Illustration: Toba Sojo
un moine-singe
vénère une grenouille
sourire de bouddha
***
(François Berthier)
Recueil: Cent reflets du paysage Petit traité de haïkus (François Berthier)
Editions: Arléa
Posted by arbrealettres sur 4 mars 2023
Illustration: Toba Sojo
un moine-singe
vénère une grenouille
sourire de bouddha
***
(François Berthier)
Recueil: Cent reflets du paysage Petit traité de haïkus (François Berthier)
Editions: Arléa
Posted in haïku, poésie | Tagué: (François Berthier), bouddha, grenouille, moine, singe, sourire, vénérer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2023
Illustration
le bain du singe
bonheur de l’eau chaude ou froide
lavage de patates
***
(François Berthier)
Recueil: Cent reflets du paysage Petit traité de haïkus (François Berthier)
Editions: Arléa
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Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2022
Une jeune guenon cueillit
Une noix dans sa coque verte;
Elle y porte la dent, fait la grimace… « Ah ! certes,
Dit-elle, ma mère mentit
Quand elle m’assura que les noix étaient bonnes.
Puis, croyez aux discours de ces vieilles personnes
Qui trompent la jeunesse ! Au diable soit le fruit! »
Elle jette la noix. Un singe la ramasse,
Vite entre deux cailloux la casse,
L’épluche, la mange, et lui dit :
« Votre mère eut raison, ma mie,
Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir.
Souvenez-vous que dans la vie,
Sans un peu de travail, on n’a point de plaisir. »
(Jean-Pierre Claris de Florian)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Claris de Florian), guenon, noix, plaisir, singe, travail | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2022
Enfin une qui
ne fait pas le singe.
(Henri-Frédéric Blanc)
Posted in poésie | Tagué: (Henri-Frédéric Blanc), enfin, singe, vache | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2022
Le Rêve du Jaguar
Sous les noirs acajous, les lianes en fleur,
Dans l’air lourd, immobile et saturé de mouches,
Pendent, et, s’enroulant en bas parmi les souches,
Bercent le perroquet splendide et querelleur,
L’araignée au dos jaune et les singes farouches.
C’est là que le tueur de boeufs et de chevaux,
Le long des vieux troncs morts à l’écorce moussue,
Sinistre et fatigué, revient à pas égaux.
Il va, frottant ses reins musculeux qu’il bossue;
Et, du mufle béant par la soif alourdi,
Un souffle rauque et bref, d’une brusque secousse,
Trouble les grands lézards, chauds des feux de midi,
Dont la fuite étincelle à travers l’herbe rousse.
En un creux du bois sombre interdit au soleil
II s’affaisse, allongé sur quelque roche plate;
D’un large coup de langue il se lustre la patte;
Il cligne ses yeux d’or hébétés de sommeil;
Et, dans l’illusion de ses forces inertes,
Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs,
Il rave qu’au milieu des plantations vertes,
Il enfonce d’un bond ses ongles ruisselants
Dans la chair des taureaux effarés et beuglants.
(Leconte de Lisle)
Posted in poésie | Tagué: (Leconte de Lisle), acajou, allongé, araignée, étincelle, bercer, effaré, farouche, feu, hébété, illusion, immobile, inerte, jaguar, lézard, liane, midi, mouche, mufle, patte, perroquet, rêve, ruisselant, secousse, singe, soif, sombre, sommeil, souffle, splendide, taureau, tronc | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2022
Miettes pour un rouge-gorge
Bravo, Mathys!
à Raphaël Segura, peintre
Raphaël dit à Mathys,
son petit-fils de huit ans:
«Puisque tu es en vacances
et qu’il fait beau, ce matin,
nous pourrions aller au zoo,
mais j’ai mieux à te proposer.
Nous irons rendre visite
dans son mas, à la campagne,
au vieux poète Jean Joubert.
Il a écrit des romans,
des contes, des poèmes,
des albums pour les enfants,
des haïkus sur des galets,
il a parlé de ma peinture.
il te montrera des livres,
il te lira des histoires,
il t’écrira un poème.
— Non, dit Mathys résolument,
j’aime mieux aller voir les singes ! »
(Jean Joubert)
Posted in humour, poésie | Tagué: (Jean Joubert), écrire, campagne, conte, haïku, histoire, lire, livre, mas, matin, miette, montrer, parler, peinture, poète, roman, rouge-gorge, singe, vacances, visite, zoo | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022
Je suis assis seul, souvent perturbé,
Mes sentiments en proie sans cesse à l’anxiété.
Des nuages ont ceinturé la pente des montagnes,
A l’entrée des vallées, le vent gronde et rugit…
Des singes dans les arbres en font frémir les branches,
Des oiseaux dans la forêt font entendre leur chant.
Les saisons sont pressantes, mes cheveux blancs s’envolent,
Mes années épuisées, je suis vieux, sans espoir.
***
Seul je suis allongé sous les monts étagés,
Les nuages vaporeux pendant le jour persistent.
Quand je suis au tréfonds de ma cellule obscure,
Dans mon coeur se taisent les cris et clameurs.
Je pars en rêve errer dans des palais dorés,
Puis mon âme revient, franchit le pont de pierre.
J’ai enfin écarté tout ce qui m’assaillait
Et je laisse ma gourde clabauder contre un arbre.
(Hanshan)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Hanshan), allongé, année, anxiété, arbre, assaillir, assis, âme, écarter, épuiser, blanc, branche, ceinturer, cellule, chant, cheveux, clabauder, clameur, coeur, cri, doré, entendre, errer, espoir, forêt, franchir, frémir, gourde, gronder, laisser, mont, montagne, nuage, obscur, oiseau, palais, partir, pente, persister, perturbé, pierre, pont, presser, proie, rêve, revenir, rugir, s'envoler, saison, sans cesse, se taire, sentiment, seul, singe, tréfonds, vallée, vaporeux, vent, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 mai 2022
Le poète n’est pas quelqu’un, il est bête chose
Qui de la geôle ou la cage a vagabondé
Et il parcourt le monde en cabriolant,
Souvenir du cirque qu’il a inventé.
Il étend sur le sol la cape qui le découvre,
Fait de la poitrine le tambour, et roule, saute,
Il est ours danseur, singe savant,
Oiseau torse du bec et échasse.
Pour finir il joue la fanfare du poème,
Grosse caisse, basson, notes écorchées,
Et parce que bête il est, bête il reste là
A chanter pour les étoiles éteintes.
***
Circo
Poeta não é gente, é bicho coiso
Que da jaula ou gaiola vadiou
E anda pelo mundo às cambalhotas,
Recordadas do circo que inventou.
Estende no chão a capa que o destapa,
Faz do peito tambor, e rufa, salta,
E urso bailarino, mono sábio,
Ave torta de bico e pernalta.
Ao fim toca a charanga do poema,
Caixa, fagote, notas arranhadas,
E porque bicho é, bicho lá fica,
A cantar às estrelas apagadas.
(José Saramago)
Posted in poésie | Tagué: (José Saramago), échasse, écorché, éteint, étendre, étoile, basson, bête, bec, cabrioler, cage, cape, chanter, chose, cirque, danseur, découvrir, fanfare, finir, geôle, grosse caisse, inventer, jouer, monde, note, oiseau, ours, parcourir, poème, poète, poitrine, quelqu'un, rester, rouler, sauter, savant, singe, sol, souvenir, tambour, torse, vagabonder | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 avril 2022
LE CHAT
Je comprends que le chat ait frappé Baudelaire
Par son être magique où s’incarne le sphinx ;
Par le charme câlin de la lueur si claire
Qui s’échappe à longs jets de ses deux yeux de lynx,
Je comprends que le chat ait frappé Baudelaire.
Femme, serpent, colombe et singe par la grâce,
Il ondule, se cambre et regimbe aux doigts lourds ;
Et lorsque sa fourrure abrite une chair grasse,
C’est la beauté plastique en robe de velours :
Femme, serpent, colombe et singe par la grâce,
Vivant dans la pénombre et le silence austère
Où ronfle son ennui comme un poêle enchanté,
Sa compagnie apporte à l’homme solitaire
Le baume consolant de la mysticité
Vivant dans la pénombre et le silence austère.
Tour à tour triste et gai, somnolent et folâtre,
C’est bien l’âme du gîte où je me tiens sous clé ;
De la table à l’armoire et du fauteuil à l’âtre,
Il vague, sans salir l’objet qu’il a frôlé,
Tour à tour triste et gai, somnolent et folâtre.
Sur le bureau couvert de taches d’encre bleue
Où livres et cahiers gisent ouverts ou clos,
Il passe comme un souffle, effleurant de sa queue
La feuille où ma pensée allume ses falots,
Sur le bureau couvert de taches d’encre bleue.
Quand il mouille sa patte avec sa langue rose
Pour lustrer son poitrail et son minois si doux,
Il me cligne de l’œil en faisant une pause,
Et je voudrais toujours l’avoir sur mes genoux
Quand il mouille sa patte avec sa langue rose.
Accroupi chaudement aux temps noirs de décembre
Devant le feu qui flambe, ardent comme un enfer,
Pense-t-il aux souris dont il purge ma chambre
Avec ses crocs de nacre et ses ongles de fer ?
Non ! assis devant l’âtre aux temps noirs de décembre
Entre les vieux chenets qui figurent deux nonnes
À la face bizarre, aux tétons monstrueux,
Il songe à l’angora, mignonne des mignonnes,
Qu’il voudrait bien avoir, le beau voluptueux,
Entre les vieux chenets qui figurent deux nonnes.
Il se dit que l’été, par les bons clairs de lune,
Il possédait sa chatte aux membres si velus ;
Et qu’aujourd’hui, pendant la saison froide et brune,
Il doit pleurer l’amour qui ne renaîtra plus
Que le prochain été, par les bons clairs de lune.
Sa luxure s’aiguise aux râles de l’alcôve,
Et quand nous en sortons encor pleins de désir,
Il nous jette un regard jaloux et presque fauve
Car tandis que nos corps s’enivrent de plaisir,
Sa luxure s’aiguise aux râles de l’alcôve.
Quand il bondit enfin sur la couche entr’ouverte,
Comme pour y cueillir un brin de volupté,
La passion reluit dans sa prunelle verte :
Il est beau de mollesse et de lubricité
Quand il bondit enfin sur la couche entr’ouverte.
Pour humer les parfums qu’y laisse mon amante,
Dans le creux où son corps a frémi dans mes bras,
Il se roule en pelote, et sa tête charmante
Tourne de droite à gauche en flairant les deux draps,
Pour humer les parfums qu’y laisse mon amante.
Alors il se pourlèche, il ronronne et miaule,
Et quand il s’est grisé de la senteur d’amour,
Il s’étire en bâillant avec un air si drôle,
Que l’on dirait qu’il va se pâmer à son tour ;
Alors il se pourlèche, il ronronne et miaule.
Son passé ressuscite, il revoit ses gouttières
Où, matou lovelace et toujours triomphant,
Il s’amuse à courir pendant des nuits entières
Les chattes qu’il enjôle avec ses cris d’enfant :
Son passé ressuscite, il revoit ses gouttières.
Panthère du foyer, tigre en miniature,
Tu me plais par ton vague et ton aménité,
Et je suis ton ami, car nulle créature
N’a compris mieux que toi ma sombre étrangeté,
Panthère du foyer, tigre en miniature.
(Maurice Rollinat)
Posted in poésie | Tagué: (Maurice Rollinat), abriter, accroupi, aiguiser, alcôve, amante, aménité, ami, amour, angora, apporter, ardent, armoire, austère, âme, âtre, été, étrangeté, être, baume, beauté, bizarre, bleu, bondir, bras, brin, bureau, câlin, chair, chambre, charmant, charmé, chat, chaud, clair, clair de lune, clé, cligner, colombe, compagnie, comprendre, consoler, corps, couché, courir, couvrir, créature, creux, cri, croc, cueillir, décembre, désir, doigt, doux, enchanté, encre, enfant, enfer, enjôler, ennui, face, fauteuil, fauve, femme, fer, feu, flamber, fomâtre, fourrure, foyer, frapper, frémir, frôler, gai, gîte, genêt, genoux, gouttière, gras, grâce, homme, humer, jet, jeter, laisser, langue, lourd, lovelace, lubricité, lueur, lustrer, luxure, lynx, magique, matou, membre, miauler, mignon, miniature, minois, mollesse, monstrueux, mouiller, mysticité, nacre, noir, nonne, nuit, objet, oeil, onduler, ongle, panthère, parfum, passé, passion, patte, pause, pénombre, pelote, plaire, plaisir, plastique, pleurer, poêle, poitrail, prunelle, purger, râle, regard, regimber, renaître, ressusciter, revoir, robe, ronfler, ronronner, rose, rouler, s'amuser, s'échapper, s'enivrer, s'incarner, salir, se cambrer, se pourlécher, serpent, silence, singe, solitaire, sombre, somnolent, souris, Sphinx, table, tache, téton, tête, temps, tigre, tour à tour, triomphant, triste, vague, velours, velu, vivre, volupté, voluptueux, yeux | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 9 décembre 2021
D’abord derrière les roses, il n’y a pas de singes
Il y a un enfant qui a les yeux tourmentés
(Georges Schehadé)
Posted in poésie | Tagué: (Georges Schehadé), derrière, enfant, rose, singe, tourmenté | Leave a Comment »