immense pâmoison,
Le Souvenir avec le Crépuscule.
(Paul Verlaine)
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Verlaine), ardent, âme, cloison, crépuscule, dahlia, espérance, exhalaison, flamme, horizon, lys, mystérieuse, mystique, noyer, pâmoison, reculer, renoncule, sens, soir, souvenir, treillis, tulipe | 1 Comment »