Posts Tagged ‘s’interroger’
Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2022

j’aimerais éclaircir avec toi
quelques points
qui es-tu
quelle est ta position préférée
et autres détails
prenons rendez-vous
quelle est la fréquence
de tes rapports
as-tu une photo de toi
sous la douche
fixons un moment
dans nos agendas
comment tu t’appelles
aimes-tu le risotto
c’est important
mardi je ne peux pas
connais-tu la bible
as-tu déjà nagé
dans une mer
jeudi non je vois Yves
tu fais du combien
es-tu un garçon
ou une fille
accessoirement
ne réponds pas
maintenant
as-tu tous tes doigts
je m’interroge
quelle est la distance
de la terre à la lune
je me suis toujours demandé
ce soir non je suis fatigué
manges-tu du poisson
d’élevage
note les questions
s’il-te-plaît
la semaine prochaine
je suis pris
es-tu ok avec le tutoiement
tu me diras
on le fait
ou pas
deux fois deux moins
trois ne réponds pas
dans un bar ça me va
si tu aimes le café
cinq moins trois plus douze
fois deux
couleur des cheveux
taille des pieds
films préférés de zéro à cinq
jeudi oui mais alors pas le soir
je pourrais me libérer
dis-moi
(Guillaume Marie)
Recueil: Le désir en nous comme un défi au monde 84 Poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Guillaume Marie), agenda, aimer, aller, éclaircir, élevage, bar, bible, café, cheveux, connaître, couleur, détail, dire, distance, doigt, douche, eprochain, faire, fatigue, fille, film, fixer, fréquence, garçon, important, jeudi, lune, maintenant, manger, mardi, mer, moment, nager, noter, ok, photo, pied, point, poisson, position, pouvoir, préférer, question, répondre, rendez-vous, risotto, rpport, s'appeler, s'interroger, se libérer, semain, soir, taille, terre, tutoiement | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2022

Quand l’oeil est parvenu…
quand l’oeil est parvenu
à se clarifier
dissoute la ténèbre
écartées
les vaines questions
enfin en ordre la pensée
qui ne s’épuise plus à
traquer l’inaccessible
l’être n’a plus à s’interroger
sur le chemin qu’il lui faut
prendre
simplifié et unifié
il adhère en toute confiance
à ce qui advient
et les mots
coulent de source
(Charles Juliet)
Recueil: L’insurrection poétique Manifeste pour vivre ici
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), adhérer, advenir, écarter, être, chemin, confiance, couler, dissoudre, inaccessible, mot, oeil, ordre, parvenir, pensée, prendre, question, s'épuiser, s'interroger, se clarifier, simplifier, source, ténèbre, traquer, unifier, vain | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022
Comme revenant de la guerre
on se rencontre, on se tend la main
mais on ne s’interroge pas sur les derniers combats
ou sur le profil des ennemis.
Notre regard se croise
là où i1 n’y aura de caresse pour personne
ni d’yeux luisants comme des astres, ni de baisers.
Quel étrange regard, quelle divergence.
***
Come chi torna dalla guerra
ci si incontra e ci si dà la mano
ma non si chiede delle ultime battaglie
o del profilo dei nemici.
Il nostro sguardo si incontra
dove non ci saranno carezze per nessuno
né occhi lucenti come astri, né baci.
Che sguardo strano, the divergenza.
(Nico Naldini)
Illustration: Catherine Thiam-Vernanchet
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Posted in poésie | Tagué: (Nico Naldini), astre, étrange, baiser, caresse, combat, divergence, ennemi, guerre, luisant, profil, regard, revenir, s'interroger, se croiser, se rencontrer, tendre la main | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 mars 2021
RENCONTRE
Avant l’aube, nous étions en route à travers les champs gelés.
L’aile rouge se levait. Encore la nuit.
Soudain un lièvre passa, tout près, devant nous,
Et l’un de nous le désigna de la main.
C’était, i1 y a longtemps. Aujourd’hui ne vivent plus
Ni le lièvre, ni celui qui le désigna.
Mon amour, où sont-ils donc, où vont-ils,
Geste de la main, trace de la course, et bruit des mottes de terre ?
Ce n’est point par regret que j’interroge, mais dans un songe paisible…
(Czeslaw Milosz)
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Posted in poésie | Tagué: (Czeslaw Milosz), aile, aube, à travers, champ, course, gelé, lièvre, longtemps, nuit, paisible, regret, rencontre, rouge, s'interroger, songe | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 7 juillet 2020

À LA PROVENCE
Lorsque je m’interroge et que je cherche en moi
Et le peu que je suis et d’où me vient mon âme,
Provence, c’est à toi que je songe, et je crois
Que tu mis dans mon coeur vraiment toutes tes flammes.
Oui, quand je cherche, au fond de moi-même, d’où sort
La brise de tiédeur qui souffle dans ma tête,
Les chants dont je ne puis retenir les essors,
D’où vient le carillon des éternelles fêtes
Dont de lointains clochers sonnent en moi les jours,
D’où vient cette jeunesse et cette simple joie,
Je me dis bien souvent que c’est toi qui l’envoies,
Provence, tout cela, dans des bouffées d’amour.
(Emile Ripert)
Illustration: Christian Guinet
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Posted in poésie | Tagué: (Emile Ripert), amour, âme, éternelle, bouffée, brise, carillon, chant, chercher, clocher, coeur, envoyer, essor, fête, flamme, jeunesse, joie, Provence, s'interroger, simple, songer, sonner, tiédeur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 juillet 2020

Nuit sinistre, nuit de misère,
Le poète parle bas,
Il s’interroge, espère, désespère,
Mais il sait bien qu’en lui jamais ne s’éteindra
L’étoile qui brillait au front d’Apollinaire.
(Paul-Alexis Robic)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 12 avril 2020

(Recueil Pages d’écriture)
UN PEU DE LOGIQUE IDIOTE
Avez-vous regardé, à l’horizon, les arbres qui garnissent,
avec une impeccable régularité, le bord d’une route et se
détachent sur le ciel ?
La distance les fait paraître petits, pas plus grands que
la taille humaine, et comme ils sont plantés à intervalles
égaux, ils font penser à une file de soldats en marche.
Droits et nets au long des grands labours, ils sont debout pour
« se faire voir », car enfin, s’ils étaient absents, on ne pourrait
les regarder et, s’ils sont là, c’est pour être à la place
de quelque chose d’absent.
Cette logique rigoureuse donne le coup de poing de la vérité.
Une file d’arbres à l’horizon, c’est une file d’êtres venus là pour
« témoigner » par leur présence, donc pour figurer quelque chose
qui se cache derrière eux ce sont des figurants — d’immobiles
figurants qui défilent dans un douloureux silence.
Or, de cet horizon qui les déguise en soldats, je reviens
vers moi-même et mon regard rencontre en chemin mille petits
obstacles qui sont tous là, eux aussi, pour masquer la nudité
de l’étendue, pour habiter le néant. Tous viennent également
« figurer », comblant leur présence, remplaçant leur absence.
L’un figure un ruisseau, l’autre un oiseau, l’autre une charrue,
un mur, un toit, un chou, une boîte de conserve abandonnée…
Et moi-même, je vous le demande, que suis-je ?
Que suis-je, bon sang ? Que suis-je ? Que sommes-nous ?
De quelle armée en marche sommes-nous les avant-postes ?
De quel gouvernement sommes-nous les délégués ? De quel
opéra sommes-nous les figurants ? Permettez : j’interroge,
rien de plus. Je ne suis d’ailleurs pas le premier.
Adieu, arbres de l’horizon. Piétinez le sol en cadence et
chantez sans bouger : « Partons ! Partons ! Partons ! » La question
reste et vous ne m’avez pas répondu.
(Jean Tardieu)
Recueil: Jean Tardieu Un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), abandonner, absence, absent, adieu, arbre, armée, avant-poste, étendue, être, boîte, bord, bouger, cadence, chanter, charrue, chemin, chou, ciel, déléguer, debout, distance, douloureux, droit, figurer, file, garnir, gouvernement, grand, habiter, horizon, humain, idiot, impeccable, intervalle, logique, masquer, mur, néant, nudité, obstacle, oiseau, opéra, partir, petit, piétiner, planter, poing, présence, question, régularité, répondre, regard, regarder, remplacer, rencontrer, rester, rigoureux, route, ruisseau, s'interroger, se cacher, se détacher, silence, sol, soldat, taille, témoigner, toit, vérité, venir, voir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 janvier 2019

Ce matin j’ai écrit deux poèmes.
Je ne me demande pas pour l’instant quel sens
possède ou non ce travail obscur.
Simplement c’est une autre façon, possible, d’être vivant.
Je m’interroge sur l’origine
de ces deux choses posées à présent sur la table,
pas exactement faites de papier et de pigments.
Sur les hommes qui l’ont dit mieux que moi
et aujourd’hui sont morts.
Sur les siècles de guerres et de paix
qui se sont écoulés entre les mots.
Je m’interroge sur le nom et le visage
de celui qui, de l’autre côté du globe, a laissé
sur sa table deux autres choses égales
et qui doute aussi de mon existence.
Je m’interroge sur les milliers de jours et de nuits
qui ont dû passer pour que nous fassions cela.
Sur les centaines de personnes
qui ont fait don de leurs vers.
Je me demande pourquoi, depuis un moment,
ce monde s’est modifié deux fois.
(Luis Benitez)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Illustration: René Baumer
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Luis Benitez), écrire, don, guerre, jour, modifié, mort, nuit, origine, paix, papier, personne, pigment, poème, s'interroger, sens, siècle, vers, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 novembre 2018
Illustration: Christian Seybold
Fanée
Légère, comme après sa mort,
elle a mis des gants, une écharpe.
Un parfum de sa commode
a chassé la chère odeur
à laquelle autrefois elle se découvrait.
Depuis longtemps elle ne s’interroge
plus : Qui suis-je ? (une parente éloignée),
et, perdue dans ses pensées,
elle s’affaire, prenant soin
de sa chambre inquiète qu’elle arrange
et ménage, parce que peut-être
la jeune fille d’autrefois l’habite encore.
(Rainer Maria Rilke)

Illustration: Christian Seybold
Recueil: Oeuvres 2 Poésie
Traduction: Jacques Legrand, Lorand Gaspar, Philippe Jaccottet, Armel Guerne, Maurice Betz
Editions: Seuil
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Posted in poésie | Tagué: (Rainer Maria Rilke), arranger, écharpe, chambre, chasser, cher, commode, découvrir, fané, gant, habiter, inquiet, jeune fille, léger, ménager, mort, odeur, parent, parfum, perdu, s'affairer, s'interroger | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2018

Illustration: Goyō Hashiguchi
DISGRACE
Inconnu
Mon âme est comme dissoute,
tant j’ai laissé couler de larmes, sur ma couverture de gaze ;
et la cruelle insomnie ne me laisse pas rêver.
Malgré la nuit avancée, une musique et des chants,
retentissent dans un pavillon, proche du mien.
Mon teint n’est pas fané encore…
Pourquoi donc l’Empereur ne m’aime-t-il plus ?…
Ainsi, jusqu’au jour, douloureusement,
je m’interroge, assise auprès du brasero…
(Textes chinois)
Recueil: Le Livre de Jade
Traduction: Judith Gautier
Editions: Plon
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