Posts Tagged ‘sensible’
Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2022

Illustration: ArbreaPhotos
De chaque heure
même la plus fragile
nous exigerons sa flamme
sa crête de lumière
un silence qui renoue
une parole ouverte par sa soif
le refus d’être accoutré de soi
de chaque heure sa rivière
mais il n’est de chant
que si l’oreille le veut
mais il n’est de profondeur
que si l’oeil résiste
de chaque heure nous visiterons l’envers
où l’âme peau sensible
à la lente respiration des arbres
enfin respire
longue joie rare et dense
dans l’instant
entre les mains
dont nous revenons vivants
(Jean-Pierre Siméon)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Siméon), accoutrer, arbre, âme, chant, crête, dense, envers, exiger, flamme, fragile, heure, instant, joie, lent, long, lumière, main, oeil, oreille, ouvert, parole, peau, profondeur, rare, résisterheure, refus, renouer, respiration, respirer, revenir, rivière, sensible, silence, soi, soif, visiter, vivant, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2022

La forme de ma pensée
Cette chambre est fermée de tous côtés.
Cependant, un éclair l’a traversée.
Il me semble du moins en avoir aperçu un.
Ou est-ce la merveilleuse réalité
que nous percevons de l’endroit où nous sommes ?
Cet éclair, est-il désormais
ailleurs, hors d’ici ?
Est-ce chose possible ?
Il n’y a en ce lieu aucun passage.
Et les vitres des fenêtres sont couvertes d’épais rideaux.
Cela ne fut-il qu’une intime illusion?
Cet éclair, n’est-il passé qu’en moi?
Ce malentendu entre dedans et dehors
m’a fait entendre un grondement violent.
Pendant qu’en ce vide obscur
la respiration est à peine sensible,
un silence imperturbable demeure
couché et endormi à mes pieds sur lui : un couvre-pied.
Ce frémissement, qui a parcouru coins et recoins de ce lieu,
a provoqué dans les forêts environnantes un cri de douleur soudain,
audible jusqu’à cette chambre si bien fermée,
cri apparu pour s’éteindre aussitôt, sans disparaître pour autant.
Les rayons, qui pénétrèrent et lacérèrent cet instant fragile,
se sont enfuis et s’enfuient encore,
vers le haut et le bas, le nord, le sud.
S’agit-il du vaste ciel où je me tiens assis maintenant?
Quelle étrange vision pour mes yeux clos !
Mon siège tourne, et en tournant
m’entraîne dans une orbite circulaire,
planète au mouvement semblable
à des milliers d’autres en cet espace infini.
Est-ce donc ainsi la forme de ma pensée,
ainsi ce monde :
un royaume céleste dans la chambre ?
***

(Lokenath Bhattacharya)
Traduction de l’auteur et de Marc Blanchet
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Lokenath Bhattacharya), ailleurs, apercevoir, apparaître, assis, audible, aussitôt, autant, à peine, éclair, épais, bas, céleste, côte, chambre, ciel, circulaire, clos, coin, coucher, couvre-pied, couvrir, cri, dedans, dehors, demeurer, disparaître, douleur, endormi, endroit, entendre, entraîner, environnant, espace, fenêtre, fermer, forêt, forme, fragile, frémir, gronder, haut, hors, ici, illusion, imperturbable, infini, instant, intime, lacérer, lieu, maintenant, malentendu, mérveilleux, monde, mouvement, nord, obscur, orbite, parcourir, pasage, passer, pénétrer, pensée, percevoir, pied, planète, possible, provoquer, rayon, réalité, recoin, respirer, rideau, royaume, s'éteindre, s'enfuir, se tenir, semblable, sensible, siège, silence, soudain, sud, tourner, traverser, vaste, vide, violent, vitre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2022

Un certain homme
Ignorant de ses dieux
Mais adorant la vie,
Un homme curieux,
Sensible, sans envie,
Se promène en tous lieux.
Il ne sait pas toujours
Quel est son vrai visage.
Un souffle – est-ce l’amour? –
Passe dans le feuillage,
Révèle les contours.
Sa femme, ses enfants,
Ses amis innombrables,
Les animaux charmants
Qui sortent de leurs fables
Enchantent ses tourments.
Il lui faut tout cela
Au pays sans frontière
Où s’attardent ses pas:
Il faut que cette terre
Ouvre tout grands les bras.
(Pierre Menanteau)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Menanteau), adorer, ami, amour, animaux, bras, curieux, Dieu, enchanter, enfant, fable, femme, feuillage, ignorant, pays, se promener, sensible, souffle, terre, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 novembre 2021

Dernier amour
Oh, que l’amour, au déclin de la vie,
Se fait plus tendre et sensible aux présages…
Brille, brille, lumière à l’agonie
Du dernier amour, du couchant de notre âge !
Le ciel est à demi recouvert par la nuit,
Seule erre une lueur là-bas vers l’occident,
Ralentis, ralentis, ô soir de notre vie,
Demeure, demeure encore, enchantement.
Le sang peut bien couler dans nos veines plus froid,
Dans nos coeurs brûle encore la tendresse…
Toi, le dernier amour, tu es à la fois
Suprême bonheur et suprême tristesse.
(Fiodor Tiouttchev)
Recueil: POÈMES
Traduction: traduit du russe par Sophie Benech
Editions: Interférences
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Fiodor Tiouttchev), agonie, amour, âge, bonheur, brûler, briller, ciel, coeur, couchant, couler, déclin, demeurer, dernier, enchanter, errer, froid, lueur, lumière, nuit, occident, présage, ralentir, recouvrir, sang, sensible, suprême, tendre, tendresse, tristesse, veine, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mai 2021

oui
j’attends que la lumière
se pose sur mes notes
comme un amant
comme un aimant
l’aimant des apparitions
là où tout palpite
au fond de l’infiniment sensible
où l’identité
n’est plus qu’un
vacillement
toutes les aubes viennent à ma bouche
toutes les aubes
respectent l’arc-en-ciel
je suis un argonaute du souffle
(Zéno Bianu)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: John Coltrane (Méditation)
Traduction:
Editions: le Castor Astral
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), aimant, amant, apparition, arc-en-ciel, argonaute, attendre, aube, bouche, fond, identité, infiniment, lumière, note, oui, palpiter, respecter, se poser, sensible, souffle, tout, vacillement, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 novembre 2020

Illustration: Lucie Llong
AUBE DE L’ESPOIR
La lumière de l’aube
efface les traces de la nuit
implacable le temps s’écoule
j’aimerais pourtant qu’il s’arrête
telle une photo fixée sur la lentille de la caméra
car aussi précieux que le fruit de l’arbre est l’amour
semblable à la lune qui s’élève la nuit
c’est ainsi que tu es, mon amour, quoi qu’il arrive
où que tu sois, je te garde en mon cœur
depuis que je t’aime mon monde a changé
parce que deux cœurs ont trouvé une maison de tendresse
des rayons de soleil jouent les cordes sensibles de l’amour
soulèvent l’aube de l’espoir.
***
日出之光
黎明
覆盖夜的痕迹
时间流逝
我的希望无法停止
像相机镜头固定的照片
像树上的果实,珍贵
像月亮晚空升起
所以,我的爱,无论发生什么
无论你在哪里,你都在我心中
你的出现,改变了我的世界
两颗流浪的心终于找到温柔之家
阳光照射在爱情的心弦上
点燃希望的曙光。
***
SUNRISE OF HOPE
The light of dawn
erases the traces of the night
relentlessly, time goes on flowing
although I wish it would stop
like a picture fixed by the camera’s lens
because as valuable like fruit in a tree is love
Like the moon ascending at night
so you are, my love, whatever happens
wherever you are, I keep you in my heart
since I am in love with you my world has changed
because two hearts found a home of tenderness
sunrays play on the heartstrings of love
lighting up the dawn of hope.
(Anna Keiko)
***
ZORII SPERANȚEI
Lumina zorilor
șterge urmele nopții
se scurge timpul nepăsător
deși eu aș vrea să-l opresc
fixat pe lentilă ca un clișeu de dor,
căci prețioasă ca rodul bogat e iubirea.
Asemenea lunii ce se-nalță în noapte
ești tu, dragostea mea, orice s-ar întâmpla
te port în inimă oriunde fiind,
de când te iubesc, alta e lumea mea,
în locașul tandreței două inimi încap
razele soarelui dau glas corzilor iubirii
spre zorii speranței cântec suind.
Recueil: ITHACA 576
Traduction: Germain Droogenbroodt – Elisabeth Gerlache / Chinois original / Anglais / Roumain Passionaria Ivanov /
Editions: POINT
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Anna Keiko), aimer, amour, arbre, aube, caméra, changer, coeur, corde, effacer, espoir, fixer, fruit, garder, implacable, jouer, lentille, lumière, lune, maison, monde, nuit, photo, précieux, rayon, s'arrêter, s'écouler, s'élever, semblable, sensible, soleil, soulever, temps, tendresse, trace, trouver | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2020
Recueil: Sous l’imperturbable clarté
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Marie Barnaud), compte, corde, dérouler, faire, fripé, gris, jouer, jusque, litanie, lune, mélancolie, miel, partout, poème, sauf, se croire, sensible, solde, tant, traîner, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 août 2020
Chaque pétale qui tombe
est une larme de la fleur
dont la chute retentit
dans mon coeur sensible.
(Jean-Baptiste Besnard)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), chute, coeur, fleur, larme, pétale, retentir, sensible, tomber | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 16 juin 2020

Alors que le ciel plonge ses racines dans le sol
Au milieu des heures souriantes
Je crucifie le temps
Sensible aux appels
Je suis plusieurs vélléités
Plusieurs désirs d’être
Et incarne de multiples personnages
Qui sont ce que je suis
Devant l’écho muet des jours anciens
Je porte mes orages sur mes épaules
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: Gilbert Garcin
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), ancien, appel, écho, épaule, être, ciel, crucifier, désir, incarner, muet, orage, personnage, plonger, porter, racine, sensible, souriante, temps, vélléité | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 février 2020

KALÉIDOSCOPE
Kaléidoscope du macrocosme
Est le microcosme.
Scintillement de la rosée.
Fragrance des yeux.
L’herbe est-elle verte ?
L’homme est blanc.
Mouvement. Musique.
Les lettres croissent dans l’espace.
Les sons comme des édifices.
Courant d’air des vents.
Cosmos. Cosmos. Cosmos.
Magie de l’espace.
Scintillation de l’espace.
A travers le chant rayonne
La lumière sensible,
La clarté de la parole
Qui est comme verre irisé.
Ne ranimez pas le mort…
(Srecko Kosovel)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Srecko Kosovel), air, édifice, blanc, chant, clarté, croître, espace, fragrance, irisé, kaléidoscope, lettre, macrocosme, magie, microcosme, mort, mouvement, musique, parole, ranimer, rayonner, rosée, scintillement, sensible, son, vent, verre, verte, yeux | 1 Comment »