Posts Tagged ‘seuil’
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022

Logis de Yi-gong dans le temple Da-yu
Le Maître Juste, pratiquant du Chan
A sa demeure sur un mont boisé
Volets ouverts : le haut pic s’élance
Au bas du seuil se creusent les ravins
A l’heure du couchant nimbé de pluie
L’ombre verte descend sur la cour
Épouser la pureté d’un lotus :
Son âme que nulle boue n’entache
(Meng Hao-ran)
Recueil: L’Ecriture poétique chinoise
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil
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Posted in poésie | Tagué: (Meng Hao-ran), âme, épouser, boisé, boue, couchant, cour, demeure, descendre, entacher, juste, logis, lotus, maître, mont, nimbé, pic, pratiquant, pureté, ravin, s'élance, se creuser, seuil, temple, volet | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mai 2022

LORSQUE TU ME TOURNAS LE DOS
Lorsque tu me tournas le dos tu
as pris mes mains
des enfants le sentirent
et des fleurs
je me suis pris femme ensuite et
je n’avais pas de mains
saurais-tu ce qu’est une femme
sans mains à sa rencontre
à présent tu m’as rendu la voix et
je manque de mots
saurais-tu ce qu’est une femme
sans paroles à son seuil
les nuits condamnent mon mutisme la
journée est trop pesante
à présent que tu m’as rendu les mains et la
voix je touche avec le bout de tes doigts et
respire avec le souffle de tes narines.
(T. Carmi)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction: Nicolas LAZAR
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (T. Carmi), à présent, condamner, doigt, dos, enfant, femme, fleur, journée, main, manquer, mot, mutisme, narine, nuit, parole, pesant, prendre, rencontre, rendre, respirer, savoir, sentir, seuil, souffle, toucher, tourner, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mai 2022

COMMENCEMENT DES CHANTS DE LA GRANDE JOIE DU CŒUR
(Premier chant)
L’Unique, la bien-aimée, la sans pareille,
La plus belle du monde,
Regarde-la, semblable à l’étoile brillante de l’an nouveau,
Au seuil d’une belle année.
Celle dont brille la grâce, dont la peau rayonne,
A des yeux au regard clair,
Et des lèvres au doux parler.
Jamais elle ne prononce une parole superflue.
Elle, dont le cou est long, la poitrine lumineuse,
Possède une chevelure de lapis véritable.
Ses bras surpassent l’éclat de l’or,
Ses doigts sont semblables aux calices des lotus.
Celle dont les reins sont alanguis, et les hanches minces,
Celle dont les jambes défendent la beauté,
Celle dont la démarche est pleine de noblesse,
lorsqu’elle pose ses pieds sur la terre,
Chants d’amour de l’Egypte ancienne.
(Traduit de l’allemand par Paule KRIEGER)
(Egypte)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Egypte), alangui, éclat, étoile, beau, beauté, bien-aimé, bras, brillant, briller, calice, chant, chevelure, clair, coeur, commencement, cou, défendre, démarche, doigt, doux, grâce, hanche, jamais, jambe, joie, lapis, lèvres, long, lotus, lumineux, mince, monde, noblesse, nouveau, or, pareil, parler, parole, peau, pied, poitrine, poser, posséder, prononcer, rayonner, regard, regarder, rein, semblable, seuil, superflu, surpasser, terre, unique, véritable, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mai 2022

S’attendre
à l’aube
à l’amour
à midi
à l’amour
à toute heure
à la muscade
à la mort
– et les bateaux
projettent
leur lumière
Nous sommes seuls
– crois-tu ? –
Un aigle vole
et nous emportera
Respirer
est interdit
dès le seuil
(Bernard Delvaille)
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Posted by arbrealettres sur 24 avril 2022

VERS ORPHIQUES
D’après des tablettes
retrouvées dans une tombe de la Grande-Grèce
Sur le seuil de la porte noire,
À droite, au pied d’un peuplier,
Coule l’eau qui fait oublier.
À gauche sourd l’eau de Mémoire;
Cristal glacé, froide liqueur,
L’eau de Mémoire est dans mon coeur.
La joie et la peine y vont boire;
Des sages siègent sur son bord;
Je leur dirai : « Je crains la mort.
« Je suis fils de la terre noire,
« Mais aussi du ciel étoilé;
« Ouvrez-moi la porte de gloire!
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), étoile, boire, bord, ciel, coeur, couler, craindre, cristal, dire, droite, eau, fils, froid, gauche, glace, gloire, joie, liqueur, mémoire, mort, noir, orphique, oublier, ouvrir, peine, peuplier, porte, sage, seuil, sièger, sourdre, tablette, terre, tombe, vers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022

Depuis que son garçon est parti pour la guerre,
La veuve met les deux couverts comme naguère,
Sert la soupe, remplit un grand verre de vin,
Puis, sur le seuil, attend qu’un envoyé divin,
Un pauvre, passe là pour qu’elle le convie.
Il en vient tous les jours. Donc son fils est en vie,
Et la vieille maman prend sa peine en douceur.
Mais l’épicier d’en face est un libre penseur
Et songe : – » Peut-on croire à de telles grimaces ?
Les superstitions abrutissent les masses. »
(François Coppée)
Recueil: Promenades et interieurs
Traduction:
Editions:
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Posted in poésie | Tagué: (François Coppée), abrutir, attendre, épicier, convier, couvert, croire, divin, douceur, envoyé, fils, garçon, grimace, guerre, libre, maman, masse, naguère, partir, passer, pauvre, peine, penseur, remplir, servir, seuil, songer, soupe, superstition, venir, verre, veuf, vie, vieux, vin | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 février 2022

Illustration
Dimanche Soir
On commence à danser, les filles rient,
les gros souliers vont battant la mesure,
et l’accordéon assis sur la table presse
et distend tour à tour ses soufflets aigres.
C’est l’heure où le soleil se couche,
la lune est ronde, l’air est bleu;
on dirait qu’une poussière d’étoiles
monte des champs avec 1a nuit.
Les cloches du dimanche ont sonné ce matin,
les cloches se sont tues,
mais il y a comme un souvenir qui reste d’elles
dans le balancement des arbres du jardin;
et les gens sur le seuil de leurs maisons regardent,
heureux de voir grandir la lune
à la cime des peupliers.
(Charles-Ferdinand Ramuz)
Recueil: Le Petit Village
Traduction:
Editions: Héros-Limite
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Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2021

il n’y avait plus d’envers
où terrer une idée
ni d’ombre pour la mousse
le sable avait bu le désir
qui prolongeait ce songe
et l’air ne portait plus
qui fut la proue du temps
quand l’heure revenue
montra le seuil dissous
et l’aile refermée
le chemin
le chemin n’était plus
que la voie du chemin sans chemin
(Bernard Noël)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Illustration: Caroline Duvivier
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Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2021

Illustration: ArbreaPhotos
Toute poésie
est suspension
(Henri Brémond)
Au-dessus de l’abîme de l’indicible, le poème va s’avancer,
se risquer au-dessus du vide.
S’il parle vrai,
ses lecteurs seront eux aussi suspendus durant un instant,
sur un seuil d’éternité.
Instant arraché à la durée, gagné sur l’inéluctable usure,
la perte, la destruction définitive.
(Gérard Bocholer)
Recueil: Le poème Exercice spirituel
Traduction:
Editions: Ad Solem
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2021

LE HOUX
le houx flagelle les pluies
chute du fruit dans les bois
un frémissement de détresse
le front nu contre le tronc
lève des nuées d’insectes
et le choc d’un bec taraude
ce suaire de granit
dévidé de seuil en seuil
(Herri Gwilherm Kèrourédan)
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