Arbrealettres

Poésie

Posts Tagged ‘siffleur’

À chacun sa chanson (Corinne Albaut)

Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2023



Illustration: Catherine Fichaux
    
À chacun sa chanson

Le merle siffleur
Siffle de bon coeur,
La pie jacasse,
Le coucou répète « coucou ».
Le pic tapageur
Tape avec ardeur,
Le corbeau croasse,
La tourterelle roucoule
Et quand vient le crépuscule,
La chouette chevêche hulule.

(Corinne Albaut)

Recueil: Comptines des secrets de la Forêt
Traduction:
Editions: Actes Sud Junior

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EN VOYANT UN PRUNIER EN FLEUR AU BORD DE L’EAU (La Princesse Issé)

Posted by arbrealettres sur 26 mars 2022




    
EN VOYANT UN PRUNIER EN FLEUR AU BORD DE L’EAU

L’au claire, où se double
Cet arbre aux tendres couleurs,
Devient sombre et trouble
Quand les cruels vents siffleurs
Emportent parfums et fleurs.

(La Princesse Issé)

Recueil: Poëmes de la libellule
Traduction: Judith Gautier
Editions: Beaux-Arts de Paris

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La flûte de Stravinsky (Mina Loy)

Posted by arbrealettres sur 5 avril 2019




    
La flûte de Stravinsky

Le cou du cygne se contracte
et le cygne
quitte les marécages du Silence

Une voix d’évangile de haute glace
s’envole à travers la voûte fendue

Le siffleur élyséen
entraîne une tresse de sons
dans l’altitude flûtée

comme la main d’un Hindou lancerait
une corde jusqu’au Nirvana

S’élèvent
aiguës les résonances d’étoiles —

À cette écoute
la bouche et l’oreille
de la musique
ne font qu’une

(Mina Loy)

 

Recueil: Il n’est ni vie ni mort, poésie complète
Traduction: Olivier Apert
Editions: Nous

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Septembre attaché au figuier (Vénus Khoury-Ghata)

Posted by arbrealettres sur 31 juillet 2018



Illustration: Marina Katsaros
    
Septembre attaché au figuier
On tournait le dos à l’été ramasseur de noix vides
Siffleur de jeunes abeilles
Les derniers feux de la saint-jean enfumaient les lampes insomniaques
Les encriers

Suspendus à la ceinture du père
On courait moins vite que le paysage
Le chemin risquait d’arriver sans nous à la maison
se lover dans nos lits
renverser l’écuelle du chat
manger les graines jaunes du canari

Mais le père se disait plus long que le chemin
Plus fort que le train
Des épaules de loup au long cours
Des bras hauts comme des madriers
Le père trayait la forêt le fleuve entre chien et crépuscule
fendait d’un coup de hache le froid récalcitrant

Une forge dans sa poitrine le père abritait le feu

Seule l’odeur blanche de la neige le calmait
Ses coulées sur nos murs avaient la douceur du ventre de l’alouette
La compassion des pierres du cimetière

(Vénus Khoury-Ghata)

Découvert ici: https://eleonoreb.wordpress.com/

Recueil: Poème sur « Enfances »
Traduction:
Editions: Printemps des poètes 2012

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