L’aube porte une robe blanche
Le jour un habit de soleil
Le soir un pourpoint de pourpre
Et la nuit s’enveloppe mystérieuse
Dans une vaste cape noire
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022
L’aube porte une robe blanche
Le jour un habit de soleil
Le soir un pourpoint de pourpre
Et la nuit s’enveloppe mystérieuse
Dans une vaste cape noire
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 12 mai 2020
Illustration: Jeanne Balas
RESSURECTION
Les uns s’enivrent de sons,
D’autres s’enveloppent dans des couleurs;
Les uns s’entourent de courtisans,
D’autres s’enferment dans le silence;
Les uns se couvrent des pelisses du mensonge,
D’autres s’exposent dans l’aquarium de la vérité;
Les uns se font faire des palais,
D’autres restent tout nus;
Mais, en vérité, tout est transparent
Et chacun, chacun tout seul se décompose
Dans une tombe particulière
Ou dans la fosse commune.
Et à sa place
En ressuscite un autre.
(Mihai Beniuc)
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Posted by arbrealettres sur 4 août 2018
PROSTRÉS pendant
qu’au-dessus le rayon non visible
S’enveloppe de ténèbres.
Troupeau aveugle
d’animaux obscurs
renversés dans la boue.
Qui viendra du haut
avec des fragments de vent
te donner nom ?
***
POSTRADOS mientras
arriba el rayo no visible
se envuelve en la tiniebla.
Manada ciega
de animales oscuros
volcados sobre el barro.
¿ Quién vendrá de lo alto
con fragmentos de viento
a darte nombres ?
(José Ángel Valente)
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Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2018
Illustration: Philippe Zacharie
VOLUPTÉ
Sur une terrasse blanche, la nuit, ils nous laissèrent évanouies dans les roses.
La sueur chaude coulait comme des larmes, de nos aisselles sur nos seins.
Une volupté accablante empourprait nos têtes renversées.
Quatre colombes captives, baignées dans quatre parfums, voletèrent au-dessus de nous en silence.
De leurs ailes, sur les femmes nues, ruisselaient des gouttes de senteur. Je fus inondée d’essence d’iris.
Ô lassitude! je reposai ma joue sur le ventre d’une jeune fille qui s’enveloppa de fraîcheur avec ma chevelure humide.
L’odeur de sa peau safranée enivrait ma bouche ouverte. Elle ferma sa cuisse sur ma nuque.
Je dormis, mais un rêve épuisant m’éveilla : l’iynx, oiseau des désirs nocturnes, chantait éperdument au loin.
Je toussai avec un frisson. Un bras languissant comme une fleur s’élevait peu à peu vers la lune, dans l’air.
(Pierre Louÿs)
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Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2018
BILITIS
Une femme s’enveloppe de laine blanche. Une autre se vêt de soie et d’or.
Une autre se couvre de fleurs, de feuilles vertes et de raisins.
Moi je ne saurais vivre que nue. Mon amant, prends-moi comme je suis :
sans robe ni bijoux ni sandales, voici Bilitis toute seule.
Mes cheveux sont noirs de leur noir et mes lèvres rouges de leur rouge.
Mes boucles flottent autour de moi, libres et rondes comme des plumes.
Prends-moi telle que ma mère m’a faite dans une nuit d’amour lointaine,
et si je te plais ainsi, n’oublie pas de me le dire.
(Pierre Louÿs)
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Posted by arbrealettres sur 31 mars 2018
Illustration: Andrzej Malinowski
je m’éveille et vois les lignes du noir
et je les touche en sommeil dans la main
elles se retournent en douceur d’épaules
. et leurs mains me parlent et elles viennent
et me parlent par jambes entrelacées et sommeil
. de toison et de ventre et chaleur
qui se retourne encore et qui vient
s’envelopper de moi-même et de soi
. à perte d’ombre sans vue et sans mot
car vous êtes âme du corps et jouissance
du sommeil et d’éveil et d’enveloppement
et dans le gris de nuit flamme et brûlure
. et joie cri abrupt et geste d’écart
dans les jambes et retour des bras et des bouches
langue contre langue et mot dans le mot
. pour ne pas dire qui flambe
corps à corps en nuit
car vous êtes forme du corps
(Jean-Pierre Faye)
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Posted by arbrealettres sur 29 août 2017
Illustration: Adolphe Lalyre
Rien n’est doux comme la musique :
aussi ton beau corps, mon amour,
j’eusse voulu l’envelopper
d’une atmosphère de musique.
Dans la lumière et la musique,
j’eusse voulu pouvoir l’adorer,
— ton corps qui avait la douceur
de la lumière et de la musique.
(Henri Cazalis)
Recueil: Le livre du Néant
Editions: Alphonse Lemerre
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Posted by arbrealettres sur 15 août 2017
La Vie, la Nuit
A la recherche de la première étoile dans le ciel
je vais entre les murs
qui me tutoient.
La lumière qui ne se lève pas
dans les tunnels du sang
attend près du regard
combien de pierres
dont elle s’enveloppe
pavent le ciel.
Les fenêtres de la veille sont mortes
ouvertes aux couchants.
L’humus de la chambre
un peu tiède comme le cœur
est toujours plein de femmes
qui tricotent en songeant à l’amour.
L’ombre fait un cercle autour de la lampe
et le fourneau est sans doute seul heureux
comment sortir de cette maison
sans avoir l’air gauche, sans mentir
comment jouer le rôle de passant
sans penser à la mort
qui compte mes pas
qui me pousse si je m’arrête
comment croiser ce regard
où elle est déjà montée ?
(Lucien Becker)
Posted in poésie | Tagué: (Lucien Becker), étoile, cercle, chambre, ciel, coeur, croiser, femme, fenêtre, fourneau, heureux, humus, lampe, mentir, monté, mort, mur, nuit, passant, paver, penser, pierre, rôle, recherche, regard, s'envelopper, sang, songer, sortir, tunnel, tutoyer, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2015
Parler est facile, et tracer des mots sur la page,
en règle générale, est risquer peu de chose :
un ouvrage de dentellière, calfeutré, paisible
(on pourrait même demander à la bougie une clarté plus douce, plus trompeuse),
tous les mots sont écrits de la même encre,
« fleur » et « peur » par exemple sont presque pareils,
et j’aurai beau répéter « sang » du haut en bas
de la page, elle n’en sera pas tachée, ni moi blessé.
Aussi arrive-t-il qu’on prenne ce jeu en horreur,
qu’on ne comprenne plus ce qu’on a voulu faire en y jouant,
au lieu de se risquer dehors et de faire meilleur usage de ses mains.
Cela, c’est quand on ne peut plus se dérober à la douleur,
qu’elle ressemble à quelqu’un qui approche
en déchirant les brumes dont on s’enveloppe,
abattant un à un les obstacles,
traversant la distance de plus en plus faible
— si près soudain qu’on ne voit plus que son mufle plus large que le ciel.
Parler alors semble mensonge, ou pire : lâche insulte à la douleur,
et gaspillage du peu de temps et de forces qui nous reste.
(Philippe Jaccottet)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Philippe Jaccottet), abattre, approcher, blessé, bougie, brume, ciel, clarté, comprendre, déchirer, dentellière, distance, douce, douleur, encre, facile, fleur, force, gaspillage, horreur, insulte, jouer, large, main, mensonge, mot, mufle, obstacle, page, paisible, pareil, parler, peur, ressembler, risquer, s'envelopper, sang, se dérober, tache, temps, usage | Leave a Comment »