Posts Tagged ‘séparer’
Posted by arbrealettres sur 13 avril 2023

Illustration: Jean Jacques Henner
FEMME NOCTURNE
Dans le noir je lis
ton corps en Braille
Il me paraît impossible
de séparer fond et forme.
(Ulalume Gonzalez de Léon)
Recueil: Poésie du Mexique
Traduction: Jean-Clarence Lambert
Editions: Actes Sud
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Posted by arbrealettres sur 10 avril 2023

NOUS VIVIONS…
Nous vivions englués au plafond
Suffoqués par les vapeurs rances exhalées de la vie quotidienne
Nous vivions rivés aux plus basses profondeurs de la nuit
Nos peaux séchées par la fumée des passions
Nous tournions autour du pôle lucide de l’insomnie
Jumelés par l’angoisse séparés par l’extase
Vivant notre mort dans le goulot de la tombe
(Joyce Mansour)
Recueil: Le livre d’or de la poésie française contemporaine
Editions: Marabout
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Posted in poésie | Tagué: (Joyce Mansour), angoisse, autour, bas, engluer, exhaler, extase, fumée, goulot, insomnie, jumeler, lucide, mort, nuit, passion, pôle, peau, plafond, profondeur, quotidien, rance, river, sécher, séparer, suffoqué, tombe, tourner, vapeur, vie, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 avril 2023

Illustration: Pablo Picasso
MENACE
Si tu m’encages
J’aurai un amant au dos lisse
Aux hanches adolescentes
Aux muscles comme un tambour
Aux lèvres cruelles
Un amant qui aura quarante ans
Toute son enfance
Et bien plus
Nous séparera
Mais nous nous raconterons
De la littérature
Si tu m’encages
Nous nous apprendrons
A faire l’amour
Et je le partagerai
Avec ses maîtresses
Parce qu’il ne m’aimera pas
Et moi non plus.
Si tu m’encages
N’oublie pas
J’aurai un amant au dos lisse
(Denise Jallais)
Recueil: Le livre d’or de la poésie française contemporaine
Traduction:
Editions: Marabout
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Posted in poésie | Tagué: (Denise Jallais), adolescent, aimer, amant, amour, apprendre, cruel, dos, encager, enfance, faire, hanche, lèvres, lisse, littérature, maîtresse, menace, muscle, oublier, partager, séparer, se raconter, tambour | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 avril 2023

Illustration: Gilbert Garcin
Je ne veux pas penser aux choses en tant que présentes ;
je veux y penser en tant que choses.
Je ne veux pas les séparer d’elles-mêmes,
en les traitant de présentes.
Je ne devrais même pas les traiter de réelles.
Je ne devrais les traiter de rien du tout.
Je devrais les voir, tout simplement les voir ;
Les voir hors temps, hors espace,
Voir en réussissant à me dispenser de tout
sauf de ce qui est vu.
Telle est la science du voir,
qui n’en est pas une.
(Fernando Pessoa)
Recueil: Poèmes païens
Traduction: du Portugais par M. Chandeigne , P. Quillier et M. A. Camara Manuel
Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2023

Illustration: Edvard Munch
À l’époque où nous étions ensemble
à chaque moment — quand nous
étions blottis allongés l’un contre
l’autre — quand nous admirions
les merveilles de Florence —
quand nous marchions ensemble
sur un chemin ensoleillé — quand
nous étions assis ensemble —
et même dans les moments
où le bonheur aurait dû être le plus
intense — la lumière du bonheur
m’atteignait seulement comme
par une porte entrebâillée —
une porte qui séparait ma sombre
cellule de la grande et lumineuse
salle de bal de la vie
(Edvard Munch)
Recueil: Mots de Munch
Traduction: Hélène Hervieu
Editions: de la réunion des grands musées nationaux – Grand Palais
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Posted in poésie | Tagué: (Edvard Munch), admirer, allongé, assis, atteindre, époque, bal, blotti, bonheur, cellule, chemin, contre, ensemble, ensoleillé, entrebâiller, grand, intense, lumière, lumineux, marcher, merveille, moment, porte, salle, séparer, sombre, vie | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 29 mars 2023

DANS LE BROUILLARD
Aller par le brouillard… mystère !
Buisson, caillou, chacun est solitaire,
L’arbre n’aperçoit pas son frère,
Chacun est seul.
Que d’amis je comptais au monde
Quand ma vie avait son éclat !
A présent que le brouillard tombe,
Nul n’est plus là.
Nul ne possède la sagesse
Qui ne connaît ce voile doux,
Cette ombre inéluctable qui, sans cesse
Le sépare de tout.
Aller par le brouillard… mystère !
Vivre, c’est être solitaire.
Nul homme ne connaît son frère,
Chacun est seul.
***
IM NEBEL
Seltsam, im Nebel zu wandern !
Einsam ist jeder Busch und Stein,
Kein Baum sieht den andern,
Jeder ist allein.
Voll von Freunden war mir die Welt,
Als noch mein Leben licht war ;
Nun, da der Nebel fällt,
Ist keiner mehr sichtbar.
Wahrlich, keiner ist weise,
Der nicht das Dunkel kennt,
Das unentrinnbar und leise
Von allem ihn trennt.
Seltsam, im Nebel zu wandern !
Leben ist Einsamsein.
Kein Mensch kennt den andern,
Jeder ist allein.
(Hermann Hesse)
Recueil: Poèmes choisis
Traduction: Jean Malaplate
Editions: José Corti
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Posted in poésie | Tagué: (Hermann Hesse), aller, ami, apercevoir, arbre, éclat, être, brouillard, buisson, caillou, chacun, compter, connaître, doux, frère, homme, inéluctable, monde, mystère, nul, ombre, posséder, sagesse, sans cesse, séparer, seul, solitaire, tomber, tout, vie, vivre, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mars 2023

Le Livre des murs (Extrait)
Deux lettres
séparent LE MUR
et L’AMOUR:
elles sont l’alpha et l’oméga
de notre impuissance
— ou bien du commencement
deux lettres
suffiraient au retournement
de l’opaque en lumière
se pourrait-il que la langue sache
avant nous
que les révolutions reposent sur l’inversion des signes
(Sylviane Dupuis)
Recueil: Frontières Petit atlas poétique
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 10 mars 2023

L’ESPACE
L’espace n’est pas ce qui sépare
la Terre et le Soleil
pour celui qui observe en contrebas
depuis les fenêtres de la Voie lactée.
(Khalil Gibran)
Recueil: Le Secret
Traduction: Anahita Gouya
Editions: J’ai lu
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2023
Illustration: Marianne Clouzot
ENFANT MEXICAIN
Me voici où je ne suis pas,
sur l’Anahuac argenté,
à sa lumière sans pareille
peignant un enfant de mes mains.
On le dirait, sur mes genoux,
une flèche de l’arc tombée
et que j’aiguise et que j’effile
en le berçant et chantonnant.
Dans un air si vieux et si jeune,
toujours il me semble trouvaille
et je le tourne et le retourne
avec le refrain que je chante.
Ses yeux d’un noir-bleu me regardent
d’un regard de vie éternelle
et comme d’un geste éternel,
moi, je le peigne de mes mains.
Sa nuque et ses bras sont coulée
de résines de pin ocote;
il est lourd et il est léger
d’être la flèche sans son arc…
Moi, je le nourris de mon rythme,
lui me nourrit de quelque baume,
qui est le baume des mayas
dont mes yeux n’ont pas eu la joie.
Je joue avec sa chevelure
que je sépare et que je lisse
et, dans ses cheveux, je retiens
les mayas en dispersion.
Voilà douze ans que j’ai quitté
mon petit enfant mexicain;
mais, dans la veille ou le sommeil,
je le peigne encor de mes mains…
C’est là une maternité
qui ne lasse pas mes genoux,
c’est une extase libérée
à jamais par moi de la mort.
(Gabriela Mistral)
Recueil: Poèmes choisis Prix Nobel de littérature 1945
Editions: Rombaldi
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Posted by arbrealettres sur 20 février 2023
Illustration: Serge Ceccarelli
Un reflet
Sentinelle silencieuse,
Le chat se tient exactement
Sur la frontière qui sépare
Ce que furent les hommes
De ce qu’ils sont devenus.
Parfois, au puits de son regard,
Le chat nous fait entrevoir
Ce territoire perdu.
Nos coeurs, alors,
Captent le reflet des regrets
(Patrick Bertrand)
Recueil: Silence la queue du chat balance
Traduction:
Editions: Actes Sud
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