Posts Tagged ‘s’ignorer’
Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2021

LE BUFFET
Sommé de se taire, bon
tout juste bon à signer des chèques,
il est au fond un père Goriot qui s’ignore.
S’il place et déplace et replace les verres,
il n’a plus envie de consentir
au moindre effort… Il pleut,
il pleut sur bien plus qu’aujourd’hui.
Dans les tiroirs s’ensablent
les fèves d’anciennes épiphanies.
(Gérard Noiret)
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Posted in poésie | Tagué: (Gérard Noiret), ancienne, épiphanie, bon, buffet, chèque, consentir, envie, fève, pleuvoir, s'ensabler, s'ignorer, se taire, signer, tiroir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 mai 2021
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Posted in méditations | Tagué: (Mathieu Bénézet), mot, oiseau, s'ignorer | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2020

Il était en principe, unique et virtuel,
Sans forme et contenant l’univers éternel.
Rien n’était hors de lui, l’Abstraction suprême.
Il regardait sans voir et s’ignorait soi-même.
Et, soudain, tu jaillis et tu l’enveloppas,
Toi, la Source infinie et de ce qui n’est pas
Et des choses qui sont! toi par qui tout s’oublie,
Meurt, renait, disparaît, souffre et se multiplie,
Mâyâ ! qui, dans ton sein invisible et béant,
Contiens l’homme et les Dieux, la vie et le néant
(Leconte de Lisle)
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Posted in poésie | Tagué: (Leconte de Lisle), abstraction, éternel, béant, contenir, Dieu, disparaître, envelopper, homme, infini, invisble, jaillir, néant, oublier, regarder, renaître, s'ignorer, sein, source, unique, univers, vie, virtuel | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2019

Ces grands cieux
où tant d’événements qui s’ignorent
s’unissent dans l’oeil de l’homme.
(Paul Valéry)
Recueil: Poésie perdue
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 15 mai 2019

Moi avec ma vie et mon compas de vie, je saute les précipices
en attendant le pont que je construirai prudemment
entre mes masques francs qui se connaissent et s’ignorent.
(Guy Lévis Mano)
Illustration: Jeanie Tomanek
Illustration: Julia Perret
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Posted in poésie | Tagué: (Guy Lévis Mano), attendre, compas, construire, franc, masque, pont, précipices, prudemment, s'ignorer, sauter, se connaître, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 février 2019

RIVIÈRE
Ma main d’eau ouverte
— mais qu’aurait-elle aimé
retenir entre ses doigts —
ne se soucie pas de
celles à l’insatiable avoir
qui blessent écrasent tuent
ma main aime l’oubli
et pauvreté l’a enrichie,
main devenue rivière
reverdit le champ
où le chant d’oiseau
fait l’eau des matins
quand le blé viril vole
et le féminin en lui
sourit du même désir,
main d’eau, elle s’est ouverte
malgré tant de saisons
passées à s’ignorer,
sur l’opacité de l’ombre
et la nuit des mots
qui les roule et luit
(Annie Salager)
Recueil: La Mémoire et l’Archet
Traduction:
Editions: La rumeur libre
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Posted in poésie | Tagué: (Annie Salager), aimer, avoir, écraser, blé, blesser, champ, chant, désir, doigt, enrichir, féminin, insatiable, luire, main, matin, mot, nuit, oiseau, ombre, opacité, oubli, ouvert, pauvreté, retenir, reverdir, rivière, rouler, s'ignorer, saison, se soucier, sourire, tuer, viril, voler | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2018
L’éternité sera bien assez longue
J’entre et je sors de moi-même souvent.
Je me demande audience parfois.
Je me rencontre en de longs corridors,
Je fais semblant de ne pas me surprendre
Ou je m’ignore.
Un bref sanglot nocturne
Brise un miroir. On voyage, on voyage,
Et l’on se quitte, on joue à cache-cache,
Mon corps et moi, mariés de l’aurore.
Suis-je sans être ? Et rêver n’est-il vivre
Hors de soi-même, hors les murs, hors le doute,
Là où le corps ne va pas, car il pèse
Plus que le bronze et le plomb des pensées ?
Et je m’en vais sur des lieux de musique
Pour oublier mon lieu de résidence :
L’argile épaisse où j’entre et sors, et j’ose
Me résigner à vivre sans mes ailes.
– Entrez chez moi, j’ai pour vous mille chambres
Et des salons, et des orangeraies…
Mais nul ne vient, le seul hôte est moi-même
Dans ma maison bien trop vaste pour moi.
(Robert Sabatier)
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Sabatier), aile, argile, audience, aurore, éternité, être, bronze, cache-cache, chambre, corps, doute, entrer, hôte, lieu, maison, Marie, mur, musique, pensée, plomb, résidence, rêver, s'ignorer, salon, sanglot, se résigner, se rencontrer, sortir, surprendre, vaste, venir, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mai 2018

L’USAGE DE LA PAROLE
Ce qui reste c’est l’aubier sédimentaire
Des hontes bues
C’est entre les paillers roussis
La ronde des enfants pauvres
C’est le tâtonnement du petit jour
Sur les plèvres endormies
Ce qui reste ce qui monte
C’est la fumée noire qui partage le jour
C’est la main calcinée qui surgit encore des laves
C’est la voix qui n’a rien à dire
Et fleurit obstinément parmi les pierres
Rien à dire car l’ombre des mots est mortelle
Et descend toujours plus bas
Sous les ornières des canons
Ce qui reste c’est
Deux bras
Deux jambes
Qui s’ignorent
Une tête admirablement vide
Qui va son chemin.
(Jean Rousselot)
Illustration: Hans Thoma
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Rousselot), admirablement, aubier, bras, canon, chemin, descendre, dire, endormi, enfant, fleurir, fumée, honte, jambe, jour, mortel, obstinément, ombre, ornière, pailler, parole, partager, pauvre, ronde, roussi, s'ignorer, tâtonnement, vide, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 avril 2018

Dans le vent la pluie et dans le soleil
moi vêtu de l’or de l’accomplissement
et vêtu de la brume du vide
dans le coucher du soleil dans la brise et dans la tempête
qui auréole ma barque la pousse ou la chavire
entre moi dans la pluie et moi dans la lune
qui donc établit le voyage sans itinéraire
qui sait mesurer la longueur de lance de sa parole
et qui sait peser le poids de son geste
et voir limpides l’élan et la blessure
le papillon est allègre au mur de sa mort hâtive
et la mante religieuse dévore sa passion avec sa mort
Moi avec ma vie et mon compas de vie je saute les précipices
en attendant le pont que je construirai rudement
entre mes masques francs qui se connaissent et s’ignorent
(Guy Lévis Mano)
Illustration: Gurbuz Dogan Eksioglu
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Posted in poésie | Tagué: (Guy Lévis Mano), accomplissement, allègre, attendre, auréoler, élan, barque, brise, brume, compas, connaître, construire, coucher de soleil, dévorer, franc, geste, itinéraire, lance, limpide, mante religieuse, masque, mesurer, mort, or, papillon, parole, passion, pluie, pont, précipice, s'ignorer, sauter, soleil, tempête, vent, vide, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 mars 2018

DERRIERE LE SILENCE
Le soir, ses lentes paupières,
Comme un oiseau près de mourir.
Qui lui jeta la grave pierre
Par où coule déjà la nuit?
Les racines dans la terre
Sentent s’accroître le péril.
L’âme oublieuse de la chair
S’alarme et gagne son zénith.
Dans la noirceur qui nous entoure
La lune veut faire son nid
Mais les ténèbres qui la roulent
Lui font perdre appui sur appui.
On se regarde,on s’ignore,
On croit saisir une main:
C’est la blancheur du lendemain,
On se penche sur l’aurore.
(Jules Supervielle)
Recueil: Le forçat innocent suivi de Les amis inconnus
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Supervielle), appui, aurore, âme, blancheur, chair, couler, croire, derrière, entourer, gagner, grave, jeter, lendemain, lent, lune, main, mourir, nid, noirceur, nuit, oiseau, oublieux, paupière, péril, perdre, pierre, racine, rouler, s'accroître, s'alarmer, s'ignorer, saisir, se pencher, se regarder, sentir, silence, soir, ténèbres, terre, zénith | Leave a Comment »